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Pompéi (*** 1/2 *)

Publié le par Dave

Pompéi (*** 1/2 *)

Le pitch : alors que l’éruption du Vésuve menace, un esclave gladiateur venu de Bretagne doit être le clou des jeux du cirque de Pompei 

 

WS Anderson n’a peur de rien. Après avoir estomaqué le 7e art avec Event Horizon, sans doute le film d’horreur spatiale le plus réussi après Aliens, il a bourlingué de tous les côtés du cinéma fantastique, frôlant parfois le Z, mais sans jamais renier sa passion du genre. Il a réussi à faire de la saga Resident Evil un succès mondial, malgré des critiques parfois assassines et il n’a jamais cherché à se faire passer pour ce qu’il n’est pas.

 

Du coup, on ne l’attendait pas sur Pompéi , d’autant que ce drame historique, sans doute la catastrophe la plus commentée de l’Antiquité, a déjà été porté à l’écran. Mais le cinéaste ne se refait pas et mélange allègrement Gladiator, Rome (moins son aspect très cru) et les films italiens des années 70, les Maciste et autres. 

 

En fait, Pompéi est un film quelque peu schizophrène : d’un côté, l’histoire très classique de l’esclave qui cherche à échapper à son destin, de l’autre le film catastrophe à (très) grande échelle que les moyens numériques permettent d’offrir à tout amateur de sensations fortes. Dans les 2 cas, le spectateur sera ravi car, sans éviter une incroyable galerie de clichés, le contrat est rempli !

 

Rempli car l’éruption est grandiose, proposant des plans inédits comme ce raz de marée qui va détruire le port de la ville. On le répète, mais le numérique a permis à toute une génération de cinéaste de ré-inventer les films des décennies précédentes et ce, dès Jurassic Park qui, mine de rien, était une relecture du classique King Kong de 1933. En 1997, on avait déjà eu droit à deux éruptions volcaniques sur grand écran avec Le pic de Dante (en gros, Les dents de la mer dans une petite ville avec le volcan en guise de requin) et Volcano (spectacle absolument délirant où un volcan émergeait en plein Los Angeles). Ici, Anderson avait sans doute ces 2 films en tête et son mot d’ordre a été celui de Coubertin : plus haut, plus loin, plus fort. 

 

La montée en puissance de l’éruption se fait de manière très classique avec l’apparition tout au long du film des prémices : une crevasse par ci, un cavalier englouti par là jusqu’au moment où le volcan se déchaîne pile quand les jeux du cirque atteignent leur climax !

 

Car, pour éviter l’ennui qui guette tout film catastrophe (soyons honnête, ce que l’on attend, c’est que tout parte en quenouille) , Anderson mêle donc le destin d’un jeune barbare celte, capturé par Rome et qui a vu son peuple massacré par un ambitieux général. Devenu adulte et gladiateur, il subjugue les foules par sa brutalité et va donc passer de l’amphithéâtre de province à celui d’une plus grande ville. Le cinéaste a bien révisé Gladiator, si ce n’est que Rome est remplacé par Pompéi. Si on ajoute une touche de romance (le « Celte » est fatalement attiré vers la fille de l’édile de la ville, attirance partagée), une bonne dose de machisme (l’alter égo du Celte, un gigantesque numide, rivalise d’étalage de muscles) et une vengeance qui viendra forcément à point (le méchant général qui a précipité le Celte dans l’esclavage est, hasard de la vie, présent à Pompéi pour les jeux et, cerise sur le gâteau, il menace la jeune et belle héroïne), l’attente de l’éruption passe donc en un éclair.

 

Bien sûr, Anderson ne se soucie pas vraiment de réalité historique. Tous les clichés sur les gladiateurs sont là (le pouce levé, qui n’est historiquement pas prouvé, loin de là, par exemple) et le script ne s’embarrasse pas de raccourcis scénaristiques. De même, la volonté de la ville de défier Rome et de rechercher une autonomie sont totalement fantaisistes. Qu’une colonie lointaine ou un pays conquis cherche à s’émanciper de la tutelle romain, certes. Qu’une ville qui fait partie de l’Italie romaine depuis des siècles cherche à le faire n’a aucun sens. Mais cela permet de justifier certains partis-pris et oppositions de personnages.

