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Astérix devant Benjamin Gates 2

Publié le par David Martin

undefinedMalgré une nouvelle baisse (moins importante il est vrai puisqu’elle n’est que de 28%), Astérix aux jeux olympiques a su garder la tête du BO et est resté au dessus du million d’entrées. Avec 5 405 105 spectateurs, la tréquelle montre que l’on peut encore compter sur elle, d’autant qu’il y avait du lourd dans les sorties. Alors même si il est clair que le voyage du Gaulois ne fera pas aussi bien que celui en Egypte, le pari est tout de même gagné, d’autant que sur un plan international, le film a déjà remboursé son coût de 78 millions d’euros.

Benjamin Gates et le livre des secrets a  bien su profiter de sa première semaine, attirant 826 848 aventuriers dans les salles françaises. Le premier opus avait émargé à 1,7 millions, celui-ci devrait, en toute logique atteindre les 2 millions, d’autant que les vacances de février lui fourniront un nouveau bataillon de spectateurs. On ne peut que louer la clairvoyance de Disney qui n’a pas hésité à décaler la sortie de deux mois par rapport à celle US afin d’éviter une concurrence frontale avec Je suis une légende ou La boussole d’or. En tout cas, pour moi qui ait grandement apprécié le film, c’est une réjouissance de voir que Benjamin Gates ait attiré autant de monde.

La 2e nouveauté de la semaine, La jeune fille et les loups, s’en tire nettement moins bien. Seulement 227 766 entrées et une 5e place pour le film de Laetitia Casta. Il va être très difficile de rembourser les 15 millions d’euros de budget. L’ex-top model souffre encore de cette image et peu de critiques la voient comme une actrice. Et puis, le titre rappelle un peu trop Survivre avec les loups (alors que le thème est totalement différent).

Le dragon des mers espérait sans doute que les vacances le propulseraient plus haut. Peine perdue : à peine 161 685 entrées pour ce film fantastique enfantin. Il est vrai que la critique a été relativement impitoyable.

Les dernières nouveautés ne sont pas dans le top 10. Notre univers impitoyable (non, ce n’est pas une adaptation de Dallas) est 11e avec 97 624 spectateurs)

Le merveilleux magasin de M. Magorium se vautre à la 15e place avec 50 355 entrées, malgré 210 salles tandis que Les cerfs volants de Kaboul a attiré 42 604 spectateurs dans 3 fois moins de salles.

Enfin, Max&Co, un dessin animé français est un échec total avec 35 364 entrées dans 199 salles !!

Revenons au top 10 avec les films en continuité, John Rambo prend le pas sur Cloverfield en 2e semaine. Notre béret vert préféré pointe à la 3e place tandis que le monstre de JJ Abrams baisse un peu plus (41% contre 37%). En termes de place cependant, Cloverfield devance Rambo : 650 786 spectateurs contre 637 202 !!

Enfin Veuve reste très stable (-16%) et fonce vers les deux millions qui seront sans doute atteints la semaine prochaine. Avec 1 890 855 entrées, Isabelle Mergault prend une bonne option pour le futur top 10 des films français de 2008.

Juno avait démarré de manière modeste, mais le film gagne 1% en deuxième semaine. On ne parlera toujours pas de triomphe mais avec un cumul de 366 699 entrées en deux semaines, il s’est refait une très bonne santé. Je révise donc mon chiffre et parie désormais sur 600 000 au final.

Les liens du sang s’en sort moins bien avec une baisse de 30% et un  cumul de 376 521 entrées (et nettement plus de salles). Le polar français a décidément bien du mal à s’imposer chez nous.

Enfin, PS I Love you a sûrement dû profiter de la St Valentin pour limiter sa baisse à 14% et cumuler 275 967 entrées.

En dehors du top 10, Into the Wild rejoint les millionnaires 2008 (1 077 823 entrées)

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Césars 2008 : le palmarès

Publié le par David Martin

marion.jpgComme tous les ans, l'Académie des Césars a rendu son verdict. Pas vraiment de surprises puisque les films ayant le plus de succès sont systématiquement écartés. Marion Cottillard a obtenu celui de la meilleure actrice ce qui n'est que justice. Par contre, on ne peut que regretter l'absence de Dialogue avec mon jardinier et de Michou d'Aubert, ainsi que Le deuxième souffle.

