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Spielberg fait tomber Jumanji 2

Publié le par Dave

Spielberg fait tomber Jumanji 2

3 nouveautés devant, dont un Spielberg, deux blockbusters qui passent les barres de 3 et 7 millions et un BO en plein bouleversement.

 

Semaine du 24 au 30 janvier 2018

Pentagon Papers476 134 entrées
The Passenger277 629 entrées
The greatest Showman230 190 entrées
Jumanji 23 051 637 entrées
Brillantissime459 302 entrées
3 billboards382 861 entrées
La douleur109 144 entrées
Ferdinand2 173 629 entrées
Les derniers Jedi 7 013 852 entrées
Les heures sombres595 543 entrées

Cela faisait longtemps qu'un Spielberg n'était pas arrivé en tête du box office français. Le Pont des espions, Le bon gros géant, Lincoln, Cheval de guerre n'avaient pas réussi à le faire. En fait, le dernier carton de Steven Spielberg en France, c'est Tintin ! Et ça remonte à près de 7 ans.

 

Pentagon Papers a donc permis au cinéaste, à Tom Hanks et Meryl Streep de prendre la première place avec 476 134 entrées. Un score très honnête pour un film qui n'est ni spectaculaire ni très vendeur en terme d'action. Mais cela montre que, bien distribué, un film sur un sujet contemporain peut attirer du monde. Là où Zemeckis avait échoué avec son fabuleux The Walk, Spielberg réussit son pari. Et c'est tant mieux.

 

Liam Neeson revient avec The Passenger. Et comme aux USA, le film a moyennement convaincu, même si 277 629 personnes se sont laissées embarquer dans le train. Il est cependant clair que le film ne volera pas aussi haut que les Taken.

 

3e, The greatest showman souffre de la concurrence de Pentagon Papers, malgré la présence de Hugh Jackman (qui a souvent du mal en France quand il n'est pas Wolverine). 230 190 amateurs de cirque donc, ce n'est pas trop mal, mais quand on sait qu'aux USA, le film fonce vers la barre des 150 millions (alors que son démarrage avait été plutôt calme), il est clair que Showman ne fera pas une carrière énorme chez nous.

 

Enfin, La douleur prend la 7e place avec 109 144 spectateurs. Ce drame prenant racine lors de la fin de l'occupation allemande en France avec Mélanie Thierry et Benoit Magimel n'a pas séduit.

 

Jumanji 2 passe donc à la 4e place, mais en même temps la barre de 3 millions. 

 

Brillantissime dégringole de 4 place (-46%) ! Le film de Michèle Laroque en est à 459 302 entrées, suivis par les 382 861 de 3 billboards. Pour ces deux films, le score est tout de même moyen.

 

Ferdinand et Les derniers Jedi sont respectivement 7e et 8e avec 2,1 et 7 millions de spectateurs .

 

Enfin, Les heures sombres clôt ce top avec quasiment 600 000 amateurs d'histoire.

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Ant Man and the Wasp, la BA

Publié le par Dave

Ant Man and the Wasp, la BA

3 ans après le sympathique Ant Man, le minuscule super héros revient donc sur les écrans, accompagné de la guêpe , comme le suggérait la scène post-générique ! 

Lawrence Fishburne est également de la partie, apparaissant furtivement dans la BA, qui annonce un film aussi déjantée et rigolo que le premier opus !

 

Décidément, entre Black Panther (dont les premiers retours sont excellents) et Avengers 3 en sus, Marvel a décidé de mettre une fois de plus les bouchées triples cette année !!

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Le labyrinthe 3 démarre en deçà des autres épisodes.

Publié le par Dave

Le labyrinthe 3 démarre en deçà des autres épisodes.

Un nouveau leader qui démarre moins fort que prévu,  Jumanji 2 qui  passe Spiderman, La forme de l'eau qui s'envole et des films en continuité qui prennent quelques dollars : petit résumé de ce dernier week end de janvier.

