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22 août 2014 5 22 /08 /août /2014 08:54

Le coffret Ben-Hur 6 disques parus il y a 2 ans devrait logiquement mettre la honte à tous les studios sortant des nouveautés où les bonus se réduisent comme peau de chagrin.

 

J'en ai déjà parlé, mais depuis quelques temps, la tendance est à des bonus en forte baisse. On rappellera que pour attirer le cinéphile vers le Blu-ray, les éditeurs ont commencé à mettre plus de bonus sur une galette bleue que sur un DVD.

 

Puis pour les faire basculer vers les Blu-Rays 3D, ce sont ces derniers qui bénéficiaient d'éditions complète. Au hasard, Transformers 3, Avengers, Prometheus...

 

Cependant, produire des bonus doit être super compliqué vu les dernières oeuvres sorties en ont de moins en moins. Un exemple : Captain America , le soldat de l'hiver. Sur le Blu-Ray vous aurez droit à deux featurettes , 3 scènes coupées avec commentaire optionnel, un commentaire audio, un bêtisier !! Point barre ! Si on ajoute les 2 scènes coupées venant du DVD, on ne peut pas dire que l'on soit devant une oeuvre très riche !

 

Il est clair que sortir un film en vidéo 4 mois après sa sortie cinéma ne permet pas de faire des éditions valables. Tout a été calculé en amont et il n'y a pas le recul que permettait un délai plus long.

 

Et puis dans la stratégie des studios qui consiste à vouloir désormais se passer de support physique, qu'est ce qu'un bonus ? Le but ultime de l'industrie est de ne plus éditer de disques, mais qu'on les regarde sur des plates-formes protégées.  Une édition en vrai risque bien de n'être qu'un luxe que seuls les plus fortunés pourront s'offrir !!

 

Mais j'y reviendrais...

 

Pour le moment, parlons des bonus de Ben Hur ! Là, il est clair que la MGM ne se fout pas du cinéphile !

 

D'une part le coffret est superbe, en métal brossé, avec un digipack contenant les 6 disques (2 Blu-ray pour le film, 2 Dvd pour le film, un CD avec une partie de la bande originale et le Blu-ray de bonus) et un livret de 64 pages ! Du beau boulot !

 

Le Blu-ray de bonus est chargé jusqu'à la gueule !

Tout d'abord, un reportage de plus d'une heure retraçant la vie de Charlton Heston et la place qu'eut Ben Hur dans sa vie (et pas seulement l'Oscar). On peut donc suivre la vie d'un homme droit, qui n'a jamais changé ses convictions que cela soit dans les années 60 où il luttait pour les droits civiques (comme n'importe quel Républicain, d'ailleurs) ou quand il accepta de diriger la NRA, qui resta marié durant 65 ans avec la même épouse, qui adopta une filette, sans le hurler sur les toits. Des premières années de galère en passant par La planète des singes, Les 10 commandements, Soleil Vert ou son seul film en tant que réalisateur, Marc Antoine, la carrière est déclinée sur tous les thèmes. Seule manque sa participation à True Lies et son caméo dans le remake de La planète des Singes en 2001.

 

Puis vient un énorme documentaire , Ben Hur, le film qui changea le cinéma ! Près d'une heure trente d'interviews (au hasard, Georges Lucas qui explique comme il s'inspira de la cour de char pour la course de Pod) des créateurs du film, de leurs enfants, d'artistes contemporains, que cela soit dans des interviews d'archives ou des enregistrements plus récents. 

 

Un deuxième documentaire retrace l'histoire de Ben Hur, d'abord en tant que livre, puis pièces de théâtre, puis film muet et enfin le chef d'oeuvre de 1959 , de sa conception aux Oscars, en passant par les décors, la musique, la course de char, le casting... Un making of absolument énorme qui fera honte aux cinéastes contemporains qui nous balancent des disques avec deux featurettes...

 

Mais ce n'est pas tout ! Sur ce disque, on trouve des bouts d'essais (plus de 25 minutes), six reportages d'époque (dont un zoom sur la cérémonie des Oscars où il raffla pas moins de 11 statuettes), un diaporama reprenant l'histoire du film...

 

Et surtout la version muette de 1925 ! Un bonus idéal pour vérifier comme William Wyler s'inspira de cette première version, sur laquelle il avait d'ailleurs travaillé comme assistant réalisateur.

 

Seul le commentaire audio d'Heston n'est pas sous-titré. C'est le seul reproche que l'on puisse faire !!

 

Vous l'aurez compris, venir à bout de ce coffret demande un sacré paquet d'heures ! Et si on ajoute que l'image est absolument parfaite et que le son n'est pas en reste, il est clair que certains éditeurs devraient arrêter de nous arnaquer avec des films à l'interactivité proche de la VHS !

Ben-Hur, les bonus
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14 juin 2014 6 14 /06 /juin /2014 15:50

Quand le DVD a supplanté le Laserdisc en France, le public a découvert une nouvelle façon de voir les films, une façon que connaissaient déjà les cinéphiles américains via des coffrets Laserdisc bourrés de suppléments. En France, à part quelques bandes annonces ou des petites featurettes (comme sur Stargate ou Le monde perdu), on n'avait droit au film ! Quelques tentatives isolées (Crying Freeman, The Doberman, L'armée des 12 singes) levaient un coin du voile via un deuxième Laserdisc bourré de bonus.

