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Bon anniversaire, Bébel !!

Publié le par Dave

438136-jean-paul-belmondo-et-sa-compagne-637x0-3.jpgJean Paul Belmondo a 80 ans ! Dit comme cela, cela peut paraître banal. Mais Bébel n'est pas n'importe qui. Il a traversé le cinéma français comme un fou, démarrant dans des petits rôles en 57 avant d'exploser en 1960 avec A bout de souffle ! Puis il marquera de son empreinte de géant les années 60,70,80 avant de se faire plus discret, avancée dans l'âge oblige.

Belmondo, pour les gens de ma génération, ce sont les diffusions télés de L'homme de Rio, de Borsanilo ou de Peur sur la ville, ce sont les sorties cinés du Professionnel, des Morfalous, de L'as des as ou de Itinéraire d'un enfant gâté. Plus tard, ce sont les splendides éditions DVD de Studio Canal où l'on redécouvrait Le magnifique ou Week end à Zuydcoote.

 

Tout le monde a son Bébel préféré. Personnellement, c'est Un singe en Hiver où il partage la vedette avec Jean Gabin, Le magnifique où, écrivain minable, il s'imagine en 007 haut de gamme, L'héritier , un film un peu oublié, mais qui plongeait déjà dans les arcanes de la finance. J'ai aussi un faible pour Les misérables du XXe siècle. Certes, ce n'est pas le meilleur Lelouch, mais Belmondo y fait une composition touchante, pleine d'enthousiasme et porte le film sur ses épaules.

 

Belmondo, c'est 58 films millionnaires, dont plus de 45 où il est la star ! Qui peut en dire autant ?

 

Alors oui, ces dernières années, Belmondo a plus fait parler de lui pour ses soucis de santé ou la différence d'âge avec sa jeune femme que ses apparitions au cinéma. Bien sûr, à la différence d'Alain Delon, il fait son âge. Mais qu'importe , Jean Paul Belmondo reste un mythe, un géant, un pan de de notre histoire. On annonce son retour au cinéma à la fin de l'année sous la baguette de Claude Lelouch (leur troisième film ensemble). Mais pour ma part, avec la vidéo, la télé et les reprises en salle, il ne l'a jamais quitté.

 

Bon anniversaire, Bébel.

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Basic (****)

Publié le par Dave

basic.jpgPour ce retour dans le passé, honorons le grand McTierman qui vient hélas de commencer son année de prison en remettant en ligne la chronique de son dernier film en date , Basic. Un superbe thriller militaire dont les multiples conclusions sont une succession de chocs narratifs et visuels !!

 

Revenons en 1993. McT vient de tourner l'un des meilleurs films d'action de tous les temps mais personne ne le sait. Personne ? Sauf la poignée de fanatiques du maître qui n'ont pas oublié que c'est le grand John qui a sorti le genre de l'ornière avec Die Hard . McT c'est l'homme qui peut donner une carrure divine à Schwarzie (seul Cameron y parviendra), l'homme qui parvient à tromper Joël Silver sur son terrain, l'homme qui insuffle le suspens dans un livre de Tom Clancy. En 93 , McT c'est tout cela : le directeur , le visionnaire, le génie de l'image, le cadreur. Mais c'est aussi, hélas, le pire politique qui soit : celui qui ne sait pas se vendre. Au moment où son ami Cameron (ils sont concurrents mais , comme tous les grands, ils s'estiment) sait dire "Fuck You" aux suits et autre parasites de studio, McT ne parvient plus à imposer ses idées géniales. Last Action Hero restera comme un échec (alors qu'il rembourse son budget de 80 millions de dollars) et sonne comme une victoire des studios sur les artistes. Deux ans plus tard, Disney oblige le cinéaste à changer la fin de Die Hard III. Encore 4 ans et Michael Crichton massacre Le treizième guerrier. Quelques semaines plus tard, la critique accueille avec politesse Thomas Crown, pourtant 1000 fois supérieur à l'original . Et cette année, c'est Ocean's Eleven qui raflera la mise en mélangeant le cool et le groove. Mais bon, Clooney a moins de classe que Brosnan, non ? Et le pire arrive en 2002 : Rollerball est un échec noir, malgré des qualités impressionnantes, celui qui peut plomber la vie d'un cinéaste pour des années, La porte du paradis de McT. Que le film soit sans doute le plus accompli de sa filmo ne change rien à l'affaire. Ce n'est pas nous qui décidons. McT est à terre, sa réputation est en ruine, ses fans mêmes se divisent , voire l'insultent. La fin est proche.