 

Week end du 27 au 29 janvier 2018

Le labyrinthe : remède mortel23,5 millions
Jumanji 2338 millions 
Hostiles12 millions
The greatest showman126,4 millions
The Post58,5 millions
12 strong29,7 millions 
Den of thieves28,5 millions
The Shape of Water37,6 millions
Paddington 232 millions
Padmaavat4,7 millions

Retardé de plus d'un an à cause de la blessure d'un des acteurs lors du tournage d'une scène d'action, Le labyrinthe : remède mortel est donc enfin sur les écrans. Déjà, la Fox a eu la bonne idée de ne pas couper ce dernier tome en 2 films parce que, pour avoir lu les bouquins, on se serait sacrément ennuyé pour le premier acte. Mais avec 23,5 millions, Remède mortel démarre moins bien que les 2 premiers opus, ce qui ne cesse de m'étonner pour des films terminant une histoire. A croire que les gens (enfin, ceux qui n'ont pas lu les livres) n'ont pas envie de savoir la fin. Difficile donc pour ce budget de 62 millions (à peu près celui du 2, mais le double de celui du 1) d'atteindre la barre de 100, barre qu'avait atteint le premier opus. Maintenant, Remède mortel a déjà rapporté 80 millions hors USA, alors...

 

En 3e position, Hostiles bondit de 1658% en gagnant 2697 cinémas ! Ca aide ! Après, un démarrage de 12 millions pour ce western  avec Christian Bale, ce n'est pas non plus un score énorme. Typiquement le genre de film qui fait sa carrière sur le long terme...quand le public lui laisse sa chance. Pour Christian Bale cependant, il a de plus en plus de mal à faire démarrer massivement sur son nom. Gods and Kings n'a pas eu l'impact espéré (malgré ses qualités) et il faut remonter à Dark Knight Rises pour le voir exploser le BO. Et même là, il partage ce carton avec Nolan qui a su revivifier le caped crusader !!

 

Padmaavat, film hindou, prend la 10e position avec 4,7 millions. Le film est distribué en Imax 3D mais je ne peux guère vous en dire plus.

 

En 2e , Jumanji 2 passe donc devant Spiderman Homecoming et il pourrait bien le battre aussi au BO mondial puisqu'il en déjà à 822 millions !!! Bien entendu, un Jumanji 3, inimaginable avant la sortie de cet opus est d'ores et déjà dans les clous.

Tandis que The Greatest Showman continue son excellent parcours (126,4 millions), The Post  perd 211 cinémas, mais cumule 58 millions. Au niveau mondial, pour le moment, c'est plutôt faible : 24 millions de plus seulement. Mais le dernier Spielberg est très loin d'être sorti partout.

 

Le reste du BO voit les films sortis la semaine dernière prendre quelques millions  de dollars supplémentaires, mais c'est surtout La forme de l'eau qui épate. Le film de Guillermo del Toro a obtenu 1001 cinémas supplémentaires et cumule déjà 37,6 millions. C'est du niveau du Labyrinthe de Pan (mais en fin de carrière) et c'est déjà 6 de plus que Crimson Peak (que j'avoue ne toujours pas avoir vu). Bien entendu, La forme de l'eau risque de ne pas atteindre les scores des Hellboy ou de Pacific rim, mais qu'importe : le cinéaste mexicain, en rendant hommage aux films de monstres de son enfance, remporte ici un très beau succès critique et public ! 

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Première photo de Miss Marvel

Publié le par Dave

Première photo de Miss Marvel

Carole Danvers, alias Miss Marvel, est un personnage qui a pris une importante croissante dans l'univers Marvel. Par exemple, dans le dernier méga crossover Civil War II , c'est elle qui met Tony Stark hors d'état de nuire (elle le tue !) alors que 8 ans auparavant, les deux personnages étaient alliés contre Captain America dans le premier Civil War..

 

Elle apparaitra dans le prochain film du MCU à savoir Avengers 3 et une première photo de son costume est apparu sur le web.

 

Les connaisseurs auront reconnu le costume que portait le premier Captain Marvel (décédé dans un numéro fabuleux intitulé La mort de Captain Marvel où le super héros perdait son combat contre le cancer) lorsqu'il arriva sur Terre en temps que guerrier Kree.

 

Bon, soyons franc, je trouve ce costume très moche et j'aurais préféré que Carole porte celui de sa meilleure période comics, à savoir le rouge et jaune qui dévoilait ses belles gambettes.

Première photo de Miss Marvel

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Starfix n'a pas 35 ans, il est né il y a 35 ans, nuance !

Publié le par Dave

Starfix n'a pas 35 ans, il est né il y a 35 ans, nuance !

Depuis quelques jours, on voit fleurir des articles sur les 35 ans de Starfix, magazine génial (à ses débuts) mais nullement précurseur dont le premier numéro est paru en 1983.

