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Oz, la bande annonce !

Publié le par Dave

Je ne m'en lasse pas ! Les couleurs ont beau être hyper saturées, la vision de Sam Raimi est superbe ! Sortie en France le 3 avril !!

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Oz facile leader US pour la 2e fois.

Publié le par Dave

call2013_poster.jpgA vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, dit-on. Mais en terme de box-office, ce dicton ne s'applique pas forcément. Oz avait deux films dans les pattes ce week end, The Call, un thriller avec Halle Berry et The Incredible Burt Wondestone, une comédie avec Stevel Carell ! Deux films fort différents, susceptible d'attirer un large public, mais qui ne marchaient pas forcément sur les plate-bandes de OZ.

 

Mais au final, OZ ne perd que 46% d'entrées et cumule désormais 145 millions. Mieux encore, il ajoute 136 millions à son cumul international et a donc engrangé 281 millions de dollars en  10 jours. Disney a remboursé son énorme budget et ne verra pas le cauchemar de John Carter ou Prince of Persia recommencer ! Comme quoi, les gros budgets ont encore de l'avenir à condition de sortir au bon moment, d'être correctement promotionné et surtout d'avoir un brin d'originalité.

 

La surprise vient de The Call. Sorti dans seulement 2500 cinémas, le film d'Halle Berry  n'a pas vraiment fait le buzz. On a même eu l'impression d'une sortie à la va-vite pour un petit budget de 13 millions. Mais voilà, si Berry n'a jamais vraiment réussi à marcher dans un film où elle est seule (Rappelez vous Catwoman), The Call est tombé au bon moment car peu de thrillers sont sortis ces derniers mois. Et avec 17 millions au lieu des 8 pronostiqués par les sites spécialisés, The Call fait la bonne opération du week end !

 

Du coup, The Incredible Burt Wondestone fait grise mine car du haut de ses 3160 cinémas, il n'engrange que 10,3 millions, soit une moyenne par salle deux fois moins importante que The Call ! Steve Carell ne peut pas gagner à tous les coups.

 

Tout le reste du top est constitué de films en continuité. Jack, le tueur de géante limite sa baisse à 38%, mais ses 53,9 millions en 17 jours sont indignes d'un énorme budget de ce calibre. Et ce ne sont pas 22 petits millions hors-USA qui vont renverser la tendance. Bien sûr, le film est loin d'être sorti partout, mais la Fox se dirige sans doute  vers une grosse perte sèche ! Quand à Brian Singer, il faut espérer que son retour sur les X-Men ne sera pas entâché par cet échec.

 

Identity Thief passe en 5e position avec 123,7 millions. La comédie rétrograde d'une place au classement 2013, Oz l'ayant bien évidemment doublé ce dimanche soir.

 

Snitch suit avec 37,2 millions tandis que 21 and Over perd la moitié de ses entrées pour porter son cumul à 21,8 millions. Pas terrible, mais suffisant pour rembourser les 13 millions de budget.

 

A la 8e place, Happiness Therary confirme son succès en portant son score à 124,6 millions.

 

Autre film remboursé, Safe Heaven suit avec 66,9 millions tandis que le dessin animé Escape From Planet Earth entre dans le club des films à plius de 50 millions avec 52,1 en tout !

 

Top 10 2013

Oz 145 millions

Identity Thief 123,7 millions

Zero Dark Thirty 95,2 millions

Mama 71,3 millions

Die Hard 5 65,4 millions

Warm Bodies 64,5 millions

Safe Heaven 62,8 millions

Hansel et Gretel 54,6 millions

Jack le tueur de géant 53,7 millions

Escape from Planet Earth 52,1 millions

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4 milliardaires en 2012 !

Publié le par Dave

Les derniers chiffres de 2012 sont en train de tomber, vu que quelques films continuent leur carrière comme Le Hobbit ou Lincoln. Mais on peut déjà dire qu'au niveau box office, 2012 a fait mieux que 2011 avec 4 nouveaux films qui entrent dans le club des milliardaires en dollars contre 3 en 2011 !

