Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 08:35

Après les performances contrastées de Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, la Warner avait donc décidé de revenir au matériel de base et surtout au ton des deux premiers films. Fini l'exercice un peu snob qui consistait à vouloir ré-inventer la franchise en lui donnant parfois un ton parodique !!

 

En engageant Mike Newel, le studio faisait le choix d'un réalisateur sérieux, mais totalement étranger au monde des effets visuels. Ce choix étonna et inquiéta, mais les connaisseurs du livre savaient que ce 4e opus était un étonnant exercice d'équilibriste entre l'aventure inhérente à la saga et la montée en puissance des sentiments adolescents et complexes des personnages.

 

Il fallait donc un réalisateur plus axé sur la psychologie des protagonistes qu'un technicien. Car le roman met bien plus l'accent sur l'évolution des rapports entre le trio Hermione-Harry-Ron, sur la jalousie de ce dernier, sur les premiers émois d'Harry et sur la valse d'hésitation d'Hermione pour ses deux amis.

 

De ce fait, les épreuves passent un peu au second plan et le scénario ne le met pas en valeur, même si ces scènes sont les plus spectaculaires. Mais il est clair qu'il a été bien plus compliqué de mettre en image le moment où Hermione descend l'escalier au bras de Victor Krum ou celui où Harry demande à Cho de venir au bal avec lui.

 

Par rapport au livre, le travail d'adaptation a été bien plus important que pour les 3 premiers films. Car Harry et la coupe de feu est le premier de la série a devenir très important en terme de pages. Il faut donc couper toutes les intrigues secondaires. Exit donc le combat de Hermione pour libérer les elfes (et tous les passages avec Dobby) et exit aussi sa recherche de ce qu'est vraiment Rita Skeeter (une animagus). Du coup, Hermione est la grande sacrifiée de ce film, son rôle étant nettement moins important. 

 

Ce retrait de Dobby oblige aussi à modifier le passage où Harry obtient la branchiflore puisque c'est l'elfe qui lui offre dans le livre. La suppression de la recherche d'Hermione sur Skeeter enlève également tout ce qui tourne entre Hagrid et la directrice de Beauxbâtons.

 

Enfin, le départ du roman est singulièrement raccourci. Exit la quasi-totalité des scènes au Terrier, les conséquences de l'apparition de la marque des ténèbres, les hésitations du ministère et surtout les rapports ambigües entre Rogue, Karkarof et Voldemort. 

 

Mais le script a su garder l'essentiel du roman, à savoir le climax qui amène le retour de Voldemort. Et il y a suffisament de moment de bravoure pour que le film soit spectaculaire, visuellement énorme (le stade de la coupe du monde, le combat avec le dragon, le lac noir ou le labyrinthe). On regrettera juste une photographie un peu sombre dans le dernier tiers du film.

 

Plus important encore, la rupture de ton des romans est très présente dans ce film, chose que n'avait pas réussi le 3e. On passe vraiment de l'enfance à une adolescence plus torturée, plus cruelle.

 

Et le 5e film ira encore plus loin dans cette voie.

 

Mais ceci est une autre histoire...

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Salla Obscursium Invocat
  • : BO US, BO France, BO Mondial, chroniques ciné, Chroniques DVD..... Toujours sans concessions et politiquement incorrect !!
  • Contact

  • Dave
  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?

La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

L'affiche du moment