 

Sauf que dans ce concert mérité de louanges, il faut quand même remettre deux-trois trucs en place.

 

La première est que Starfix n'a pas 35 ans. 35 ans, c'est quand un journal parait en continuité. Or, Starfix s'est arrêté une première fois en 1990 et, très honnêtement mieux valait tant les derniers numéros s'étaient éloignés de l'idée qu'en avait Christophe Gans, à l'origine du titre.

 

Une deuxième mouture a existé de 1998 à 2001, soit 17 numéros. Donc, Starfix a existé en tant que magazine 10 ans.

 

La deuxième est que Starfix ne fut pas le premier magazine à parler ouvertement de SF, d'horreur, de productions hollywoodiennes de  prestiges à tendance fantastiques. Mad Movies était passé professionnel depuis 1978, l'écran fantastique existait depuis 1970 et Starfix fut donc un 3e larron, mais nullement un précurseur.

 

Ce n'enlève absolument rien à la fantastique aventure de ce magazine, qui offrit des numéros cultes comme le HS consacré au Retour du Jedi (que je conserve précieusement).

 

Enfin, petit coup de gueule au passage : si j'en crois Twitter, Facebook et cie, j'ai l'impression que des millions de gens lisaient Starfix. Or le magazine s'est arrêté faute de lecteurs... En fait, c'est comme tout ce qui revient à la mode : les poseurs nous font croire que tout petit déjà... vous connaissez la suite.

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Brillantissime, nouveau leader France

Publié le par Dave

Brillantissime, nouveau leader France

Des entrées en baisse, mais un nouveau leader qui met fin au règne de Jumanji 2 et un film à Golden Globes qui démarre en 3e position...

 

Semaine du 17 au 23 janvier 2018

Brillantissime297 436 entrées
Jumanji 22 883 524  entrées
Les panneaux de la vengeance239 977  entrées
Les derniers Jedi6 926 163 entrées
Downsizing439 881 entrées
Normandie nue413 200 entrées
Ferdinand2 080 729 entrées
Les heures sombres510 138 entrées
In the fade127 128 entrées
Coco4 218 261 entrées

3 nouveautés donc cette semaine et une qui prend la tête du BO, ce qui n'était plus arrivé depuis la sortie de l'épisode VIII !

 

Brillantissime,  une comédie réalisée par Michelle Laroque avec Pascal Elbe et Françoise Fabian (et Michelle elle même) , est donc premier avec 297 436 spectateurs. Pas trop mal, mais le fait d'être premier montre que le BO s'essouffle en attendant de nouvelles locomotives.

 

Du coup, le grand gagnant des derniers Golden Globes, Les panneaux de la vengeance (quel titre débile ! On croirait un truc du style Justicier dans la brousse) ne prend que 239 977 personnes dans ses filets.  On aurait vraiment pu espérer un score plus élevé.

 

Enfin, In the fade, un drame avec Diane Kruger démarre en 9e position avec 127 128 entrées. Là aussi, on peut parler de démarrage moyen.

 

Jumanji 2 perd sa place de leader, mais avec un score qui fonce toujours vers les 3 millions (presque 2,9) tandis que Les derniers Jedi n'est plus qu'à 75 837 de la barre de 7 !!

 

Sortis la semaine dernière, Downsizing et Normandie nue dépassent tout deux 400 000 entrées, avec un petit avantage à Matt Damon.

 

Ferdinand gagne 6% d'entrées et est double millionnaire. Son rival de chez Pixar, Coco, cumule 4,2 millions à la 10e place.

 

Enfin, Les heures sombres passe au dessus de 510 000 férus d'histoire contemporaine !

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Risen (****)

Publié le par Dave

Risen (****)

Le pitch : un tribun romain est mandaté par Ponce Pilate pour enquêter sur le vol du corps d'un juif crucifié 3 jours auparavant.

 

Aux USA, il existe une catégorie de films bien particulière : les films chrétiens. La plupart du temps, ils traitent de la foi (War Room par exemple) ou sur la façon dont la religion est présente en Amérique. De temps en temps, un péplum biblique s'insère dans cette filmographie qui traverse rarement l'Atlantique. Ainsi, en 2004, Mel Gibson explosa tous les compteurs du BO avec La passion du Christ, film ultra réaliste sur les dernières heures de Jésus. Avec plus de 360 millions de dollars en fin de course (et 300 autres dans le reste du monde), La passion du Christ prouva qu'il existait un public avide de films religieux.

