Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bad boys for life (****)

Publié le par Dave

Bad boys for life (****)

Le pitch : alors que Marcus devient grand père, Mike est grièvement blessé dans une fusillade orchestré par un mystérieux individu. Rapidement, les deux policiers vont s'apercevoir que cette tentative de meurtre plonge directement dans le passé de Mike.

 

Si la résurgence d'une vieille franchise peut inquiéter (17 ans se sont écoulés depuis le fabuleux Bad Boys 2), force est de reconnaître que cela peut parfois être un beau cadeau pour le public. Ce qui est tout à fait le cas pour ce 3e épisode d'une série entamée en 1995 par Michael Bay et premier jalon de la starification de Will Smith. Car si on pouvait craindre une suite cynique et décérébrée, force est de reconnaître que ce nouvel épisode a su éviter la majeure partie des écueils.

 

Pour commencer, Bad Boys for Life a le bon goût de ne pas faire dans la surenchère par rapport au ton du 2e film, sommet absolu du mauvais goût et de la démesure chère à Michael Bay (qui fait une apparition sympathique dans cet opus d'ailleurs). Il aurait été inutile de copier le style inimitable du maître sans tomber dans le grand n'importe quoi. Les scènes d'action sont donc moins "énormes", l'humour est toujours présent mais ne s'aventure pas trop sur les territoires bien grossiers du 2 (revoir la scène du magasin vidéo pour se rappeler que Bay osait absolument tout) et la mise en scène est moins clipesque.

 

En fait,  Adil el Arbi et Billal Fallah, les deux réalisateurs belges d'origine marocaine, ont sagement choisi de se mettre dans les pas de Bay mais de ne pas le copier. Leur style est donc moins sur-découpé, leur montage moins frénétique et ils n'abusent pas de changement  de caméras, de travelling improbables ou de cadrages défiant la gravité. Idem, peu de filtres ou d'effets tape à l'oeil. En ressort, un film d'action que l'on peut qualifier de classique, mais bénéficiant cependant d'une certaine élégance. La poursuite où les deux comparses sont sur un side-car montre bien que BBFL ne va pas se contenter de scènes plan-plan, mais mobilise suffisamment d'énergie pour scotcher le spectateur à son fauteuil. La fusillade finale, dans un immeuble en flamme vaut également largement le détour et on sent que les deux réalisateurs se sont bien amusés avec les moyens que la production leur a offert, même si ce 3e épisode a coûté moins cher que le 2e (90 contre 130 millions). Comme quoi, venir du cinéma européen permet sans doute de mieux utiliser le moindre centime à l'écran.

 

"Il y a moins de morts, mais on a compensé par un meilleur scénario". C'est ce que disait Jack Slater (enfin, Arnold Schwarzenneger) dans Last Action Hero. Ici, on pourrait dire il y a moins de délire, mais on a compensé par un scénario plus complexe. Car soyons honnête, tout jouissif qu'ils étaient, les deux premiers Bad Boys ne se distinguaient pas par une histoire démentielle. Les cartes étaient sur la table dès le début, les scripts linéaires et le jeu consistait à savoir à quel moment les deux policiers allaient mettre une pâtée au méchant trafiquant.

 

Là, l'histoire regorge de surprise dont la première, Mike Lowrey abattu en pleine rue et laissé pour mort, donne le ton. Bad Boys for Life ne sera pas qu'une succession de scènes d'action liées entre elles par un vague script et des quiproquos , mais une véritable enquête policière sur laquelle se greffent des scènes d'action. Bien sûr, on n'évite pas les disputes entre les deux personnages ou le déluge de dialogues bien salés, mais les ruptures de ton sont moins nombreuses, mieux amenées, bref le film a bénéficié d'une réelle écriture et ne se contente  pas de jouer sur le bagout des deux acteurs - ils restent égaux à eux-mêmes , ne vous inquiétez pas - ou sur la pyrotechnie à outrance.

 

Enfin, à l'instar des Armes fatales, Bad Boys for Life continue de creuser le sillon de ses personnages et donne le sentiment de voir une famille évoluer à l'écran. Une des surprises les plus amusantes est de voir que le fiancé de la fille de Marcus est joué par le même acteur que dans le 2, ce qui fait forcément sourire quand on se rappelle l'interrogatoire "poussé" que lui faisait subir le duo quand il venait chercher sa petite amie.

