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Heroes !!

Publié le par David Martin

heroes.jpgHeroes, vous connaissez ? Sans doute que oui. Pour ma part, je n’avais vu aucun épisode avant la semaine dernière. Diffusée durant les vacances, la série phénomène (comme on dit pour faire bien) m’avait échappée car, pendant les vacances, je ne suis pas là. Et je vis sans télé. Donc…

Bon, trêve de bavardage, j’ai découvert Heroes  avec du retard, mais je n’en ai pas moins apprécié la série !! Les deux premiers épisodes sont franchement enthousiasmants. La mise en place des personnages est très fine et la multiplicité des points de vue et des lieux (Dallas, New York, le Japon, l’Inde….) permet à la fois d’éviter la lassitude et de lancer la série dans de multiples directions.

Le pitch, lui, est carrément génial. Dans notre monde, une poignée d’hommes, de femmes, jeunes ou moins jeunes, se découvrent des pouvoirs : téléportation, invulnérabilité, possibilité de voler dans les airs, lecture de pensée, prévisions de l’avenir…. Chacun croit être unique, mais il est clair qu’ils vont forcément se rapprocher.

Un jeune professeur indien dont le père vient d’être assassiné va commencer à s’intéresser aux travaux paternels que jusque-là, il dédaignait quelque peu. Or, son père croyait en la théorie selon laquelle l’humanité faisait régulièrement des bonds en avant évolutifs. Dans ces deux épisodes, il n’a encore rencontré aucun « héros »,   mais il commence à entrevoir un complot contre les travaux de son père.

Rapidement, l’intrigue se met en place. Une stripteaseuse se découvre une seconde personnalité, une pom pom girl s’interroge sur ses origines tandis que son père adoptif semble ne pas être dans le bon camp, un jeune idéaliste découvre que son frère, véritable requin de la politique, peut voler et qu’il a lui-même ce don, un peintre héroïnomane entrevoit un futur apocalyptique, futur qu’un jeune Japonais va également vivre…

Rien que cela ferait une série passionnante, mais Tim Kring rajoute un complot et surtout une menace contre les héros, une menace nommée Sylar (si j’ai bien compris le nom) qui tue les personnages en leur dévorant la cervelle.

La mise en scène est très classique et les effets visuels sont, pour le moment, plutôt réussis quoique peu spectaculaires. Mais il est clair que ce n’est pas ce qui intéresse les scénaristes : la psychologie des personnages priment nettement plus que le côté plein la vue !!

Logique que Heroes soit devenue un tel phénomène aux vues de ces deux premiers épisodes. J’ai franchement hâte de voir la suite !!

Et de vous conter mes impressions !
heroes-title-card.jpg

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Les rois de la glisse remontent d'un cran

Publié le par David Martin

glisse.jpgLes vacances sont là, les enfants vont au cinéma et Les rois de la glisse remontent d’un rang, se jouant des 6 (six !!) nouveautés du top 10.

Le dessin animé de Sony qui fut un succès moyen aux USA  bondit chez nous de 27% pour atteindre 1 008 575 entrées en 14 jours, ravissant ainsi la 1e place au Cœur des hommes 2 qui passe aussi le million avec 1 047 612 (et une baisse modérée de 20%).

Cette performance des Rois de la glisse n’est pas une surprise. En effet, les pingouins animés n’avaient quasiment pas de concurrence malgré la pléthore de nouveauté et sortir le film un peu avant les vacances de la Toussaint lui a permis de prendre de l’avance sur ses concurrents.

Le cœur des hommes 2 perd donc sa place de leader, mais son score lui permet d’être certain de faire mieux que les 1,2 millions du premier opus. La diffusion en prime sur TF1 samedi soir de la première aventure de ces quinquagénaire devrait amplifier le succès de la séquelle.

Première des 6 nouveautés du top 10, Le Royaume n’a pas tout à fait réussi sa sortie. 242 603 est peut-être un score honorable dans un contexte de forte concurrence, mais c’est tout de même un peu léger. Il est vrai que le film de Peter Berg, ouvertement Républicain, a sans doute dû en faire tousser plus d’un dans les salles de rédaction de la presse ciné. Cela dit, en faisant abstraction de l’opinion du film, Le Royaume, excellent film d’action et profonde réflexion sur le terrorisme méritait mieux encore que cette 3e place.