 

Rapidement, le DVD s'est construit une solide réputation en introduisant la fameuse deuxième galette de bonus. Certaines éditions nécessitaient des heures de visionnages comme le coffret 5 disques de Blade Runner, sans doute une somme dans l'histoire du médium.

 

Mais à la fin des années 2000, pour faire basculer le cinéphile vers un nouveau support, le Blu-ray, plus cher, les éditeurs ont commencé à réserver les bonus à la galette bleue. Puis, ce sont les éditions 3D qui obtenaient les précieux St Graal des suppléments. L'un des exemples les plus fameux est Prométhéus. Une grande partie des magazines n'avait pas précisé que le Blu-Ray normal ne contenait que quelques featurettes. C'est cette mésaventure qui m'avait fait renvoyé mon exemplaire pour obtenir le coffret où se trouvait le film en 3D et en 2D ainsi que des suppléments dignes de ce nom.

 

Désormais, les éditeurs visent la VOD. Tout bénef pour eux : plus aucun support physique, donc moins de coût de production, mais des films toujours vendus très cher.

 

Et l'on constate que les bonus deviennent de plus en plus rares. Rien ou presque  sur La Reine des neiges, deux ou trois sur Thor 2, à peine plus sur GI Joe 2 pour citer quelques films récents. Si Peter Jackson ose encore balancer des éditions 4 disques pour Le Hobbit (mais 6 mois après la sortie de l'édition simple), la tendance semble être à la simplification et au zapping pur et simple des bonus.

En cause ? Le raccourcissement des délais vidéo. Il est clair que sortir un film 4 mois après sa sortie n'autorise pas vraiment un vrai travail sur un bon making of. Paradoxalement, les films les plus anciens bénéficient d'éditions bien plus soignées.

 

Il est clair que le "consommateur" doit dénoncer cet état de fait. La baisse de vente de la vidéo physique ne s'explique pas que par le piratage, mais aussi par un ras le bol des cinéphiles qui en ont assez d'être pris pour des vaches à lait. Après le scandale des nouveautés bradées 3 mois après leur sortie, voilà bel et bien une nouvelle raison de se plaindre ! 

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 15:50

Il y a 32 ans (en France) sortait Evil Dead, réalisé par un inconnu , Sam Raimi. L'affiche promettait du gore et de la violence (ainsi qu'un soupçon de nudité). 

 

C'est dans un numéro de l'Ecran Fantastique que j'ai découvert le film, puis j'ai pu le voir en VHS. Et le moins que l'on puisse dire est que tout ce que l'on disait sur Evil Dead était vrai, et bien plus.

 

La sortie de 2006, pour les 25 ans du film, a été l'occasion d'éditer une bonne édition DVD bourrée de bonus. Mais ce n'est que cette année que je me suis offert le Blu-Ray ! Et le moins que l'on puisse dire c'est que certains films récents devraient rougir en regardant le travail fait par l'éditeur !!

 

Même s'il est assez déconcertant de revoir le film en VO (je l'ai tellement vu en VF que j'ai du mal avec une autre version, le "Sois des nôtres de la fin" me semble bien plus malsain que le "Join Us" original), force est de constater que Evil Dead n'a rien perdu de son attrait. Bien sur, il a vieilli et l'histoire, si on la raconte au premier degré, peut sembler stupide. Quand aux effets gores, n'importe quel tâcheron ferait mieux derrière son ordinateur en 2014.

 

Sauf que...

 

Sauf que Evil Dead fut réalisé pour 500 000 $ par une poignée de fanatiques et qu'à l'époque, il fut un choc absolu, que tout le monde le pilla ensuite et que, surtout, il prenait l'horreur et le gore au sérieux. Aucun cynisme , un humour qui renvoie aux meilleures comédies noires et un traitement pro d'un genre considéré comme honteux par 99% des cinéastes. Evil Dead était un film jusqu'au boutiste et c'est sans aucun doute ce qui a fait son aura. 

 

Il lui fallait donc un écrin à la hauteur de sa réputation. Ce Blu-ray l'est.

 

On se lancera déjà sur Ce que vous ne savez pas sur Evil Dead, un doc rétrospectif où acteurs et producteurs (mais pas Sam Raimi, hélas) racontent le film par le détail. Quasiment une heure pour plonger dans les entrailles d'un long-métrage mythique. Aucune langue de bois (l'une des actrices avoue tout de même que Raimi lui avait dit qu'on ne verrait rien quand elle court en chemise de nuit dans la forêt), des images d'archives rares, une vision très drôle d'un classique par ceux qui l'ont fait : tout y est !

 

Et ce n'est pas fini. Le module suivant Les trésors de la salle de montage mélangent scènes coupées, scènes alternatives, préparation des séances à effets visuels (on découvre que la fameuse scène où Sherly est attaquée par les ronces a tout simplement été filmée à l'envers !!), le tout dans l'ordre chronologique du film. Là aussi, quasiment une heure d'images jamais vues ! Et la confirmation que Sam Raimi avait déjà, à 20 ans, le talent qu'on lui connait !!

 

Un petit module montre les acteurs et le producteur présenter la version DVD du film à une foule de fanatiques. C'est à la fois drôle et instructif car cela permet à tout fan de tester ses connaissances sur Evil Dead.

 

Enfin, quelques tests de maquillage complètent cette partie des bonus.

 

Il faut encore ajouter un excellent commentaire audio de Bruce Campbell et du producteur , ainsi qu'une piste Picture in picture (que je n'ai pas vue en entier, mais qui est à la hauteur du reste).

