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Les nouveautés France ne font pas recette.

Publié le par Dave

Les nouveautés France ne font pas recette.

Une fois de plus, les distributeurs ont cru que le temps était extensible. Ou bien qu'Hermione a offert des milliers de retourneurs de temps. Parce que sortir autant de nouveautés d'un coup relève du suicide pur et simple. D'autant plus que les deux leaders, Astérix et Le Grinch sont restés très solides.

 

Ainsi, Mortal Engines, même s'il se venge un peu du camouflet terrible subi aux USA n'est que 3eme avec 258 165 entrées. Vraiment pas génial pour la production de Peter Jackson, même si on peut penser que les vacances qui approchent vont la booster quelque peu. Cela dit, avec la concurrence qui va se pointer....

 

Rémi sans famille, adapté du classique d'Hector Malot, avec Daniel Auteuil ne confirme pas non plus ses espoirs avec seulement 239 526 personnes venus (re)découvrir cette merveilleuse mais triste histoire. Le film semble à la hauteur du téléfilm qui m'avait arraché des torrents de larme dans les années 80 et à l'animé (qui a inspiré le réalisateur, si l'on en croit ses propos).

 

Démarrage décevant aussi pour Into the Spider-Verse : 5e, 218 728 spectateurs... On est loin de l'enthousiasme délirant d'une partie de la presse qui, je continue à le penser en lisant les chroniques, s'est surtout trouvée une occasion pour démonter le MCU (trop de succès, trop de personnages, trop parfait sans doute...). Là aussi, les vacances devraient cependant aider.

 

Avec 178 544 entrées et une 7e place, Une affaire de famille n'a pas vraiment réussi à exister non plus. Ce drame japonais ne fera pas long feu dans le top 10. Il est vrai que ce n'était peut être pas  la meilleure période pour le sortir.

 

Semaine du 12 au 18 décembre 2018

Astérix et le secret de la potion magique 1 528 742 entrées
Le Grinch 1 303 823 entrées
Mortal Engines 258 165 entrées
Rémi sans famille 239 526 entrées
Into the Spider-Verse 218 728 entrées
Les crimes de Grindelwald 3 562 001 entrées
Une affaire de famille 178 544 entrées
Pupille 437 372 entrées
Sauver ou périr  700 399 entrées
Bohemian Rhapsody  3 416 783 entrées

 

Astérix reste donc premier et atteint déjà 1,5 million de spectateurs ! La potion magique coule donc à flot !

 

Le Grinch est également millionnaire, ne baissant que de 11%. Un bon cumul de 1,3 million va lui permettre d'entamer tranquillement les vacances.

 

Les crimes de Grindelwald faiblit quelque peu, mais avec 3,5 millions de magiciens dans sa musette, JK Rowlings n'a pas démérité.

 

Deux films français, Pupille et Sauver ou Périr continuent leur petit bonhomme de chemin avec 430 et 700 000 entrées.

 

Enfin, Bohemian Rhapsody conclut ce top avec 3,4 millions de fans de Queen ravis !

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Aquaman a réussi sa sortie avant d'envahir les USA.

Publié le par Dave

Aquaman a réussi sa sortie avant d'envahir les USA.

Alors qu'Aquaman sort en France aujourd'hui et aux USA dans deux jours, il est intéressant de voir que le super héros DC a déjà rapporté 266 millions de dollars dans les quelques marchés qu'il a déjà investi ! La Chine donne quasiment 200 millions, ce qui en fait, la plus grosse sortie du DCU dans ce pays.

 

De très bonne augure pour la suite de la carrière du roi de l'Atlantide. De toutes façons, Warner n'a pas le choix : après la déception de Justice League, Aquaman doit impérativement être un carton !

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Hellboy, l'affiche du reboot

Publié le par Dave

Hellboy, l'affiche du reboot

A mon sens, un reboot inutile (il "suffisait" de continuer les films avec un nouvel acteur), mais l'affiche de Hellboy est vraiment superbe !

Cela me fait penser à du Dark Souls, ce jeu sadique où l'on meurt des dizaines de fois avant de commencer à faire perdre les points de vue du boss...

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Into the Spider-verse écrase gentiment la concurrence

Publié le par Dave

Into the Spider-verse écrase gentiment la concurrence

Ce week end US n'a sans doute pas comblé tous les espoirs que les studios avaient mis en leurs films.