 

La première partie voit donc un classique péplum, bien mené, avec des combats inédits. Le Celte, interprété par Kit Harington , le Jon Snow de la saga Games of Throne,  est parfait dans ce rôle. Et si Anderson ne s’embarrasse pas trop de subtilités (les personnages sont franchement taillés à la serpe), il ne prend pas non plus le spectateur pour un demeuré. On regrettera juste quelques copier/coller venant d’oeuvres plus « prestigieuses » comme souvent chez le cinéaste. Cependant, on apprécie de retrouver Carrie-Annne Moss, comédienne qui se fait rare depuis la trilogie Matrix (un second role dans ParanoIak et un autre dans Silent Hill Revelation, c'est peu)

 

La deuxième partie tient les promesses éruptives de la première et permet de dénouer toutes les intrigues. Mais ce qui étonne, c’est l’absence d’happy end et le sacrifice de tout le casting. Anderson s’est sans doute rappelé que dans L’aventure du Posséidon, un personnage clé ne survivait pas à l’aventure. Ici, il retombe finalement dans le réalisme et rejoint l’historiographie classique , quand Pline écrivait que nul ne s’était échappé de l’enfer du Vésuve.

 

Sans être un chef d’oeuvre du genre, Pompei remplit totalement son contrat. Spectaculaire, bien rythmé, bien enlevé, il passe comme un éclair et  sa facture technique de très haute tenue achève d’en faire un film hautement recommandable. Dommage que le public soit passé à côté car il a raté un très bon divertissement. A lui de se rattraper en vidéo , d’autant plus que le Blu-ray est aussi de très bonne facture avec d'excellents bonus.

 

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SPECTRE toujours en tête !

Publié le par Dave

Avec une baisse de 49,7% (pas trop mal pour un film d'action), Spectre est resté en tête du Box office US avec un cumul de 130,7 millions. En Chine, le dernier 007 a ouvert avec 48 millions de dollars et son total mondial est d'ores et déjà de 543 millions. En clair, c'est un triomphe pour Bond, même si ses résultats seront sans doute affectés en France par les terribles assassinats perpétrés vendredi par des djihadistes ivres de haine.

 

Snoopy et The peanuts movie est aussi à la même place, avec là aussi une baisse honnête (-45%) ! Le cumul du comic strip le plus célèbre au monde est de 82,4 millions. De quoi envisager sereinement le remboursement des 99 millions de son budget.

La première nouveauté est à la 3e place avec 8,4 millions pour Love the coopers, une comédie avec Olivia Wilde, Diane Keaton et Amanda Seyfreid. Un score honnête, mais guère plus.

 

En tout cas, c'est déjà mieux que les 5,8 de 33. Antonio Banderas tient la vedette de ce film qui retrace le calvaire de 33 mineurs chiliens bloqués pendant des jours au fond de leur mine. La Warner espérait sans doute beaucoup plus, mais le drame est sans doute déjà quelque peu oublié. Qui plus est l'actualité dramatique de ces derniers jours a peut être poussé le public à aller voir quelque chose de plus "divertissant".

 

A la 8e place, on trouve Prem Ratan Dhan Payo qui obtient la meilleure moyenne du top 10 avec 8392$ par salle soit un total de 2,7 millions dans 286 cinémas. Je suppose que c'est un film venant de Bollywood, mais très honnêtement, je n'en sais pas plus que son titre.

 

Enfin, My  All american , énième drame sportif sur le football américain ne démarre qu'à la 12e place avec 1,3 millions. Un échec clair et net.

 

En continuité, Seul sur Mars atteint 207,4 millions (et 477,7 dans le monde entier) ! C'est désormais le 2e meilleur film de Matt Damon après La vengeance dans la peau.

 

Chair de Poule et Le pont des espions quittent le top 5 en cumulant respectivement 73,4 et 61,9 millions. A noter que l'avant première du film de Spielberg qui devait avoir lieu à Paris a été, logiquement, annulée.