 

Bref, un achat indispensable à tout amateur de fantastique et même de cinéma tout court, pour peu qu'il ait l'esprit un peu ouvert !

Les bonus Blu-Ray d'Evil Dead
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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 11:59

Franchement, quand un dessin animé devient le plus succès du médium de toute l'histoire du cinéma, atteignant 1,1 milliard de dollars et dont on sait que les vidéos, que cela soit en DVD ou en Blu-ray, sans compter la VOD, vont se vendre à des dizaines de millions d'exemplaires à travers le monde, on fait un effort !!

 

J'écrivais hier que l'image et le son était extraordinaire ! Et que je n'avais pas encore vu les bonus ! 

 

20 minutes m'ont suffit !! Disney s'est clairement foutu de nous ! Quelques scènes coupées non finalisées, un espèce de truc chantant où les créateurs du films nous expliquent qu'ils ne savent rien sur le making of, un tout petit module sur Handersen et son apport chez Disney où surnagent quelques images de la création du film et enfin des clips des chansons....

 

C'est tout ! Making of détaillé expliquant la façon dont l'histoire a été adaptée et modifiée en cours de route ? Galeries de photos ou de dessins ? modules sur les magnifiques chansons et la volonté de revenir à un vrai musical ? Rien, nada !!

 

Cela sera peut être pour la future édition collector limitée de la mort. Mais le mépris qu'affichent de plus en en plus les studios envers le cochon de consommateur devient vraiment palpable !!

 

A l'heure où Hollwyood ne rêve que d'une chose : dématérialiser les films pour cause d'économie, la disparition progressive des bonus est une stratégie tout à fait cynique. Cet immense bond en arrière n'a pas l'air de bien déranger les médias spécialisés. Ainsi, Les Années Laser a mis 3/5 pour les bonus !! Désolé, il y a plus de choses sur le Laserdisc du bossu de Notre Dame que sur ce Blu-ray !! 

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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 08:33

Je reviendrais dans une critique prochaine sur le film en lui-même (dont je ne m'explique pas l'échec...). Pour le moment, parlons du Blu-ray et de ses bonus.

 

L'édition est quelque peu décevante car, comme souvent chez Disney, quand le film n'a pas marché, on a droit à une édition minimum. 3 reportages donc ! le premier, magnifique il est vrai, est axé sur les paysages vus dans le film et qui montre la grandeur de l'Ouest américain ! On comprend mieux pourquoi le western ne pouvait que naître aux USA.

 

Le deuxième est centré sur le stage qu'ont du effectuer les acteurs pour apprendre à manier leurs armes et monter à cheval. C'est dans cette petite dizaine de minutes que l'on verra un peu plus les acteurs.

 

Enfin, le dernier s'intéresse aux extraordinaires machines à vapeur du film. Là aussi, un petit aperçu des coulisses nous fait regretter ce qu'un vrai making of aurait pu offrir. Cela dit, ces 8 minutes permettent de voir quasiment tous les corps de métiers, les cascades, les trucages réels et numériques et tout ce qui tourne autour des trains. 

 

Ajoutons à cela un bêtisier plutôt rigolo et une scène coupée, sous forme d'animatique ou de dessins, qui aurait pu s'avérer très spectaculaire si elle avait été tournée. Ces deux bonus sont d'ailleurs les seuls du DVD.

 

Le blu-ray ajoute un premier bonus caché qui , en une petite minute, montrer comment les différentes couches d'images s'assemblent pour créer les scènes finales. C'est bien foutu, mais frustrant en raison de sa durée bien trop courte et son absence de commentaires. Pour y accéder, sélectionnez Film et cliquez deux fois sur la flèche "Haut" de votre télécommande. Une étoile apparaît à gauche du menu. Cliquez dessus : Bingo !!

 

Le deuxième est également très court et il consiste en un petit aperçu de la scène où Tonto fait voler le Lone Ranger au dessus de lui façon prise de judo. Pour y accéder, direction menu Bonus puis sélectionnez Les lieux du tournage. Appuyez deux fois sur haut et une fois sur droite. Une étole apparaît.

 

On le voit, rien de bien transcendant. Heureusement, le film rattrape très très largement cette édition très light 

Les bonus cachés de Lone Ranger
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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 17:32

Un jour, on aura peut être la version de départ de World War Z, avec le premier acte original. Peut être .

 

En attendant, contentons nous du Blu-ray qui contient la version unrated, plus sanglante que le film cinéma et qui, je continue à le penser, tient parfaitement la route et que le choix d'un dernier acte moins spectaculaire est totalement logique, même si cela va à l'encontre des standards actuels !!

 

Le film est présenté dans une copie parfaite, lumineuse à Jérusalem et très bien contrastée lors des scènes plus sombres ou de nuit.

Par contre, petite déception sur les bonus. Les 40 minutes sont divisées en 6 segments, certes très bien fichus et informatifs mais comme trop souvent chez Laurent Bouzereau, le politiquement correct prend une trop grande place !

 

Quid du chaos que fut le tournage si l'on en croit les maquilleurs et l'équipe des cascades ? Rien n'est dit à ce sujet et celui qui ignorerait tout de la génèse de WWZ pourrait penser que le tournage fut une promenade de santé.

 

Quid des ré-écritures au jour le jour ? là aussi, le making of élude totalement cet aspect. On sait pourtant que des scènes entières sont parties à la poubelle et que le budget a alors explosé. De l'avis de certains techniciens, Marc Forster était totalement dépassé et il pouvait remercier la seconde équipe, ainsi que le pool de scénaristes. 

