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3 juin 2019 1 03 /06 /juin /2019 11:13
Ré-éditions de Blu-Ray : et les bonus , bordel ?

L'arrivée d'une nouvelle flopée de films cultes des années 80 en Blu-ray est une bonne chose car des films comme Flashdance, Un fauteuil pour deux , Le cercle ou méritaient bien une réédition en haute définition , les DVD étant épuisés depuis des années.

 

Ce qui est nettement moins bien, c'est que ces nouvelles éditions débarquent totalement nues, sans aucun bonus ! Et le pire c'est que soit les DVD en contenaient, soit les éditions US en ont ! Bref, les éditeurs continuent de nous prendre pour des cons, en vendant cher des disques qui ne contiennent que le film, alors que le matériel est disponible !

 

On sait que les éditeurs rêvent du tout numérique, à savoir des films que le consommateur téléchargera directement chez lui ! Plus de support physique, plus de stocks à gérer, plus de jaquette à imprimer, de boitiers à commander, de frais de livraison et j'en passe. Bien entendu, n'espérez pas une baisse des prix des films. Ceux-ci coûtant de plus en plus cher, la case cinéma ne suffit pas forcément à les rentabiliser et la vidéo permet d'engranger le manque à gagner le plus souvent.

 

Bien entendu, on oublie de vous dire qu'un serveur informatique, ça peut tomber en panne, cela peut se pirater. Imaginez-vous qu'un jour, vous voulez vous connecter pour revoir tel ou tel film et que le serveur soit en carafe !! Un disque que vous avez à la maison, à moins de le casser, vous pourrez toujours le regarder, même si Internet disparaissait du jour au lendemain.

 

J'ai déjà parlé de ces éditions spéciales qui n'en sont plus, des éditeurs, notamment Disney, qui font le strict minimum y compris pour leurs blockbusters les plus rentables : quelques featurettes, deux-trois scènes coupées, un bêtisier, la bande annonce et hop,  on fait croire qu'on a des bonus ! 

 

Pourquoi une telle avarice ? Parce qu'un vrai making of coûte cher, que finaliser une scène coupée coûte cher, qu'intégrer la bande originale sur une piste isolée coûte cher, que faire un packaging digne de ce nom coûte cher, que sous-titrer un commentaire audio coûte cher. Et pour des raisons d'économies encore, les studios sortent des éditions par zone, pour toute l'Europe avec des jaquettes écrites en deux langues ! Même la sérigraphie sur les disques a disparu et à ce rythme, on va bientôt écrire nous mêmes les titres avec un marqueur indélébile !!

 

Economie, économie ! Mais toujours au détriment du cinéphile. Bien entendu, il y a des exceptions : Le chant du loup s'annonce exceptionnel côté bonus, la réédition de Backdraft (en Ultra HD cependant) reprend les bonus du Blu-ray et certains "petits" éditeurs osent sortir des Blu-rays qui font honte aux gros.

 

Mais au final, le déclin du support physique s'accentue. On nous dit "cela se vend moins". Mais qui a vraiment envie de mettre 25 balles dans un disque avec une jaquette quelconque , emballé dans un support plastique et dépourvu de tout bonus digne de ce nom ?

 

Même moi, qui suis pourtant un adepte du support depuis presque 30 ans (ma collection a commencé en 90 avec l'achat de mes premiers Laserdiscs) , je me vois attendre que les promos style "3 BR pour 30 euros) me permettent de mettre la main sur Bumblebee, Aquaman, Creed II , The Predator, A star is born, Skycrapper ou En eaux troubles. Si pour certains films, je n'hésite pas à les prendre dès leur sortie (Glass, Bohemian Rhapsody), cela m'agace toujours de les voir 2 ou 3 mois après dans ses fameuses opérations de promotion.

 

J'ai déjà , dans de précédents articles, pointé la dérive des éditeurs qui ont lancé le DVD sur la promesse de bonus jamais vus. il est vrai que dans les années 90, seuls les Laserdiscs US proposaient de vrais éditions collector, le phénomène était quasiment inconnu en Europe. Puis, lorsqu'il a fallu vendre le Blu-ray, les bonus se sont raréfiés sur les DVD pour passer aux galettes bleues. C'est quand j'ai compris cela que j'ai changé de support. Le problème est que des innovations comme le BD live voire la 3D ont rapidement été abandonnées. C'était pourtant l'un des arguments pour changer de support.

 

Le passage à l'Ultra HD procédait un peu du même principe, mais le saut qualitatif des bonus était nettement moindre. En clair, on vend plus cher un produit, mais sans forcément ajouter une vraie plue-value. L'image et le son sont meilleurs ? Sans aucun doute, mais à moins de posséder un équipement au top, la différence est en fait minime.

 

Revenons à nos éditions toute nues. La seule solution est le boycott et l'exigence de véritables éditions. Mais si ces BR ne se vendent pas, les éditeurs auront beau jeu de dire "l'édition physique est morte" ! En clair, on sera perdant dans tous les cas. Et je suis étonné de voir que des magazines qui défendent le Home Theater depuis des années, en particulier Les années Laser, ne montent pas plus au créneau. Le fait que le nombre d'étoiles qu'ils consacrent au bonus baisse de mois en mois montre qu'ils ne sont pas dupes de la qualité déclinante de ce que l'on nous propose. Mais ils devraient être plus incisifs !

 

Car , soyons clair : à force d'avaler des couleuvres, d'accepter des éditions bâclées - parce qu'on a quand même envie de revoir notre film préféré - , on va dans le mur.

 

Et franchement, cela me désole !

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14 juin 2018 4 14 /06 /juin /2018 21:43
Merveilleux bonus des Derniers Jedi

Qu'on se le dise : le Blu-Ray de l'épisode VIII, Les derniers Jedi, est une splendeur que cela soit au niveau de l'image ou au niveau du son ! Il ne gomme pas les défauts du film (je continue à trouver le passage sur le casino totalement inutile, d'autant plus que Finn et Rose ne parviennent même pas à désactiver le traceur en hyper espace au final) mais se le projeter à la maison avec une telle qualité les fait vite oublier . 