 

Hotel Transylvanie 2 passe à la 9e place avec 165,2 millions tandis que Le dernier chasseur de sorcière clôt le top 10 avec 26 millions.

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Choc, tristesse, indignation !

Publié le par Dave

Choc, tristesse, indignation !

Ce blog parle rarement de politique. Il est dédié au divertissement, à ce que les hommes et les femmes sont capables de produire de meilleur.

 

Mais ce matin, la tristesse et l'indignation sont présent ! Tristesse parce qu'on a assassiné 120 personnes en France, on en a blessé 200 autres. Indignation parce que ces meurtres ont été commis par des fantatiques agissant au nom de "leur" religion ! 

 

Nous sommes en guerre depuis le 11 septembre 2001 quand des terroristes sunnites ont massacré 3000 personnes ! Nous sommes en guerre depuis que les fondamentalistes chiites ont pris le pouvoir en Iran ! Nous sommes en guerre en Afghanistan, en Irak, en Israël, à Londre, à Madrid, à Paris, à Bombay, en Syrie, en Libye ! Nous sommes en guerre, non pas pour un territoire (quoique certains fondamentalistes veulent récupérer tout ce qui fit partie un jour du Dar al Islam) mais contre une idée tout droit surgie des années 30, celle qu'une "race supérieure" ait le droit de dominer les autres.

 

Choc de voir de telles images de guerre en France, honte de voir que des hommes s'abaissent au rang d'animaux en massacrant leurs semblables sans défense. Et encore, un animal ne tue jamais pour le plaisir.

 

Le président de la République a annoncé des mesures exceptionnelles. Vous le savez sans doute, je n'aime pas cet homme et n'ai pas voté pour lui. Mais en ce jour funeste, je suis totalement derrière lui. Notre pays doit arrêter les querelles stériles, mais au contraire, s'unir, identifier les coupables où qu'ils soient et les mettre hors d'état de nuire ! Par n'importe quel moyen !

 

Il y va de notre survie !

 

Mes pensées et mes prières vont à tous les innoncents qui ont perdu la vie hier et aux forces de l'ordre qui, au prix d'un courage incroyable, ont mis fin à ce carnage.

 

 

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Le réveil de la force : l'affiche Imax

Publié le par Dave

Le réveil de la force : l'affiche Imax

Si je continue à me tenir loin des spoilers et surtout des fans autoproclammés qui ne font que répéter servilement les clichés véhiculés par les médias (la prélogie, c'est pô bien, y a trop de CGI dedans...) , je ne me lasse pas des nombreux visuels que Disney développe pour la sortie de l'épisode VII.

 

Témoin la superbe affiche Imax 3D que je présente ici.

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Seul sur Mars 1er en France, A vif 4e !

Publié le par Dave

Seul sur Mars 1er en France, A vif 4e !

Il était temps ! Seul sur Mars est cette semaine en tête du box office France ! Le film de Ridley Scott aura donc attendu 3 semaines pour obtenir le rang qui lui est du ! Avec 2 066 355 entrées cumulées, le film est le premier succès du réalisateur depuis Prometheus ! Au niveau mondial, les 500 millions de dollars seront sans doute en bout de course !

 

A vif, première nouveauté de la semaine avec Bradley Cooper et Omar Sy ne démarre qu'à la 4e place avec 217 940 spectateurs. Pas terrible du tout, mais comparé au désastre US, ce n'est pas si mal. Evidemment, la présence d'Omar sur l'affiche (il n'est pas sur celle US) a sans doute quelque peu boosté la fréquentation.

 

Nous 3  ou rien suit avec 181 889 entrées ! Cette chronique d'une famille iranienne en France a bénéficié d'un bon bouche à oreille.

 

En mai fais ce qu'il te plait est 9e avec 109 773 amateurs d'histoire. Ici, c'est l'exode de 40 qui est évoqué. Un score franchement petit. Mais un brin plus que les 105 324 de Première fois, une comédie douce amère avec Marthe Villalonga et Sandrine Bonnaire. Malgré une bonne promo, le film doit se contenter de la 10e place .