 

Et voilà qu'arrive Basic : un putain de bon film, avec des acteurs aux postures toutes mactiermaniennes. Voir Travolta, les muscles huileux et le cigare vissé dans la bouche redonne toute crédibilité à la Fièvre du samedi soir. Idem pour Samuel Jackson. Mac Tierman iconise instantanément ses acteurs, les propulse vers un ailleurs . Il l'a fait pour Schwarzie et Willis. Il l'a fait pour Banderas et Brosnan. Il l'a fait pour Connery et Russo. Il l'aurait même pu le faire pour Baldwin si ce dernier avait fait un effort. Mc T aime les acteurs, sait les filmer. Sait les cadrer. Sait les monter. Sa monstrueuse technique est intacte et ça c'est une bonne nouvelle, pals !!

 

Mais Basic , c'est aussi une histoire pleine de rebondissements et de redites effectuées sous un autre angle. Trop, sans doute. Le film s'épuise à nous égarer alors que nous ne désirions que voir un truc de ouf, peut être plus linéaire, mais où la maestria ne serait que là pour enfiler les scènes démentielles. Ici, bien sûr il y a ces interrogatoires menés comme des corridas, à la fois fins et bourrins mais on sent que John s'est bridé, qu'il est conscient de devoir remonter l'échelle, de refaire ses preuves. Par la faute d'incultes et d'incapables, il doit tout recommencer. Imaginez De Vinci devoir ré-apprendre à mélanger des couleurs , où plutôt à faire croire qu'il ré-apprend. Quelle ironie de voir nos derniers génies traînés dans la boue par une masse de tâcherons, public compris !!

 

Alors, oui , Basic est un film de convalescent. Un film de mercenaire, peut être.  MAIS c'est un film de Mac Tierman, un film de CINÉMA projeté en CINÉMASCOPE. Du solide, du grand, du beau cinéma. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse. Car un "petit" Bordeaux sera toujours meilleur qu'un pinard vendu en supermarché. Un "petit" McT sera toujours le haut du panier. Tant pis pour le public, tant pis pour les critiques, tant pis pour ceux qui ne voient dans le cinéma qu'un défilé de modes passagères (la tendance est aux super héros cette saison). Laissons les à leur réalité et honorons nos directors comme ils le doivent : en allant voir leurs films.

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Evil Dead en pôle position !

Publié le par Dave

Evil-Dead-Poster.jpg26 millions de dollars pour un budget de 17 ! C'est la bonne affaire du week end que ce remake d'Evil Dead. Certes, avec 3025 cinémas (l'original en 1983 n'en avait eu que 128 pour 2,5 millions de dollars de recettes !) et une promotion très puissante , il aurait été étonnant de voir le contraire ! Alors, on a beau être irité par cette vague de remake des films d'horreurs des eigthies, on peut tirer un chapeau au producteur et Fede Alvarez qui a osé se mettre dans les pas de Raimi ! Reste à voir le film pour se faire une idée !

 

L'autre bonne affaire, c'est la captation 3D de Jurassic Park. Reformaté pour 10 millions, le classique de Spielberg en rapporte 18 et se place à la 4e place (dans 2771 cinémas). Pas mal pour un film que tout le monde ou presque a déjà vu !

 

GI Joe 2 ne perd que 47% d'entrées, ce qui est plutôt remarquable pour un blockbusters et cumule 86,6 millions de dollars. Les chiffres internationaux ne sont pas encore mis à jour, mais le film s'est déjà remboursé !

 

The Croods passe à la 3e place et cumule 125,8 millions, soit 10 de moins que son budget ! Une bonne affaire de plus pour Dreamworks.

 

La chute de la Maison Blanche s'accroche au top 5 et affiche un score étonnant de 71,1 millions. Gerard Butler s'est donc remboursé aux USA ! Ce n'était pas gagné, mais les tensions actuels avec la Corée du Nord (bien plus importante que l'affaire Cahuzac, à mon avis) ont sans doute aidé !

 

Du coup, le dernier film de Tyler Perry, Confessions of a Mariage Counselor glisse à la 6e place  avec 38,3 millions en caisse. Bon, maintenant, on aimerait bien juger sur pièce en France !

 

OZ s'approche de son point d'équilibre US avec 212 millions (pour un budget de 215 millions) ! Dans le monde, Oz a largement dépassé les 400 millions.