 

Bien évidemment, une nouvelle vision (la 3e après les deux au cinéma) permet de mieux appréhender ce que voulait Ryan Johnson, même si on peut penser qu'il a refilé une sacrée patate chaude à JJ Abrams. Parce que pour conclure cette trilogie avec toutes les pistes qui sont dedans, gérer la mort de Carrie Fisher, expliquer quand même ce que l'on ne sait toujours pas depuis l'épisode VII (d'où vient Snoke ? comment a-t-il contacté Ben Solo ? entre autres) et terminer sur une note qui satisfasse tout le monde, anciens et nouveaux fans, le boulot est énorme ! 

 

Mais c'est sur le terrain des bonus que la surprise est totale ! Alors que Disney nous a hélas habitué à des bonus très formatés langue de bois, où tout le monde il est beau et il est gentil, Ryan Johnson a pris le contre-pied de cette détestable manie et nous gratifie d'un making of de plus de 90 minutes où aucun sujet n'est tabou. Le budget ne permet pas toutes les audaces ? C'est dit. Mark Hamill critique ouvertement l'orientation du personnage de Luke ? C'est dit ! Le film prendra une direction totalement différente de celle voulue par Abrams ? C'est expliqué et Johnson l'assume. L'émotion autour de  la mort de Carrie Fisher ? Elle est là et elle est palpable.

 

Au delà de ce discours sans langue de bois, qui se distingue d'ailleurs dans le module consacrée à la force, on assiste à un déferlement sur le travail technique autour du film où l'on peut voir tout ce qui a été construit en vrai. Et franchement, là aussi, on est surpris là où l'on pensait qu'il y avait plus de virtuel. En fait, Les derniers Jedi reste un film "artisanal" à très très gros budget.

 

On y voit surtout un réalisateur parfois pris par le doute (le tweet expliquant qu'il est choisi par le doute) ou, au contraire, absolument sur de ses choix et les assumant pleinement. De ce fait, on comprend alors mieux les motivations des personnages et de la direction qu'il a voulu donner à la saga. Quand aux nombreux techniciens qui ont travaillé sur le film, chacun prouve qu'il a cherché à donner le meilleur de lui même et de ses équipes. Parce que, mine de rien, Ryan Johnson est la cheville ouvrière de centaines de personnes allant tous dans la même direction.

 

Si on y ajoute des scènes coupées bien introduites (et qui nuisaient effectivement à la cohésion de l'histoire et en ralentissait le rythme, seule celle avec Luke pleurant quand Rey lui demande de l'aide aurait pu figurer dans le film), 3 gros zoom sur 3 séquences "techniques" (la bataille d'ouverture, le duel avec Snoke, la bataille sur Crait) absolument passionnants car on y parle aussi du pourquoi de ces scènes et un module plus court où l'on peut voir le travail de Andy Serkis en Snoke avant sa transformation en pixels, il est clair que ce Blu-ray se hisse à la hauteur de ceux que Lucas proposait en son temps pour les épisodes I à VI. Du niveau de "Puppets to Pixels" présent sur L'attaque des clones et qui, à mon avis , est le meilleur document sur un Star Wars jamais réalisé.

 

Il me tarde d'écouter le commentaire audio présent sur le premier disque car, s'il est de la qualité du making of, nul doute qu'on va se régaler !

 

Espérons que Solo ira aussi loin dans la franchise et dans l'analyse de sa contre-performance. Parce que là, il y aura aussi beaucoup de choses à dire et à expliquer.

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13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 11:03
Coco en Blu-ray ? Préférez l'édition 3D pour avoir du vrai bonus

Sad but True chantait Metallica sur le fameux Black Album. 

 

Cette maxime se vérifie un peu plus tous les jours quand on l'applique à la vidéo et au bonus censés apporter un plus aux films.

 

Il y a 20 ans quand le DVD est arrivé, la France a découvert ce qui existait déjà aux USA sur les Laserdiscs NTSC, à savoir des bandes annonces, des making of, des commentaires audios... Quelques tentatives ont bien été faites chez nous (Dobermann, Crying Freeman , deux disques d'exception !), mais il aura fallu attendre l'explosion du DVD pour avoir de véritables éditions collectors. Même les films les moins "vendeurs" se fendaient d'un making of, de bandes annonces, de reportages plus ou moins réussies, de photos..

 

Et puis, quand le Blu-ray a pris le relais du DVD, il a fallu se tourner vers ce support pour avoir de véritables bonus, les éditeurs n'ayant trouvé que ce moyen pour faire la promotion de leur nouvelle galette.

 

10 ans plus tard, l'histoire se répète encore : les disques sont de moins en moins fournis en suppléments et il faut désormais se tourner (et encore pas toujours) vers des disques plus chers (en 3D) pour pouvoir étancher sa soif de "Autour du film".

 

Ainsi , pour Coco, le dernier né de Pixar (sublime soit dit en passant), l'édition simple ne propose que tous petits courts-métrages et des reportages riquiqui. L'édition 3 disques (Le film, le film en 3D, les bonus) proposent de vrais making of sur les repérages au Mexique, la musique, le casting vocal, la façon dont la culture musicale a été intégrées, des scènes coupées, des bandes-annonces... Seul bémol, cette édition coûte 5 euros de plus, mais bon, quand on aime, on ne compte pas.

 

Si seul le film vous intéresse, prenez l'édition simple. Si, au contraire, vous voulez toujours en savoir plus, il faut donc débourser un peu plus.

 

A l'heure où les studios rêvent d'un monde totalement dématérialisé, où le "consommateur" recevrait ses films sur son disque dur (et pas forcément à vie), il serait vraiment temps que les acteurs de la vidéo (magazines, magasins, consommateurs) se fassent entendre pour éviter que le cauchemar d'un univers sans disque matériel apparaisse.

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10 septembre 2016 6 10 /09 /septembre /2016 19:56
Peter Jackson ne se moque pas du monde !!

Avec (beaucoup) de retard, j'ai entamé la lecture des bonus Blu-ray de La bataille des 5 armées ! Le premier disque a été englouti en quelques soirées (plus de 4 heures tout de même) et j'ai attaqué le 2e ce matin.