 

Ainsi, Spider-Man : into the Spider-verse de Sony. Le film est certes premier, mais avec 35,4 millions pour son premier week-end, on est un peu loin du compte, d'autant plus que son ouverture de vendredi laissait au moins 40 millions de recette. Et il a coûté 90 millions de dollars. Après, je ne me fais pas trop de soucis : sur le long terme et l'international, il devrait rentrer dans ses frais. 

 

Maintenant, ceux qui portent le film aux nues devront se faire une raison : si génial qu'ils le trouvent, Spider-Verse est très très en deçà d'un démarrage Marvel depuis 2008 ou même DC depuis 2013. 

 

Clint Eastwood revenait avec The Mule, un thriller où le grand réalisateur incarne un vieil homme qui va se retrouver passeur pour un cartel de drogue. Budgété à 50 millions, The Mule ouvre à 17 . C'est mieux que 15:17 to Paris et moins bien que Sully . Notez que le film a eu 600 écrans de moins que les deux sus-cités.

 

Si Eastwood sauve les meubles, Mortal Engines est une véritable catastrophe industrielle. La production de Peter Jackson a coûté 100 millions de dollars et avait vocation de lancer une franchise. Avec 7,5 millions dans plus de 3000 cinémas, l'échec est cinglant sans que l'on comprenne vraiment pourquoi. Le visuel est somptueux, les romans sont des succès et aux manettes, on n'a toute de même pas un tâcheron. Incompréhensible, vraiment, mais les récents échecs de tentatives de franchises récentes  (Darkest Minds, la 5e vague) montrent que le succès de Hunger Games ou Twilight n'est pas duplicable à l'infini. Mortal Engines rajoute 34 millions à l'international... Pas génial.

 

Week end du 14 au 16 décembre 2018

Spider-Man : into the Spider-verse 35,4 millions
The Mule 17,2 millions
Le Grinch 239,2 millions 
Ralph 2.0 154,4  millions
Mortal Engines 7,5 millions
Creed II 104,8 millions
Bohemian Rhapsody 180,4 millions
Instant Family 60,2 millions
Les crimes de Grindelwald 151,6 millions
Green Book 24,6  millions

 

Du coup, Le Grinch et Ralph 2.0 sont toujours dans le top 5 avec respectivement 239 et 154 millions de recette ! Le célèbre conte du Dr Seuss va sans doute égaler le film live de Jim Carrey en dollars non actualisés. Les deux films réalisent le même score hors USA, dans les 130 millions supplémentaires.

 

Creed II passe la barre de 100 et n'est plus qu'à 5 millions du premier film.

 

Il est suivi par les 180 millions de Bohemian Rhapsody. Le biopic continuer de faire un véritable carton à l'international, avec 635 millions ! C'est plus que Ant-Man et la Guêpe !! Ou que Les animaux fantastiques 2, qui plafonne pour le moment à quelques encablures des 600 millions, dont 151 aux USA.

 

60,2 millions pour Instant Family et enfin 24 millions pour Green Book.

 

Notez la ressortie de Deadpool 2 qui , à la 11e place, rajoute 3 petits millions à son gros score US.

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Spider-Verse va écraser Mortal Engines aux USA !

Publié le par Dave

Spider-Verse va écraser Mortal Engines aux USA !

Les avant-premières ne laissent aucun doute : avec 3,5 millions pour le dessin animé Into the Spider-Verse contre 675 000 $ pour Mortal Engines, le public US  a choisi son camp.

 

Soyons honnête , j'avoue ne pas trop comprendre. D'un côté, un dessin animé pas génial, tiré d'un arc comics calamiteux, sans doute la pire aventure de Spider-Man sorti chez Marvel depuis 20 ans. De l'autre, une aventure qui s'annonce somptueuse et produite par un génie du 7e art, Peter Jackson.

 

Spider-Verse marche sur les pas de ces glorieux ainés qui ont fait un énorme carton encore cette année (4 milliards de dollars pour Avengers, Black Panther et Ant man et la Guêpe) et, en s'adressant au jeune public, il va logiquement être numéro 1 ce week end, sans doute avec un score à 40 millions.