Olivier Dahan a été le grand oublié , pourtant sa mise en scène de La môme est absolument époustouflante. Trop sans doute pour le conservatisme français. Son film raffle certes la plupart des Césars techniques mais lui n'a pas été récompensé à titre personnel !!

Concernant La graine et le mulet, là aussi , la logique a été respectée puisque le film avait été élu par les exploitants de salle.

Allez, le palmarès !!

Meilleur film francais de l'année

«La graine et le mulet», réalisé par Abdellatif Kechiche, produit par Claude Berri

Meilleur acteur

Mathieu Amalric dans «Le scaphandre et le papillon»

Meilleure actrice

Marion Cotillard dans «La Môme»

Meilleur réalisateur

Abdellatif Kechiche pour «La graine et le mulet»

Meilleur acteur dans un second rôle

Sami Bouajila dans «Les témoins»

Meilleure actrice dans un second rôle


Julie Depardieu dans «Un secret»

Meilleur espoir masculin


Laurent Stocker dans «Ensemble, c'est tout»

Meilleur espoir féminin

Hafsia Herzi dans «La graine et le mulet»

Meilleur premier film

«Persépolis», réalisé par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, produit par Marc-Antoine Robert et Xavier Rigault

Meilleur scénario original

Abdellatif Kechiche pour «La graine et le mulet»

Meilleure adaptation

Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud pour «Persépolis»

Meilleur son

Laurent Zeilig, Pascal Villard, Jean-Paul Hurler pour «La Môme»

Meilleure musique ecrite pour un film

Alex Beaupain pour «Les chansons d'amour»

Meilleure photo

Tetsuo Nagata pour «La Môme»

Meilleurs décors

Olivier Raoux pour «La Môme»

Meilleurs costumes

Marat Allen pour «La Môme»

Meilleur montage

Juliette Welfling pour «Le scaphandre et le papillon»

Meilleur court-metrage

«Le Mozart des pickpockets» réalisé par Philippe Pollet-Villard.

Meilleur film étranger

«La vie des autres» réalisé par Florian Henckel von Donnersmarck

Meilleur film documentaire

«L'avocat de la terreur» réalisé par Barbet Schroeder

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Rambo I : First Blood

Publié le par David Martin

p10648.jpg(Le terme Grands classiques pourra choquer mais il est clair que Rambo I est devenu un film classique au sens le plus large du terme)

Le pitch : John Rambo, ancien béret vert, va se trouver en butte à l’hostilité des habitants d’une petite ville. Humilié par les hommes du shérif, il va alors riposter de manière impitoyable.

Alors que le 4e opus a débarqué sur les écrans du monde entier, il est temps de se replonger dans le film qui a tout déclenché, y compris d’incroyables polémiques.

En 1982, date de sortie de First Blood, Sylvester Stallone est déjà une star. Le succès mondial de Rocky en a fait la tête de proue d’une nouvelle vague d’acteurs plus physiques. Adieu les Dustin Hoffman et autre Robert de Niro, et place à Schwarzie, Willis et autres.

S’inspirant d’un roman de David Morell dont il garda quasiment intacte la structure (excepté la fin qui voyait le personnage mourir), le film se veut une réhabilitation des combattants du Vietnam, un pari plutôt gonflé à l’époque tant les derniers films sur le sujet avait été critique (Apocalypse Now, Voyage au bout de l’enfer). Mais depuis 1981, Jimmy Carter a été chassé de la Maison Blanche par Ronald Reagan, un Républicain nettement plus terre-à-terre et moins angélique. L’heure est donc à la revanche de l’Amérique.