 

Mieux encore, si les 3 de 2011 (Harry Potter 8, Transformers 3 et Pirates des Caraïbes 4) étaient tous dopés par la 3D, sur les 4 de 2012, deux seulement sont présentés dans ce médium !!

 

Ainsi Skyfall et The Dark Knight Rises cumulent respectivement 1,095 milliard et 1,081 millard n'ont pas eu besoin de faire chausser des lunettes à leurs spectateurs pour engranger des dollars. Si TDKR surfait sur le succès de DK en 2008 (qui avait aussi atteint le milliard), le score de Skyfall est plus surprenant. En effet, Quantum of Solace avait été mal accueilli par la critique et après un départ canon avait rapidement trouvé ses limites. Skyfall partait donc avec un handicap certain, accentué par plusieurs faux pas, des scénarii remaniés (on rappelle que l'ouverture du film devait se faire à Versailles) et un acteur principal qui ne parvenait pas tout à fait à transformer le succès de Bond dans ses autres films. Au final, Skyfall est devenu le Bond le plus vu et le plus rentable de tous les temps !!

 

Les films 3D ont cependant bien tiré leur épingle du jeu. Avengers a explosé le Box Office partout où il est passé avec un total de 1,514 milliard de dollars à l'arrivée. On attend désormais avec impatience de savoir si Iron Man 3 sera le prochain milliardaire des studios Marvel.

 

Quand au premier volet du Hobbit, là aussi, contre toute attente, il dépasse en dollars La communauté de l'anneau avec un total provisoire de 1,009 millard. Provisoire car il est encore à l'affiche en Asie. Certes, au niveau nombre d'entrées, c'est un peu moins bien que le premier volet du Seigneur. Mais là aussi, et j'en fis partie, pas mal de cinéphiles doutait de la capacité du film à faire au moins aussi bien. Peter Jackson peut remercier la 3D et préparer sereinement la suite et les deux autres volets. Le fait que la 3e partie ait été repoussée de 6 mois pour sortir en décembre 2014 montre bien que le studio aussi préfère laisser plus de temps pour obtenir le meilleur film.

 

On notera qu'en dessous du millard, on trouve 4 films en 3D (L'âge de Glace 4, Amazing Spider-Man, Madagascar 3, MIB 3). Tous on dépassé les 600 millions de dollars !

 

Et si on descend encore un petit peu, on a la surprise de trouver l'Odyséee de Pi à la 11e position avec plus de 601 millions de recette. Si le film n'a fait "que" 120 millions aux USA, il a cartonné partout dans le reste du monde !!

 

Top 10 2013

The Avengers 1514,4 millions

Skyfall 1095,8 millions

The Dark Knight Rise 1081,1 millions

Le Hobbit 1009,6 millions

L'âge de glace 4 877,4 millions

Twilight 4 (Part II) 812,3 millions

The Amazing Spider-man 754 millions

Madagascar 3 740,5 millions

Hunger Games 685 millions

MIB 3 624 millions

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Die Hard : Belle journée pour mourir (****)

Publié le par Dave

Die-Hard-BJPM-DP-1024x680Le pitch : Apprenant que son fils a des soucis avec la justice moscovite, John Mc Clane se rend en Russie pour comprendre ce qui s’est passé. Comme à son habitude, il va se trouver au mauvais endroit au mauvais moment.

 

Il y a deux façons d’envisager ce film. Soit on fait comme la majorité de la presse et on estime que le scénario accumule plus d’invraisemblance que le discours de campagne d’un politicien ou que l’enchaînement de scènes de plus en plus spectaculaires nuit à la crédibilité du film. Soit on se dit « Fuck it », c’est un Die Hard et on est là pour s’éclater.

 

Je choisis la deuxième voie !