 

Mortal Engines n'a pas déçu, mais il semble bien qu'il n'ait pas réussi à focaliser son attention sur lui. Et une partie de son public est le même que celui de Spider-Man et ses amis. Comme souvent dans les cas là, il n'y a pas partage de recettes, mais bel et bien l'un qui cannibalise l'autre. Si son score atteint 11 millions, ce sera sans doute le bout du monde. En clair, ce sera un échec, un de plus.

 

Maintenant, je me permets de mettre en doute cette "unanimité" autour du dessin animé. Comment peut-on dire qu'il est supérieur à la dramaturgie de Avengers 3, à l'engagement politique de Black Panther, au fun de Ant-Man ? Le MCU a offert 3 grands films cette année, fort différents et étendant à merveille son univers. Into the Spider-Verse n'est qu'un produit d'appel, destiné à ramener les gamins vers le comics kiosque et dont l'ambition se résume à aligner les personnages les plus improbables , comme Spider-Cochon (si ! si ! et pas celui des Simpsons)...

 

En fait , j'ai la désagréable impression qu'une bonne partie de la presse française n'attendait que cela  afin de cracher sur le MCU alors que, on ne les a pas entendu (ou si peu) lors des sorties des films sus-cités.

 

Après, c'est le public qui décide. Il préfère Into the Spider-Verse et il a donc raison. Même si je me réserve le droit de ne pas être d'accord.

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Astérix et le secret de la potion magique domine le BO gaulois !

Publié le par Dave

Astérix et le secret de la potion magique domine le BO gaulois !

Par Toutatis !! Un film d'animation en chasse un autre ! Après le démarrage moyen du Grinch, Astérix et ses amis n'ont pas fait les choses à moitié ! Le secret de la potion magique a attiré 928 153 Gaulois, grands et petits dans les salles ! Inutile de dire que cela sera un des triomphes de cette fin d'année, les vacances arrivant dans 10 jours ! Ce qui est certain également, c'est que Astérix avait bien besoin d'un passage via l'animation, après 4 films live inégaux. Pour cette nouvelle aventure, c'est un scénario inédit qui a été mis à contribution.

 

Pupille, l'autre nouveauté du top 5 se contente de 263 524 entrées et d'une 4e place. Pas trop mal cependant pour un sujet pas vraiment vendeur (l'adoption) , même si on ne voit pas trop le film aller au delà de 500 000.

 

Semaine du 5 au 11 décembre 2018

Astérix et le secret de la potion magique 928 153 entrées
Le grinch 964 446 entrées 
Les animaux fantastiques 3 371 611 entrées
Pupille 263 524 entrées
Bohemian Rhapsody 3 274 372 entrées
Sauver ou périr 548 982 entrées
Casse noisette et les 4 royaumes 418 732 entrées
Les veuves 330 130 entrées
Robin des bois 304 326 entrées
Le grand bain 4 078 944 entrées

 

Le Grinch perd donc sa 2e place, mais se maintient plutôt bien (-34%). Cependant, en 14 jours, il ne dépasse que de 36 000 entrées les irréductibles opposants à César.

 

Les Animaux Fantatiques et Bohemian Rhapsody continuent sur leur lancée, cumulant respectivement 3,37 et 3,27 millions de spectateurs.

 

Barre passée aussi pour Sauver ou Périr qui affiche quasiment 550 000 entrées aux compteurs.

 

Par contre, pas de miracles pour Casse noisette, Les veuves et Robin des bois. A peine 418 000 pour le conte de Disney tandis que le polar et l'aventure médiévale passent juste les 300 000 spectateurs.

 

Enfin, Le grand bain est désormais 4 fois millionnaire.

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Deux affiches bleutées

Publié le par Dave

Deux affiches bleutées

Coïncidence, deux superbes affiches viennent d'apparaître sur le net ces derniers jours et, malgré le fait qu'elles viennent de deux films différents, elles ont la particularité de baigner dans une superbe ambiance bleutée.

 

La première est celle de Godzilla, King of the Monsters , dont le trailer devrait apparaitre sous peu et qui sortira en mai 2019.