 

Vous savez quoi ? Comme toujours depuis fin 2002 et la sortie en version longue de La communauté de l'anneau, Peter Jackson ne nous prend pas pour des cons. Il est évident qu'il a fait filmer TOUT le tournage vu que le moindre truc qui sort de l'ordinaire est présent. Il est évident que son équipe et lui ont abattu un travail titanesque pendant des années pour offrir au public, aux amoureux de Tolkien, aux fans d'héroïc fantasy un spectacle digne de ce nom. Et si la trilogie du Hobbit a été moins bien accueillie par la critique que celle du Seigneur des anneaux, il n'en a surement pas tenu cure.

 

Qui plus est, il n'hésite pas à montrer un réalisateur (lui même) parfois totalement dépassé, ne sachant même plus ce qu'il doit filmer, reculant d'un an le tournage du morceau de bravoure des trois films. La dernière fois que j'ai vu un réalisateur douter sur un making of, c'est en regardant le documentaire sur le 3e disque du Pacte des Loups. Cela tranche agréablement avec ces featurettes promo où tout le monde il est beau et il est gentil, où tout s'est bien passé alors que l'on sait pertinemment que ce n'est pas forcément vrai.

 

Il est clair également que Jackson a réalisé Le Hobbit quelque peu contre son grè (ses soucis de santé au début du projet en sont la preuve) et que ce n'est que petit à petit qu'il a pris plaisir à ajouter la trilogie à sa filmographie. Il en a d'ailleurs récolté pas mal de quolibets. Mais on voit aussi que son professionalisme et le dévouement de son équipe ont permis d'aller de l'avant et que, petit à petit, les obstacles sont tombés !

 

Le premier disque est exemplaire que cela soit dans la captation du tournage des scènes principales , certaines dans des extérieures magnifiques, des scènes additionnelles, de la première, de la 2e, de la 3e équipe. On vit le tournage et, entre chaque "scène", le recul des acteurs de ce tournage laisse pantois. Bien sûr, il est impossible de couvrir 100% d'un tournage, mais le plus gros est là.

 

Et puis, on sent combien les acteurs se sont investis dans ces films. Les émotions des fins de tournage ne sont pas feintes et chacun a la nette impression d'avoir participé à quelque chose d'énorme ! Idem pour tous les techniciens qui ne sont pas là pour rien, même ceux qui ont les "petits" roles.

 

Non, Jackson ne se moque pas du monde ! Au contraire, il ridiculise les grands studios qui nous sortent des éditions au rabais avec 3-4 featurettes et 2 bandes annonces qui se battent en duel ! Et surtout, il prévient bien que la première édition n'est pas la définitive. A méditer pour tous ceux qui vont racheter le Réveil de la force en 3D en novembre prochain.

 

Au royaume du cinéma, Jackson est un roi ! Il respecte son public, il respecte son équipe. Il est une exception alors qu'il devrait être une règle !!

 

Ce petit article sera suivi par une série où je vais décrire les modules les uns après les autres. Parce qu'un tel travail mérite que l'on en parle plus longuement que 3 lignes dans une chronique magazine.

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18 juin 2016 6 18 /06 /juin /2016 11:19
De la série B VHS au Blu-ray !!

C'est une époque que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître : les années où la seule façon de voir des films sévèrement burnés était de se rendre dans un vidéo-club et de louer des films généralement remisés au fond du local. C'est ainsi que j'ai découvert Evil Dead, les films de Tobe Hooper, ceux de Joe Dante ou de John Carpenter, tous atrocement mal distribués en salle (A part New York 97, Wolfen et Hurlements, peu de ces films cultes sont parvenus jusqu'à Nancy où je vivais à l'époque).

 

Mais il y avait aussi toute une cohorte de films encore moins appréciés par la critique, des vigilantes movies, des sous-Mad Max, des guerriers du Bronx made in italie, des films d'épouvante qui plagiaient sans aucune vergogne Alien ou les Dents de la mer, voire les deux en même temps (Les monstres de la mer). Ajoutons-y des films nippons ultra-sanglants, des westerns arrivés largement après la bataille ou des films de guerre où les grandes batailles se déroulaient souvent hors champs et vous aurez une petite idée de la culture que l'on se construisait à grand coup de soirées vidéo !!

 

La recette : vous louez 4 ou 5 films pour le week end , vous commencez à les mater à 21 ou 22 heures et les plus endurants se coucheront vers 4 ou 5 heures du matin.

 

Tous ces films étaient invisibles depuis des années, mais il semble bien que cela va changer. L'avènement du digital permet de ré-éditer des choses que l'on croyait perdues à jamais. Et puis il y a bel et bien un marché pour toutes ces séries B qui, je le redis, furent d'immenses succès en vidéos locatives !

 

S'il est encore trop tôt pour juger de la qualité des éditions (certains films des années 80 n'ont pas vraiment fait l'objet de conservations sérieuses), se dire qu'on pourra acquérir des "chefs d'oeuvre" comme Exterminator (Le droit de tuer) ou Maniac Cop ne peut que réjouir le cinéphile qui se moque de savoir si un film doit forcément être adoubé par les cahier du cinéma !!

 

 

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17 décembre 2014 3 17 /12 /décembre /2014 06:54

Dernière partie de l'analyse du Blu-ray version longue, sans aucun doute la plus complète sur le web francophone. On termine avec les derniers modules du deuxième disque. 