 

De ce fait, le film joue justement sur le temps qui passe. Marcus songe à sa retraite, Mike n'est plus le fringant policier de ses débuts et son adversaire, bien plus jeune, lui rappelle à chacune de ses rencontres. Ses méthodes sont dépassées si l'on en croit l'équipe de policiers chargée de résoudre l'enquête, une bande de geeks, bardés de technologie et ne carburant pas aux méthodes viriles et violentes de Mike. Mais bien  entendu, au final, c'est bien la façon de travailler du "vieux" qui va permettre d'avancer. 

 

En clair, Bad Boys For Life fait évoluer intelligemment la franchise, ne se contente pas d'un copier/coller et reste , la plupart du temps, dans les limites du réalisme. L'interaction entre les deux personnages est toujours aussi drôles, les seconds drôles présents depuis le 1 sont toujours là et participent à cette dynamique, bref, le succès du film est tout à fait mérité. Et ce serait mentir de dire qu'on n'attend pas un 4e épisode avec impatience !

Voir les commentaires

Bon démarrage pour Invisible Man

Publié le par Dave

Bon démarrage pour Invisible Man

Avec 29 millions pour son premier week-end, Invisible Man, produit par Universal, a logiquement pris le relais de Sonic. Le film n'a coûté que 7 millions de dollars, chose assez rare pour un film de studio et se rembourse donc déjà.  Le reste du monde suit avec 20 millions supplémentaires depuis mercredi. Bref, c'est un succès, malgré des critiques très négatives.

Jouant habilement sur le doute (une femme est témoin d'étranges phénomènes après la mort de son scientifique de mari, homme violent qu'elle a fuit), le film semble ré-inventer le thème de l'homme invisible en jouant sur les faux semblants. Nul doute qu'avec un budget aussi petit, on n'est pas dans les extravagances de Paul Veroheven , l'un des films les plus réussis sur ce thème, mais qu'on joue plus sur la peur.

 

La deuxième nouveauté, My Hero Academia : Heroes rising, tiré du célèbre manga de Shonen Jump (One Piece pour ne citer que celui ci) prend la 4e place avec 8,5 millions depuis mercredi dernier et ce dans 1260 cinémas seulement. Pas mal du tout !

 

Ce n'est pas tout à fait une nouveauté mais Impratical Jokers  : The Movie, une comédie collégienne, voit son nombre de cinéma passer à 1900 et engranger 6,6 millions à la 7e place. Le film devrait gagner en notoriété dans les semaines à venir.

 

Week end du 28 février au 1er mars 2020

Invisible Man 29 millions
Sonic  128,2 millions
L'appel de la forêt 45,8 millions
My Hero Academia : Heroes rising 8,5 millions
Bad Boys for Life 197,3 millions
Harley Quinn 78,7 millions
Impratical Jokers : The Movie 6,6 millions
1917 155,8 millions
Brahms : the boy II 9,7 millions
Fantasy Island 24  millions

 

Sonic perd donc sa couronne mais avec 128 millions (la plus grosse recette de Paramount depuis Mission Impossible 6) et 137 de plus dans le reste du monde , on sabre sans doute le champagne dans les locaux de la major !

 

L'appel de la forêt perd 46% de fréquentation et n'a pas atteint la barre de 50 millions. Et les 33 millions récoltés en dehors des USA ne permettent pas d'atteindre le budget de 135 ! Dommage donc pour cette adaptation du classique de Jack London.

 

Rien de tout cela pour Bad Boys for Life (la chronique arrive) qui frôle les 200 aux USA et les 400 dans le monde ! 

 

A l'inverse, Harley Quinn déçoit toujours : à peine 78 millions et 189 mondialement. Bon, le film n'a pas coûté trop cher (84 millions) mais c'est tout de même un échec pour le DCU qui, à la différence de Marvel, passe par tous les stades de la douche écossaise.

 

1917 dépasse les 150 millions aux USA. Et 200 de plus dans le monde. Là aussi, une vraie et belle surprise !

 

Enfin, Brahms : The boy 2 et Fantasy Island ferme la marche avec 9,7 et 24 millions. Des résultats très moyens.

 

Voir les commentaires

Et le César du malaise va à....

Publié le par Dave

Et le César du malaise va à....

Les Césars 2020 ont été cette année particulièrement gratinés ! Et source de malaises qui montre que ce milieu ne tourne pas vraiment rond.