 

Quid des exigences du studio qui voulait un film d'épouvante pour tous ?? La dichotomie terrible entre les deux aspects méritait pourtant une véritable approche informative.

 

Heureusement, le making of est très pro, informatif sans tomber dans le rébarbatif (On n'est pas, et je jette un pavé dans la mare, dans des bonus à la David Finsher.... J''y reviendrais) et au rythme soutenu. Les tours de passe passe invisibles comme faire passer une ville écossaise pour Philadelphia, le travail sur les cascades ou les CGI sont très bien analysés et les acteurs rendent justice au film par leurs interventions.

 

Tous les acteurs ? Non, Brad Pitt n'intervient pas. Il est pourtant le producteur et WWZ est son plus gros succès US ! Une absence incroyable et jamais justifiée !!

 

Conclusion : l'amateur de bonus ne pourra qu'être déçu par ce traitement minimaliste. C'est aussi pour cela que l'on achète des disques à 25 euros, non ? Je pourrais presque comprendre les pirates.. Presque !!

World War Z : les bonus Blu-Ray
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2 janvier 2014 4 02 /01 /janvier /2014 10:08

La dernière partie de cet énorme making of (mine de rien, presque 9 heures sur 2 disques) s'achève avec les chansons du film. Essentielles chez Tolkien (certains textes font plusieurs pages), il est logique qu'elles soient reprises dans le film et que leur exécution soit sérieuse.

 

Les nains se taillent la part du lion , ce qui est logique vu que Le Hobbit narre surtout leur histoire, avec deux chansons pleine d'entrain, l'une entonnée en choeur à Cul-de-sac, l'autre chantée à Fondcombe. Dans les deux cas, les paroles respirent le côté bon enfant de la culture naine, leur amour de la fête et de la bonne chère.

 

Mais les choses changent avec le thème des Montagnes embrumées. Bien plus grave, chantée sur un ton plus bas, la chanson de Thörin inspire en fait toute la musique du film et la reprise qui en est faite lors du générique finale rappelle que , toujours chez Jackson, l'entreprise est un tout et que toutes les parties tendent vers le même but : proposer un univers homogène et complet.

 

Enfin, la chanson du roi Gobelin, sans aucun doute la plus drôle du film, est détaillée finement. On peut surtout voir le délire des instrumentistes qui ont profité de la manie de récupérateurs des gobelins pour taper sur tout ce qui leur tombait sous la main.

 

Les dernières images montrent l'avant première à Wellington, en novembre 2012. On sent que la mission s'achève et que Peter Jackson est heureux de rembarquer son public sur la Terre du milieu.

 

En conclusion, cette énorme masse d'information s'est surtout focalisée sur l'aspect humain, sur le travail des décorateurs, des accessoiristes, des scénaristes, des techniciens et des acteurs. Alors que la nouvelle trilogie dérive vers une plus grosse implication du tout numérique, c'est bel et bien l'aspect humain qui prend la part du lion, et non la technique. Film d'artisans à 500 millions de dollars, la trilogie du Hobbit marche dans les pas de son glorieux aîné. Elle n'a pas été faite que pour soutirer quelques billets verts à un public qui en redemandait, mais bien par amour de Tolkien.

 

On regrettera cependant qu'aucune galerie ne soit proposée sur ces disques. Certes, les bouquins sont là pour cela, mais pouvoir visionner les images d'Alan Lee , de John Howe ou des nombreux artistes de Weta sur un très grand écran aurait été formidable.

 

Peut-être pour l'édition longue de La désolation de Smaug ?

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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 16:24

Après la débauche d’informations accordée aux personnages, envahie au fur et à mesure par les images de synthèse, la suite du making of se concentre sur du concret, c’est-à-dire les merveilleux décors du Hobbit. Une première partie de 23 minutes s’axe sur la reconstruction de Hobbitbourg. Car les décors de la première trilogie avaient été démontés à la fin du tournage. Mais comme le lieu est devenu un endroit touristique, rapportant sans aucun doute quelque argent au propriétaire du terrain, ce dernier a autorisé l’équipe de Jackson à refaire le village hobbit, mais en matériaux durables cette fois ci ! Le résultat est un véritable enchantement et prouve qu’un décor en dur sera toujours plus beau qu’une construction dans un ordinateur, aussi sophistiquée soit-elle ! Le soin apporté à chaque maison, aux jardins, aux chemins, aux outils, à l’auberge montre que nous sommes définitivement chez une équipe de passionnés, des gens capables de transcender leur art, d’offrir aux spectateurs, mais aussi à tous ceux qui ont la chance de se rendre en Nouvelle-Zélande une vision unique de la Terre du milieu ! Le plus miraculeux est que la maladie que Peter Jackson dut affronter en début de tournage recula les plans d’Hobbitbourg d’un an. La nature reprit alors ses droits et donna une touche encore plus réaliste au village.

 

L’enchantement du module continue avec l’exploration du décor de Cul-de-sac. Là aussi, comment ne pas être admiratif devant la profusion de détail, ces accessoires créés à la main, ces tissus, ces textures ? John Howe et Alan Lee ont vraiment donné les impulsions nécessaires pour que Cul-de-sac soit réel, que cela soit un endroit où l’on pourrait imaginer vivre.