L’heure zéro suit de près avec 204 164 entrées. Réalisée par Pascal Thomas, cette adaptation d’Agatha Christie affiche une pléiade d’acteurs comme Laura Smet, François Morel, Danielle Darrieux, Chiara Mastroianni met en scène un crime quasi parfait dans un lieux à huis clos comme les affectionne la romancière. Avec une promo somme toute discrète, le film ne s’en tire pas trop mal.

Une semaine après Stardust et quelques semaines avant La boussole d’or, Les portes du temps a tenté de profiter des vacances pour attirer le jeune public fan d’Harry Potter ou Eragon. Mais force est de reconnaître que cela n’a pas vraiment marché. Sans stars à l’affiche, avec une notoriété proche de zéro (on est loin d’un titre connu comme Narnia), le film n’a attiré que 206 890 spectateurs. Et encore, ce score aurait été moindre si le métrage était sorti hors période scolaire.

Autre score moyen, mais qui réjouira notre ami Frédéric qui, comme moi, n’apprécie pas vraiment ce type de film, Supergrave (Superbad en anglais) arrive en 6e position avec 200 505 amateurs de comédie grassouillette !! Le film a fait nettement mieux aux USA. Il est vrai que le public US est plus réceptif à ce genre d’humour même si en France, un pitre comme Michael Youn fait souvent recette.

À la 7e place, le dernier Woody Allen, Le rêve de Cassandre avec Colin Farell, Ewan Mc Gregor et Tom Wilkinson (entre autres) démarre mollement avec 195 577 entrées. Le pitch tranche un peu avec les derniers films du cinéaste new yorkais puisqu’on y voit deux frères qui, après s’être acheté un voilier , se trouvent avec quelques ennuis d’argent (une dette de jeu s’ajoutant à la dépense). Ils vont devoir demander de l’aide à leur oncle qui va exiger un petit service en échange. Rappelons que Cassandre, dans la mythologie grecque était condamnée à voir l’avenir en noir mais sans que personne ne la croit.

Enfin, Le dernier gang est aussi la dernière nouveauté du top. Inspiré de l’histoire du gang des Postiches, le film d’Ariel Zeitoun  a rassemblé 183 532 spectateurs. Après le score très moyen du pourtant très beau 2e souffle, c’est le 2e polar à fonctionner de manière aussi décevante en 2 semaines ! Notez que le gang des postiches avait déjà inspiré Olivier Marshall pour 36 quai des orfèvres.

Après toutes ces nouveautés, on retrouve Un jour sur Terre à la 9e place qui cumule 933 496 entrées. Le documentaire anglais passera le million sans doute la semaine prochaine tandis que Rush Hour 3 ferme la marche avec 724 587 spectateurs.

En dehors du top ten  , le très beau documentaire sur la naissance à travers le monde, Le premier cri, démarre à la 12e place avec un score décevant de 138 773 spectateurs. Franchement, j’espérais beaucoup plus pour ce film qui nous concerne tous.

Enfin, Le 2e souffle d’Alain Corneau, très beau remake du classique de Melville ne parvient pas à séduire plus que cela : 392 882 entrées seulement en 2 semaines. Dommage.

Top 10 2007

Ratatouille    7 606 776    entrées
Spider-Man 3    6 290 715    entrées
Harry Potter et l'ordre du Phénix    6 142 012    entrées
Pirates des Caraïbes 3     5 758 064    entrées
Shrek le troisième    5 487 727    entrées
La Môme    5 108 715    entrées
Taxi 4    4 562 928    entrées
Les Simpsons    3 481 511    entrées
La nuit au musée    2 251 909    entrées
Die Hard 4    2 234 267    entrées

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Le 2e souffle (***)

Publié le par David Martin

souffle.jpgAprès une évasion réussie, un ancien truand, de la vieille école, tente de s’enfuir en Italie. Mais très vite son passé va le rattraper et il va comprendre que le milieu a changé. Sa cavale va se transformer en une longue trainée de sang...

À l’origine du film d’Alain Corneau, on trouve une œuvre un peu méconnue de Jean-Pierre Melville de 1966 (Le samouraï, Le cercle Rouge) tirée elle-même d’un roman de José Giovanni. Melville avait utilisé Lino Ventura et avait filmé en noir&blanc. Corneau emploie Daniel Auteuil (stupéfiant) et filme dans des couleurs chaudes, des tons orange, jaunes, rouge… sang !!