 

Bien entendu, sur une échelle de 1 à 5, cet épisode est loin de valoir Une journée en Enfer ou Piège de cristal. Il ne surpasse pas nous plus 58 minutes pour vivre ou Retour en Enfer. Donc, il est le moins bon de la série. Mais si l’on regarde par un autre bout de la lorgnette, on a tout ce que l’on veut dans un Die Hard : de l’action, des retournements de situations, des dialogues délirants et cyniques et un Bruce Willis toujours au top de sa forme. Et puis, comment surpasser les chefs d’œuvre de McTierman ? On sait qu’on ne le fera pas. Autant suivre donc une autre voie.

 

Ici, les scénaristes ont préféré adjoindre à McClane un véritable homme d’action, et non pas un side-kick qui découvre le petit hobby du policier le plus malchanceux de la Terre, à savoir la destruction massive de plans bien huilés. Du coup, même si le script est parfois nébuleux quand aux motivations des méchants, cela permet de donner à Willis un partenaire efficace et non un type ordinaire qui va l’aider par hasard. L’idée géniale de faire du fils de McClane un agent de la CIA permet également de préparer le terrain pour une éventuelle succession ou un Die Hard 8 ! C’est certes très marketing, un peu démago et tiré par les cheveux, mais je le répète, quand on va voir un Die Hard, on n’espère pas une tragédie grecque ! Ici le moteur des méchants est l’argent, tout comme celui des producteurs. Et puis, personne n’oblige le public à se déplacer pour aller voir si Willis peut encore botter le cul des bad guys ! Enfin, il est symptomatique que pour la première fois que McClane foute le boxon hors d’Amérique, il le fasse en Russie, preuve que les relations entre les deux géants ne sont pas vraiment au beau fixe.

 

Certains ont trouvé le final à Tchernobyl un peu « too much ». C’est vrai. Mais cela donne l’occasion de faire évoluer l’histoire dans un vrai décor apocalyptique ! Et puis, où cacher un secret aussi important que celui que recherche 99% du casting ailleurs que dans un endroit où la vie est impossible pour des milliers d’années ! On passera bien sûr sur les invraisemblances de l’histoire à ce moment-là pour se concentrer sur ce qu’il y a de plus fou : des cascades encore plus dingues que celles de Moscou. Cette partie n’est pourtant pas avare en destruction de véhicule ou d’appartements ! C’est clairement une surenchère délirante vis-à-vis du reste de la série. La poursuite automobile vaut son pesant d’or, et il est clair que les compagnies d’assurance moscovites vont vite déposer le bilan vu le nombre de bagnoles réduites en bouillies ! Qui plus est, ces scènes d’action sont très lisibles et sacrément bien filmées ! Que demande le peuple ?

 

Si l’on peut s’interroger sur l’aspect artistique du film, clairement conçu pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de la Fox (à 92 millions de budget pour un résultat de 250 au moment où j’écris ces lignes, le pari est réussi), on peut plutôt se dire que le studio a voulu utiliser une franchise quasi magique, même si la date de sortie est surprenante, février n’étant pas la meilleure période pour balancer des gros films d’actions.

 

Au final, sans compter parmi les réussites majeures du genre, Die Hard : Belle journée pour mourir se laisse regarder sans aucun ennui. Sa durée ramassée n’autorise pas de temps morts (enfin, il y a quand même 3 petites scènes « sensibles ») et le film ne se prend jamais pour ce qu’il n’est pas. Ce n’est ni une relecture à la Last Action Hero, ni une tentative réussie de combiner comédie et action pure comme le fut True Lies et encore moins une redéfinition du buddy movie ou du film d’action. C’est plus humblement une lecture appliquée des canons du genre, une simple volonté de bien faire et de faire plaisir au public.

 

Et personnellement, je marche à fond. Peut-être qu’avec un autre acteur que Willis, je serais moins indulgent. Mais comme ce n’est pas le cas, je mets les 4 étoiles sans état d’âmes aucun et j’ai désormais hâte de le revoir à la maison en vidéo !

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Boule et Bill déroule en 2e semaine.