 

Si le film de Gibson eut un retentissement énorme et visible, celui qui s'intéresse aux BO sait qu'il n'est pas un cas isolé et que, sans atteindre de tels sommets, régulièrement un  film "chrétien" (c'est le nom que leur donnent les analystes du BO outre Atlantique) grimpe à l'assaut du box office. Au passage, savez-vous que la trilogie Aslan est considéré comme faisant partie de la catégorie ? Il est vrai que la résurrection du lion dans le premier roman avait été conçu par CS Lewis, auteur qui ne cachait pas sa foi,  comme une approche du mystère de la passion pour ses jeunes lecteurs.

 

God's not dead, Heaven is for real, Son of god, Miracles from heaven, autant de petit budget qui attire un public souvent nombreux (91,4 millions de dollars de recette pour Heaven is for real par exemple).

 

Passée cette longue introduction, parlons de Risen qui s'inscrit logiquement dans cette catégorie, mais propose une approche totalement différente, s'inspirant à la fois de la crudité de Gibson (la crucifixion, la bataille d'ouverture, le charnier où l'on balance les corps des condamnés) et de l'enquête policière. Franchement, il fallait oser et si dans sa deuxième partie, le film bascule dans un contexte bien plus doux, le côté atypique de Risen étonne.

 

Derrière la caméra et co-auteur du script, le spectateur aura la surprise de découvrir Kevin  Reynolds ! Oui, l'auteur de Waterworld, Robin des bois, Rapa Nui ou La bête de guerre qui dirige un film qui annonce explicitement la résurrection du Chris (son titre français, d'ailleurs) !! Pourtant à y bien regarder, Reynolds s'est déjà approché de ce iusème avec Tristan et Yseult (l'amour courtois, donc encadré par l'église au Moyen Age). En fouillant un peu, son Rapa Nui s'intéresse également à la religion, celle de l'île de Pâques. Et sait-on que le premier script de Waterworld, écrit par David Twohy contenait bien plus d'éléments "bibliques" comme par exemple le fait que le personnage de Kevin Costner était décrit comme une sorte de Noé moderne ?

 

Mais ici, Reynolds n'avance pas masqué. Doté d'un budget de 20 millions de dollars (une misère pour un péplum, mais une manne bien plus importante qu'un film comme War Room), Risen joue déjà sur le réalisme : le tribun Clavius cherche à comprendre pourquoi on a volé le corps de cet homme crucifié, dont il  a assisté aux derniers instants . La réponse est essentielle car d'étranges rumeurs font état que cet homme serait revenu d'entre les morts et que si cela était vrai, cela pourrait inciter la province de Judée-Samarie à la révolte, ses habitants ne supportant pas vraiment la domination romaine. 

 

Dans un premier temps, Clavius enquête, interroge les témoins, les amis de ce  Jésus, cherche à comprendre pourquoi le tombeau est vide. Rationnel, il s'accroche à l'idée que l'on est venu chercher le corps (qu'il a lui même scellé avec une pierre). Mais petit à petit, son rationalisme s'étiole, des faits ne collent pas avec la logique, les romains chargés de la garde sont terrifiés par ce qu'ils ont vu. Et surtout, le corps est introuvable.

 

Dans des décors minimalistes, mais très réalistes, Reynolds fait donc avancer son intrigue, s'inspirant bien évidemment des Evangiles (l'intervention de Joseph d'Arimathie, la conversation avec Marie Madeleine ou Barthélémy). Il instille le doute dans l'esprit de son héros, mais également de son aide de camp.

 

Puis au détour d'une scène sublime ou Clavius reconnait dans l'assemblée des apôtres, dont il vient de débusquer la cachette, le visage de l'homme qu'il a vu mourir sur la croix, Risen devient un tout autre film : si le côté "chasse à l'homme" reste présent, on est désormais dans une histoire se calquant sur les écrits des apôtres quand ils vécurent encore 40 jours avec le Christ. Clavius est en fait le "candide", le non initié qui va faire découvrir aux spectateurs les racines du christianisme. Ses actions changent du tout au tout et il refuse alors de donner la mort (la scène où il conjure son aide de camp de ne pas le dénoncer et le laisse partir en vie). Il va alors être un témoin privilégié de l'action christique et pouvoir écouter directement la parole de ce dernier.