Ainsi, on a eu droit à la "prise de conscience" envers Polanski. Cela fait des années que l'on sait que le réalisateur du Bal des vampires ou du Locataire ait un pervers et qu'il a un penchant pour les très jeunes filles. Mais quand je dénonçais , à mon petit niveau, la mansuétude dont il bénéficiait , je me faisais insulter. 

 

Est-ce le mouvement Me too qui a , enfin, remis les choses à leur place concernant Polanski , mais il est évident que le blanc seing qu'il bénéficiait depuis des années (présidence du jury à Cannes, César pour le pianiste, tapis rouge dans tous les magazines dès qu'il sortait  un film...) a volé en éclat.

 

Cela n'a pas empêché l'Académie des Césars de lui décerner le titre de meilleur réalisateur pour J'accuse. Du coup, gros malaise dans la salle et l'actrice Adèle Haenel quitte la salle (de manière quelque peu théâtrale, mais ayant été victime d'attouchements quand elle était mineure de la part d'un autre réalisateur , cela peut se comprendre) suivie par la réalisatrice de Portrait d'une jeune fille en feu.

 

On a ensuite entendu tout et n'importe quoi; notamment le fait de séparer l'homme de son travail. Mouais. Pour mémoire, Hitler était un excellent aquarelliste. Doit-on séparer ses peintures de son action politique ?

 

Mais cette cérémonie est allée plus loin dans le mépris et l'hypocrisie. Ainsi Les Misérables a obtenu le César du meilleur film. L'académie crache donc à la tronche de tous ceux qui ont révélé les agissements infects de Ladj Ly (participation à une tentative de crime d'honneur), son admiration des Frères musulmans qui "oeuvrent pour la paix dans les quartiers", son mépris de la police, ses insultes envers tous ceux qu'il estime être de gros cons racistes. Sur scène, lors de la remise des prix à ce triste sire, aucune femme n'était présente. Et le pompon a été le César du public dont la modification de l'attribution l'an dernier avait été faite pour éviter que justement des films trop "populaires" soient récompensés.

 

Je m'explique. En 2018, ce fut Raid Dingue, en 2019, Les Tuches 3, soit les films français les plus vus au cinéma de l'année précédente.

 

Pour cette édition, cela aurait donc dû être Qu'est ce qu'on a encore fait au bon Dieu et ses 6,7 millions de spectateurs. Mais hop, l'Académie  a décidé que ce serait elle qui choisirait le gagnant parmi les 5 premiers films français du Box office ! Exit donc Le bon Dieu, Nous finirons ensemble, Au nom de la Terre et La vie scolaire au profit donc des Misérables. Le hasard fait bien les choses, non ?

 

Au nom de la Terre, parlons en. Le film sur le malaise de la paysannerie en France repart bredouille. Trop bouseux pour l'académie sans doute. 

 

Enfin, on a eu droit à un "sketch" pas drôle d'une actrice (que je ne connaissais pas) et qui s'est amusée à compter les noirs dans la salle où à mettre en accusation Vincent Cassel. Problème, la salle ne rigolait vraiment pas. Mais il parait que si on critique cette actrice, on est également un gros con raciste. 

 

Bref, si on met de côté le César technique du Chant du loup, rien à sauver de cette navrante cérémonie. 

 

Je vous mets un lien pour le Palmarès :

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/cesar-2020-le-palmares-de-la-ceremonie-20200229

 

 

Voir les commentaires

Sonic profite à fond des vacances !

Publié le par Dave

Sonic profite à fond des vacances !

Avec 771 015 entrées, la meilleure première semaine de cette année, Sonic a donc profité à fond des vacances scolaires, devenant facilement le numéro 1 cette semaine dans un marché en hausse de 1,1 million de spectateurs. Le hérisson vidéoludique  a donc parfaitement réussi sa sortie , sera rapidement millionnaire, ce qui est tout de même assez amusant quand on se rappelle du torrent de boue qu'il a subi il y a encore quelques mois. 

 

Omar Sy est sur une pente descendante depuis quelques temps. Après les échecs de Knock, Yao et du Prince de Belleville (heureusement que Le chant du loup a bien fonctionné, même si c'est un film chorale) , l'acteur espérait sans doute que Le prince oublié de Michel Hazanavicius fonctionnerait mieux. Mais le réalisateur de The Artist a lui aussi un peu de mal à attirer le public (Le redoutable et The Search ont été de terribles échecs publics) et l'addition des deux n'a pas permis un démarrage solide. Certes 457 031 spectateurs, ce n'est pas rien, mais pour un acteur qui s'était habitué à de vrais triomphes, c'est sans doute décevant.