Publié le par Dave

bill.jpg4 nouveautés cette semaine ! Aucune n'a fait chuter Boule et Bill ! Le célèbre duo canin et enfantin est resté facilement en tête du box office français et cumule 1 411 445 entrées en 2 semaines, en dépit de très mauvaises critiques. Si Roba pouvait voir cela, il serait sans doute très content et remercierait les vacances scolaires qui ont permis une belle fréquentation.

 

Les nouveautés font donc moins bien. 20 ans d'écart, une comédie romantique produite par Europa s'empare de la 2e place avec une première semaine à 433 517 entrées tandis que Au bout du conte, le nouveau film du duo Jaoui et Bacri, doté d'une affiche particulièrement hideuse complète le trio de tête avec 369 847 spectateurs. C'est en deçà de ce que le couple fait d'habitude. Bon le sujet n'est pas non plus bien attirant.

 

Hansel et Gretel n'a pas vraiment non plus réussi son démarrage. Peut-être que le détournement du conte n'a pas été apprécié par le public français. Quoiqu'il en soit, seulement 357 266 amateurs de chasse aux sorcières en 3D sont venus dans les salles obscures.

 

Enfin, Sprink Breakers se place à la 5e place avec 277 968 spectateurs. L'affiche de ces filles en bikini (qui braquent un fast food pour financer leur fête de fin d'année) est pourtant plus attirante. Mais le film a bénéficié de très peu de promotion.

 

En continuité, Mobius perd 46% d'entrées et cumule 767 279 amateurs de thriller à la française. Un score plutôt décevant pour Europa Corp et pour Jean Dujardin qui misait beaucoup sur le film.

 

Baisse identique pour le très fun Die Hard 5 (la critique arrive !) qui sort du top 5 à la 7e place, mais qui peut se targuer d'avoir déjà emmené 1 559 582 personnes faire exploser des voitures à Moscou.

 

Hotel Transylvanie reste stable avec -27% et un bon cumul de 1 461 179 spectateurs tandis que Sublimes créatures subit la plus grosse baisse du top (-53%) pour un total de 643 642  entrées.

 

Enfin, Vive la France frôle le million avec 945 922 fans de Michael Youn.

 

Top 2013

Django Unchained 3 990 139 entrées

Die Hard 5 1 559 582 entrées

Hotel Transylvanie 1 461 479 entrées

Boule et Bill 1 411 445 entrées

Lincoln 1 194 885 entrées

Alexeste à Bicyclette 1 000 962 entrées

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Nouveau départ (****)

Publié le par Dave

nouveaudepart.jpgLe pitch : un jeune veuf décide de refaire sa vie en achetant un zoo.

 

Le cinéma de Cameron Crowe est un cinéma délicat et rare (6 films en 20 ans !) Nouveau départ ne déroge pas à la règle et il tutoie souvent le sublime, rejoignant Jerry Maguire et Singles dans le panthéon du cinéaste.

 

Disons-le de suite, si vous cherchez une comédie romantique, un film d’action ou même un film comique, passez votre chemin. À la manière des Capra de la grande époque, Nouveau départ respire l’optimisme sans jamais tomber dans la mièvrerie. Et la caution « Histoire vraie » ne trompe personne : c’est bel et bien un conte que propose Cameron Crowe, servi par un Matt Damon et une Scarlett Johansson tout en finesse. Bien entendu, ce cinéma n’est pas un cinéma pour cyniques. Il n’est pas fait non plus pour ceux qui aiment tourner les autres en dérision. Ici, les personnages les plus improbables ne sont jamais ridicules, les situations parfois rocambolesques ne sont pas montées artificiellement en épingle et la trame de l’histoire, linéaire, simple, ne se permet pas démagogie.

 

Si le duo d’acteur est formidable, les deux enfants ne sont pas en reste. La petite fille qui joue le rôle de Rosie est désarmante de naturel. Et l’ado qui joue Dylan, son frère l’interprète avec une subtilité rare les fragilités de cette période charnière de la vie. Si on y ajoute Elle Fanning, tout aussi merveilleuse que dans Super 8, c’est bel et bien l’humanité qui intéresse Crowe. La dernière phrase du film en est même l’aveu.