Comme l’original, le film se situe dans les années 60 et il devient alors clair que, au-delà du remake, Corneau a voulu rendre hommage au maître du polar français. Melville a inspiré John Woo (The Killer est un démarquage du Samouraï), Scorcese, Ringo Lam… Corneau lui a voulu faire revivre l’époque flamboyante de ces gangsters élégants, portant costumes et cravates, flinguant en gants et se liant les uns aux autres par une parole sacrée.

En montrant la descente aux enfers de Gu, un truand qui vient de passer 10 ans en prison et qui ne sait pas saisir sa chance de disparaître anonymement, obnubilé par son code de l’honneur, Corneau nous place dans une situation délicate. Car comment admirer un héros qui tue de sang froid pour retrouver son honneur ou pour se faire de l’agent facilement ? Certes, en plaçant des truands moins regardants sur l’honneur, Gilbert Melky et Nicholas Duvauchelle en tête, Corneau relativise la brutalité et la sauvagerie de Gu. Mais, et c’est là le tour de force de ce film impeccable et réussi, on se prend à espérer pour Gu. On le voit évoluer, tel un dinosaure, dans un monde de brutes où seuls sa femme (Monica Belluci, sublime) et quelques vieux complices (Cantonna, épatant, Dutronc, tout en finesse) ont encore confiance en lui.

Corneau aime le cinéma américain. Il lui emprunte certains de ses tics et de ses codes, mais demeure très très classique. Il lui emprunte aussi une violence parfois outrancière. Ici, les fusillades font très mal, le sang gicle et les cadavres s’accumulent tout au long du métrage. On meurt dans la souffrance et la caméra ne nous épargne que peu de détails. Ames sensibles s’abstenir donc mais ces éclats de violences restent ponctuels et ne sont jamais gratuits. D’autant que le cinéaste les contrebalance par des dialogues impeccables, tout droit sortis du livre de Giovanni. Michel Blanc, incroyable en commissaire qui ne peut s’empêcher d’admirer Gu et qui rêve sans doute de le rejoindre de l’autre côté de la barrière, déclame un texte que l’on croirait issu des meilleurs polars des années 50 et 60, à l’époque où le dialogue était au service de l’image et non pas un véhicule à bons mots !! C’est d’ailleurs au travers de ce personnage, de ce flic tenace , que Melville mettait en avant son admiration pour les personnages quasi parfaits et d’une moralité irréprochable. Blanc met toute son énergie à capturer Gu mais se refuse à utiliser les méthodes barbares du policier marseillais.

Corneau adopte aussi le rythme lent du cinéma de Melville. Lent mais pas long, nuance !! Si l’action peut parfois s’étirer, c’est parce que le script prend son temps, ne noie pas le spectateur sous un déluge de référence… En fait, Le 2e souffle est un vrai film à l’ancienne, filmé avec les techniques de maintenant (il est clair que le numérique a été utilisé pour modifier considérablement les couleurs !!) mais le rythme des 60’s. Un OVNI dans la production française actuelle qui a souvent tendance à confondre efficacité et hystérie !!

En adaptant de nouveau le classique de José Giovanni, Corneau fait plus que rendre hommage, il réalise un véritable film d’auteur, une vraie perle noire et montre à tous ceux qui pensaient le contraire que, non, le cinéma français peut encore se montrer digne, sans tomber dans la copie de bas étage !!

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Le royaume (****)

Publié le par David Martin

kingdom-poster-1.jpgAprès un attentat terroriste particulièrement sanglant en Arabie Saoudite sur des ressortissants américains, un petit groupe d’agent du FBI obtient le droit d’enquêter sur place….

En 2007, 300 a été un premier assaut contre le politiquement correct d’Hollywood, un film ouvertement néo-conservateur qui lui a d’ailleurs valu la haine de toute la presse cinéma française.

Le Royaume est le deuxième coup de poing dans la façade de cette attitude qui consiste à rendre l’administration Bush responsable de tous les maux. Réalisé par Peter Berg (à qui on doit Friday Night Lights, un film sur le football universitaire) et produit par Michael Mann, Le Royaume est le premier film à aborder de manière frontale le terrorisme islamisme, sans œillères.