 

Une grosse partie est consacrée à la construction des environnements , divisée en 4 modules. Le premier module décor s’intéresse à  la maison de Beorn. on peut y voir la première idée de décor, dans une zone isolée et rocheuse, puis la construction à Paradise à la lisière d’une forêt. Chose étonnante l’arbre centenaire qui donnait tout le cachet à ce décor s’est cassé lors d’une tempête et il a fallu en refaire un faux d’environ 8 m, soutenu par des câbles. Dans le roman, Beorn est végétarien, on peut donc voir  ses ruches et le jardin avec d’énormes légumes . Pour le reste, on est dans continuité de ce que l’on a déjà vu : des décors sur-dimensionnés pour rétrécir les nains, des outils géants à la mesure de Béorn. Le travail phénoménal de décoration s’articule autour de sculptures présentes tout autour de la maison, mais aussi à l’intérieur de la maison. Ce travail est dû à John Howe qui s’est inspiré du mythe d’Odin (les corbeaux).  Le décor intérieur regorge aussi de détails hallucinants, comme ce jeu d’échec créé par Alan Lee (une pièce est d’ailleurs visible dans le coffre de Bilbo, au début d’Un voyage inattendu.) ou les chaises avec les  sculptés. Enfin, comme à l’extérieur,  la taille du décor est surdimensionnée . On a vraiment l’impression de voir  des hommes qui ressemblent à des enfants.

 

On s’aventure ensuite dans la forêt noire - L’inspiration de Tolkien est bien analysée . Elle lui vient des vieilles forêts d’Europe. Le module montre d’ailleurs une carte de l’Allemagne datant de l’époque celte qui  ressemblant à s’y méprendre à la Terre du milieu. L’idée de la corruption de la forêt par Dol Guldur explique ensuite la méchanceté inhérente à Mikwood. On suit ensuite l’équipe dans sa tentative de tourner dans une forêt en vrai, puis renonçant, à sa  création en studio. L’ajout de couleurs vives donne un côté psychédélique, quelque peu estompé par la décoloration de l’image en post-production. L’aspect le plus impressionnant est la construction de la  forêt en CGI  avec des modèles mathématiques très complexes,  puis l’insertion des toiles d’araignées, toujours en CGI.

 

Le troisième module est tourné vers le royaume des elfes. La comparaison avec Fondcombe et l’arbre de Galadriel permettent de voir les différences avec ce royaume souterrain.Ici,  l’inspiration de Tolkien venait des anciens tumulus, censés abriter des petits elfes dans le folklore celte. Comme toujours, le reportage s’articule sur la minutie des détails et la façon dont les elfes des bois ont sculpté la grotte pour lui donner un aspect plus organique. Un travail hallucinant a été effectué sur le trône de Tranduil, mais aussi les bouteilles de vin, quasi invisibles à l’écran, mais pourvues d’étiquettes, remplies de grands crus néo-zélandais. Les bouteilles seront d’ailleurs offertes à l’équipe dans un superbe coffret en bois. On y voit aussi la façon dont le mécanisme  des tonneaux a été construit (un passage assez rigolo), le fait qu’Alan Lee mettait des cascades partout dans ses dessins , ce qui occasionnait quelques soucis pour les graphistes sur ordinateur, lui demandant s’il y a vraiment besoin de toute cette eau (difficile et coûteuse à produire en CGI). Enfin, comme pour la forêt, l’adjonction d’image de synthèse permet d’étendre le royaume au delà des décors déjà imposants. Enfin, le décor de la prison est montré dans ses détails, avec la difficulté de faire une prison qui ne soient pas trop accueillante.

 

Le dernier module évoque le monde des hommes et Lacville. Le décor a d’ailleurs été construit plusieurs fois au gré du tournage. Pour Lacville le thème décoratif est le poisson , en opposition au Rohan où le thème est le cheval. On assiste donc à la création d’un marché fonctionnel, la construction des bateaux naviguant réellement sur les canaux (peu profond), la fausse glace recouvrant l’eau, les maisons faites de guingois, l’idée étant  que Lacville soit construite sur une structure plus ancienne. La somme des détails est toujours aussi folles et l’on peut voir tout au long de ces modules des tas de métiers, des menuisiers aux souffleurs de verre donner  vie aux décors, avec un Peter Jackson omniprésent et investi dans tous les aspects de création de son univers. Et c’est là qu’on se dit que les critiques qui expédient les films en 10 lignes sont quand même de sacrés abrutis.

 

La toute dernière partie est consacrée à la musique, répartie sur 3 petits modules (de 15 à 20 minutes).

 

La reprise de thèmes du premier film (Hobbitbourg, Fondcombe, Gollum) est évoqué ainsi que l’introduction de nouveaux dans la désolation de Smaug (les elfes des bois, le thème de Thauriel, le thème de Lacville…) . Superbe zoom sur le thème qui illustre la romance naissante entre Fili et Thauriel, avec un mélange de voix chantées en nain et en elfique. Bien entendu, le travail d’Howard Shore est largement évoqué, avec des images d’archives du Seigneur des anneaux.  Car il y a une continuité évidente entre la musique des deux trilogies.

 

On peut aussi voir  la filiation entre la musique des nains, de la Moria à Erébor, de la façon dont le thème de Thorin se mêle à celui de Smaug dans le combat final 

 

Une partie importante est consacrée à l’enregistrement en Nouvelle Zélande avec la création d’un studio complet dans un auditorium de Auckland (où les Beatles ont chanté en 1964), Jackson n’ayant pas le temps de superviser la musique à Londres (une image « classique » d’ Abey Road où le réalisateur et son équipe traversent la route comme sur l’album culte du même nom). On peut aussi voir la façon dont est utilisé  l’orchestre, parfois de manière très surprenante. Ainsi, pour le thème de Smaug, un léger désacordage des instruments a permis de donner plus de « méchanceté » à la musique ou bien la façon dont le réalisateur a laissé de petites plages d’improvisation aux musiciens. On peut également voir  l’utilisation d’instruments indonésiens , donnant un côté ethnique à la musique. Mais le fait le plus important est que la musique unit les 6 films, afin qu’ils ne constituent que les 6 chapitres d’une même histoire. Cette méthode, déjà utilisée par John Williams et Georges Lucas permettait de lier les deux trilogies.

 

Les deux disques sont donc bourrés d’information et l’on sent que le making of a été pensé, réfléchi, organisé, que son budget était inclus dans la production. Jackson ne cache rien, met tous les métiers en lumières, des plus petites mains aux plus grands artistes de Weta. Il ne fait pas pour montrer combien il est génial, mais pour rendre hommage à toute une équipe, totalement dévouée aux films. Son investissement est d’ailleurs total et il est clair qu’il exige la même chose de tous ces collaborateurs. Cependant, on sent que l’ambiance est bonne, que le tournage se déroule dans la bonne humeur. Jackson a compris qu’une équipe soudée par l’amitié donnera toujours plus de résultats qu’une équipe soudée par la peur.