 

A la 7e place, Nightmare Island (oui, oui, Fantasy est traduit par Nightmare) ne fait pas des étincelles non plus avec 206 429 fans d'horreur insulaire. Après, le film est déjà remboursé aux USA donc tout ceci n'est que bonus.

 

Enfin, La fille au bracelet (avec un titre tout riquiqui sur l'affiche par rapport à son accroche) ferme la marche avec 144 499 spectateurs pour ce drame policier où une jeune fille est accusée du meurtre de sa meilleure amie.

 

Semaine du 12 au 18 février 2020

Sonic 771 015 entrées
Le prince oublié 457 031 entrées
Ducobu 3 784 369 entrées
Dolittle 764 982 entrées
Harley Quinn 715 753 entrées
1917 1 959 090 entrées
Nightmare island 206 429 entrées
Bad Boys for Life 1 505 045 entrées
The Gentlemen 423 567 entrées
La fille au bracelet 144 499 entrées

 

De toutes les nouveautés de la semaine dernière, Ducobu 3 est la seule à être restée à sa place avec un cumul de 784 000 entrées. Dolittle et Harley Quinn glissent 4e et 5e pour des totaux de 764 et 715 000 spectateurs.

 

1917 sort du top 5 avec presque 2 millions d'entrées, l'excellent Bad Boys for life (je tente de mettre la chronique en ligne demain) passe 8e avec 1,5 million.

 

Enfin, The Gentlemen confirme qu'il ne marche pas trop chez nous non plus avec moins de 430 000 fans de Guy Ritchie en 14 jours.

Voir les commentaires

Sonic sur les traces de Piakchu !

Publié le par Dave

Sonic sur les traces de Piakchu !

Avec une ouverture à 57 millions (sachant que le week end n'est pas tout à fait terminé, vu que c'est le President Day ce jour), Sonic a plus que créé la surprise , ouvrant dans les mêmes eaux que Detective Pikachu et surtout se jouant d'un bad buzz qui, depuis des mois, prévoyait un échec sanglant de cette adaptation du jeu vidéo phare de Sega ! Car, rappelez vous, la première bande annonce avait été tellement critiquée que Paramount avait décidé de refaire entièrement le design du hérisson bleu, retardant de plusieurs mois la sortie. Du coup, on en donnait pas cher de la peau de Sonic. Au final, non seulement les chroniques sont bonnes, mais le public s'est rué dans les salles pou voir le film. Au niveau mondial, c'est 43 millions de plus. Bref, le bide annoncé s'est transformé en triomphe. A noter que Jim Carrey, qui joue le méchant, n'a pas été à pareille fête depuis un bon bout de temps.

 

Les autres nouveautés font moins bien. Ainsi Fantasy Island, la dernière production Blumhouse prend 12,4 millions et la 3e place. Adapté de la série télévisées des seventies, le film la remet dans un contexte horrifique.  Mais vu son budget que l'on gage être peu élevé, Fantasy Island rentrera vite dans ses frais.

 

The Photograph suit avec  12,2 millions , un score honnête tout de même pour cette romance qui bénéficiait de 2500 cinémas et qui a profité de la St Valentin pour attirer tous ceux qui ne sont pas forcément fan de jeux vidéos.

 

Par contre, échec cinglant de Downhill, la dernière comédie de Will Ferrel qui, malgré 2300 cinémas n'a engrangé que 4,6 millions. 

 

Week end du 14 au 16 février 2020

Sonic 57 millions
Harley Quinn : Birds of prey  59,2 millions
Fantasy Island 12,4 millions
The Photograph 12,2 millions
Bad Boys for Life 181,3 millions
1917 144,4 millions
Jumanji 3 305,7 millions
Parasite 43,1 millions
Dolittle 70,1 millions
Downhill 4,6  millions

 

Le changement de titre de Birds of Prey n'a pas vraiment fonctionné. Malgré l'adjonction du nom de l'héroïne, Harley Quinn perd la moitié de ses entrées et ne cumule que 59 millions en 10 jours. Le reste du monde rajoute 83 millions,  mais ce sera bien si le film atteint les 90 aux USA et les 200 mondiaux, ce qui n'est sans doute pas ce que Warner espérait. Comme quoi, mettre une super héroïne en vedette ne fonctionne pas toujours.