 

The Host suit avec 19,6 millions ! C'est clairement un échec pour l'adaptation du roman de Stephenie Meyers ! Un échec étonnant car le livre est supérieur à Twilight !

 

The Call est 9e avec 45,8 millions tandis que The Admission ferme la marche avec 15,3 ! Un échec pour Paul Weitz, mais le film se rembourse quand même.

 

Top 10 2013

 

Oz 212,7 millions

Identity Thief 131,2 millions

The Croods 125,8 millions

Zero Dark Thirty 95,2 millions

GI Joe 2 86,6 millions

Mama 71,6 millions

La chute de la maison blanche 71,1 millions

Safe Heaven 69,7 millions

Die Hard 5 66,7 millions

Warm Bodies 65,5 millions

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Evil Dead, Jurassic Park 3D : comme un air de déjà vu !

Publié le par Dave

Décidément, le cinéma américain a quand même du mal à être original ! Ce week end, les deux grosses sorties sont un remake et une film vieux de 20 ans gonflé en 3D !

 

Le premier Evil Dead est un classique absolu, une claque qui se propagea à vitesse grand V dans le monde entier en 82 et qui fit fantasmer des hordes de cinéphiles, titillés par les images ultra-gores que nous proposaient les Mad Movies et autres Ecran Fantastique ! Franchement, je m'en rappelle comme si c'était hier !! Et le pire est que le choc en salle était à la hauteur de nos attente !! Ayant vu le film dans un petit cinéma disparu aujourd'hui de Nancy, qui passait surtout des films de karaté et des séries Z (voire quelques nudies !!), avec une bande de copains, nous ne sommes pas ressortis indemnes !! Et quand j'ai revu le film dans une plus grande salle en 2002, j'étais toujours aussi émerveillé !! Et avant que je n'oublie, rappelez vous que sans Evil Dead, Sam Raimi n'aurait sans doute jamais bossé sur Spider-Man !!

 

Bref, je suis sans doute injuste, mais refaire Evil Dead est une hérésie !! Peint-on une nouvelle joconde ? Ecrit-on un remake de Germinal ? Compose-t-on une Flûte enchantée n°2 ? Non !!

 

Bon, mon avis importe peu. Evil Dead démarre à 11,9 millions et une nouvelle génération de jeunes va être traumatisée par le livre des morts !!

 

Du coup, le gonflage en 3D de Jurassic Park prend une bonne deuxième place avec 7 millions pour son premier jour. Là aussi, les gens qui se sont pris une bonne claque visuelle en 1993 sont sans doute dans les salles avec leurs grands ados !! Franchement, la charge du T-Rex ou la course avec les galiminus en 3D, ya bon, non ?

 

Tous les résultats demain soir !!

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Oblivion : la BA

Publié le par Dave

Le réalisateur de Tron L'héritage, les producteurs de La planète des singes - les origines, Tom Cruise et Morgan Freman devant la caméra... Bref, Oblivion est l'un des films de SF les plus attendus de l'année !!

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Atlantide (***)

Publié le par Dave

atlantideLe pitch : un jeune savant, un peu fantasque, intègre une expédition chargée de retrouver la légendaire Atlantide.

 

Dans cette  livraison , très (très très) inspirée par le manga (la série Naida ou le secret de l'eau bleue y est largement pillée) , Disney a  oublié une chose : l'addition ne donne pas forcément une somme.

 

Entendons nous bien , Atlantide regorge de morceaux de bravoures (la catastrophe initiale, l'attaque du sous marin, le combat final, la scène avec les robots géants) , de personnages intéressants et non stéréotypés (l'héroïne est laide mais du coup très attirante, le baroudeur italien est bien croqué), de dialogues qui tapent parfois sous la ceinture (là , par contre , c'est sans doute l'effet mode qui veut celà) et surtout d'aucune chanson qui ralentisse l'action. Mais à force de vouloir mettre toujours plus (plus d'action : ça n'arrête pas. Plus de personnages : y en a trop , on n'arrive plus à s'y attacher. Plus d'innovations techniques : on ne fait même plus attention aux prouesses des animateurs) , le spectateur crie rapidement grâce. En voulant condenser en 90 minutes une histoire qui prendrait 24 épisodes dans la moindre OAV nipponne , le rythme est tellement rapide que l'on n'a absolument pas le temps de souffler. . A la différence d'une production Pixar qui prend le temps de développer son histoire, Atlantide fonce mais oublie parfois le public en route.