 

Finies les vacances et Aladin perd 56% d'entrées. Son cumul est tout de même de 3 880 903 spectateurs ! Incompréhensible, mais bon.

 

Lolo reste 3eme avec 670 046 spectateurs en 2 semaines, tandis qe Le Labyrinthe 2 quiite le Top 5 avec  2 989 457 lecteurs ! Le dernier chasseur de sorcières limite un peu la casse en 2e semaines avec un total de 410 416 fans de Vin Diesel ! On reste quand même loin des scores des Fast and Furious.

 

Enfin, Mon roi cumule 615 784 spectateurs. 

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Taken 3 (*** 1/2*)

Publié le par Dave

Taken 3 (*** 1/2*)

Le pitch : après avoir sauvé sa fille à Paris et échappé une terrible vengeance à Istambul, Bryan Mills va se trouver confronté à la mort de son ex-femme. Problème : tout le désigne comme coupable. Habitué à traquer ses proies, Mills va devenir le chassé.

 

Le danger qui guette toute franchise est la répétition. Dans les années 80, quand les séquelles sont devenues la norme, c’était d’ailleurs un des reproches que l’on pouvait faire. De nombreux succès voyaient leurs séquelles n’être qu’une simple redite, avec quelques aménagements, mais guère plus. Pour un Retour vers le Futur 2 qui proposait une histoire très différente, combien de Maman j’ai sauvé l’avion 2 qui se contentait de raconter la même histoire en changeant juste le lieu ?

 

L’arrivée en masse des films pensés comme des trilogies a changé la donne. Désormais, une histoire peut se raconter en plusieurs fois. Ce procédé peut parfois se retourner contre le film lui même, surtout si le succès n’est pas au rendez vous. Des années après leurs sorties, Jumper, Eragon ou La boussole d’or n’ont toujours pas connu leur conclusion, malgré des fins très ouvertes.

 

Pour Taken, Luc Besson a opté pour une solution médiane. On garde la même structure (un homme seul contre une organisation qui s’en prend à sa famille), mais on change le lieux, la personne en danger, la nature de la menace… Chaque film pourrait être vu de manière indépendante d’ailleurs. 

 

Ce troisième épisode ne déroge pas à cette règle, mais en y ajoutant un inspecteur de police dont l’intelligence est supérieure à celle de ces collègues, le scénario donne plus de corps à ce jeu de chat et de souris. Cependant, le procédé n’est pas nouveau : dans les années 60, cela a donné la série Le fugitif, brillamment remaké en 1993 avec Harrison Ford et dont la séquelle, US Marshall, parvenait aussi à prendre le concept à l’envers, le héros devenant le chasseur du premier film.

 

Ici, Brian Mills se trouve donc confronté à la police de son pays (alors que les autres films se passaient en France et en Turquie), mais il a toujours un coup d’avance sur elle. Dans Taken 1, il cherchait, dans Taken 2, il devait se sauver soi même. Dans celui-ci, il doit à la fois se justifier et trouver les coupables de la mort de sa femme. Il est d’ailleurs un peu dommage que le scénario dévoile trop vite le véritable instigateur de l’assassinat. 

 

Comme il aurait été surprenant qu’il doive à nouveau faire cavalier seul, Mills fait équipe à son équipe d’amis. Il reste bien évidemment le héros du film, mais subtilement, les tierces rôles prennent plus d’importance. Après tout, un 4e film basé sur l’équipe de Miles serait tout à fait possible. Cette astuce scénaristique permet de justifier qu’il dispose de moyens supplémentaires pour échapper à la police américaine.

 

Au delà de l’histoire, bien ficelée, nous pouvons analyser la mise en scène. Olivier Megaton a pris le relais de Pierre Morel et, même si certaines scènes sont sur-découpées (un exemple : l’explosion de la voiture de Mills est filmée sous tellement d’angles différents qu’on a l’impression que plusieurs sont détruites), le style est toujours aussi nerveux. Les bagarres à mains nues passent toujours aussi bien à l’écran et les voir se dérouler dans un milieu urbain différent des épisodes 1 et 2 permet à Megaton de tenter une autre approche. Ainsi, le gunfight dans le magasin d’alcool est sans cesse relancé par des jeux de miroir.