Stallone est un Républicain de cœur, il l’a toujours été et c’est un self made man. Parti de rien, il est parvenu au top. Rocky, c’est lui, un récit quasi autobiographique. Avec Rambo, il décide de faire redonner une chance à tous ces combattants devenus des proscrits. Le ton du film est clair dès les premiers dialogues « Pourquoi vous m’emmerdez ?» dit John au shérif. Ce shérif, c’est l’Amérique que Stalonne déteste : une Amérique où l’on a oublié la fierté de son pays, où l’on a des ennuis quand on a un drapeau sur sa veste. Alors Rambo va filer une dérouillée à cette Amérique. Humilié, douché au jet, insulté, il supporte stoïquement tout. Jusqu’au moment où le contact d’un rasoir sur sa peau lui rappelle sa captivité au Vietnam. Alors, le vétéran redevient le soldat et se lance dans SA guerre. Une guerre où seul contre tous, il va s’imposer comme un  guerrier perdu dans une Amérique qui ne le comprend plus. Qu’importe les trous béants du scénario et les invraisemblances (le saut de la falaise sur le sapin), l’important ne réside pas là. L’important est de montrer un homme qui a sacrifié son humanité pour son pays et qui ne reçoit que quolibets en échange. Rambo ne comprend pas pourquoi son pays a perdu la guerre, pourquoi on l’a abandonné, pourquoi on le rejette. Il a tout donné, y compris sa vie, ses amis, ses sentiments. Il est devenu une machine à tuer pour finir comme un vagabond, humilié par un shérif ventripotent et une cohorte de soldats du dimanche. Logique que le film le montre se rebiffant et vengeant, par la même occasion, ses frères d’armes.

Rambo déclencha une vive polémique, les critiques estimant que Stallone faisait l’apologie de la violence. D’autres écrivirent que l’acteur ne faisait que revivre un fantasme douteux, une période noire de l’Amérique, que la guerre du Vietnam n’avait rien de glorieux et que l’Amérique avait été punie par une défaite méritée. Bien entendu, l’acteur pense le contraire et, pour la première fois, prend les armes contre Hollywood en donnant la version de l’homme de la rue, de l’Américain du middle West, celui qui entend honorer sa patrie en saluant le drapeau chaque matin. Il devient logique que l’intelligentsia rejette ce spectacle barbare, où la raison du plus fort prime.

Si on fait abstraction de l’idéologie du film (mais est-ce possible ?) , Rambo reste un excellent film d’action à l’ancienne (comprendre sans CGI) avec son lot de scènes cultes, dont la traque des hommes du shérif par un John Rambo redevenu la machine à tuer qu’il fut au Vietnam. La pyrotechnie aidant, Stallone transforme une ville bien trop tranquille en une annexe de son enfer personnel !! Ted  Kodtcheff (Retour vers l’enfer, The shooter) filme de manière assez simple et son montage reste celui du début des années 80, carré et efficace. Cependant, cette relative simplicité permet une lisibilité exceptionnelle de l’histoire et correspond tout à fait à l’idéologie du personnage : faire les choses du mieux possibles, y compris les moins reluisantes, sans se poser de questions.

25 ans après sa sortie, le film a bien vieilli. Il reste d’actualité. Stallone est toujours Républicain (il a choisi de soutenir sans ambiguïté John McCain) et a fait revivre son personnage fétiche pour un 4e épisode encore plus barbare.

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Spider-Man 3 : le dvd Bonus

Publié le par David Martin

undefinedJe ne reviens pas sur le film, l'ayant chroniqué à sa sortie en salle. Cependant, une nouvelle vision me l'a fait apprécié de manière plus positive, même si les réserves exprimées l'an dernier persiste.

Le DVD bonus est constitué de deux parties. La première contient tous les documentaires, la 2e est baptisée interactivité et contient… tout le reste.

À savoir : un excellent bêtisier, franchement drôle, prouvant que l’on peut tourner des films à 300 millions de dollars en rigolant. Les pitreries de Tobey Maguire et de Kristen Dunst devant les écrans bleus sont hilarantes.

Plusieurs galeries photos et de dessins. Comme souvent, la qualité des images est gâchée par une taille trop petite. Pourtant les peintures sont magnifiques. À regarder sur un écran de 2m de base, donc !!

Le clip de la chanson titre : le pitch en est sympa puisqu’un spectacle d’enfants rejoue les deux premiers films, avec toute la naïveté de ce type de représentation. La mise en scène est bien fichue, très tendre. Et la chanson, pour une fois, vaut quelque chose.

Enfin, la promo avec des bandes-annonces dans différentes langues (russe, espagnole, allemande…) et qui montre que d’un pays à l’autre on va mettre l’accent sur tel ou tel aspect du film. À cela s’ajoute le teaser et les 3 bandes-annonces US.

Les premiers documentaires sont axés sur les différents personnages du film.