 

 Ce dessin animé en scope voit souvent ses sublimes décors sabotés par le montage. Et la galerie de personnages que l'on nous annonçait patibulaire à souhait  n'a fait l'objet d'aucune profondeur. Les défauts et les carences du héros ne sont qu'effleurer sans que cela mette en valeur ses qualités. Enfin le design est très contradictoire: certains dessins sont laids et l'animation y est parfois extrêmement rudimentaire. Sur certains plans, les personnages d'arrière plans ne bougent pas !! Alors que les différents engins ont fait l'objet d'un soin maniaque, très inspiré de Jules Verne , les personnages sont souvent laids.

 

La tentative était méritoire , donner à l'animation un caractère plus adulte, sans tomber dans le graveleux. Mais ce que les maîtres japonais comme Myazaki savent faire n'est pas donné à tout le monde. De plus, l'échec relatif aux USA risque de refroidir Disney dans sa tentative de moderniser son propos . Dommage donc car Atlandide méritait beaucoup mieux. Car l'histoire, pour survolée qu'elle soit, est passionnante et les bons spectacles de SF sont suffisamment rares pour les rater.

 

En tentant d'adapter les recettes du Blockbusters à l'animation, le studio a fait un léger faux pas. Mais le résultat  n'en reste pas moins un film intéressant sur pas mal de points.

 

Cependant le revoir en vidéo a permis de le réavaluer car c'est bien sur le long terme que ce type de film peut s'imposer. D'autant que le double DVD sorti à l'époque regorgeait de bonus .

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GI Joe 2 premier en France mais avec un score décevant

Publié le par Dave

GIJO2Ok, GI Joe 2 est premier au box office France, mais avec un score franchement décevant : 437 058 entrées, c'est indigne d'un blockbusters ! On aurait pu penser que le jour férié de Pâques lui donnerait une longueur d'avance, mais peine perdue. Johnson et Cie démarre bien en dessous de Oz ou Django ! Un échec étonnant, malgré la promotion importante (le film sponsorisait le match France-Espagne !) et le score honnête du premier. Pas sûr que la séquelle aille au delà du million.

 

Mais c'est déjà mieux que Jack le tueur de géant. Avec 300 004 spectateurs, le film de Brian Singer ne fait pas mieux qu'aux USA. La critique n'est pas franchement enthousiaste.

 

Les amants passagers de Pedro Aldomovar aurait pu bénéficier de ces deux contre-performances, mais lui aussi ne fait pas d'étincelles : 280 394 amateurs du (soi-disant) maestro espagnol.

 

Enfin, Une chanson pour ma mère est la dernière nouveauté du top. Elle se place aussi à la dernière place du top avec 91 129 entrées, et ce malgré la présence de Patrick Timsit et Dave. Quoique, aller voir un film avec Dave est sans doute au dessus de mes forces. Je ne suis peut être pas le seul.

 

En continuité , Jappeloup atteint désormais 1 452 549 spectateurs tandis que Oz passe à la 5e place avec un cumul de 1 356 244 entrées en 3 semaines. Les deux films ont plutôt bien réussi leur sortie, malgré des démarrages un peu justes.

 

The Place beyond the Pines ne baisse que de 24% pour un total de 451 501 entrées. Pas mal, mais les excellentes critiques pouvaient laisser penser à plus.

 

20 ans d'écart confirme son statut de millionnaire avec déjà 1 237 541 fans de comédie romantique.

 

Par contre, La chute de la maison blanche et Warm Bodies confirment qu'ils ne feront pas la même carrière qu'en Amérique avec respectivement 277 730 et 257 157 entrées.

 

En dehors du top 10, notez que Möbius est devenu millionnaire avec1 038 636 spectateurs

 

Top 2013

Django Unchained 4 107 615 entrées

Boule et Bill 1 843 709 entrées

Die Hard 5 1 732 986 entrées

Hotel Transylvanie 1 461 479 entrées

Jappeloup 1 452 549 entrées

Oz 1 356 244 entrées

20 ans d'écart 1 237 541 entrées

Lincoln 1 194 885 entrées

Möbius 1 038 636 entrées

Aleceste à Bicyclette 1 000 962 entrées

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N'allez pas voir 11.6 !

Publié le par Dave

Trop c'est trop ! Je ne supporte plus que notre pays glorifie des truands, des gangsters et de la racaille !! Le dernier avatar en cette date de ce mode nauséabond est 11.6 !!

 

11.6 ? Kezaco ? C'est l'histoire "extraordinaire" de Tony Musulin ! Extraordinaire, la vie d'un type qui a volé 11,6 millions d'euros, en a planqué une partie et fait croire qu'il est un Robin des bois ?