 

Vient ensuite 5 petites minutes consacrées à la maison de Radagast. Et à nouveau on peut admirer les détails que l’on entr’aperçoit à peine dans le film, comme ces instruments scientifiques bricolés ou, plus délirant encore, ce passage dans les branches correspondant à la forme du chapeau du magicien brun. La maniaquerie est poussée dans ses derniers retranchements et l’idée de base (un arbre a poussé dans la maison) permet une fabuleuse perspective. Et quand on sait que ce décor n’apparaît que quelques minutes à l’écran, en plans serrés qui plus est, on peut ne qu’être admiratif devant cette volonté de faire en dur ce qu’un paresseux laisserait à son département CGI !!

 

Avec le décor de Fondcombe, évidemment tout change d’échelle. Si la cité d’Elrond était apparue comme une (superbe) miniature dans La communauté de l’anneau, elle est désormais totalement digitale, ce qui donne une plus grande liberté à Peter Jackson pour utiliser les moindres recoins de décor. Une scène incroyable montre d’ailleurs Martin Freeman filmé dans une pièce vide totalement verte, puis les différentes couches numériques se superposent pour donner une image qui rend totalement justice à la majesté du lieu. Mais si, comme le dit John Howe, l’utilisation de CGI se justifie par le fait qu’il serait impossible de construire les décors en « vrais », tant ils sont grandioses, Fondcombe a tout de même été conçu en dur pour différentes parties comme la chambre d’Elrond (où Alan Lee modifie son tableau de 2000 pour y ajouter l’anneau au doigt de Sauron) ou la salle du conseil blanc , lorsque les personnages discutent de l’avenir de la Terre du milieu. Une fois de plus, la précision l’emporte sur l’approximatif. Un exemple qui en dit long : les statues elfique ont d’abord été sculptées nues avant de se voir adjoindre leur vêtement !

 

De ce fait du mélange des techniques, Fondcombe apparaît comme un lieu magique, d’autant plus que, les Elfes n’ayant pas encore commencé à quitter la Terre du Milieu, les couleurs sont plus chaudes, la lumière est plus douce. Là aussi, on voit que Jackson et son équipe ne laissent rien au hasard et entendent vraiment relier les deux trilogies, y compris avec des détails que les spectateurs ne remarquent pas du tout.

 

Autre petite partie, celle qui montre les Monts Brumeux, mais surtout les géants de pierre. Là, il est clair que sans CGI, la séquence ne pouvait pas exister. C’est surtout le travail d’Alan Lee qui est mis en avant et ses dessins préparatoires sont magnifiques, que cela soit des crayonnés en noir et blanc ou bien des dessins finaux en couleur. Il est clair que cet homme, tout comme son compère John Howe ont reçu un don, celui de fixer les rêves de Tolkien sur le papier.

 

Enfin, la dernière partie nous emmène dans la ville des Gobelins. Là aussi, également, les décors en durs et les extensions numériques se mélangent pour offrir des visions grandioses. Le Hobbit est clairement conçu pour être vu sur le plus grand écran possible et Peter Jackson revient à la base du cinéma : emmener le spectateur ailleurs. Qu’une partie de la critique ne s’en rend pas compte me laisse pantois.

 

Mais comme pour Fondcombe ou Cul-de-sac, ce sont de nouveau ces petits détails qui changent tout : ainsi, saviez-vous que le roi gobelin avait un trou dans son trône (un lit coupé en deux) pour évacuer ses déchets organiques ? Et à nouveau, Lee et Howe sont à la baguette pour imaginer les lieux et les différentes parties de Gobelinville, une vision fort différente de celle de Tolkien d’ailleurs. Dans le livre, la ville est décrite comme un endroit sombre et sommaire. Dans le film, on y retrouve une certaine anarchie car les auteurs ont imaginé que les Gobelins pillent les fermes alentours et dérobent des objets sans savoir à quoi ils servent vraiment. Du coup, la ville se construit couche après couche, de manière précaire. Cette idée délirante permet à la mise en scène d’être plus dynamique et de faire interagir tous les artisans qui ont travaillé sur le film : décorateurs, graphistes, concepteurs, accessoiristes…

 

Au final, ce module rend totalement compte de l’entreprise humaine que fut la conception du Hobbit !!Après la débauche d’informations accordée aux personnages, envahie au fur et à mesure par les images de synthèse, la suite du making of se concentre sur du concret, c’est-à-dire les merveilleux décors du Hobbit. Une première partie de 23 minutes s’axe sur la reconstruction de Hobbitbourg. Car les décors de la première trilogie avaient été démontés à la fin du tournage. Mais comme le lieu est devenu un endroit touristique, rapportant sans aucun doute quelque argent au propriétaire du terrain, ce dernier a autorisé l’équipe de Jackson à refaire le village hobbit, mais en matériaux durables cette fois ci ! Le résultat est un véritable enchantement et prouve qu’un décor en dur sera toujours plus beau qu’une construction dans un ordinateur, aussi sophistiquée soit-elle ! Le soin apporté à chaque maison, aux jardins, aux chemins, aux outils, à l’auberge montre que nous sommes définitivement chez une équipe de passionnés, des gens capables de transcender leur art, d’offrir aux spectateurs, mais aussi à tous ceux qui ont la chance de se rendre en Nouvelle-Zélande une vision unique de la Terre du milieu ! Le plus miraculeux est que la maladie que Peter Jackson dut affronter en début de tournage recula les plans d’Hobbitbourg d’un an. La nature reprit alors ses droits et donna une touche encore plus réaliste au village.