On ne peut que saluer le courage de Jamie Foxx et Jennifer Gardner qui ont osé jouer dans un film ouvertement Républicain, un film où les héros cherchent non pas à comprendre le terrorisme islamiste en le posant comme une « réponse à l’attitude américaine » mais à le combattre sans état d’âmes. Berg affiche clairement ses opinions en montrant le héros apprendre l’attentat dans une …école !! Comme Bush en 2001.

Le Royaume montre l’enquête difficile d’agents du FBI dans un pays hostile à la présence américaine mais aussi la préparation minutieuse des attentats, l’endoctrinement des plus jeunes, l’antisémitisme des foules arabes. Une scène insoutenable montre ainsi des gamins jouant à des jeux vidéos où le but est de tuer le maximum de soldats américains. Insoutenable car ferment de haine future.

Brutal, le film l’est. Les attentats ne font pas l’objet de pudiques hors champs, bien au contraire. La sauvagerie des meurtres, le jusqu’au boutisme et la lâcheté qui consistent à tuer le maximum de civils montrent qu’on est bien au-delà de l’habituel discours sur les damnés de la Terre qui tentent de venger leur humiliation.

Peter Berg ne s’embarrasse pas de tabous. Il ose rappeler que 11 terroristes sur 15, le 11 septembre, étaient saoudiens. Il ose montrer un clone d’Osama se servir de ses enfants comme bouclier, il ose montrer des nazislamistes enlever un agent US pour tenter de l’égorger devant une caméra. Il ose montrer l’attitude parfois brutale des saoudiens envers les femmes. (Jennifer Gardner n’a pas le droit de toucher le corps d’un musulman mort qu’elle doit pourtant autopsier) Il ose montrer comment les terroristes font leur propagande sur le net. Mais surtout, surtout  ,   il ose montrer des agents du FBI agir par esprit de justice.

Mais l’aspect le plus intéressant est la description de la société saoudienne, société pleine de paradoxe où la modernité côtoie les coutumes les plus anciennes de l’Islam. En introduisant le personnage du policier saoudien, un homme intègre, bon musulman et qui ne juge pas les autres à leur religion ou leur couleur de peau, le film permet à Jamie Foxx de trouver un « frère d’armes », un homme sur qui il va entièrement laisser reposer sa vie quand il s’agira d’agir contre un nid de terroriste. Le film montre les policiers dans leur vie quotidienne, les montre quelque peu désabusés par la violence de leur congénère. Ces moments permettent certes au film de respirer, mais surtout montrent bien que, face à un ennemi qui n’a pas peur de mourir, seule la solidarité permettra de s’en sortir.

En explorant l’Arabie Saoudite de l’intérieure, et en n’excluant aucun de ses aspects (on passe des palais des Princes aux refuges islamistes surpeuplés, sans oublier les zones pour  occidentaux où une scène stupéfiante montre un homme dont la femme a été tuée par les terroristes se demander publiquement si le Coran autorise le meurtre d’innocents), le film se refuse à tout manichéisme. Il ne juge pas l’Islam le montrant sous toutes ces facettes, ne sous-titre pas à outrance plaçant le spectateur dans la même position que les protagonistes US et surtout se refuse à faire du sentimentalisme déplacé. Ici, les terroristes n’ont pas d’excuses, seule la haine les meut, comme le montre la phrase finale, terrifiante car prononcée par une enfant !!

Le Royaume est un OVNI dans l’Hollywood actuel. Il est également le seul film sur la guerre en cours qui ait à peu près marché aux USA et dans le reste du monde. Mais surtout, il est la preuve qu’un autre discours existe, que tous les cinéastes ne passent pas par les fourches caudines du politiquement correct. Peter Berg, Jamie Foxx, Jennifer Gardner sont, au final, de vrais patriotes, qui osent dire à la face de leurs pays : nous avons raison de combattre le terrorisme !!

On pourrait reprocher à Berg une mise en scène parfois trop "caméra à l'épaule" qui rend peu lisible certaines scènes d'action, ainsi que l'emploi  trop fréquent d'images floues qui se stabilisent. En fait , Berg a voulu insuffler au métrage un côté documentaire et se plie à la nouvelle grammaire filmique en vogue depuis quelques années aux USA. Mais mis à part ce détail (qui rapidement s'estompe, le temps que l'on s'habitue) , Le Royaume est un parfait film sur la 4e guerre mondiale.