 

La deuxième est celle de Le chant du loup, un film de Antonin Baudry avec Omar Sy  - qui a bien besoin d'un succès avec une succession d'échecs (Knock, Le flic de Belleville,  Inferno) - et Mathieu Kassovitz - que l'on retrouvera pour autre chose que ses sempiternelles et ridicules tweets anti-flic. Le film se déroule dans le milieu des sous-marins militaires français et affiche pas mal d'ambition, à mi chemin entre USS Alabama (la menace d'une guerre nucléaire) et Le bateau (la vie à port d'un sous-marin).

 

Le film sortira dans 11 semaines.

Deux affiches bleutées

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Ralph, le Grinch et Creed tiennent leur rang.

Publié le par Dave

Ralph, le Grinch et Creed tiennent leur rang.

Week end de transition aux USA avec aucune nouveautés, si ce n'est la ressortie de La liste de Schindler, dans plus de 1000 cinémas, qui s'est soldée par un échec : 14e avec 551 000$ seulement. On aura connu meilleur 25e anniversaire !

 

Week end du 7 au 9 décembre 2018

Ralph 2.0 140,8 millions
Le Grinch 223,4 millions
Creed II 96,4 millions 
Les crimes de Grindelwald 145,2 millions
Bohemian Rhapsody 173,5 millions
Instant Family  54,1 millions
Green book 19,9 millions
Robin des Bois 27,2 millions
The possession of Hannah Grace 11,5 millions
Les veuves 38,1  millions

 

Dans un BO en baisse, le quintette de tête est resté le même. Ralph 2.0 s'impose donc pour la 3e fois numéro 1 du BI US avec un cumul de 140,8 millions. Le Grinch est 2e avec plus de 220 millions tandis que Creed II s'approche des 100 millions et des 109 du premier opus.

 

Au niveau mondial, les deux dessins animés performent ainsi : 117 de plus pour Ralph, 98 pour Le Grinch. 

 

Le top 5 est constitué de deux autres succès mondiaux. Ainsi, si Les animaux fantastiques 2 marque vraiment le pas aux USA (la barre des 150 n'est pas encore franchie), il rajoute 423 dans le monde soit 568 en tout. Cependant, le film a encore 150 millions à aller chercher hors USA pour atteindre le score outre mer du premier opus (580).

 

Bohemian Rhapsody ne finit pas d'étonner et se comporte comme un blockbusters d'action avec plus de 170 millions US et quasiment 600 dans le monde entier ! Les 700 restent possibles ! Pas mal pour un film qu'aurait renié son réalisateur et qui a subi quand même quelques critiques franchement injustes.

 

Le reste du top 10 n'est pas très excitant. Comme le montre le tableau, seul Instant Family dépasse les 50 millions. Cependant, si on met de côté le très onéreux Robin des Bois (100 millions de budget, et seulement 35 de plus à l'international, prouvant qu'une nouvelle version était totalement superflue), les films sont quasiment à l'équilibre budget/recettes. Le reste du monde permettra aux studios de rentrer dans leur frais.

 

Notons tout de même l'énorme démarrage d'Aquaman en Chine qui a rapporté 93,5 millions en 3 jours ! Après le carton de Venom là bas, on a la certitude que l'empire du Millieu est une vraie ressource pour les studios US.

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Avengers Endgame : enfin la BA !

Publié le par Dave

Avengers Endgame : enfin la BA !

Après des mois d'attente, voici enfin les premières images de Avengers 4, sous titré Endgame et franchement, le service BA de Marvel Studio a fait très fort.

 

Tony Stark à la dérive dans l'espace, la réapparition de Scott Lang et Oeil de faucon, Thor, Captain America et La veuve noire en plein doute... La bande annonce ne montre rien et c'est une bonne chose.

 

Mais un plan fugace est pour moi le plus emblématique de ce qu'est Thanos, celui où son armure sert d'épouvantail dans un champ de céréales, une image tirée de la superbe série limitée Le défi de Thanos.  

 

Ce qui m'autorise cette question : Avengers Endgame dépend du moment où apparaitra cette séquence dans le film. Si c'est à la fin ou si c'est au début, cela influencera forcément toute l'histoire , car dans le Comics, elle apparait dans les dernières pages, quand Thanos a renoncé à ses pouvoirs et aspire à une vie paisible.

 

Cela sera-t-il la même chose dans le film ?