 

Bad Boys 3, 1917 et Jumanji 3 continuent de performer . Le duo Smith/Lawrence en est à 181 millions, le film de guerre de Sam Mendes 144 et le 3e épisode de Jumanji passe la barre de 300.  Mondialement, les 3 blockbusters cumulent 369 , 323 et 780 millions respectivement.

 

Auréolé de ses Oscars, Parasite passe à 43 millions et entre dans le top 10. Mine de rien, le film avait déjà rapporté 135 millions avant sa sortie US. Une affaire rentable.

 

Dolittle ferme la marche avec 70 millions , et 110 de plus dans le monde entier.

Voir les commentaires

Les césars dans la tourmente

Publié le par Dave

Les césars dans la tourmente

Bon, je ne vais pas me mentir, mais ce qui arrive aux Césars, avec cette démission collective de la direction, dirigée par Alain Terzian, ne me chagrine pas vraiment.

 

Cela fait des années que les Césars ne sont plus que l'ombre d'eux mêmes. Il fut un temps où de vrais succès populaires étaient récompensés, comme Les Ripoux ou Tchao Pantin, que des films français ambitieux étaient mis en avant comme Le vieux fusil.

 

Puis à partir de la fin des années 80, tout s'est déréglé. Les Césars ont commencé à récompenser les copains et non pas les bons films. De plus, la tentative de singer les Oscars, notamment dans sa présentation , les rend souvent pathétiques. Enfin, les polémiques à répétition , parfois très hypocrites comme celle sur J'accuse (je vais y revenir)  ont achevé de les fragiliser .

 

Au départ de cette démission collective , c'est le refus d'Alain Tierzan d'intégrer comme marraine Virginie Despentes. Dans l'absolu, on peut le comprendre car Despentes, à part écrire des romans semi-pornos et faire des films dont le seul but est la provocation à deux balles, ce n'est pas vraiment le haut du panier côté réalisation. Il y a bien bien meilleur qu'elle en France.

 

Mais ce refus pose surtout la question de l'égalité entre homme et femme dans le cinéma français. Comme dans, hélas, quasiment toutes les strates de notre société, les femmes sont moins payées, moins représentées, moins défendues , moins considérées. Et ce refus a été noté comme un refus de l'académie d'évoluer vers plus de parité.

 

Un sacré faux pas qui montre qu'Alain Tierzan n'a pas intégré que le monde changeait et qu'on ne peut plus agir comme il y a 20 ans.

 

Et puis, il y a la polémique Polanski. Sur le coup là, j'avoue que cela me fait bien rire. Cela fait des années qu'on sait que Polanski a commis des actes pédophiles et que tout le cinéma français le défend. Et là, hop, il devient indésirable. Alors , si on peut se réjouir qu'enfin, nos bonnes âmes, si promptes à donner des leçons de morale, aient enfin compris ce qu'était Polanski, on peut aussi se dire qu'elles se servent du réalisateur pour régler leurs comptes avec Tierzan.

 

Quoiqu'il en soit, cette démission ne changera sans doute pas grand chose. Parité ou pas, tant que les Césars refuseront de récompenser les films de cinéma  et non pas les téléfilms bobos, ils n'auront aucune légitimité, si ce n'est que de s'auto-congratuler. 

Voir les commentaires

Enfin du changement en tête en France

Publié le par Dave

Enfin du changement en tête en France

Après plusieurs semaines de règne du duo Bad Boys/1917, les nouveautés ont enfin réussi à les déloger. Noter qu'une fois de plus, c'est encore une avalanche de nouveaux films , preuve que les distributeurs n'ont toujours pas compris que la saturation dans les salles n'amène pas forcément une hausse de fréquentation.

 

Mais surprise !! Dolittle , avec Robert Downey Jr, prend la tête de ce BO France en attirant 416 180 personnes. On est , évidemment, très loin des scores des Marvel ou de Sherlock Holmes, mais vu la contre performance US, c'est une petite revanche pour l'acteur.

 

Du coup , Harley Quinn arrive 2e, à un cheveu (412 178 spectateurs). Pas terrible comme démarrage, mais c'est mieux que Shazam. La critique est assez dure en France d'ailleurs, vendant souvent de la part de ceux qui estimaient que le personnage était le seul intéressant de Suicide Squad. Le million ne sera pas facile à atteindre, sauf si les vacances donnent un coup de pouce.