Par les temps qui court, c’est suffisamment rare pour être signalé. On attend maintenant le film avec Harrison Ford sur la reprise en main du bastion islamiste irakien de Faloudja en 2004 que l’on nous annonce depuis deux ans désormais !!

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American Gangster bat Bee Movie

Publié le par David Martin

americangangster-smalltheatrical.jpgRidley Scott pas mort !! Ceux qui l’ont enterré suite à l’échec cuisant d’Une bonne année et au semi-échec de Kingdom of Heaven peuvent s’en mordre les doigts. American Gangster vient de s’emparer de la place de numéro 1, au  nez et à la barbe de Bee Movie, le dernier dessin animé Dreamworks, pourtant sorti dans 1000 cinémas de plus !!

Avec 43,6 millions, Scott obtient la 2e meilleure ouverture de sa carrière (la première restant Hannibal en 2001) pour une moyenne de 14 256 $ dans 3054 cinémas. Denzel Washington et Russel Crowe, eux, dépassent leur meilleur score respectif de Inside Man (29 millions) et Gladiator (34,8). Le film raconte la montée en puissance d’un parrain noir de Harlem dans le marché de l’héroïne. Scott s’est directement inspiré de la saga du Parrain et impose donc sa patte sur un genre très particulier, celui du film maffieux, dominé par Scorsese ou Coppola.

La longue durée du film (2h40) n’a pas empêché ce score et les bonnes critiques devraient lui permettre de faire une longue carrière. Avec la sortie du coffret DVD contenant toutes ses versions de Blade Runner, 2007 est donc une excellente année pour Ridley Scott, l’un de mes cinéastes préférés !!

americangangster-spotlight.jpgDu coup, Bee Movie, malgré ses 3 928 cinémas doit se contenter de la 2e place et de 38 millions (soit une moyenne de 9 679 $ par salle). Après les fourmis, Bee Movie s’intéresse aux abeilles. Son démarrage est en deçà de celui de Happy Feet (45 millions) et Chicken Little (38), sortis à la même époque. Il fait également moins bien que Shrek 3 (121,6), Simpsons (74) et Ratatouille (47). Pourtant, le film n’avait aucune concurrence ce week-end, si ce n’est The Game Plan.

Enfin, la dernière nouveauté, Martian Child avec John Cusack démarre à la 7e place avec 3,4 millions. Un échec cuisant pour ce drame qui narre l’histoire d’un homme qui adopte un enfant qui se dit venir de mars.

En continuité, Saw IV perd 67% d’entrées pour un cumul de 50,4 millions. La séquelle horrifique fera moins bien que le 2 et le 3 à ce rythme, avec un score final qui devrait atteindre tout juste les 70 millions. La lassitude commence sans doute à se faire sentir. Du coup, on échappera peut-être à Saw VI.

Par comparaison, Dan in the Real Life ne baisse que 33% pour un cumul de 22,7 millions. La comédie romantique est jouée dans moins de 2000 cinémas et ce score est donc satisfaisant.

The Game Plan reste dans le top 5 avec 82 millions. Le film de The Rock a perdu 498 salles, mais reste en piste pour les 100 millions.

À la 6e place, 30 days of night cumule 33 millions. L’arrivée de Saw IV et American Gangster lui a fait énormément de mal.

Why Did I Get Maried, de Tyler Perry passe la barre des 50 millions avec 51 millions, mais marque également le pas.

Enfin, Gone Baby Gone, le thriller de Ben Affleck clôt le top 10 avec 14,7 millions. 

Top 10 2007
Spider-Man 3    336,5    millions
Shrek le troisième    321    millions
Transformers    319    millions
Pirates des Caraïbes 3    309,4    millions
Harry Potter et l'ordre du Phénix    291,7    millions
The Bourne ultimatum    226,7    millions
300    210,4    millions
Ratatouille    205,6    millions
The Simpsons    182,9    millions
Wild Hogs    168,2    millions
(Consultez le classement complet sur la page Cumul 2007)

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Le Royaume : la BA

Publié le par David Martin

En attendant la chronique du film, vu hier soir par votre serviteur (en même temps que Le 2e souffle) , voici la BA du premier long métrage qui ose aborder la question du terrorisme islamiste sans sentimentalisme et de manière frontale.

Violent, âpre, mais aussi pétri d'espoir, Le Royaume est un OVNI dans la production actuelle qui n'en peut plus de trouver des excuses aux assassins du 11 septembre.