Ainsi, L’homme sable dispose de 13 minutes. C’est un peu court, mais cela permet de voir comment le personnage a été créé en 3D, comment on a travaillé le sable, comment l’acteur a été filmé en Motion Capture. Pas trop de bla bla mais des images plutôt réservées aux amateurs d’effets visuels.

Même topo pour le nouveau Bouffon Vert, incarné avec classe par James Franco. Mélange d’interview des acteurs, des scénaristes et des concepteurs d’engins du film. Cela reste intéressant mais quelque peu superficiel. On aurait préféré une analyse plus profonde du retournement de l’amitié entre Peter et Harry, du carnage que fait le Parker « noir » contre lui… Il est clair que les concepteurs des making of n’ont pas voulu approfondir la psychologie du film.

La barre est un peu plus haute pour le module consacré à Venom, même si l’affirmation qui en fait le personnage le plus populaire de Marvel est très exagérée (Wolverine le bat très nettement à ce niveau). On entre un peu plus dans la création du symbiote, de la différence de ses origines par rapport à la BD (relire la superbe réédition des Guerres Secrètes parue l’an dernier chez Marvel France) et la façon dont il a été animé sur ordinateur. Mais comme pour l’homme sable ou le bouffon vert, on reste cependant quelque peu sur notre faim.

En fait, ces 3 modules sont à l’image du film : ils lancent énormément d’idées, mais ne vont pas au bout des choses. C’est dommage car on sait qu’il y avait matière à faire nettement plus.

En fait, le côté technique, il faut aller le chercher dans le module sur Gwen Stacy. Ne cherchez pas ici une explication sur le personnage tel qu’introduit dans le film (et très éloigné de la BD) mais une excellente mise en scène de la construction du passage où elle manque d’être tuée par la chute d’une grue sur l’immeuble dans lequel elle pose. Alors qu’elle ne possède aucun pouvoir et que son passage dans le film est très anecdotique, c’est finalement par elle que l’on pénètre le plus dans les coulisses du film et que l’on comprend pourquoi le film a coûté si cher.

Logiquement, le module de 19 minutes sur les cascades est, du coup, bien plus fouillé. On peut y voir les équipes techniques préparer les combats mémorables du film et les acteurs harnachés comme des bêtes, démolir le décor à grand coup de poing !! On peut penser ce que l’on veut de Spider-Man 3 mais l’esthétique du comics est plus que respectée. Le reportage n’oublie pas la petite histoire en montrant comment l’un des producteurs s’est retrouvé piégé par l’homme sable dans une des scènes.

Ce qui stupéfait toujours est les images de tournage et le résultat à  l’écran ! On peut juger l’incroyable travail fait en amont pour obtenir du jamais vu.

Retour aux personnages avec un petit module sur le chassé-croisé amoureux du film. Même si le propos reste superficiel et n’apprend pas grand-chose, cela permet de clarifier les rapports entre les personnages et prouve que le scénario s’est complu dans la sophistication. Par contre, pas un mot sur le caractère de Gwen qui a inspiré les auteurs du film pour le personnage de … Mary Jane.

Le reste des modules refait dans la technique. Un module de 7 minutes très détaillées sur la scène où Spidey détruit l’homme-sable dans les égouts de Manhattan. Là aussi, tout est très très impressionnant, chaque image de tournage est bien là pour en mettre plein la vue aux spectateurs du DVD.

Le montage est expédié en 4 petites minutes, largement suffisant pour comprendre que monter un film pareil est un travail de longue haleine.

Le son, la musique, les bruitages, le montage sonore dispose de nettement plus de temps (14 minutes). Outre le bonheur de voir le compositeur au travail, avec orchestre, on ne lasse pas des images des ingénieurs des bruitages manipulant des bâtons pour figurer les lances-toiles de Spider-Man. On reste donc la technique de très haut niveau, où l’informatique a une place prépondérante mais, au final, dixit les intervenants, c’est Sam Raimi qui décide quant au résultat qui sera entendu par les spectateurs. Tout ce monde au service d’un seul homme, c’est cela, Hollywood !!

Les deux derniers modules, moins intéressants, parlent du tournage à New York (avec le making of du caméo de Stan Lee) et à Cleveland (la cascade avec le camion des transporteurs de fond). Là aussi, la technique est mise en avant (les spider-caméras, la logistique…) mais le tout est emballé de manière suffisamment pro pour ne pas relâcher l’attention du spectateur.