 

Bien entendu, certains pourront s’agacer de quelques plans aériens superflus. Ils permettent cependant de donner à Los Angeles un cachet certain. La skyline de cette ville étant plutôt réduite (rien à voir avec celle de New York ou Chicago), les vues des différents building permet de savoir immédiatement où l’on se trouve. Cependant, il ne faudrait pas qu’Olivier Megaton abuse de ces plans « à l’esbrouffe » dans le futur. Ici, le sujet s’y prête, mais cela ne sera pas forcément tout le temps le cas.

 

En intégrant Forest Whitaker à ce jeu de cache-cache, la franchise gagne un autre grand acteur qui semble ravi de participer au film. Là aussi, on pose peut être des jalons pour une autre direction de la franchise. Liam Neeson a déclaré qu’il ne reprendrait pas le rôle, mais un film avec Whitaker traquant de véritables criminels pourrait être tout à fait possible.

 

Le gros défaut du film réside tout de même dans ses personnages féminins. Si la fille et la femme de Mills avaient réussi à gagner une certaine épaisseur et surtout dépasser leur rôle de victime dans Taken 2, ici, elles redeviennent de simples silhouette. Famke Janssen meurt dans les premières minutes, Maggie Grace, malgré une tentative du scénario à la faire participer à l’action, est somme toute très passive. Rien d’étonnant alors que sa meilleure scène soit celle où elle fait face à la police.

 

Bien rythmé (on ne s’ennuie pas une seule seconde), plutôt bien filmé, avec de bons rebondissements, ce 3e épisode ne décevra pas les fans de la série. Cependant, si on le compare avec Non Stop, toujours avec Neeson (un film où le suspens est bien plus présent), on peut quand même dire que la franchise marque le pas. Taken 3 n’a d’ailleurs pas passé la barre des 100 millions aux USA, preuve que le public a été quelque peu déçu.

 

Attention donc à Europacorps de ne pas faire l’épisode de trop.

 

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Au coeur de l'océan, la BA

Publié le par Dave

Après la superbe affiche asiatique, la bande annonce en VF du prochain Ron Howard. Le cinéaste le plus éclectique de notre temps signe, une fois de plus, des images ultra-spectaculaires pour un film qui, espérons le, devrait trouver son public. Parce que le mythe de Moby Dick est éternel !!

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007 et Snoopy au top !

Publié le par Dave

007 et Snoopy au top !

On attendait un week end énorme, on n'a pas été déçu. Et même si SPECTRE fait moins bien que Skyfall avec une ouverture à 73 millions contre 88 il y a 3 ans, la performance n'est quand même pas à minorer. Daniel Craig a totalement gagné ses galons de 007 et Sam Mendès s'est trouvé une franchise qu'il maîtrise totalement.

Si on y ajoute les recettes internationales, SPECTRE a déjà gagné 300 millions de dollars. Son budget étant énorme (on parle de plus de 250 !), il lui fallait avoir une carrière d'enfer et c'est bien parti pour ! En Angleterre, il a d'ores et déjà dépassé la barre de 100 , soit plus que Skyfall sur le même nombre de jours. Et quand on sait que des pays majeurs pour Bond comme la France, l'Australie, la Chine ou le Japon n'ont pas encore accueilli SPECTRE, on peut penser qu'un deuxième milliardaire de suite est probable.

 

Pour expliquer la performance moindre avec Skyfall, il faut considérer le fait que le 4e film de Daniel Craig apparait comme une séquelle. Or, les séquelles sont souvent tendance à faire moins bien. De plus, les critiques sont un peu moins bonnes. Mais comme SPECTRE n'aura pas de concurrence ou si peu jusqu'à la mi-décembre et l'arrivée d'un petit film de SF, pas de crainte à avoir : un score entre 250 et 300 millions est à prévoir.