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Ridley Scott va s'imposer ce week end !!!

Publié le par David Martin

C'est la bonne nouvelle de ce week end. Aux vues des résultats de vendredi, American Gangster, son nouveau film avec Denzel Washington et  Russel Crowe, devrait finir dans les 40-45 millions de dollars.

Le polar du maître vient de démarrer avec 15,8 millions de dollars !!

Si le succès se confirme tout le week end, cela deviendrait la meilleure ouverture de Washington et de Crowe devant leur score de Inside Man (29,4) et Gladiator (34,8).

American Ganster devrait également obtenir la 2e meilleure ouverture 2007 pour un film  classé R après les 70,9 millions de 300 !!

En attendant, c'est une excellente nouvelle pour Ridley Scott après l'échec d'Une bonne année et l'accueil mitigé  du pourtant fabuleux Kingdom of Heaven !!

Bee Movies, le nouveau dessin animé de Dreamworks que tout le monde voyait en tête doit se contenter de la 2e place avec 11,2 millions !!

Allez pour fêter, cela, je vous remets la bande annonce.

American Gangster - Bande annonce
envoyé par Paramount_Pictures_France

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Charlie Wilson's War : la BA

Publié le par David Martin

Ca c'est de l'affiche !! Tom Hanks !! Julia Roberts !!  Et derrière la caméra,  Mike Nichols !!

Charlie Wilson's War sort à Noël aux USA et le 16 janvier chez nous. Il nous replongera au tout début des années 80, quand  la Russie s'engageait en Afghanistan ! Et que des hommes d'affaires américains tentaient alors de tirer leur épingle du jeu.

SOI Le Blog vous offre la BA

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Le coeur des hommes 2 profite de la Toussaint

Publié le par David Martin

p16306.jpgLa reprise en main US du Box Office n’aura duré qu’une semaine !! Le cœur des hommes 2 vient de s’offrir la meilleure ouverture depuis le mois d’août avec 580 779 entrées. La séquelle de Marc Esposito (ancien rédacteur en chef de Studio) a, bien entendu, capitalisé sur le succès du premier film (1,2 millions) mais a su profiter des vacances (la fréquentation affiche un surplus de 1,5  millions par rapport à la semaine dernière).Le quatuor masculin (Daroussin, Lavoine, Darmon et Campan) montre que, bien pensé et bien promu, un film français peut créer l’événement sans pour autant squatter toutes les émissions people. Pour le reste, ayant vu le premier film en vidéo, je persiste à penser que Le cœur des hommes 2 est parfait pour ce médium mais que ce n’est pas un film de cinéma. Plutôt un téléfilm que l’on peut regarder chez soi. En tout cas, il plaît au public et devrait au minimum égaler le score du premier.

Succès moyen aux USA (un peu moins de 60 millions de dollars), Les rois de la glisse (Surf up) est donc le deuxième long-métrage d’animation en 3D à débarquer chez nous en moins d’un an. Alors que le film est déjà disponible en DVD outre-Atlantique, Les rois de la glisse a su attendre le moment favorable à savoir la Toussaint pour montrer le bout de son bec. Bien lui en a pris puisqu’avec 444 083 spectateurs il réalise un score tout à fait honorable. La 2e semaine de vacances lui permettra sans doute d’engranger encore pas mal d’entrées pour surfer vers le million.

Alain Corneau en revisitant le grand classique de Jean Pierre Melville, Le 2e souffle prend la 3e place avec 260 479 spectateurs. Un bon score d’autant qu’il va vite se retrouver concurrencé par Le dernier Gang. Daniel Auteuil reprend le rôle de Lino Ventura, accompagné par Monica Belluci et Michel Blanc. Le public a cependant été quelque peu dérouté par le parti pris des couleurs très chaudes de ce remake alors que Melville avait opté pour un noir et blanc impeccable.

Remake ? Séquelle ? Finalement, le cinéma français se met à l’heure américaine. Et le fait que ce soit Corneau et Esposito qui, hasard des sorties, s’inspirent des méthodes US est tout à fait logique. Les deux hommes ont toujours affichés leur attirance pour Hollywood ou, tout du moins, le cinéma US.