 

L’enchantement du module continue avec l’exploration du décor de Cul-de-sac. Là aussi, comment ne pas être admiratif devant la profusion de détail, ces accessoires créés à la main, ces tissus, ces textures ? John Howe et Alan Lee ont vraiment donné les impulsions nécessaires pour que Cul-de-sac soit réel, que cela soit un endroit où l’on pourrait imaginer vivre.

 

Vient ensuite 5 petites minutes consacrées à la maison de Radagast. Et à nouveau on peut admirer les détails que l’on entr’aperçoit à peine dans le film, comme ces instruments scientifiques bricolés ou, plus délirant encore, ce passage dans les branches correspondant à la forme du chapeau du magicien brun. La maniaquerie est poussée dans ses derniers retranchements et l’idée de base (un arbre a poussé dans la maison) permet une fabuleuse perspective. Et quand on sait que ce décor n’apparaît que quelques minutes à l’écran, en plans serrés qui plus est, on peut ne qu’être admiratif devant cette volonté de faire en dur ce qu’un paresseux laisserait à son département CGI !!

 

Avec le décor de Fondcombe, évidemment tout change d’échelle. Si la cité d’Elrond était apparue comme une (superbe) miniature dans La communauté de l’anneau, elle est désormais totalement digitale, ce qui donne une plus grande liberté à Peter Jackson pour utiliser les moindres recoins de décor. Une scène incroyable montre d’ailleurs Martin Freeman filmé dans une pièce vide totalement verte, puis les différentes couches numériques se superposent pour donner une image qui rend totalement justice à la majesté du lieu. Mais si, comme le dit John Howe, l’utilisation de CGI se justifie par le fait qu’il serait impossible de construire les décors en « vrais », tant ils sont grandioses, Fondcombe a tout de même été conçu en dur pour différentes parties comme la chambre d’Elrond (où Alan Lee modifie son tableau de 2000 pour y ajouter l’anneau au doigt de Sauron) ou la salle du conseil blanc , lorsque les personnages discutent de l’avenir de la Terre du milieu. Une fois de plus, la précision l’emporte sur l’approximatif. Un exemple qui en dit long : les statues elfique ont d’abord été sculptées nues avant de se voir adjoindre leur vêtement !

 

De ce fait du mélange des techniques, Fondcombe apparaît comme un lieu magique, d’autant plus que, les Elfes n’ayant pas encore commencé à quitter la Terre du Milieu, les couleurs sont plus chaudes, la lumière est plus douce. Là aussi, on voit que Jackson et son équipe ne laissent rien au hasard et entendent vraiment relier les deux trilogies, y compris avec des détails que les spectateurs ne remarquent pas du tout.

 

Autre petite partie, celle qui montre les Monts Brumeux, mais surtout les géants de pierre. Là, il est clair que sans CGI, la séquence ne pouvait pas exister. C’est surtout le travail d’Alan Lee qui est mis en avant et ses dessins préparatoires sont magnifiques, que cela soit des crayonnés en noir et blanc ou bien des dessins finaux en couleur. Il est clair que cet homme, tout comme son compère John Howe ont reçu un don, celui de fixer les rêves de Tolkien sur le papier.

 

Enfin, la dernière partie nous emmène dans la ville des Gobelins. Là aussi, également, les décors en durs et les extensions numériques se mélangent pour offrir des visions grandioses. Le Hobbit est clairement conçu pour être vu sur le plus grand écran possible et Peter Jackson revient à la base du cinéma : emmener le spectateur ailleurs. Qu’une partie de la critique ne s’en rend pas compte me laisse pantois.

 

Mais comme pour Fondcombe ou Cul-de-sac, ce sont de nouveau ces petits détails qui changent tout : ainsi, saviez-vous que le roi gobelin avait un trou dans son trône (un lit coupé en deux) pour évacuer ses déchets organiques ? Et à nouveau, Lee et Howe sont à la baguette pour imaginer les lieux et les différentes parties de Gobelinville, une vision fort différente de celle de Tolkien d’ailleurs. Dans le livre, la ville est décrite comme un endroit sombre et sommaire. Dans le film, on y retrouve une certaine anarchie car les auteurs ont imaginé que les Gobelins pillent les fermes alentours et dérobent des objets sans savoir à quoi ils servent vraiment. Du coup, la ville se construit couche après couche, de manière précaire. Cette idée délirante permet à la mise en scène d’être plus dynamique et de faire interagir tous les artisans qui ont travaillé sur le film : décorateurs, graphistes, concepteurs, accessoiristes…

 

Au final, ce module rend totalement compte de l’entreprise humaine que fut la conception du Hobbit !!

 

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31 décembre 2013 2 31 /12 /décembre /2013 14:02

Le deuxième disque s’ouvre sur un énorme focus de plus d’une heure sur les nains ! Casting, maquillage, caractéristiques de chaque membre de la compagnie…c’est un passage vraiment complet sur un aspect qui, au départ, effrayait Jackson, le fait de gérer 13 personnages, de leur donner une personnalité propre, de les différencier, d’autant que le livre ne le fait pas. La réussite du film passait forcément par cette étape cruciale. Le fait est qu’elle est brillamment relevée, même si, aux vues du making of, certains nains sont un peu en retrait dans le film. Mais l’on voit que le travail sur les origines des personnages, de leur filiation et de leurs interactions a été poussé à l’extrême.

 

Du coup, après avoir passé une vingtaine de minutes sur la distribution, avec une place plus importante pour Thorin, chaque groupe de nains est analysé. Et l’on s’aperçoit que la bonne humeur était vraiment de mise, chaque acteur chambrant les autres. Le making of se paye même de sacrés délires comme cette parodie des 12 salopards, où l’on peut voir les nains exploser des chars allemands à coup de bazooka.