 

Extraordinaire, la vie d'un voyou  pour qui la propriété d'autrui n'est qu'une pure vision de l'esprit ?

 

Désolé, Musulin n'est qu'une petite racaille, un pauvre type qui a profité d'une opportunité pour tenter de s'en mettre plein les fouilles. Pas un héros de cinéma !

 

Déjà lors de l'affaire, il y a eu quantité de cons pour le glorifier, les mêmes qui glorifièrent Jérome Kerviel en estimant qu'il avait fait "trembler le système" !! Mettre sa vie au cinéma, c'est rendre encore plus démesuré l'égo de ce type. 

 

François Cluzet devrait avoir honte d'avoir accepté un tel film ! La presse , en grande partie, adore le film !

Et on s'étonne qu'un ministre puisse jurer les yeux dans les yeux......... Notre société tombe bien bas !!

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Les sorties US d'avril et début mai.

Publié le par Dave

Oz, Les Croods et GI Joe 2 ne sont que l’avant-goût de l’année cinématographique en cours. Finis les premiers mois tristounets d’un point de vue recette avec des films aux budgets raisonnables et place aux blockbusters destinés à tout laminer sur leur passage. Bien entendu, tous ne seront pas des triomphes.

 

Dès le week-end prochain, un remake et une ressortie 3D. Le remake, c’est Evil Dead. Le grand classique de Sam Raimi est remis au goût du jour par Fede Alvarez (dont c’est le premier film). Personnellement, je n’en vois pas l’intérêt tant le premier essai de Raimi est quasi parfait. Le remake sort dans 3000 cinémas.

 

La ressortie 3D c’est Jurassic Park qui s’offre donc un lifting pour ses 20 ans. Le film qui a initié la révolution numérique dans la foulée de Terminator 2 cède donc à cette mode et sera visible dans 2600 cinémas. Pour ma part, à tout prendre, je préfère aller voir un T-Rex surgir de l’écran qu’un remake d’un film intouchable.

 

Une semaine après 42 marquera le retour d’Harrison Ford, filmé par Brian Helgeland (Payback, Chevalier) qui revient derrière une caméra après 10 ans d’absence. Ce drame sportif sera opposé à Scary Movie 5 !

 

Le 19 avril, c’est Tom Cruise qui sera la vedette de Oblivion, spectacle de SF au pitch très original et dont les premières images sont incroyables ! Ce week-end, Rob Zombie présentera son dernier film Lord of Salem, mais dans quelques salles seulement.

 

Week-end plus éclectique le 26 avril avec 2 grosses nouveautés : The big weeding (une comédie romantique) et Pain and Gain (le nouveau Michael Bay avec The Rock, Mark Whalberg et Ed Harris). Deux films en sortie limitée At any price et Mud complèteront le choix offert au public US.

 

Enfin, le 3 mai, on lance véritablement la saison avec Iron Man 3 ! Disney et Marvel espèrent sans aucun doute faire au moins aussi bien que les 2 premiers opus tout en rêvant à un remake du carton d’Avengers !

 

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Les Associés (****)

Publié le par Dave

associes.jpg(Sorti en 2003, Les Associés est considéré comme un film mineur de Ridley Scott. Mais à sa sortie, je n'étais pas d'accord. 10 ans après je ne suis toujours pas d'accord.)

 

Le pitch : Roy est un arnaqueur professionnel qui a sombré dans la névrose depuis que sa femme l'a quitté. Seul son associé, Franck, le rattache de justesse à un monde normal. Mais un jour , sa fille de 14 ans va débarquer dans sa vie, ravie d'avoir un papa hors norme. Rapidement, elle va lui demander de lui apprendre les ficelles de l'arnaque. Mais l'élève va se montrer plus douée que prévu.

 

Rendons à César ce qui appartient à César. Durant des années, Ridley Scott a alterné les genres (SF, historique, thriller, guerre) sans jamais aller vraiment vers la comédie. Le prodige anglais de la pub , qui a lancé toute une industrie vers la recherche de la belle image a bâti sur sa carrière sur une filmographie où l'on rigole rarement, où l'on meurt dans la souffrance, voire dans l'horreur. Le pessimisme intrasèque de ses films n'avait d'égal que la brutalité de son discours. Rare sont les films de Scott se terminant vraiment bien !! Scott s'attaque donc à la comédie et rendons lui ce qui lui est dû, laisse enfin éclater ce que l'on soupçonnait depuis longtemps : sa direction d'acteur est sans pareil !!