 

Au delà de l’aventure humaine que vécut le vrai Benjamin Mee en achetant ce zoo, c’est surtout la réflexion sur le veuvage qui a dû attirer Cameron Crowe. Son héros est un homme qui a du chagrin, mais qui refuse d’endosser la pitié dans le regard des autres. Sa fuite en avant, dans laquelle il va entraîner sa famille, est surtout un combat pour ne plus dépendre de ce passé. À cet égard, la romance qui va s’installer entre lui et la chef gardienne (et qui ne trouvera son dénouement qu’à la toute fin du film) en est presque anecdotique. Le véritable tournant du film intervient quand il va devoir accepter de faire abréger les souffrances d’un vieux tigre. Devant revivre l’agonie de son épouse, il va enfin accepter la mort de celle qu’il a aimée dès le premier jour. Et c’est à ce moment qu’il va comprendre son fils, renouer des liens détruits. Cameron nous parle de la vie à travers la renaissance d’un zoo, les épreuves, les contrôles tatillons, les obstacles financiers… Sa mise en scène n’est jamais grandiloquente. Elle est à hauteur des personnages et de l’histoire. Et même s’il se permet quelques éléments oniriques, jamais il ne trahit la nature même du film : parler de l’humanité qui se cache en chacun de ses personnages.

 

Et parallèlement à la renaissance du père, on assiste en filigrane à la naissance du fils et à son amour naissant pour Elle Fanning. Un travail tout en douceur également, fait de regards, de non-dits, de quelques paroles échangées. Mais en mettant en parallèle la déclaration de Dylan et l’éblouissement du père quand il rencontre sa future femme, Cameron Crowe met alors en scène la naissance de deux amours, la promesse de deux belles histoires.

 

Nouveau départ est un film d’un humanisme poignant qui ne rencontra guère de succès en dehors des USA, hélas. Le découvrir en vidéo est la meilleure chose qui puisse lui arriver car, c’est lentement, tranquillement qu’il va développer sa puissance. Et les dernières images effacées, on ressort serein, calme et optimiste. C’est peut-être cela qu’on appelle la puissance du cinéma.

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The Dictator (***)

Publié le par Dave

dictator.jpgLe pitch : le dictateur d’un petit pays musulman se rend à New York pour plaider sa cause devant l’ONU. Mais son bras droit va le remplacer par un sosie, après lui avoir rasé la barbe.

 

Attention, film OVNI. On savait Sacha Baron Cohen capable de s’attaquer à n’importe quel tabou (l’hilarant Borat en est la preuve), mais ici il va plus loin dans le sexisme, le politiquement incorrect, la grossièreté, le racisme, l’antisémitisme et la bêtise humaine en général. Seul petit problème, son script est trop paresseux, lance trop de pistes avant de les abandonner brutalement et précipite sa fin de manière bien trop rapide. D’ailleurs, à 1H20 de métrage, il est clair que The Dictator n’est pas la réussite qu’il devrait être.

 

Le film démarre par un vibrant hommage à Kim Jong Il ! Le ton est donné, The Dictator ne s’embarrassera pas de manières. La jeunesse du guide suprême Saladdeen est prétexte à un premier déluge de gags de très mauvais goût ! On comprend vite qu’on a à faire à un imbécile de premier ordre, mais un imbécile avec du pouvoir et du pétrole. Et l’on comprend vite que son entourage est bien plus futé que lui, mais ne sait pas comment s’en débarrasser. Saladdeen fait donc exécuter à tour de bras, pour le moindre prétexte, mais est persuadé d’être le plus grand dirigeant du monde ! Et c’est cet orgueil très mal placé qui le perdra une fois à New York quand son bras droit le fera remplacer par un sosie plus maléable.