Les 3 dernières nouveautés sont moins couronnées de succès. Stardust en 7e position n’a attiré que 177 555 spectateurs. C’est un peu mieux que ce que son démarrage raté laissait penser. Mais c’est vraiment juste au final. Malgré la présence de Robert de Niro et Michelle Pfeiffer  , ce film fantastique, qui espérait surfer sur les traces de Narnia n’a pas vraiment attiré. Le manque de notoriété du titre (on n’est pas dans le registre connu d’un Harry Potter ou d’un Eragon) et une affiche un peu austère ont empêché Stardust d’obtenir un bon démarrage. La concurrence des Rois de la glisse a fait le reste.

Détrompez vous, une comédie sentimentale avec Mathilde Seigner, Alice Taglioni, François Cluzet et Roschdy Zem rate aussi sa sortie. Seulement 138 309 entrées pour ce chassé-croisé amoureux de Bruno Dega (dont c’est le premier film). Il faut dire que le pitch à base de couples qui se trompent  a un air de déjà-vu.

Enfin, Paranoïd Park ferme la marche des nouveautés (et le top 10) avec 108 103 entrées. Le dernier Gus Van Sant n’a pas su profiter de sa sélection à Cannes ni de l’aura de son réalisateur, pourtant plusieurs fois primé en France. Le pitch ? Un jeune skateur tue par accident un agent de sécurité près d’un parc  mal famé, le Paranoïd Park. Bon, vu sous cette angle….

Vacances obligent, les baisses sont limitées pour les films en continuité. Ainsi Rush Hour 3 perd 26% d’entrées pour cumuler 555 627 spectateurs. Jackie Chan et Chris Tucker pointent cependant à la 4e place et ne sont pas sûrs d’aller au-delà du million, score réalisé par le premier film. Pourtant, l’action se passant à Paris, on pouvait penser  à un meilleur score.

Un jour sur Terre, le merveilleux documentaire anglais est quasi stable. Avec 760 925 entrées, il fonce lui vers le million. On verra cette semaine si la concurrence du Premier cri lui fait du tort.

Un secret sort du top 5 mais avec 1 255 933 devient le meilleur score de Claude Miller depuis bien longtemps.

Georges Clooney doit respirer : Michael Clayton en 2e semaine affiche certes la plus grosse baisse du top (-30%, ce qui est très raisonnable) mais s’approche des 500 000 entrées (432 130 exactement). On est cependant loin des triomphes de la série des Ocean’s….

En dehors du Top 10, Ratatouille est désormais tout proche des 7,5 millions d'entrées.

Top 10 2007
Ratatouille    7 492 796    entrées
Spider-Man 3    6 290 715    entrées
Harry Potter et l'ordre du Phénix    6 142 012    entrées
Pirates des Caraïbes 3     5 758 064    entrées
Shrek le troisième    5 487 727    entrées
La Môme    5 108 715    entrées
Taxi 4    4 562 928    entrées
Les Simpsons    3 481 511    entrées
La nuit au musée    2 251 909    entrées
Die Hard 4    2 234 267    entrées

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Le loup garou de Londres

Publié le par David Martin

loupgaroudelondresaff.jpgLe Loup Garou de Londres fut l’un des grands chocs de 1980. Non pas parce que le film de John Landis soit le film de loup garous le plus terrifiant au monde (Hurlement est nettement plus flippant et respectueux de la tradition) mais parce que, fait unique dans l’histoire de la terreur, Landis a parfaitement su conjuguer horreur pure, comédie burlesque et plans d’anthologie, lançant au passage la carrière d’un génie du maquillage, Rick Baker.

Dans les suppléments du très bon DVD édité par Universal il y a 5 ans, Landis explique qu’il a eu cette idée alors qu’il tournait un film en tant que cascadeur en Yougoslavie en 1969. Il se retrouva sur une route interminable avec un autre type et, arrivé à un carrefour, ils rencontrèrent des gitans qui enterraient l’un des leurs à la verticale !! Cette image le marqua tellement qu’il en imagina deux jeunes touristes rencontrant dans un paysage désolé une bien étrange communauté. De fil en aiguille, le lycanthrope se greffa dessus et Landis décida de rendre à la fois hommage au mythe mais aussi de s’en moquer. Mais il se passa plus de 10 ans pour que le film ne devienne réalité. Entre temps, il réalise Shlocker où il rencontra un jeune maquilleur, Rick Baker et à qui il confia son idée d’une transformation lycanthropique sans plan de coupe.