 

Un travail titanesque, au service du film, et dont 99% des éditions actuelles devraient s’inspirer.

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 15:28

Le 2e disque présente 4 grands reportages dont la durée totale dépasse 5H15 !!  Mais si le premier disque s’intéressait au tournage en « vrai », celui ci va s’articuler autour de Smaug, des personnages que cela soit Béorn, les araignées ou les hommes de Lacville, des décors et enfin la musique. Un disque un peu plus fourre-tout que le premier. D’ailleurs chaque grands axe est divisé en plusieurs sous-parties.Mais à la différence du premier disque, on est dans une analyse plus poussée du roman de Tolkien.

 

Les 76 premières minutes  sont consacrés à la création de Smaug, élément essentiel du 2e film. Peter Jackson le dit d’ailleurs que c’était une de ses grandes craintes : sans Smaug crédbile, pas de film. Divisé en 3 partie, le processus de création est décortiqué de manière quasi chirurgicale. Comme je l'ai dit, la grande force de ce disque est de revenir aux fondements du texte de Tolkien, plusieurs intervenants (des linguistes, des universitaires, des spécialistes de Tolkien) analysent très finement le thème du dragon dans l’oeuvre de l’écrivain, ses inspirations, notamment le mythe de Beowulf ou les légendes allemandes. 

 

Tout ceci est articulé avec la création du design proprement dite, où l’influence de John Howe est primordiale, le dessinateur ayant travaillé , parfois à ses heures perdues, sur le dragon. Il est fascinant de voir la façon dont a évolué , passant par des stades variés, parfois extrêmes, mais  Jackson a rapidement orienté son équipe vers un dragon « classique ». Ses mots d’ordres furent surtout « grand » et « vieux ». Petit à petit, Smaug a émergé des séances de travail, mais même avec sa forme définitive entrevue dans le premier film, le retrait de ses pattes avant , avec une modification des ailes, a obligé à refaire les images d’Un voyage inattendu pour la sortie vidéo. Un énorme travail fut effectué sur la scène finale d’ailleurs du premier film, notamment l’apparition de l’oeil.

 

La deuxième partie est plus axée sur la performance de Benedict Cumberbacht : de ses séances de motion capture, qui ne seront pas tant utilisés du fait de la différence de taille au ré-engistrement de ses dialogues, on voit clairement la personnalité de Smaug apparaître et le dragon prendre vie. L’humour pince sans rire de l’acteur (qui , coïncidence joue dans la même série que Martin Freeman, Sherlock) égaie le module.

 

Enfin, la dernière partie va s’axer sur Smaug dans son antre, à savoir la façon dont il fut intégré dans le décor, le travail phénoménal autour de son aspect 3D (un million d’écailles peinte à la main par exemple) allant très loin dans le détail. Ainsi, l’ajout de pièce dans les écailles de Smaug fut fait après qu’un internaute ait remarqué, lors du premier trailer, que cet aspect , présent dans le roman, ne soit pas à l’écran. L’agencement du décor est également relativement intéressant, les techniciens de Weta n’hésitant pas à « tricher » afin de donner plus d’impact aux scènes.  La partie sur le son de Smaug est également bien traité : on apprend que le rugissement comprend les cris d’une petite fille d’un des ingénieurs sons. On peut également entendre la différence entre la voix déjà grave de l’acteur et le résultat final.

 

En 1h15, le reportage fait le tour de la création d’un personnage unique, et essentiel dans l’histoire du Hobbit.

 

S’ensuit 3 reportages regroupés sous un seul vocable et s’intéressant aux personnages et créatures secondaires du Hobbit.

 

Le premier est consacré à Beorn. Comme pour Smaug, on visite les origines du personnages, les influences de Tolkien notamment dans la mythologie nordique, pour créer cet ours-garou. Les interventions des différents spécialistes sont toujours excellentes et d’une grande érudition. C’est d’ailleurs le fil rouge de ce 2e disque, se plonger dans l’aspect littéraire de l’adaptation et voir comment Jackson et son équipe ont réussi à le transformer en image. Ensuite, on peut de nouveau admirer le travail de l’acteur suédois, la façon dont son maquillage évoque un ours, notamment ses longs favoris. La séance maquillage montre d’ailleurs un type sacrément barraqué et donc chaque tatouage a une signification, tatouages qu’il a d’ailleurs fallu effacer afin de montrer Beorn torse nu.

 

Le 2e module, le plus court sans doute (16 minutes) est consacré aux enfants d’Ungoliant, à savoir les monstrueuses araignées de la forêt noire. Ce n’est un secret pour personne, mais l’arachnophobie de Jackson est légendaire (cela permet d’ailleurs de voir quelques images de jeunesse, quand il tournait Bad taste) et cette répulsion lui a fait pousser très loin l’aspect des arachnides que combattent Bilbo et les nains. Là aussi, un passage par la case littéraire, sur les origines de l’insertion de ces créatures par Tolkien, notamment avec un petit zoom sur Ungoliant, la première araignée du monde de Tolkien, dont le pouvoir absorbait jusqu’à la lumière des elfes zr bien sûr, Archané, la créature vivant près de Cirith Ungol. 

 

On peut ainsi voir que les araignées sont composées de caractéristiques de plusieurs espèces (vidéos bien éprouvantes à l’appui, pour ceux qui n’aiment pas ces bestioles) et comment il a fallu ensuite les intégrer dans les images, leur donner du poids, construire leur toile… Enfin, comme pour Smaug, le travail sur le son n’est pas oublié, des sons bien flippants et un petit zoom sur des comédiens qui jouèrent naguère dans les premiers films gores de Jackson. Cependant, ce module est le seul qui laisse un petit goût d’inachevé, on aurait en effet aimé une plongée plus approfondie dans la façon dont l’interaction s’est faite entre les acteurs et l’environnement 3D ainsi que les araignées, même si on en avait un petit aperçu sur le premier disque.