 

Rapidement donc, Saladdeen devient donc un type ordinaire : sexiste, grossier, raciste, mais ordinaire. Et c’est à ce moment-là que le film devrait décoller car le scénario lui met dans les pattes une jeune femme responsable d’un magasin bio et équitable, dont les idées égalitaires ne peuvent s’accommoder avec les siennes. Mais, si le script en profite pour brocarder les handicapés, les petits obèses et les filles très « natures », si les dialogues montrent le décalage énorme entre les deux personnages, ces aspects sont trop vite expédiés. Et même si Saladdeen va rapidement devenir Epicier suprême et appliquer des recettes à la fois capitalistes et dictatoriales au magasin équitable, là aussi, on peut penser que le film va trop vite.

 

Heureusement, dans le même temps, son sosie totalement ahuri commet gaffe sur gaffe (mention spéciale à la scène où il trait une jeune femme) et Saladdeen tente de recouvrer le pouvoir avec l’aide d’un savant exilé qu’il croyait avoir exécuté. D’ailleurs les retrouvailles ont lieu dans un restaurant new-yorkais où se retrouvent tous les opposants au régime du dictateur. Cette brillante trouvaille aurait pu, elle aussi, être mieux exploitée.

 

À partir de ce moment, le film accélère encore, balance une scène d’accouchement d’un mauvais goût absolument incroyable (et à hurler de rire) pour finalement se terminer par une ode à la démocratie, malgré tous ses défauts. Dans la dernière ligne droite, Sacha Baron Cohen se dégonfle quelque peu et termine donc son histoire sur un happy end à peine voilé.

 

Ne jetons pas tout. Malgré ce scénario à la va comme je te pousse, The Dictator permet de passer un bon moment, d’assister à quelques scènes cultes et au final, on rit parfois tellement fort qu’on en oublie tous les défauts cités.

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Harry Potter : la comparaison livres/films (3)

Publié le par Dave

HP3.jpg

Continuons la comparaison entamée l'an dernier avec la première rupture de la série au cinéma.

 

Si moins de 12 mois avaient séparé les deux premiers films de la série, il s’écoule plus d’un an et demi avant ce troisième épisode.De plus, Chris Colombus ayant déclaré forfait, l’engagement d’un nouveau réalisateur, Alfonso Cuaron, est l’occasion d’une rupture de ton bien plus perceptible encore que dans les livres.

 

Le troisième roman est sans doute le moins populaire de la série. Sa structure un peu complexe à base de voyage dans le temps a sans doute rebuté les lecteurs habitués à la forme plus linéaire des deux premiers. Pourtant, c’est ce côté un peu étrange qui fait justement le charme de cet épisode. De plus, certains personnages comme Queue-de-ver ou, bien entendu, Sirius, indispensables pour la suite de l’histoire, prennent vie ici. L’histoire s’emballe et il est clair que JK Rowlings a voulu donner une orientation plus adulte et plus sombre et mettre les jalons qui conduiront à l’apothéose finale des reliques de la mort. Le monde des sorciers devient moins féerique, plus terre-à-terre, plus malsain même et, ceux qui ont lu Une place à prendre l’auront compris, Rowlings entend viser un public bien plus large que celui des enfants.

 

Si le roman fut l’un des moins populaires à sa sortie, le film sera carrément le moins vu de la série. À peine 250 millions de dollars aux USA, un peu plus de 500 dans le monde. On est loin des chiffres des deux premiers. Pourquoi ? La faute à un script qui d’une part minimise certains aspects majeurs du roman notamment le monstrueux emploi du temps d’Hermione et qui d’autre part verse carrément dans la parodie. Ainsi, la scène introductive où la tante par alliance d’Harry se voit affecter d’un sortilège qui la transforme en ballon est filmée comme dans un banal film comique. Et que dire de ce plan final qui voit Potter sur son balai avec un sourire d’une niaiserie absolue ? À côté de cela, le script en rajoute dans la complexité du voyage dans le temps final, compilant des scènes qui montrent ce que le lecteur avait compris en quelques lignes : oui, Harry et Hermione sont à deux endroits en même temps.