 

Risen est un film "pédagogique". Il est évident que Kevin Reynolds a voulu transmettre le mystère de la résurrection au public. A cet égard, il ne diffère pas tellement des évangélistes qui, partis de Judée, se répandirent dans le monde, au péril de leur vie, pour témoigner de ce qu'ils ont vu. Evidemment, Reynolds ne risque pas la mort, mais cet engagement profond est un sacré pari professionnel, surtout dans un monde hollywoodien qui n'est pas si tendre avec ceux qui affirment leur foi. Car si la religion est souvent présente dans les films, elle est plutôt un élément des personnages, comme par exemple, la foi des héroïnes de La couleur des sentiments.

 

Mais ce film pédagogique est-il un bon film de cinéma ? 

 

La réponse est oui. Reynolds n'a rien perdu de son cinéma, fait de superbes mouvements de caméra et d'un montage très étudié. Sans de gros moyens, il parvient à faire croire à cette Judée Samarie des origines, utilisant la moindre parcelle de ses décors (le film est tourné en Espagne notamment) . D'un point de vue de la dramaturgie, l'histoire est suffisamment prenante pour que, même en connaissant forcément la fin, on se passionne pour cette quête. Et la façon dont le script passe du thriller policier à l'aspect biblique est sacrément bien amenée, car, en voyant le film une deuxième fois, on voit bien que Reynolds a parsemé d'indices la quête de Clavius.

 

Bien évidemment, le film ne convaincra sans doute que les croyants. Les autres pourront y voir un excellent thriller pour peu qu'ils adhèrent à l'idée qu'un film n'ait pas forcément fait pour avoir un climax ultra spectaculaire. Mais que l'on soit croyant ou pas, Risen est une belle expérience qui a le mérite de poser une question essentielle : et si tout était vrai ? C'est ce que se dit l'aide de camp du tribun, quand il se rend compte que Clavius s'engage sur une voie inédite.

 

Si Risen n'a pas remporté le succès de War Room ou Heaven is for real (36 millions aux USA, 11 de plus dans le reste du monde, où sa sortie fut assez confidentielle), il n'en reste pas moins un film passionnant, profond, engagé et dont la figure du Christ plane tout au long du métrage.

 

A voir donc pour vous faire une opinion, mais si je lui mets 4 étoiles, c'est bien parce que, d'un point de vue cinématographique, pour moi, ce film est une réussite.

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Jumanji toujours devant aux USA !pour la 3e fois

Publié le par Dave

Jumanji toujours devant aux USA !pour la 3e fois

3eme week end devant pour Dwayne Johnson, trois nouveautés qui démarrent gentiment, The Post qui s'approche de son point d'équilibre, ce nouveau week end US n'a pas vraiment surpris.

 

Week end du 19 au 21 janvier 2018

Jumanji 2316,9 millions
12 strong16,5 millions
Den of thieves15,3 millions
The Post45,1 millions
The Greatest Showman113,4 millions
Paddington 225 millions
The commuter 25,7 millions
Les derniers Jedi604,2 millions
Insidious 458,7 millions
Forever my Girl4,7  millions

 

Alors Jumanji 2 gardait crânement la tête du BO, avec plus de 316 millions de recette et un score démentiel de 767 dans le monde entier, les nouveaux films ont tenté d'existé.

 

12 strong , un film de guerre dont l'action se situe en Afghanistan peu de temps avant le 11 septembre, avec Chris Hemsworth prend une honnête 2e place avec 16,5 millions. Il disposait de 3000 cinémas, ce qui ne donne pas une moyenne extraordinaire ! Par comparaison, Den of Thieves, 3e, engrange 15,3 millions dans 600 cinémas de moins ! Ce dernier film est un film de braquage avec Gerard Butler (et sans doute un budget moins élevé).

 

A noter que ces films sortiront en France sous les titres Horses Soldiers et Criminel Squad ! Franchement, pourquoi prendre des titres en anglais plutôt que de garder les originaux ?

 

Enfin, Forever my girl , une comédie romantique où un chanteur à succès retourne dans sa ville natale qu'il a quitté le jour de son mariage, laissant la fiancée en plan, est 10e avec 4,7 millions. Sorti dans 1115 cinémas, Forever my girl n'a coûté que 3,5 millions, alors...