 

 

Enfin, la dernière partie s’intéresse au peuple de lacville : les gens en général avec une forte influence mongole et asiatique dans leurs vêtements, leur apparence, une sorte de melting pot. Puis on bifurque sur le maître, joué par Stephen Fry, à l’érudition impressionnante. On a l’impression que le mot d’ordre a été de ridiculiser au maximum l’acteur qui prend cet état des choses avec une certaine philosophie et s’y plie finalement de bonne grâce. Mention spécial à la façon dont Alan Lee a créé le tableau présent dans son bureau (et qui sera offert à Fry à la fin du tournage). Son conseiller, qui tient en une ligne dans le roman, est également quelque peu analysé. Mais c’est surtout Barde (Luke Evans) qui est la deuxième  « attraction » du module car il joue aussi son ancêtre, archer malheureux qui ne parvint à tuer Smaug. Le voir se transformer en son aïeul a quelque chose de fascinant et lui même croit voir son père quand il se regarde. Enfin, un petit aperçu sur les enfants de Barde,dont les filles sont jouées comme on le sait par les filles d’un des acteurs nains (ce qui lui fait dire « La crise est là, je fais exploiter mes filles par Hollywood »). Le troisième enfant, le garçon, fait également partie du module et l’on peut voir que le tournage a duré un sacré bout de temps, l’acteur étant passé de l’état de petit garçon à celui d’un grand ado responsable.

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 06:36

J'arrive enfin au bout de cet énorme making of qui, mine de rien, s'est consacré quasi uniquement sur le tournage. Certes, on y a parlé d'extension 3D ou de créatures en image de synthèse, mais le gros de ces 5 heures, c'est ce qui se passe devant la caméra.

Les modules 9 et 10 sont axés sur la fameuse descente en tonneau, bien plus complexe dans le film que dans le livre. D’ailleurs on apprend que La communauté de l’anneau devait comporter une poursuite sur la rivière avec la communauté (moins Gandalf) attaquée depuis la rive par des Orcs. Comme le dit Jackson, il a juste suffit de reprendre les stoyboards. Ce qui est le plus fou est que les décors de cette scène furent montés, mais détruits par des intempéries. Cela rappelle un peu la séquence de wagonnets d’Indy 2 qui aurait du être dans Les aventuriers…

 

Le premier de ces modules s’intéresse au tournage en extérieur, dans le décor naturel magnifique d’une petite rivière. Tout serait idyllique sauf que à cette époque de l’année, l’eau y est glaciale. Et malgré toutes les précautions prises (tonneaux lestés, combinaisons isothermes…), il est clair que cette partie du tournage ne fut pas une partie de plaisir d’autant plus que les costumes se gonflent vite d’eau. Ainsi, Bombur pèsera jusqu’à 170 kg. Mais la beauté des images valait tous ces sacrifices. Et vu la bonne humeur sur le tournage, il aurait été dommage de tout faire en CGI.

 

Puis la suite du making of s’intéresse à la même séquence, mais en studio. Après avoir construit une espèce de piscine en circuit fermé, afin de bien contrôler le débit de l’eau, mais aussi la quantité à balancer sur les acteurs, Jackson conclut donc cette séquence qui aurait dû être le final du premier film. Comme toujours, la différence entre ceux qui a été filmé et le résultat à l’écran est incroyable. La production est certes énorme, les moyens colossaux, mais il faut une sacré dose de talent pour agencer tout cela. Et du talent, Peter Jackson en a à revendre.

Pour donner plus d’impact à la scène, on le voit aller filmer une vraie chute dans laquelle ont été balancés des tonneaux vides. Les effets visuels rajouteront plus tard les nains. 

Le module se conclut par le travail de Légolas lors de la fameuse poursuite : cascades sur fond vert, combat avec des ennemis invisibles (enfin, presque, disons plutôt des Orcs tout vert !!) et la fin du travail de la seconde équipe, avec un Andy Serkis tout ému de la chance qu’on lui a donnée.

 

 

Le module 11 s’intéresse au retour à Bree,suite à la décision de faire 3 films,de  modifier la structure de l’histoire et de rajouter une séquence d’introduction tirée des appendices du retour du roi, Pour ce faire, il fallu refaire les décors de Bree presqu’à l’identique que dans La communauté, Jackson reprit son fameux rôle de l’homme à la carotte et plaça sa famille dans les caméos, ainsi que celle de son scénariste. Mais alors que le Bree de la communauté était un puzzle de décor, ici, c’est un véritable pub, dans une petit dédale de rue , composé de maisons de Lacville redécorées, qui donne me à la rencontre entre Gandalf et Thorin. Comme toujours, le soucis du détail est permanent et les acteurs prennent un grand plaisir à cette scène très simple, mais qui donne énormément de détail sur l’histoire.

 

Une autre séquence non prévue au départ est au coeur du 12e mondule , celle avec les forges d’Erébor. On peut donc voir la construction de ces 20 minutes d’actions additionnelles avec un tournage à l’aveugle, des idées qui arrivent au fur et à mesure et la construction de la séquence pas à pas (Ainsi la statue qui fond fut imaginée par Alan Lee en quelques dessins) et  un travail dans des temps très courts. En fait, la décision de rajouter cette grosse scène, qui devait devenir le climax de La désolation fut prise en mai, pour une sortie en décembre ! Soit 6 mois ! Et ce qui devait être juste le tournage de plans additionnels se transforma en une course contre la montre à tous les niveaux. Il est intéressant de voir que Jackson tourna déjà des plans très génériques voire bateaux, puis les monta afin d’avoir plus d’idées. Cela lui permit de créer une véritable course poursuite mortel dans les labyrinthes d’Erebor. L'un des clous de ce module est de voir le réalisateur seul dans l'espace de capture Mocap jouer avec sa caméra en imaginant les mouvements de Smaug. Comme il le dit, cela lui rappelle sa période Super 8 (et nous permet de voir une image du tournage de Bad Taste)

 

Cela permet aussi d’avoir un gros zoom sur le son, avec un mixage en catastrophe, où 3 monteurs travaillent de concerts des heures durant afin de livrer à temps, soit quelques jours avant la sortie du film, la scène terminée. Le moment où le réalisateur a l’idée de couper la musique sur la phrase de Smaug « Je suis la mort » est immortalisé dans le making of. 