 

L'autre grosse sortie, The Peanuts Movie a également bien réussi son week end. Avec 45 millions, l'univers de Charlie Brown rentranscrit en 3D démarre dans les mêmes eaux qu'Horton ou Tempête de boulettes géantes. Il est d'ailleurs étonnant que Snoopy et ses amis n'aient jamais eu (à ma connaissance) un film bien à eux. Il est vrai que l'univers du strip ne se prête pas forcément à la longue durée. Ce qui fait rire sur 3 ou 4 cases n'est pas simple à développer en 90 minutes.

 

Seul sur Mars est donc devenu le plus gros succès de Ridley Scott avec 197 millions, soit 10 de plus que Gladiator. Bien sûr, il y a 15 ans, le prix d'une place était moins cher et la 3D était encore un concept un peu flou. A l'international, le film en est à 458 millions. Matt Damon vise désormais les 227 de La vengeance dans la peau. A noter que Seul sur Mars n'a baissé que de 21% et ce malgré le Bond !

 

Baisse limitée aussi pour Chair de Poule (-29%, cumul 66,4) et Le pont des Espions (-27%, cumul 54). On sera tout de même étonné de voir que, malgré de bonnes critiques et une très bonne tenue sur la durée, le film de Spielberg sera son score le plus faible pour une sortie de cette importance. Comme quoi, il est vraiment impossible de prévoir la finalité d'un film. Le biopic de Steve Jobs subit la même déception puisque malgré une sortie limitée triomphale, il n'est déjà plus dans le top 10 et ne cumule que 16 millions.

 

Hotel Transylvanie 2 suit avec 161,2 millions. 

 

Puis les deux douches froides de ces dernières semaines. Burnt, avec Bradley Cooper perd 40% d'entrées mais ne cumule que 10,2 millions. Il en a coûté 20. Quand au Dernier chasseur de sorcières, c'est 48% de baisse pour un total de 23,6 millions. Vin Diesel rajoute cependant 60 millions à l'international et devrait donc limiter les dégâts.

 

The Intern est 9e avec 71 millions (et 108 de plus à l'international) tandis que Paranormal Activity 5 clôt ce top avec 16,2 millions. Là aussi, l'international permet de substentielles bénéfices puisque 50 millions supplémentaires ont été collectés. Cet épisode V n'ayant coûté que 10 millions, le calcul est vite fait.

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Ennemi d'état (****)

Publié le par Dave

Ennemi d'état (****)

Le pitch : ayant récupéré par hasard un document impliquant un membre de la NSA dans le meurtre d’un sénateur, un avocat va se trouver plonger dans un monde où la surveillance est omniprésente.

 

Revoir l’un des meilleurs films de Tony Scott plus de 15 ans après sa sortie montre combien le cinéma peut anticiper sur notre futur là où ne l’attend pas. Car, si en 1999, le monde d’avant le 11 septembre n’était pas aussi paranoïaque que le notre, il n’en n’avait pas moins semé quelques graines concernant les menaces sur les libertés individuelles.

 

En effet, dans Ennemi d’Etat, les « méchants »  (excellent John Voight) travaillent sous pavillon gouvernemental et sont persuadés de leur droit, à savoir surveiller tout le monde au cas où un futur terroriste se trouverait dans cette nasse. C’est tout à fait la doctrine des années Clinton, avec la mise en place du programme Echelon, que l’on qualifia de Grandes oreilles de l’Amérique, à savoir une surveillance des télécommunications, des emails, des échanges entre particulier, société, nation. Malheureusement, cette débauche technologique ne permit pas d’éviter le 11 septembre. Ou plutôt, les renseignements trouvés qui auraient pu éviter ce drame ne furent pas mis en lien les uns avec les autres.  