 

Spielberg ne franchira peut être pas la barre de 100 avec The Post, mais les 45,1 millions déjà récoltés, associés à une baisse modeste de 37% laisse augurer d'une carrière plus forte que Le pont des espions, dernière réunion en date de son duo avec Tom Hanks. Un succès mérité si on en croit la presse. De toutes façons, chez Spielberg, un succès est toujours mérité .

 

The Greatest Showman ne s'arrête plus ! Une baisse de 11%, un cumul de 113 millions ! Dire que le film de Hugh Jackman avait été jugé comme un échec lors de son premier week end, moyen il est vrai. Sauf que, comme parfois, il faut voir à long terme car mine de rien, Showman va dépasser Van Hesling et deviendra le 2e plus gros hit de l'acteur, après Les misérables (148) quand il ne joue pas Wolverine. Qui l'eut cru ?

 

Sortis la semaine dernière, Paddington 2 et The Commuter ne sont déjà plus dans le top 10. Le petit ours londonien cumule 25 millions, l'actionneur de Liam Neeson en est à 25,7. Mais Paddington 2 ne baisse que de 25% alors que Commuter perd la moitié de ses entrées.

 

Les derniers Jedi passe la barre de 600 et s'approche des 1,3 milliard dans le monde.

 

Enfin, Insidious 4 clôt ce top avec 58,7 millions. 

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Dunkerque, une BO extraordinaire

Publié le par Dave

Dunkerque, une BO extraordinaire

Dunkerque étant disponible en vidéo, j'ai pu revoir avec grand plaisir le film que j'avais classé dans mon top 3 (en 3eme position). Mais au delà du choc visuel, je me suis rendu compte que la musique jouait également un très grand rôle dans cette nouvelle réussite de Christopher Nolan.

 

Le réalisateur britannique a retrouvé son compositeur Hans Zimmer, qui avait déjà travaillé avec lui sur les Batman, Inception et Interstellar. Et le résultat est une fois de plus largement à la hauteur , mêlant habilement sons électroniques et orchestre, ne lésinant jamais sur la puissance des cuivres ou des cordes et prenant presque l'auditeur à la gorge, sans lui laisser le temps de respirer.

 

Zimmer (qui a obtenu un Oscar pour Le roi Lion, un Golden Globe pour Gladiator, un Emmy Awards pour Dark Knight et USS Alabama) est sans doute l'un des compositeurs les plus audacieux de ces quarante derniers. Si John William privilégie toujours une approche "classique" de la musique de film, et ce avec un brio extraordinaire (il suffit d'écouter ses derniers travaux pour Spielberg ou la BO de Les derniers Jedi), Zimmer a toujours cherché à explorer de nouveaux territoires. Son énorme discographie parle pour lui : il a tout exploré ! De la SF au drame, du film d'action au film de guerre en passant par le film historique et même la comédie ou l'animation, il s'est essayé à tous les genres depuis une quarantaine d'année.

 

Pour Dunkerque, Nolan et lui sont allés encore plus loin, calant le montage sur la musique , alors que beaucoup de réalisateurs montent leur film en se servant de musique provisoire, ce qui oblige le compositeur à caler sa musique sur les images montées. Le travail de montage n'en est que plus complexe car il doit se faire en parallèle avec la composition de la musique. Au passage , un réalisateur comme Carpenter filmait, montait et composait ses films afin de ne pas être piégé.

 

Zimmer est parti d'une idée simple : la musique du film doit monter en crescendo et chaque scène d'action (une énorme partie de Dunkerque) doit être une poussée d'adrénaline boostée par la composition. Ce qui donne une impression de vitesse (alors que d'après Nolan et son monteur, le film n'a pas un rythme rapide) et qui doit épuiser le spectateur, les images Imax se chargeant de l'immerger encore plus dans l'histoire. La mélodie, souvent très simple, monte d'octave en octave, tout étant soutenue par des basses très puissantes. Sons électroniques ou sons orchestraux peuvent être utilisés indifféremment pour être la mélodie ou la basse continue.

 

Chaque plage du CD (11 en tout, mais 10 si on enlève le End Titles) participe donc à une scène essentielles du film : l'évacuation sur la jetée, le combat aérien, le naufrage du destroyer, l'arrivée des petits bateaux... Et en écoutant la musique (au casque), on revoit toutes les images du film. 