 

Ce module est absolument ahurissant : voir une production à 500 millions de dollars se permettre une telle improvisation a tout de même quelque chose de terrifiant. Et montre que la décision de faire 3 films ne fut pas que dictée par l’appât du gain et qu’elle compliqua terriblement la production du Hobbit.

 

Enfin, un tout petit module « …dans le feu » donne un aperçu très court de La bataille des 5 armées. On peut y voir quelques scènes de la destruction de Lacville ainsi que l’affrontement entre les nains, les hommes, les elfes et les orques. 4 minutes qui mettent vraiment l’eau à la bouche !

 

5 heures de très haute volée donc, qui devraient couvrir de honte tous ces éditeurs sans vergogne qui nous balancent des featurettes de 5 minutes sur des films énormes ! N’est-ce pas Disney ? Comparez donc les making of des films Marvel avant qu’ils ne passent dans le giron de la firme à la souris et ceux sortis dernièrement. Et craignez pour le making of du prochain Star Wars !! Vous n’aurez pas droit aux merveilleux reportages de Lucasfilm.

 

Jackson lui sait en donner au public et au cinéphile pour son argent. Sa passion est à l’écran dans ces reportages. Et rien que pour cela, on ne peut que le remercier.

 

La suite avec le deuxième Blu-ray de bonus !!!

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 14:33

Le 5e module est consacré à la forêt noire. Là aussi, énormément d’écrans verts, même si leur nombre est moins important que chez les Elfes. La palme revient tout de même à la scène où Bilbo émerge de la canopée. A l’écran, une forêt immense baignée par une lumière rougeâtre , en réalité, quelques branches sur une petite plateforme qui tourne. On se rend compte du travail fabuleux accompli par Weta. Autre détail amusant, l’entrée dans la forêt avant que Gandalf ne s’en aille. Tournées à un an d’intervalle, les scènes n’ont pas bénéficié de la même météo et il a fallu ajouter de la pluie sur les premiers plans !! 

 

Gros focus sur le tournage avec les araignées. Enfin, avec les accessoires plus ou moins « réalistes » pour figurer les araignées qui seront créées en image de synthèse. Acteurs se battant dans la vide, nains tirant des bouts de caoutchouc censés figurer des pattes, Bilbo enfonçant Dard dans des blocs verts… Tout y est ! Mais le clou est la scène où les nains sont engoncés dans les cocons et la toile : une scène pas très agréable à tourner et qui permet à Jackson de martyriser, selon ses propres mots, ses acteurs. Toujours cet aspect bon humeur du tournage. Mais chose étonnante, le module consacre au moins 5 bonnes minutes à l’addiction du réalisateur pour le thé. D’après l’un des intervenants, il en boit 22 tasses certains jours !!  

 

L’un des grands ajouts de la version longue est la présence bien plus importante de Beorn, personnage que l’on retrouve, dans le roman en tout cas, lors de la grande bataille finale. Ce module est donc totalement consacré aux tournages des scènes de sa maison. Une partie fut tournée en extérieur dans un cadre magnifique rappelant quelque peu la Suisse. L’utilisation d’écran vert devant un tel paysage étonna d’ailleurs les acteurs, mais cela permettait d’avoir le cadre sous deux angles différents, notamment pour les scènes où Beorn coupe du bois (vu le nombre de prise, il a du mettre de côté suffisamment de stères pour passer 3 ou 4 hivers). Cette partie du making of vaut le coup d’oeil quand l’un des assistants de Jackson doit se rendre en catastrophe dans le patelin le plus proche pour y trouver un forgeron afin qu’il fasse une hache plus grande. Le tout dans la journée. C’est dans ces moments que l’on se rend compte que les responsables du making of ont absolument tout couvert et filmé !! Je n’ose imaginer le nombre d’heures de rush qui a fallu analyser pour arriver aux différents reportages.

 

Puis c’est au tour des scènes d’intérieurs, construites sur la même technique que celle de Cul-de-sac avec un décor sur-dimensionné pour les nains et un autre en vert pour Beorn. La prouesse technique est toujours aussi impressionnante car totalement invisible, même si l’acteur incarnant Beorn se désole de devoir parler à des balles de ping pong.

 

Enfin, un passage assez rigolo voit les acteurs « philosopher » sur le fait de jouer des scènes d’intérieur à l’extérieur et vice versa.

 

 

L’arrivée à la montagne solitaire est l’un des points d’orgue de ce deuxième épisode et, finalement, la seule vraie raison de la quête de Thorin. Une fois de plus, le travail sur les décors est magnifique, avec notamment la tête de la statue que, coïncidence (?), la ressemblance avec Thorin va sauter aux yeux lors d’un plan que Jackson va trouver un peu par hasard. Pour le reste, on est dans du classique : un décor bourré de détail, étendu en numérique, une vraie fausse porte avec le premier couloir d’Erebor tout aussi détaillé et qui permet aux nains d’être authentiquement émus quand ils reviennent dans leur foyer. Et un superbe travail sur les éclairages, que cela soit la rougeur d’un soleil déclinant ou la lumière froide d’une lune d’hiver. C’est l’occasion d’admirer aussi les dessins de Lee et Howe, indiscutables créateurs de cet univers imaginé par Tolkien.

 

La découverte de la tanière de Smaug devait être un choc pour le spectateur. Elle le fut. Mais sa conception n’est pas mal non plus. Alors que l’on aurait pu croire à de tout numérique, il apparait qu’une portion non négligeable du décor fut construit en dur, avec des éléments modulables, ce qui permettait de modifier les angles et les prises de vues. Mais quand , via un petit avant/après, on voit comment ce décor déjà conséquent devient minuscule dans l’extension 3D finale, on ne peut qu’être époustouflé par le travail de Weta. Une fois de plus.