 

La mise en scène se veut moins classique que celle de Colombus. C’est le cas, mais certains passages sont plutôt d’un ridicule achevé : la partie du Magicobus est peut-être techniquement parfaite, mais en aucun cas, elle ne procure la sensation d’angoisse du roman. Même certains partis pris esthétiques laissent dubitatifs : les jeunes héros ne sont quasiment jamais en habit de sorciers à Poudlard et tout ce qui a trait à l’école est expédié en quelques images. L’essence même du roman se perd dans le film, trop de passages disparaissent ou sont tronqués. Bref, ce troisième film déçoit quelque peu.

 

Cependant, même si l’on peut éprouver quelques regrets en le voyant, on ne peut pas dire que la franchise est été mise en danger. Les détraqueurs sont d’un rendu terrifiant, toutes les scènes avec le professeur Lupin sont réussies et l’apparition du patronus d’Harry Potter demeure le sommet du film. On ne pourra en dire autant par contre du loup garou franchement miteux, sans doute le pire effet visuel de la série. D’ailleurs les concepteurs des effets de la saga le reconnaissent : faute de temps, ils se sont plantés sur cet aspect. Heureusement, cela ne tire pas trop à conséquence.

 

Conscient d’un début de rejet de la franchise cinéma, rejet quelque peu amplifié par la sortie en 2003 du roman le plus imposant de la série, L’ordre du Phénix, la Warner va rectifier le tir avec les suites des adaptations. Exit l’humour décalé et cette volonté de prendre trop de distance avec le roman et retour à des adaptations certes imparfaites (il est clair que dès la coupe de feu, il fallait deux films à chaque fois !) mais qui respectent l’histoire. Ici, le réalisateur ne s’est pas mis au service du livre, mais a voulu au contraire en profiter. C’est bien dommage car il démontrera avec Les fils de l’homme qu’il est capable de faire bien mieux. En fait, l’erreur de départ vient bel et bien de la Warner. En voulant à tout prix un « auteur » et non un « faiseur », elle a pris le risque que ce dernier s’approprie l’histoire et la modèle selon son désir ou son univers.

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Oz démarre à 80 millions aux USA, 150 dans le monde.

Publié le par Dave

OZ2C'était prévu ! Après son énorme démarrage vendredi, Oz a confirmé tout au long du week end et termine ses trois premiers jours avec 80,2 millions de dollars de recette. Si on ajoute 69 dans le reste du monde, le film de Sam Raimi en est déjà à 150 millions. De bonne augure pour Disney qui a investi 215 millions dans cette "préquelle" du classique de Victor Flemming avec Judy Garland (on oubliera charitablement la version avec Michael Jackson) et qu'on aurait pu croire plus frileux après le crash industriel de Jack Carter l'an dernier.

 

Une semaine après l'échec de Jack, le tueur de géant, Raimi fait donc mentir la théorie qui commençait à prendre forme sur les très gros budgets. C'est d'autant plus étonnant que pas mal de spécialistes pariaient sur l'inverse à savoir un gros démarrage du film de Singer et un bide de celui de Raimi. Comme quoi, les voies du public sont impénétrables.

 

(Bon, impossible de mettre la superbe affiche ! Je ré-essaye ce soir)

 

Jack, le tueur de géant passe donc en deuxième position et perd 63% de ses entrées !! La claque se confirme pour la Warner qui a dépensé 195 millions et qui doit donc espérer un triomphe international pour rentrer dans ses frais. Quand à Brian Singer, espérons que son retour sur les X-Men ne pâtira pas de cet échec.

 

Identity Thief reste 3e avec un cumul de 116,5 millions, le plus gros de 2013 à ce jour.

 

Dead Man Down est le Xe film d'action à démarrer très petitement cette année après les échecs du Dernier Rempart ou du Plomb dans la tête. Avec 5,3 millions, on est bien loin des triomphes des années 80-90.