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Detroit (**** 1/2*)

Publié le par Dave

Detroit (**** 1/2*)

Le pitch : alors que Détroit s'embrase dans des émeutes liées à des tensions raciales, 2 policiers racistes investissent un hôtel où un jeune noir a eu la mauvaise idée de tirer sur les forces de l'ordre avec un pistolet inoffensif.

 

Katryn Bigelow est sans aucun doute la plus grande réalisatrice américaine de toute l'histoire du cinéma. Sa filmographie est remplie de chefs d'oeuvre (Near Dark, Strange Days, Demineurs, Le poids de l'eau, Zéro Dark Thirty) et il est donc logique que son regard sur la question raciale américaine soit un tel coup de poing, un film sec, maîtrisé de A à Z, souvent en état de grâce et surtout sans aucune concession.

 

Mêlant images d'archives et film de fiction, la cinéaste plonge le spectateur dans le chaos de Detroit et les émeutes de 1967, sans lui fournir la moindre explication et sans s'attarder à présenter les personnages - un procédé similaire au début de Strange Days d'ailleurs) , chose qu'elle fera plus tard, au bout de presque 30 minutes, quand les policiers investiront l'appartement et entameront leur danse macabre. Car une fois que l'unité de lieu et de temps sera mis en place, le film passe du presque documentaire à une véritable oeuvre de fiction se basant sur le réel, et utilise alors tous les procédés d'un film , ses mouvements de caméra, ses travellings, ses points sur des détails essentiels. Bref, Detroit devient un vrai film de cinéma et quand on sait que la réalisatrice est une surdouée, on est alors happé par cette histoire terrifiante, par son racisme, sa brutalité (rien n'est épargné aux malheureuses jeunes femmes accusées de "frayer avec des nègres") et son absence totale de remords.

 

On a d'ailleurs peine à croire à cette histoire tant elle semble loin dans le temps, alors que les évènements ne datent que de 50 ans, un abcès épouvantable sur une Amérique encore remplie de préjugés et de haine. Mais pourtant, et la dernière partie va encore plus loin dans le dégoût de cette époque, avec la reconstitution du procès qui, finalement absoudra les meurtriers, tout est réel, impitoyablement réel.

 

Pour reconstituer cette époque, Katryn Bigelow utilise des acteurs peu connus. Les seuls visages que l'on a déjà vus ailleurs - et pour cause - sont John Bogeya alias Finn dans la nouvelle trilogie Star Wars et Anthony Mackie alias Le faucon dans le 2e Captain America. Pour le reste, rien ne vient distraire le spectateurs. Comme toujours, la réalisatrice va à l'essentiel et ne veut pas parasiter son propos.

 

Le tour de force de Detroit est bien entendu sa partie centrale. Une fois tous les personnages - les musiciens, les jeunes filles et leurs compagnons noirs, le vigile noir, les policiers racistes - , commence alors ce long et terrifiant interrogatoire où , imbus de leur pouvoir, les forces de l'ordre ne vont plus connaître aucune limite, aucun tabou, le meurtre n'étant finalement qu'un moyen comme un autre d'obtenir des aveux.

 

Durant une bonne heure, on assiste donc à cette bavure épouvantable, un rouleau compresseur qui se met en place et qui avance, écrasant tout sur son passage. Les humiliations et les coups se succèdent sans qu'aucun des habitants de l'hôtel  ne comprennent ce qui se passe.  Et les tentatives de Bogeya pour adoucir les choses ne changent rien. A chaque instant, on sait que cela va mal finir et la seule chose qui épargnera aux deux jeunes femmes de se faire violer est leur couleur de peau.

 

Véritable coup de poing dans la figure du spectateur, Detroit ne prend pas de gant et ceci explique sans doute son échec public : 16 millions de recettes aux USA pour un budget de 34, quasiment rien de plus dans le reste du monde. Sans doute le film est-il trop radical dans sa description de la vérité ! Sans doute que l'Amérique n'est pas encore prête pour regarder en face certains aspects de son histoire.

 

Mais échec ou pas, Detroit reste un nouveau sommet dans la filmographie de la réalisatrice. Ceux qui auront le courage de s'y engager ne seront pas déçus : plus qu'un pan d'histoire, c'est surtout un métrage totalement maîtrisé, réalisé de main de maître, brillamment interprété et dont le jusqu'au boutisme se justifie totalement. Bref, c'est un très grand film de cinéma !

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