 

Cela peut paraître étonnant quand on sait que pas mal d'acteurs , comme Harrison Ford , disent de Scott qu'il passe plus de temps à régler son image plutôt qu'à discuter avec ses acteurs mais il est clair que depuis quelques temps, son approche a évolué. Avec Les Associés , débarassé des artifices et de la pression de générer un succès au Box Office, Scott peut enfin se laisser aller à jouer avec ses acteurs , à les diriger. Le résultat en est prodigieux.

 

Alors que les films de cet été se sont surtout basés sur des formules , parfois sans risques, Les Associés ne fonctionne pas sur un schéma connu. Alors que l'on aurait pu croire que le duo normalité/exentricité pouvait emmener le film vers un Rainman bis, alors qu'il aurait été si facile de tomber dans la vulgarité et la facilité, Ridley Scott, par la force du scénario, évite tous les obstacles et offre non pas une comédie mais bel et bien un drame avec des éléments de comédie. Nuance . En confiant le rôle titre à un Nicolas Cage au sommet de son art, il ne fait que répéter le miracle des ses trois derniers films : prendre des comédiens parfois sous employés mais expérimentés et les mettre dans la lumière, leur offrir un vrai rôle digne de leur talent. Si Cage n'a pas démérité ces dernières années, loin de là (revoyez A tombeau ouvert ou La cité des Anges), force est de reconnaître que l'on attendait un personnage dans la lignée de Castor Troy, un personnage où la folie de l'acteur serait partie intégrante du personnage. Car Cage est le film. Quasiment pas un plan sans lui. Mais quasiment pas de cabotinage non plus là où un tâcheron se la serait joué "actor's studio". Impressionnant, l'acteur tient le film sur ses épaules.

 

Bien évidement , le reste du casting est à l'avenant et sert merveilleusement son rôle de faire valoir, cela étant dit sans aucun mépris. Car Les Associés n'est pas tant un film d'arnaque mais bel et bien un film de rédemption, qui passera par la plus dure épreuve d'un père : la perte de l'enfant . Le Roy du début du film n'a rien à voir avec celui de la fin. Sam Rockwell est admirable, Alison Lohman, adorable mais jamais ce duo d'acteurs ne parvient à voler la vedette à Cage . Le but n'est pas là, de toutes façons.

 

Paradoxalement, on est loin du concept hollywoodien du film pour star. Alors que Scott, après ces 3 derniers cartons (pas loin du milliard de dollars au bo mondial !!), aurait pu aller plus loin dans la démesure, il a choisi une saine récréation, un petit film (par le budget ou l'ambition. Quoique) et ne se concentrer que sur des problèmes simples à résoudre. Pas de logistique monstrueuse à la Black Hawk Down ou des effets visuels à la Gladiator. Mais Scott reste Scott et parsème son récit d'accélérations foudroyantes, de décrochage brutale de rythme, bref truffe le métrage de procédé clip et pub. A cela s'ajoute une lumière très froide qui n'a rien à voir avec celle de la comédie mais qui au contraire rajoute un certain malaise à la vision des affres de Roy.

 

Une comédie réussie se doit d'aligner des gags ou des situations comiques. Ici, l'élément de comédie est diffus, rarement mis en avant. Il ne faut pas s'attendre à rire à gorge déployée mais plutôt à sourire régulièrement des situations. On en rit pas des personnages même si la névrose de Roy est la source de pas mal de choses amusantes. La force du film est bien entendu de ne jamais tomber dans la grosse farce, ce qui serait incompatible avec le talent de Ridley Scott.

 

Enfin, peut-on vraiment parler de comédie quand la dernière partie vire quasiment au drame, sans avertissement. Mais même sans déflorer la fin , le retournement final des associés change une nouvelle fois la donne et éclaire alors certains aspects de l'histoire. Pas de doute, on est bien ici au centre d'une histoire et non pas d'un concept basé sur des effets visuels ou des personnages de bd, chose de plus en plus rare à l'heure actuelle.

 

En réalisant Les associés, Scott s'est fait plaisir, a fait un break mais n'en a pas moins offert aux spectateurs un des films les plus touchants de l'année. En refusant la surenchère , en s'attachant à filmer un scénario et à mettre en scène des personnages, il montre , une nouvelle fois, qu'il reste imprévisible et qu'il ne va jamais là où on l'attend. Hélas , le public français aura préféré boudé cette perle d'intelligence . Tant pis pour lui.

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