Au final, même si on aurait préféré une plongée moins technique et surtout moins pro (quoiqu’avec 300 millions de dollars, pas sûr que l’on improvise) ,  ce DVD bonus est d’excellentes factures et clôt (provisoirement) une saga qui aura su garder une qualité constante.

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Jumper s'impose durant le President Day

Publié le par David Martin

p17341.jpgLe duel entre les deux premiers gros budget de l’année a donc tourné largement à l’avantage de Jumper, le nouveau film de Hayden Christensen qui trouve enfin son premier grand rôle post Star Wars.

Doté d’un budget de 85 millions, présent dans 3428 cinémas, Jumper a rapporté 38 718 006 $ pour ses 5 premiers jours d’exploitation. Le film est sorti jeudi et a profité du jour férié du President Day pour creuser l’écart avec The Spiderwick Chronicles, pourtant présent dans 400 cinémas de plus. Jumper narre les aventures d’un jeune homme qui découvre sa capacité de se téléporter. Il va en profiter pour vivre pleinement, sans entrave, en toute illégalité. Jusqu’au jour où il va comprendre qu’il n’est pas seul à avoir  ce don. Samuel L.Jackson, avec qui il partageait l’affiche des épisodes II et III complète la distribution.

Doug Liman, qui avait initié la saga Jason Bourne avec La mémoire dans la peau, peut se réjouir. Le film a rempli son contrat (le démarrage est conforme aux prévisions des analystes) et, malgré des critiques assez dures, devrait réaliser un excellent score US. Le reste du monde suivra sans aucun doute tant la bande-annonce est excellente et puissante.

On peut également apprécier qu’un film de SF ne soit pas victime d’un budget démentiel. 85 millions , c’est cher mais c’est moins que tous les blockbusters de l’année dernière. Et c’est 5 millions de moins que Spiderwick.

Les chroniques de Spiderwick, malgré ses 27,1 millions, fait donc figure de perdant d’autant qu’il est battu sur le week-end pur par Step up 2 the streets, un film hip hop produit par Disney. C’est un peu moins que Bridge to Terabithia sorti l’an dernier qui avait débuté avec 28,5 millions (pour un score final de 82,5)

En fait, Spiderwick connaît un sort un peu semblable à La boussole d’or , c’est-à-dire venir d’une série de livres très populaires mais ne pas attirer une masse plus grande dans les salles. Après les triomphes du Seigneur des anneaux, d’Harry Potter et de Narnia, Hollywood a cru que toute adaptation enfantine serait un succès. Bridge to Terabithia ou Le petit monde de Charlotte ont montré les limites de cette idée. De ce fait, il va falloir que ces chroniques puissent cartonner dans le reste du monde pour que l’adaptation des tomes suivants se fasse.

La surprise est donc venu de Step up 2 the Streets, un film musical qui, sur les 4 jours a rapporté 28,7 millions, pour un budget encore confidentiel mais sans doute très inférieur. Sorti dans 2470 salles, c’est un exemple parfait de contre programmation intelligente. Le public qui n’est pas intéressé par la SF ou la Fantasy mais qui aime la musique ne pouvait que s’y retrouver. Séquelle de Step Up, qui avait bien réussi en 2006, le film devrait logiquement aller bien plus haut. Pourtant, tout le casting a changé. Comme quoi…

Enfin, la dernière nouveauté du top 10, Definitely Maybe, une comédie romantique d’Adam Brooks avec Ryan Reynolds doit se contenter de la 5e place avec 14,5 millions dans 2204 cinémas. Cela dit, il n’a coûté que 24 millions.

L’ex-numéro 1, Fool’s gold passe à la 4e place avec un cumul de 43,8 millions.Le mélange aventure et romantisme de Matthew McConaughey ne perd que 31% de ses entrées, de bon augure pour son score final qui devrait approcher les 70 millions de Sahara.

Martin Lawrence voit son Welcome Home Roscoe Jenkins approcher de son point d’équilibre. 30,1 millions de cumul pour un budget de 35.

Pour ses deux films, l’effet jour férié a joué à plein, permettant de limiter les baisses du 2e week-end.