 

Démarrage moyen aussi pour le 3e épisode de Ducobu ! Le cancre et son pion , Elie Semoun, prend 399 199 élèves dans ses filets. Les deux premiers films sont sympathiques et rigolos, avaient gentiment fonctionné et un 3e était donc inévitable. A noter que c'est Elie Semoun qui réalise cet opus.

 

Mine de rien, ces 3 films ont attiré 1,2 million de spectateurs. Il y en aurait sans doute eu plus s'ils ne s'étaient pas télescopé dans les salles.

 

A la 6e place, The Gentlemen de Guy Ritchie affiche 238 040 entrées. Là aussi, c'est moyen.

 

On continue avec Je suis là , avec Alain Chabat qui suit à la 7e place, mais avec seulement 112 363 spectateurs.  Le comédien/réalisateur nous avait habitué à de plus gros scores.

 

Enfin, le dessin animé Sam Sam (le plus petit des grands héros disait le générique quand mes enfants regardaient en boucle ce mini justicier) ferme la marche des nouveautés et le top 10 avec 86 711 bambins.

 

Bref, des démarrages mitigés, moyens et aucune nouveauté qui ne performe vraiment .

 

Semaine du 4 au 10 février 2020

Dolittle 416 180 entrées
Harley Quinn 412 178 entrées
Ducobu 3 399 199  entrées
Bad Boys for Life 1 300 197 entrées
1917 1 723 932 entrées
The Gentlemen 238 040 entrées
Je suis là 112 363 entrées
Le Lion 360 293 entrées
Jojo Rabbit  223 588 entrées
Sam Sam 86 711 entrées

 

Bad Boys et 1917 perdent donc leur leadership, mais leur cumul de 1,3 et 1,7 million prouve que les films fonctionne.

 

A l'inverse, Le Lion, déjà pas bien vaillant, dégringole de 58% pour un cumul décevant de 360 000 amateurs de comédies. Une claque pour Dany Boon.

 

Enfin, Jojo Rabbit est 9e avec 223 558 spectateurs.

Voir les commentaires

Birds of prey va changer de titres aux USA !

Publié le par Dave

Birds of prey va changer de titres aux USA !

Surprenant !! Birds of Prey, sorti le week end dernier aux USA va désormais s'appeler Harley Quinn : Birds of Prey !

 

Pourquoi ?

 

Avec 33 millions pour son premier week-end, alors que la Warner tablait sur 50 , le film réalise le plus faible démarrage pour un film du DCU depuis le tout premier Man of Steel !

 

Or, Harley Quinn étant le personnage le plus populaire de Suicide Squad (je n'en suis pas personnellement convaincu, mais c'est l'opinion la plus répandue), la mettre en avant dans le titre était d'une logique implacable .

 

Question cependant : pourquoi ne pas y avoir pensé avant la sortie du film ? 

Voir les commentaires

Oscars 2020 : Parasite préféré à 1917

Publié le par Dave

Oscars 2020 : Parasite préféré à 1917

4 Oscars donc pour Parasite, le film de Bong John-Ho ! L'académie a donc estimé qu'il était meilleur que 1917 , Joker, Le Mans 66 ou The Irishman ! 

Bon, pourquoi pas. Mais on a vraiment l'impression depuis quelques années, qu'Hollywood tombe dans une espèce de hype élitiste qui convient à sous-estimer son propre cinéma.

 

Attention, Parasite n'est pas un mauvais film, très loin de là ! La Palme d'Or était méritée sans aucun doute. Mais de là à dire qu'il est meilleur que le magistral plan séquence de Sam Mendes ou du nihiliste Joker, film qui redéfinit l'approche des super héros au cinéma, il y a un pas que je ne franchis pas. Sans compter Le Mans 66, reconstitution fastueuse d'une époque révolue. Bref, on est sans doute dans l'effet de mode.

 

Cela dit, Parasite est le premier film en langue étrangère à être couronné meilleur film aux USA, ce qui constitue une petite révolution. Le film gagne également la statuette du meilleur réalisateur, devant Sam Mendes, Tarantino, Todd Phillips et Scorcese. Là aussi, on peut se dire que c'est quelque peu exagéré. Oscar du meilleur scénario original (là aussi, Tarantino est à nouveau battu)  et meilleur film international. Sur le coup, le fait que Les misérables soit reparti bredouille ne peut que me réjouir. Gageons cependant que Ladji Ly va se la jouer victime sur le thème "les vilains américains racistes", partition qu'il a habilement su jouer en France quand son passé a refait surface, que ses insultes envers divers personnalités qui ont le malheur de ne pas être d'accord avec lui et surtout ses propos démentiels sur les frères musulmans, garant de la paix dans les banlieues à son avis ont été rapportés par la presse.