Le Loup Garou de Londres (qui faillit se tourner à Paris pour des raisons financières) déconcerta le public (était-ce de l’horreur ? une comédie ?) mais devient immédiatement culte. John Landis offrait un script linéaire, où les personnages vont de a à b mais suffisamment emplis de rebondissements pour ne jamais lasser. Les 10 premières minutes se passant sur la lande anglaise sont un hommage certains aux vieux films Universal : le brouillard, la nuit sous la lune, la lande, les villageois peu sympathiques… Puis sans crier gare, la première attaque du loup fait l’effet d’un électrochoc. Brutale et sans fioriture, la scène montre Jack, le comparse du héros se faire mettre en pièce par la bête. David est à son tour mordu puis est sauvé par les villageois qui abattent …. Un homme !!

Fin du premier acte.

Le deuxième acte est celui qui est, quelque part, le plus frustrant. Il s’étend du réveil de David à l’hôpital jusqu’à sa première transformation. Pour faire monter la pression, Landis parsème son récit de quelques scènes chocs tout en exorcisant sa haine du nazisme via une série de cauchemars. Ainsi, David voit des créatures mi-monstres, mi-SS massacrer sa famille et détruire tous les symboles du judaïsme dans sa maison.

Mais cette partie sert également à faire évoluer la relation de David avec une jeune infirmière qui progressivement va s’éprendre de lui au point que les deux personnages vont devenir amants.

Enfin, Landis réintroduit le personnage de Jack, devenu un mort vivant qui tente d’avertir David du sort qui l’attend.

Ce mix où la partie comédie est réduite à la portion congrue est certes réussie mais, dans la mesure où le spectateur veut voir du Loup Garou, elle en devient vite frustrante même si elle est totalement indispensable. Landis se distinguait alors de la vague des psychokillers qui allait envahir les écrans et dont la psychologie était totalement évacuée.

Arrive enfin le moment tellement attendu, la première transformation. Magistralement orchestrée par Rick Backer, cette transformation fit date dans l’histoire du cinéma par sa brutalité, son ton cru, son éclairage minimaliste et son inventivité grandissante. Ainsi, David souffre, brûle intérieurement et voit son corps se déformer. Landis explique avoir voulu rendre, en accéléré, les affres de la puberté. Il est vrai que le corps de David se couvre de poils, que sa voie mue et qu’il acquiert une force que l’on pourrait qualifier de sauvage. Le DVD revient d’ailleurs sur cette transformation qui éclipse quelque peu (et c’est dommage) le reste du métrage.
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La 3e partie glisse logiquement dans un film de monstre plus classique avec son lot de meurtre (souvent hors champs d’ailleurs), la découverte de la vérité par l’amie de David ainsi que son médecin (hommage de nouveau aux classiques de la Hammer et de Universal lors d’une enquête policière rondement menée) et un final aussi sanglant que brutal. Landis conclut d’ailleurs son film sur un emprunt à King Kong. C’est par l’amour de la belle que la bête sera piégée et tuée.

Mais surprise, l’humour revient en force. David se retrouve nu et vole des ballons à un gamin pour cacher sa nudité. À ce moment aussi, on retrouve un thème très freudien sur la puberté : le rêve où l’on est nu en public. Plus drôle encore, les décompositions de Jack, de plus en plus laid (au point que dans la scène du cinéma, c’est un mannequin mécanique qui joue son rôle) et les réactions de ses victimes mortes, certaines prenant avec un certain humour leur nouvelle condition de mort vivant.

En mélangeant horreur et comédie un peu grasse, Landis a sans doute réussi l’un des meilleurs films d’horreur de l’histoire du cinéma. Classique parmi les classiques, il reste également l’œuvre d’un cinéaste qui toucha la grâce durant un instant et deux films, l’autre étant évidemment The Blues Brother.

Notez que Le loup garou de Londres existe en DVD, un vrai collector avec un making of d’époque, un bêtisier hilarant (mais muet) où une scène délirante voit le décor s’écrouler autour de Landis et une partouze apparaître derrière lui, des entretiens avec Landis, Baker, de passionnants commentaires audio et un zoom sur la technique utilisée durant la transformation. Un seul disque donc mais une mine d'informations !!

Replongez vous donc dans ce vrai classique de l'épouvante.

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