Mais la meilleure performance, elle vient encore de Juno. Le film ne perd que 0,3% pour un  cumul de 125 millions !! À comparer avec son triste score français.

The Bucket List s’accroche au top 10 et cumule désormais 81,6 millions.

Le film musical Hannah Montana subit la plus grosse baisse du top (-57%) mais cumule 59,5 millions. On rappelle que le film ne devait être projeté que 7 jours, qu’il ne dispose que de 685 cinémas et que Disney pensait gagner environ 20 millions de dollars.

27 dresses clôt le top 10 avec 70,6 millions, soit 2,3 fois son budget de base.

Top 3 2008
Cloverfield    78,1    millions
27 dresses    70,6    millions
Hannah Montana    59,5    millions

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Le HD-DVD serait en danger de mort !!

Publié le par David Martin

undefinedC'est quasiment fait : le blue ray a gagné !! ou presque. Sony a réussi à imposer son standard, grace à son cheval de Troie : La PS3 !!

Selon la presse, le constructeur japonais Toshiba réfléchit à supprimer son format vidéo HD-DVD. Cette décision pourrait être prise lors de son conseil d'administration, mardi.
Toshiba repense sa stratégie commerciale pour son format vidéo HD-DVD. Le groupe l'a indiqué dans un communiqué lundi, après que plusieurs médias ont annoncé un éventuel abandon de son HD-DVD. Cette décision n'a pas été confirmée par Toshiba. Elle pourrait cependant être arrêtée mardi lors de son conseil d'administration.

Toshiba s'était engagé dans une bataille de formats de DVD de nouvelle génération avec Sony. Mais le Blu-Ray de son concurrent avait une longueur d'avance, et davantage de capacité de mémoire. Il a séduit la maison d'édition de films Warner, qui a annoncé début janvier qu'elle proposerait désormais des DVD au seul format Blu-Ray. Vendredi dernier, le géant américain de la distribution Wal-Mart a lui aussi rallié Sony.

Le HD-DVD coûtait moins cher à produire que le Blu-Ray. Mais Toshiba n'a pas réussi à placer sa technologie sur le marché. Au contraire, Sony s'est arrogé 70% des films américains, et a aussi utilisé sa console PlayStation 3 comme support au Blu-Ray

Les marchés n'ont pas attendu l'annonce officielle de la mort du HD-DVD qu'ils se réjouissent déjà. Ils estiment que l'abandon de cette technologie sera bénéfique pour Toshiba.

Son titre a fait un bond de 5,74% lundi matin à la bourse de Tokyo.

(la page de base : Le Figaro)

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Jumper : la BA

Publié le par David Martin

Même si le film n'a pas obtenu une ouverture aussi importante que l'on aurait pu l'espérer (quoique conforme aux prévisions), ce n'est pas une raison pour se priver de sa BA !!

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Jumper en tête

Publié le par David Martin

Le week end n'est pas fini (c'est le President Day, et ce lundi est férié) mais Jumper a d'ores et déjà pris une belle avance sur ses poursuivants  !! Et comme le film était sorti jeudi soir, il devrait finir dans les 38 millions demain soir. Hayden Christensen trouve ici son premier vrai succès post-Star Wars !!

Allez le tableau US, en attendant tous les détails mercredi prochain.

1 Jumper    $ 27,225,000       $ 33,850,000    Fox
2    Step Up 2 The Streets    19,666,000               26,267,000    Buena Vista
3    The Spiderwick Chronicles    19,080,000               21,455,000    Paramount
4    Fool's Gold    13,080,000    21,589,295       42,035,000    Warner Bros.
5    Definitely, Maybe    9,685,000           12,804,000    Universal
6    Welcome Home Roscoe Jenkins    8,880,000    29,121,000    Universal
7    Juno    4,625,000        124,090,000    Fox Searchlight
8    The Bucket List    4,105,000        81,085,000    Warner Bros.
9    Hannah Montana & Miley Cyrus    3,289,000    58,417,000    Buena Vista
10    27 Dresses    3,175,000    69,937,000    Fox
10    The Eye    3,160,000  26,306,000    Lionsgate

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Benjamin Gates et le livre des secrets (****)

Publié le par David Martin

undefinedLe pitch : bien décidé à laver l’honneur de son grand père, accusé d’avoir participé à l’assassinat du président Lincoln, Benjamin Gates se lance à la recherche d’un nouveau trésor.