 

A la 5e place, Snitch fait figure de  triomphe justement côté films d'action avec ses 31,8 millions en 3 semaines. Dwayne Johnson fera sans doute mieux avec GI JOE 2 !

 

21 and Over rembourse son petit budget de 13 millions en 10 jours avec un total de 16,8 ! Pas de quoi sauter au plafond quand même !

 

Safe Heaven passe à la 7e place avec un cumul de 62,8 millions tandis qu'Happyness Therapy consolide son score de 2012 avec un total de 120,7 millions. Franchement qui l'eut cru ?

 

Le dessin animé Escape from Planet Earth est tout proche des 50 millions (47,8) et The Last Exorcism Part II ne récolte que 12 maigres millions. Mais à 5 millions de budget la séquelle, on est loin d'un échec !

 

En dehors du top 10, Die Hard 5 cumule 63,8 millions mais 240 dans le monde entier. Ce 5e épisode aura donc la plus petite recette US, mais il a déjà dépassé les épisodes 1 et 2 au niveau recettes mondiales. Hé oui, on a tendance à l'oublier mais Die Hard n'est devenu qu'un phénomène mondial qu'à partir de 1995. L'original de Mc Tierman et la séquelle de Renny Harlin n'attirèrent que quelques curieux en France (dont votre serviteur qui confesse s'être fait traîné pour le premier film, l'affiche ne me disant absolument rien. Il a fallu qu'on me dise que c'est le nouveau film du mec qui a fait Predator pour que j'accepte !).

 

Top 2013

Identity Thief 116,5 millions

Zero Dark Thirty 94,5 millions

Oz 80,2 millions

Mama 71,1 millions

Warm Bodies 63,5 millions

Die Hard 5 63,3 millions

Safe Heaven 62,8 millions

Hansel et Gretel 54,5 millions

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Oz, enfin une ouverture digne de ce nom aux USA !

Publié le par Dave

Premièrement, je présente mes excuses à tous les fidèles du blog pour sa non alimentation depuis 9 jours. En effet, je suis parti à Aussois, petite station alpine et faire mes articles sur l'Ipad est tout bonnement impossible avec Overblog. Aucune mise en page n'apparait et leur application ne reconnaît pas mes codes !! Et puis, après 6-7 heures de ski, j'avoue que j'avais plutôt envie de me reposer en famille plutôt qu'écrire des articles sur l'échec de Jack, le tueur de géant ou le bon démarrage France de Boule et Bill.

Mais me revoilà, fidèle au poste depuis 12 ans déjà !!

 

La bonne nouvelle de ce jour, c'est que le nouveau film de Sam Raimi, Oz obtient enfin une véritable ouverture avec 24,1 millions pour son premier jour. Les esprits chagrins me diront que c'est moins que les 40 millions du premier jour d'Alice au pays des merveilles sorti il y a 3 ans. Mais si l'on compare aux récents départ de Die Hard 5 (38 millions en 5 jours), Jack (27 en 3 jours) ou l'échec de Sublimes Créatures, Oz devrait faire un week end à 80 millions de dollars.

 

C'est une véritale renaissance pour le réalisateur d'Evil Dead ! Il avait connu les sommets avec sa trilogie Spider-Man avant de voir ce personnage lui échapper au profit d'un reboot pas vraiment utile. Son Drag me to Hell n'avait pas convaincu au delà de la communauté des amateurs de films d'épouvante et franchement, Oz n'apparaissait pas comme un projet pour lui (fantastique pour tous, 3D, ombre écrasante d'un film culte). Mais au final, ce pari risqué va s'avérer payant !! Tant mieux pour lui et espérons que le film aura la même carrière dans le  monde entier ! Car Raimi est un réalisateur à la fois attachant, honnête et qui ne cherche pas à se faire plus gros qu'il ne l'est. Et de toutes façons, son oeuvre culte est déjà composé de deux trilogies parmi les plus réussies de l'histoire du cinoche, alors...

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