 

Un des partis-pris de la BO est d'avoir arrangé une partie de la musique sur le tic tac d'une montre de Christopher Nolan ! Idée géniale mais tellement logique quand on sait que Dunkerque est un film où cohabitent trois unités de temps : la semaine d'évacuation sur la plage, la journée pour rallier la France en bateau, l'heure pour rallier la France en avion. Utiliser un instrument de mesure du temps devenait donc indispensable. Mais Zimmer ose même faire entendre le tic tac dans différents morceaux.

 

Bien entendu, on retrouve les longues nappes de synthétiseurs que le compositeur affectionne tant. Mais toute nuance martiale est absente de cette BO ! Un comble finalement pour un homme qui n'hésitait pas à en abuser quand il bossait sur les BO des films Bruckheimer !!

 

Evidemment, ce type de BO ne fera pas battre du pied. Il faut vraiment se mettre dans l'ambiance pour l'écouter, mais une telle réussite ne pouvait pas se livrer aussi facilement. Une fois que l'on est vraiment dedans, alors on en découvre l'incroyable richesse .

 

Bref, achat indispensable à tous ceux qui aiment se projeter un film dans leur tête tout en écoutant sa musique.

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Les 70 ans de John Carpenter

Publié le par Dave

Les 70 ans de John Carpenter

Le monde du cinéma français est quelque peu injuste avec John Carpenter. Alors que le cinéaste est pillé depuis des années par des soi disant visionnaires tricolores, je n'ai vu passer que très peu de mentions sur l'anniversaire du maestro ! Dommage car s'il y a bien un cinéaste que l'on ne doit pas oublier, c'est bien lui.

 

Mais le souci de Carpenter, qui fête ses 70 ans, c'est que, comme John McTierman, il a surtout oeuvré dans le cinéma de genre, qu'il maîtrise à la perfection. Et pour une énorme partie de la planète cinéma, toujours prompt à s'enflammer pour le moindre bout de pellicule qui tape sur la société bourgeoise, le cinéma de genre c'est mal.

 

Pourtant, de NY 97 à Invasion Los Angeles, de Prince des ténèbres à Vampires , de LA 2016 à Ghost of Mars, Carpenter a toujours, toujours offert bien plus qu'une simple série B dans ses films. Dénonçant la réussite à tout prix des années Reagan, l'intégrisme religieux, la manipulation des masses , tout en déguisant la majeure partie de ses films en western (revoyez donc Vampires, enlevez le surnaturel, vous obtenez un western pur et dur ! Ou reprenez Assaut, transposez le dans un fort de la cavalerie au XIXe siècle, vous obtenez un autre western)...

 

John Carpenter a tâté tous les gens du fantastique : l'horreur (Fog, Halloween, L'antre de la folie), la SF (le prodigieux Starman, Les aventures d'un homme invisible, Ghost of Mars), l'anticipation politique (NY 97 et LA 2016), le roman de Stephen King (Christine), le remake classieux et dépassant l'original (the Thing, Le village des damnés) et même le fantastique from Hong Kong (Jack Burton dans les griffes du mandarin) , le cinéaste ne s'est jamais limité, a toujours rendu des films d'une plastique impeccable, même (et surtout) quand on ne lui filait pas un rond (Prince des ténèbres fut produit pour 2 millions de dollars).

 

Pourtant, il n'a plus rien tourné pour le cinéma depuis 16 ans car, comme tant d'artisans d'hollywood, il n'a pas résisté à la nouvelle vague de réalisateurs capable d'emballer n'importe quel blockbusters. Ou plutôt, il n'a pas cherché à le faire. On adorerait le voir à nouveau à la tête d'un gros budget, d'un nouvel épisode de Snake Plisken ou d'une adaptation d'une nouvelle de Lovecraft. Mais le cinéaste en a décidé ainsi.

 

Le pire est que Carpenter est également scénariste (Une bonne partie de ses films, mais aussi le superbe thriller Les yeux de Laura Mars), compositeur (là aussi, quasiment tous ses films. Sur son dernier, Ghost of Mars, il avait travaillé avec le groupe de thrash metal Anthrax, prouvant qu'il ne se limitait pas en terme de musique), producteur (quelques un de ses films, mais aussi Halloween II et III, le remake de Fog, l'excellent Philadelphia Expriment).

 

Bref, vous l'aurez compris, je suis un fan absolu de John Carpenter, que j'ai pu voir une fois il y a bien longtemps lors du festival de Gerardmer) et je me désole qu'il se contente de voir son oeuvre pillée (plus ou moins avec son consentement) alors qu'il devrait être derrière une caméra.

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