Benjamin Gates et le trésor des templiers avait été une des bonnes surprises de 2004. Succès mondial, une séquelle était inévitable. Jerry Bruckheimer a donc réuni la même équipe, de Nicolas Cage à Jon Turteltaub pour une nouvelle aventure tout aussi sympathique que la première.

La première impression est que le producteur, le réalisateur et les scénaristes n’ont pas voulu jouer de la surenchère. Les personnages étant connus, on rentre certes un peu plus vite dans l’action mais ce n’est pas pour autant que les explosions seront plus grosses (il n’y en a quasiment pas) ou que les courses-poursuites détruiront plus de voitures. Un refus du toujours plus largement compensé par un humour bon enfant, toujours très bien amené et exempt de toute vulgarité. Bruckheimer avait un jour dit qu’il fallait de nouveau des films d’aventures pour  toute la famille : il tient parole. Le livre des secrets n’a pas de scènes très violentes, pas de morts inutiles et même les bad guys trouvent une chance de rédemption. Responsable, Jerry Bruckheimer, lui qui a tant fait pour la violence gratuite au cinéma ? On peut désormais le penser.

Tout comme le premier film, cette séquelle entend visiter les symboles de l’histoire américaine. En commençant par l’un de ses épisodes les plus tragiques (la mort de Lincoln), Le livre des secrets entend faire œuvre pédagogique : les dialogues sont d’ailleurs truffés de références à l’historique de cet événement, notamment un excellent échange entre Gates et un gamin lors d’une fête  à la Maison-Blanche. Hormis, un petit passage à Paris (quelque peu caricatural) et une plus grande scène à Londres (où Gates doit pénétrer par effraction dans le bureau de la Reine) suivie de la course-poursuite obligatoire du film, très bien filmée de surcroît, le film se déroule sur le territoire américain. Mais il abandonne les symboles de l’indépendance du premier opus pour se concentrer sur ses lieux de pouvoirs et sur les images présidentielles. De Lincoln au Mont Rushmore, en passant Kennedy et par l’actuel leader américain (certes, le film met en scène un président fictif, mais des présidents qui aiment la country music, il n’y en a pas beaucoup. Et l’on sait que Bruckheimer est plutôt Républicain), l’imagerie de la présidence américaine émaille tout le métrage.

Gates est également un héros qui réfléchit, pas un fonceur. Il respecte son prochain et ne cherche pas à s’enrichir mais à améliorer la connaissance. Le film, s’il ne cache pas sa volonté de faire de l’argent (normal, on est à Hollywood) ,  cherche aussi  à améliorer la connaissance. Bruckheimer retrouve ainsi le côté pédagogique du Jeune Indiana Jones, la géniale série de Lucas qui mêlait histoire et aventure. Ici, donc on croise des bibliothécaires, des historiens, des universitaires et même des policiers français adeptes de Montesquieu. Certains pourront trouver cela agaçant, mais les dialogues sont bel et bien là pour apprendre des choses, et faire progresser l’intrigue bien sûr.

L’action ? Elle est là aussi, mais ne vous attendez pas à un rythme trépidant. Gates est un penseur, pas un fonceur. Et même si certaines parties sont un peu tirées par les cheveux, comme le faux enlèvement du Président, on se laisse rapidement entraîner dans ce tourbillon bon enfant qui, mine de rien, n’admet aucun temps morts !!

Enfin, tout comme le premier opus, Benjamin Gates et le livre des secrets est un film patriote, respectueux de la plus grande démocratie du monde. Pas étonnant qu’il ait connu un tel succès : les Américains aiment et respectent leur pays. Ils sont donc prêts à se rendre en masse dans les cinémas pour voir un film qui aime et respecte leur pays. En cela, Le livre des Secrets est un film qui permet de prendre le pouls d’une nation.

En résumé, Nicolas Cage et Cie ont parfaitement réussi leur coup : ils nous offrent un film passionnant, bien rythmé, bien dialogué et n’excluant personne, un vrai film familial, intelligent et racé !! C’est tellement rare aujourd’hui que l’on ne puisse qu’espérer qu’ils ne s’arrêtent pas là !!