 

Côté acteur et actrice , Joaquim Phoenix a logiquement gagné son Oscar pour son rôle du Joker tandis que Renée Zellweger l'emportant pour son biopic Judy. A noter que c'est la deuxième fois que le personnage du Joker permet à son interprète d'obtenir la récompense suprême.  Dans les seconds rôles, c'est Brad Pitt (Once upon a time in Hollywood) et Laura Dern (Marriage Story) qui ont gagné.

 

Meilleur film d'animation pour Toy Story 4, ultra mérité pour Pixar !

 

Les Oscars techniques sont allés à 1917 : Effets visuels (à la barbe de l'Episode IX, ce qui est un grand n'importe quoi)  et mixage son, le son et le montage pour Le Mans 66, les décors pour Once upon a time in Hollywood, les costumes pour Les 4 filles du Dr March et enfin Scandale qui gagne l'Oscars du maquillage (???).

 

Côté musique, la meilleur chanson est décernée à Rocketman et la bande originale à Joker.

 

Pour être complet, le meilleur scénario adapté est allé à Jojo Rabbit !

 

On le voit donc, un Palmarès qui a déjoué pas mal de pronostiques. Mais une impression un peu vaine de voir que les films ne sont pas forcément récompensés en fonction de leur qualité, mais plutôt de leur portée "politique". Ou pas. Ainsi, Scandale, qui devait être le point d'orgue du mouvement Me too, a vu que, finalement, les femmes avaient encore un très long chemin pour s'affranchir vraiment de l'emprise masculine.

 

J'ai cependant hâte de voir comment certains vont retourner leur veste sur Parasite, nous expliquant encore hier que Joker était tellement favori qu'il n'était même pas obligatoire de faire une cérémonie.

 

 

Voir les commentaires

Birds of Prey ne réédite pas l'exploit de Joker !

Publié le par Dave

Birds of Prey ne réédite pas l'exploit de Joker !

Il était très attendu ce Birds of Prey , premier "vrai" film du DCU après le triomphe d'Aquaman. Et si Joker avait été un carton mondial également, il ne s'inscrivait pas totalement dans l'univers que Warner/DC tente de mettre en place depuis 2013, avec des hauts  et des bas. On pouvait cependant espérer un beau score pour ce spin-off au féminin de Suicide Squad puisque Harley Quinn , incarnée de manière magistrale par Margot Robbie, vu que, selon les critiques "professionnelles" , elle était le seul atout d'un "ratage phagocyté par Will Smith". 

 

Nanti d'un budget de 84 millions, Birds of Prey espérait bien plus que les 33 millions récoltés ce soir (et 48 de plus dans  le reste du monde). La Warner tablait sur 45-50 millions. Alors, bien sur, c'est dans les mêmes eaux qu'un John Wick 2 pour un film classé R, mais il est évident que le public n'avait pas envie de voir un film avec une super équipe féminine. On aurait pu croire le contraire après le triomphe de Wonder Woman et Captain Marvel.

 

Week end du 7 au 9 février 2020

Birds of Prey 33 millions
Bad Boys for Life 166,3 millions
1917 132,5 millions
Dolittle 63,9 millions
Jumanji Next Level 298,4  millions
The Gentlemen 26,8 millions
Hansel & Gretel 11,5 millions
A couteaux tirés 158,9 millions
Les 4 filles du Dr March 102,6 millions
L'ascension de Skywalker 510,4 millions

 

Rapidement, le reste du BO. Bad boys for life atteint 166 millions , 336 dans le monde suivis par les 132 de 1917 (favori pour les Oscars) et les 63 de Dolittle.

Jumanji reste dans le top 5 avec presque 300 millions aux USA et 770 dans le monde.

 

Aux 6e et 7e place, The Gentlemen puis Hansel et Gretel ne font pas des étincelles (26 et 11 millions).

 

Enfin, A couteaux tirés , Les 4 filles du Dr March et L'ascension de Skywalker grappillent encore quelques milliers de dollars. A noter que l'adaptation du best seller US passe enfin la barre de 100.

 

 

Voir les commentaires