 

Tony Scott filme donc, avec son efficacité habituelle, un monde où les agences gouvernementales espionnent ses con-concitoyens sans aucune vergogne. Mais ce n’est pas assez pour l’un des chefs de la NSA. Il lui en fait plus , un contrôle encore plus serré, une surveillance plus accrue. Et si le script ne prétend pas partir dans une direction style « Les dossiers de l’écran », il aborde tout de même les différents points de vue : Will Smith est au départ indifférent, ne voyant pas le mal à être écouté vu « qu’il n’a pas l’intention de poser des bombes », sa femme est totalement opposée et y voit un procédé fasciste, tout comme le sénateur assassiné au début du film (pour lui, c’est la liberté qui est menacée) alors que le patron de la NSA et ses employés y voient un rempart indispensable contre  tous les ennemis de l’Amérique.

Comme souvent, le héros va vite changer d’avis. Quand sa vie tournera au cauchemar, que ses secrets seront exposés en place publique et que le piège commencera à se reformer, il va comprendre que la vie privée vaut le coup d’être protégée et que rapidement, on peut devenir un coupable. Ironiquement, sa femme qui refusait tout contrôle acceptera très rapidement toutes les accusations de la presse.

 

La première partie du film met donc en place les différents évènements qui, mal interprétés par la NSA, vont fournir une base idéal pour accuser Smith. Ces éléments permettront également la conclusion du film, le scénario étant suffisamment diabolique pour prendre des faits entrevus au début de l’histoire et qui, à priori, n’ont pas de rapport avec, et les ressortir à la fin. Ainsi les rapports de Smith avec la mafia, sources de ses ennuis avec la NSA, seront sa planche de salut.

 

Mais c’est dans sa 2e partie que l’histoire devient encore plus passionnante avec l’arrivée de Gene Hackman. Il est d'ailleurs amusant de voir que dans l'un de ses premiers films, Conversations secrètes, il jouait un spécialiste des écoutes. Une référence qui n'a sans doute pas échappé à Tony Scott. Son arrivée dans le film est d’ailleurs très furtive, une brève apparition en voiture. Hakcman interprète la classique figure de l’initiateur qui va permettre à Smith de survivre dans un monde qu’il ne connait pas. Ancien espion, Hackman a quitté cet univers en en connaissant tous les secrets. L’action devient plus spectaculaire, les enjeux plus grands et la toile d’araignée tissée autour de Smith se desserre peu à peu, jusqu’à la conclusion finale.

 

Tony Scott a , comme son frère, un talent inné pour aborder efficacement ses sujets. Et même s’il n’a réalisé que des films contemporains, laissant à son aîné le loisir d’explorer le passé et le futur, il connait parfaitement sa grammaire cinématographique. Ici, il se sert de séquences très brèves , mais toujours lisibles et utilise à merveille toutes les possibilités d’images présentes dans  nos sociétés : caméras de surveillance, écrans informatiques et autres, les intégrant à sa narration et à sa façon de filmer. Le résultat ? couplé à un montage nerveux, les 120 minutes et quelques passent comme un éclair et cette plongée. Tony Scott aura été un réalisateur sous-estimé, mais si les critiques pouvaient se poser au moins sur ce film, il verrait qu’au delà du « faiseur de série B », on a un véritable auteur , un cinéaste majeur dont le seul « crime » fut peut être d’avoir eu un frère qui l’était encore plus.

 

Ironiquement, Ennemis d’Etat , film condamnant une certaine technologie, sera le dernier long métrage à sortir en Laserdisc Pal en France. Tué par le DVD, ce merveilleux support signait ici un chant du cygne exceptionnelle , avec une qualité d’image et de son époustouflante. C’est d’ailleurs à partir des 3 faces de mon LD que je rédige cette chronique.

 

En conclusion, Ennemis d’Etat est clairement un des sommets de la filmographie de Tony Scott, à ranger aux côtés des Prédateurs, du Dernier samaritain, USS Alabama ou de Déjà Vu. Il serait d’ailleurs temps que les historiens du cinéma se penche enfin et sérieusement sur son travail. Puisse cette modeste chronique être un point de départ !

 

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La superbe affiche du dernier Ron Howard

Publié le par Dave

La superbe affiche du dernier Ron Howard

Inspiré du Mobi Dick de Melville, Au coeur de l'océan est la nouvelle rencontre entre Ron Howard et Chris Hemsworth après le fabuleux Rush !

 

Cette affiche asiatique est magnifique !

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