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Astérix résiste mais recule

Publié le par David Martin

p16614.jpgC’était prévu. Les mauvaises critiques d’Astérix le font baisser très fortement (-57%) et le 3e opus, malgré son cumul de 4 400 934, affiche clairement ses limites. Je ne l’ai pas encore vu, je ne peux donc pas en juger, mais il est intéressant de voir que le lancement d’un film en France n’obéit plus à aucune logique.

On commence par lancer un rouleau compresseur médiatique, surexposant le film et les acteurs, au point de donner une impression de trop plein !!

Quand le film sort effectivement sur les écrans, tout le monde a l’impression de l’avoir vu et si le succès est massif, il est dû non pas à la qualité (ou pas) du « produit » mais à une sorte de faim médiatique : il faut aller voir le film sous peine de passer pour une andouille.

C’est là que la presse entre dans la danse. Jusque-là, une partie a fait le jeu de la promo, l’autre s’est tue. Généralement, les critiques sont assassines et brutales. Astérix 3 n’a pas échappé à cette règle.

La deuxième semaine, logiquement, le film s’écroule sans que l’on sache si le bouche à oreille négatif est seul responsable. En clair, un gros film français joue sa carrière en 2 ou 3 semaines.

Astérix 3 n’atteindra pas le score du 2, c’est clair. Et les 9 millions du 1 semblent aussi bien lointains. À moins que les vacances ne relancent la machine. Mais Benjamin Gates est là, alors….

Cloverfield dame le pion de John Rambo. Le film de monstre produit par JJ Abrams a attiré 410 455 spectateurs contre 391 630 pour le dernier film de Sly. Dommage pour Sly qui disposait pourtant de plus de salles (453 contre 429). La curiosité l’a emporté sur l’icône des années 80. Et le public Français ne s’intéresse pas vraiment à l’image guerrière de l’acteur. Pire, elle la rejette. Pourtant, Sly n’a pas réalisé un film de propagande mais bel et bien une vision désabusée sur la condition de soldat et d’homme libre dans notre société : Sly est devenu un anachronisme et il l’assume. Tout le monde ne peut en dire autant. Respect !!

Quant à Cloverfield, ce succès me réjouit tant la promo a été intelligente. Reste à voir aussi comment le film va supporter les vacances. Je lui prédis le million.

En 5e position, et ne disposant que de 290 salles, Les liens du sang  , un polar avec Guillaume Canet et François Cluzet a un peu de mal à exister mais ne s’en sort pas trop mal avec 221 714 entrées. Cela dit, rien à faire, le polar made in France a bien du mal à s’imposer chez nous.

Juno, énorme succès aux USA (plus de 117 millions de dollars et ce n’est pas fini), petit succès chez nous.Avec 182 134 entrées et une 6e place, cette réflexion sur la grossesse chez les adolescentes méritait sans doute mieux. Il faut croire que les Américains, que l’ont dit très « puritains » ont un peu moins de mal que nous à aborder certains sujets.

Dernière sortie du Top 10, PS : I Love you fait encore moins bien. La comédie romantique de Gerard Butler est 7e avec seulement 148 178 entrées. Là aussi, on peut s’étonner d’un score aussi faible mais sortir tant de nouveautés à la fois, c’est forcément en envoyer au casse-pipe !

Côté films en continuité, Enfin veuve recule encore de moitié, mais n’en cumule pas moins 1 692 194 entrées. Un bon score pour le 2e film d’Isabelle Mergault, une épreuve toujours difficile, surtout quand le premier a été un triomphe.

Tim Burton et Johnny Depp doivent être un peu déçus. Malgré un bon démarrage, Sweeney Todd a du mal à atteindre le million. 881 556 spectateurs , ce n’est pas mal pour une comédie musicale d’horreur, cependant il semble que, tout comme aux USA, le film ait un peu de mal à élargir au-delà des admirateurs du réalisateur.

No Country of old men cumule 655 832 entrées, un assez bon score pour les frères Cohen, mais qui ne battra pas celui de O’Brother tandis que Sean Penn clôt le top 10 en frôlant le million : 981 041 spectateurs. Cela sera pour la semaine prochaine.

Millionnaires 2008

Astérix aux Jeux Olympiques 4 400 934 entrées
Enfin Veuve 1 692 194 entrées

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