 

Tout aussi étonné par le trésor lui même : des palettes, puis des sacs de sables, puis des éléments où sont collés fausses pièces et objets en or, puis 290 000 fausses pièces et enfin de véritables pièces qui avaient la fâcheuse habitude de s’enfoncer sous les fausses , justifiant le proverbe médiéval « La fausse monnaie chasse la vraie ». Chaque pièce, vraie ou fausse, bénéficiait d’un travail remarquable alors qu’on ne les voyait quasiment pas à l’écran. Il fallait de plus rechercher les vraies sous les fausses après chaque prise, car les Martin Freeman et les membres de l’équipe avaient bien du mal à marcher dans cette amas de pièces, s’enfonçant , trébuchant et tombant à qui mieux-mieux.

 

L’autre aspect de module, c’est évidemment Smaug. Même si le dragon a été reconstitué en image de synthèse, il fallait bien une voix pour donner la réplique au Hobbit. Et vu que Benedict Cumberbatch fut un temps retenu sur Star Trek (on le voit quand même dans le module), c’est une des assistantes de Jackson qui fut chargée de dire ses répliques. A ce moment, on ne peut qu’admirer le talent de Freeman, chargé de converser avec une créature invisible tout en regardant une sphère verte.

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26 novembre 2014 3 26 /11 /novembre /2014 07:11

Le premier disque de bonus annonce une durée de 5H00 et quelques ! Conséquent ! Passé une petite introduction, où Jackson explique la décision de passer de 2 à 3 films a « légèrement » compliqué la structure de l’histoire (cependant, on aurait aimé en savoir un peu plus sur cette décision. Peut être dans les commentaires ?), on se retrouve donc devant une douzaine de modules que l’on peut lire d’un coup ou un par un. C’est la dernière solution que j’ai adoptée.

 

La première partie de ces modules s’intéresse à Lacville et au tournage des scènes s’y déroulant. Ainsi le premier module présente la ville, son rôle étendue par rapport au roman puis la fameuse scène où les nains sont recouverts de vrais poissons (au grand dam de certains). On perçoit bien le curieux sens de l’humour de Peter Jackson qui prend un malin plaisir à humilier ses acteurs . Un long passage revient sur le combat de Légolas avec les Orcs dans Lacville. Savant mélange de décors prolongés par des écrans verts et d’image de synthèse de pointe (une motion capture étant faite sur acteur dont la taille correspond à celui du chef des Orcs) , ces scènes permettent de retrouver l’un des personnages les plus appréciés du seigneur des anneaux sous un angle un peu différent. Son style de combat est plus brutal. Vient ensuite la façon dont fut tournée la scène où Thorin s’adresse à la foule et au maire de Lacville, un tournage similaire à la scène à Cul de sac dans le premier film avec deux plateaux, l’un pour les humains et le décor, l’autre vert pour les nains, afin d’obtenir les bonne proportions. Technologiquement, cela reste incroyable. Enfin, le module s’attarde sur quelques caméos : Alan Lee et John Howe en musiciens, l’un des producteurs du premier film en espion du maire, des membres de l’équipe déguisés en femme (apparemment , il n’y avait pas assez de figurants féminins…) et même un deuxième apparition de Jackson, également espion. La scène fut coupée au montage et quand on la voit, on peut le comprendre.

 

Le deuxième module est exclusivement centré sur le maire de Lacville , interprété par Stephen Fry et son assistant , Ryan Gage un acteur totalement novice au cinéma et dont le bizutage a apparemment beaucoup aimé l’équipe. On retrouve dans le module, mais aussi dans le film, l’esprit potache de Jackson , celui dont il faisait preuve sur Bad Taste et Braindead (on a même droit à quelques images de ces deux films, nous faisant regretter que ces deux délires gores soient invisibles depuis des lustres). Ainsi  Gage se voit bombarder d’oeuf par une équipe hilare tandis que Fry doit ingurgiter pendant des heures de fausses testicules de boucs… 15 minutes qui montrent que même sur un film aussi énorme, la détente n’est pas absente !

 

On reste à Lacville avec toutes les scènes se déroulant dans la maison de Barde, interprété par Luke Evans. 20 minutes d’un déluge d’information : le double décor pour que la taille des nains s’intègre parfaitement au monde humain, le sauvetage de Kili par Thauriel, merveilleusement jouée par Evangeline Lily, le fait que les deux filles de Barde soient en réalité les deux filles d’un des nains , venues en Nouvelle Zélande voir papa et se retrouvant dans un film, les cascadeuses et la doublure d’Evangeline , la découverte de la flèche noire, les nains sortant des toilettes… Et malgré la débauche de moyens, l’impression toujours aussi étonnante que Jackson tourne un petit film. 

 

Car si l’on peut dire un premier mot de cette heure de making of, c’est bien le mot « famille ». L’équipe de tournage est comme une (très) grande famille où Papa Peter met tout le monde à l’aise , que cela soit les acteurs de premiers plans que les seconds rôles. On peut critiquer le Hobbit pour certains de ses excès mais par pour sa façon de faire les choses et de vouloir  bien les faire. Là où certains réalisateurs cherchent le chaos, la confrontation, le conflit, Jackson cherche à mettre tout le monde à l’aise. 

 

A l’arrivée, c’est sans doute la meilleure solution.

 

Après le monde des hommes , c’est au tour au royaume des elfes sylvestres d’être investi par l’équipe de tournage. On se doutait en voyant le film qu’il y avait de l’écran vert là dessous. Mais quand on voit le plateau de tournage, c’est encore plus net que l’on pensait. A part un trône et les nombreux costumes de Thranduil, il n’y a rien d’autres que du vert ! Ici, c’est bien Weta Digital qui montre son talent. Jackson se permet même d’improviser une scène, qui sera finalement coupée, sur la foi d’un dessin 3 minutes chrono d’Alan Lee. Il est amusant de voir que l’acteur qui joue Thranduil est plus jeune qu’Orlando Bloom , reprenant ici le rôle de Légolas, alors qu’il est censé être son père… Un bon module de 30 minutes donc, qui n’occulte pas l’humour comme ce passage où chaque nain doit hurler pendant quelques secondes avant la chute des tonneaux !

 

La suite quand je serai venu à bout au moins du premier disque !

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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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