 

Ce qui fait le sel des films de la Terre du milieu est vraiment le lien entre les personnages. Si dans le seigneur des anneaux, la communauté éclatait rapidement et n’était finalement rassemblée que durant une heure (du départ de Fondcombe à la chute de Gandalf dans la Moria), ici la compagnie est soudée durant tout le métrage. Et cela se ressent grandement. Les prises de vues montrent d’ailleurs quelques passages du 2e opus (toujours les scènes des tonneaux) et il est clair que vivre 18 mois ensemble a forgé énormément de liens entre les acteurs.

 

De ce fait, Bilbo est traité dans un module plus court (14 minutes), mais qui en apprend beaucoup sur Martin Freeman (un sacré déconneur) et sur la façon dont il a été choisi très tôt, quand Guillermo del Toro était encore aux commandes. À la fois muni d’un humour pince-sans-rire et capable des gestes les plus grossiers (une compilation de ses doigts d’honneur durant les prises clôt le module !! Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il en fait absolument tout le temps), l’acteur est idéalement Bilbo ! Un choix aussi judicieux qu’Elijah Wood pour Frodon.

 

Vient ensuite un nouvel énorme module (57 minutes) sur la culture des Nains. Une fois de plus, on est abasourdi par la somme de détails, de recherches afin d’obtenir un monde cohérent entre les 3 films et avec la première trilogie. Le boulot hallucinant de Weta et l’exigence de Jackson (sans compter un plus que confortable budget) permettent sans aucun souci de se plonger dans la culture naine, très peu abordée dans Le seigneur des anneaux. Le soin apporté aux armes, aux maquillages spéciaux, aux moindres détails des costumes, tatouages, barbes donnent vraiment le vertige. Et permet aux artisans de Weta, Richard Taylor en tête, d’exprimer tout leur talent. Un Taylor dont le rôle est clairement ici mis en valeur dans la réussite des films. Il reste pourtant discret et ne cherche jamais à tirer la couverture à lui.

 

Le reste des personnages n’est pas oublié. Un module en quatre parties s’intéresse successivement aux trois Trolls, à Radagast, aux Gobelins et à Azog le profanateur. Chaque partie fait une dizaine de minutes. Cela peut paraître court, mais cela permet de faire le tour des personnages. Ainsi, le travail sur les trolls est montré sous toutes ces facettes, avec l’obligation de faire le lien avec la scène où Sam montre les créatures changées pierre dans La communauté de l’anneau. On peut donc voir la progression du design, les séances de motion capture, l’animation et le résultat final, y compris la transformation de la chair en pierre. Un boulot fantastique qui allie les techniques les plus modernes de capture de mouvement complétées par le talent des animateurs.

 

La partie sur Radagast est plus humaine, le magicien brun étant interprété par Sylvester McCoy. Cette fois, c’est plus sur le design délirant du personnage que l’on s’attarde, avec les idées les plus folles dont pas mal sont restées dans le film, comme le  nid dans les cheveux. Comme sur le premier disque, on a droit aux pitreries typiquement anglaises de McCoy et qui donne ce caractère si singulier à Radagast. Mais ce module éclaire un peu plus les origines du personnage, le fait que sous ce caractère fantasque, se cache l’un des 5 Istar, créatures très puissantes envoyées par les Dieux pour combattre Sauron. Les superbes dessins de John Howe en Alan Lee complètent à merveille cette petite partie.

 

Viennent ensuite les Gobelins. Ceux du Hobbit sont fort différents de ceux de la Moria. On sent que l’équipe de Weta s’est amusée à créer les personnages les plus repoussants qui soient, avec moult herpès, bubons et cie ! On a également un aperçu de la révolution numérique en cours. Commencé avec des acteurs maquillés et entraînés pour se mouvoir comme des Gobelins, les personnages ont assez vite été remplacés par leur équivalent en CGI. Du coup, on repart dans la salle du Mocap et les infographistes prennent le relais. On peut trouver dommage que le tout numérique prennent ainsi le pas (c’est encore plus flagrant dans la dernière partie de ce module, sur Azog), mais le talent de Weta fait que ce parti pris est payant. Bien entendu, le département des créatures a encore pas mal de boulot avec notamment la création des prototypes. Et de toute façon, pour la création du roi Gobelin, l’image de synthèse s’imposait forcément. C’est donc le moment de rencontrer encore un acteur bien excentrique et force est de constater que, technique de pointe ou pas, c’est bien l’homme derrière le mocap qui fait le gros du travail...

 

Enfin, 14 minutes sont consacrées à Azog le destructeur. La surprise vient du fait que le look définitif du personnage n’a été défini que 6 semaines avant la sortie du film. Weta avait déjà imaginé un personnage plus massif, plus grand et recouvert d’une armure, puis Peter Jackson a fait filmer les plans avec une nouvelle version où Azog ressemblait à un vieil orc. Pour finir, c’est une version albinos, recouverte de cicatrices qui a été retenue et créée en image de synthèse via le Mocap. Il est d’ailleurs ironique de voir que le résultat final ressemble étrangement à un des premiers essais de l’équipe de Richard Taylor. Et comme pour les Gobelins, c’est donc l’équipe CGI qui va terminer le travail. Cependant, il est clair que cet orc albinos n’aurait pas pu être rendu correctement avec un humain dans un costume. Petite précision, pour ce qui ont crié au sacrilège, Azog existe bien dans l’œuvre de Tolkien. Il est cité dans un des appendices du Retour du roi, même si, et ce sera donc la « trahison » de Jackson, il meurt lors de la bataille de la Moria.

 

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 14:38

L’intérêt de ces appendices réside dans leur diversité. Si elles suivent la trame chronologique du tournage, elles essayent de mettre tel ou tel corps de métier en valeur. Dans la partie consacrée à la ville des gobelins, c’est clairement les acteurs qui prennent le devant, notamment ceux qui doivent incarner ces créatures démoniaques qu’ils soient maquillés, ou en motion capture. En effet, le roi des gobelins, haut de 3 mètres, ne pouvait pas être fait en « live » !! La bonne humeur régnait sur le tournage, avec des gags qui apparaissent furtivement à l’image, comme ce petit gobelin qui s’excite sur la jambe d’un nain. Le gigantisme de l’entreprise n’est cependant pas perdu de vue, surtout avec les quelques comparaisons avant/après et le travail délirant sur l’image pour passer d’un tableau d’une dizaine de mètres carrés à des étendues gigantesques.

 

C’est encore plus flagrant dans le module consacré à la bataille finale entre la compagnie et l’orc blanc. Quasiment tout y est virtuel, sauf, et l’on touche d’ici au génie de Jackson, les arbres du premier plan. Et le feu !! Voir le système qui permet de contrôler les flammes est franchement impressionnant et l’on comprend mieux le sentiment de peur qui anime les acteurs, obligés de réagir face à ce mur de feu.  Le travail de la seconde équipe prend alors tout son sens quand Andy Serkis filme pendant une journée Thorin se précipitant à travers les flammes. C’est d’ailleurs la première fois qu’un making of montre autant la 2e équipe, brisant une sorte de tabou consistant à faire croire que le réalisateur fait tout tout seul.

Le making of s’intéresse aussi au système qui permet de contrôler la chute des arbres (avec son lot de passages rigolos avec les nains) ou les fameuses pommes de pin enflammées, des petites loupiottes lumineuses en fait qui, par la magie des effets visuels deviendront les instruments de salut de la compagnie. Enfin, le travail avec les aigles permet de voir les infographistes à l’œuvre, programmant le cycle de vol afin de remplacer le simulateur sur écran vert. Encore une fois, le travail des techniciens est énorme pour arriver au résultat final.

 

Le module suivant nous permet de replonger dans Hobbitbourg et de s’intéresser à la horde de figurants qui va constituer le peuple hobbit, parmi lesquels la propre fille de Peter Jackson, qui a bien changé depuis 12 ans, mais qui a toujours ce visage si caractéristique de la Comté. C’est l’occasion de passer plus de temps avec Elijah Wood, de revoir quelques images de tournage de la première trilogie, quand il fêtait son 19eme anniversaire.

Mais ce que je trouve le plus magique réside dans les détails du village reconstitué en dur. Le boulot des décorateurs est extraordinaire et le village hobbit existe désormais réellement. Il faut juste traverser le monde pour aller le visiter. C’est aussi l’occasion de voir Peter Jackson déguisé en nain.

 

Un petit module d’une dizaine de  minutes s’intéresse à la scène 88 qui, d’après acteurs et techniciens, a été une galère interminable. Il s’agit de la scène où les Nains fuient devant les Ouargues à travers les paysages magnifiques de la Terre du Milieu…Enfin, de la Nouvelle-Zélande. On peut donc voir les acteurs courir, courir, courir, en étant filmé sous toutes les coutures possibles, d’hélicoptères, de camions… Et la magie du cinéma permet de réunir plusieurs lieux distants de centaines de kilomètres pour donner l’illusion d’un seul endroit. On peut également avoir un petit aperçu du travail des infographistes sur l’incrustation des poursuivants dans les prises de vue. Et l’on se dit que le travail abattu sur ce film est proprement phénoménal.

 

La bataille de la Moria ne devait être qu’une simple vignette dans le prologue. Au fil des réécritures, elle s’est transformée en une véritable scène, bien complexe à tourner. De deux jours prévus au départ, elle en a nécessité 10. C’est dire que filmer une quinzaine de personnages en train de courir n’est pas si simple. À nouveau, on peut admirer le travail de la seconde équipe.

 

L’un des derniers modules concerne le tournage des scènes supplémentaires. Parfois, il s’agit juste d’un gros plan, une action. Parfois, ce sont des passages entiers que l’on rajoute afin de fluidifier le récit, d’accentuer la portée d’un passage ou bien de reprendre une scène que le réalisateur pense améliorer après avoir vu le montage. Et comme il y a pas mal de petites choses à retourner, il faut donc 3 équipes pour tout mener à bien, l’un des superviseurs étant alors mis à contribution.

Mais la fin du tournage approchant, on peut donc assister à la traditionnelle remise de cadeau couronnant les dernières scènes. Les liens entre chaque acteur de cet énorme travail sont palpables et on comprend mieux pourquoi les personnes qui travaillent avec Jackson sont prêtes à tout pour lui. Ce n’est plus une équipe, c’est bel et bien une famille !!

 

Enfin, le dernier module de ce disque donne un aperçu du tournage du 2e opus (les araignées, la scène du tonneau) et quelques éclairages sur le montage et les effets visuels en CGI. Le générique de fin de cet énorme making of (près de 4h !!) donne autant le vertige que le film.

Le making of du Hobbit (Part 3)
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***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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