Après la débauche d’informations accordée aux personnages, envahie au fur et à mesure par les images de synthèse, la suite du making of se concentre sur du concret, c’est-à-dire les merveilleux décors du Hobbit. Une première partie de 23 minutes s’axe sur la reconstruction de Hobbitbourg. Car les décors de la première trilogie avaient été démontés à la fin du tournage. Mais comme le lieu est devenu un endroit touristique, rapportant sans aucun doute quelque argent au propriétaire du terrain, ce dernier a autorisé l’équipe de Jackson à refaire le village hobbit, mais en matériaux durables cette fois ci ! Le résultat est un véritable enchantement et prouve qu’un décor en dur sera toujours plus beau qu’une construction dans un ordinateur, aussi sophistiquée soit-elle ! Le soin apporté à chaque maison, aux jardins, aux chemins, aux outils, à l’auberge montre que nous sommes définitivement chez une équipe de passionnés, des gens capables de transcender leur art, d’offrir aux spectateurs, mais aussi à tous ceux qui ont la chance de se rendre en Nouvelle-Zélande une vision unique de la Terre du milieu ! Le plus miraculeux est que la maladie que Peter Jackson dut affronter en début de tournage recula les plans d’Hobbitbourg d’un an. La nature reprit alors ses droits et donna une touche encore plus réaliste au village.
L’enchantement du module continue avec l’exploration du décor de Cul-de-sac. Là aussi, comment ne pas être admiratif devant la profusion de détail, ces accessoires créés à la main, ces tissus, ces textures ? John Howe et Alan Lee ont vraiment donné les impulsions nécessaires pour que Cul-de-sac soit réel, que cela soit un endroit où l’on pourrait imaginer vivre.
Vient ensuite 5 petites minutes consacrées à la maison de Radagast. Et à nouveau on peut admirer les détails que l’on entr’aperçoit à peine dans le film, comme ces instruments scientifiques bricolés ou, plus délirant encore, ce passage dans les branches correspondant à la forme du chapeau du magicien brun. La maniaquerie est poussée dans ses derniers retranchements et l’idée de base (un arbre a poussé dans la maison) permet une fabuleuse perspective. Et quand on sait que ce décor n’apparaît que quelques minutes à l’écran, en plans serrés qui plus est, on peut ne qu’être admiratif devant cette volonté de faire en dur ce qu’un paresseux laisserait à son département CGI !!
Avec le décor de Fondcombe, évidemment tout change d’échelle. Si la cité d’Elrond était apparue comme une (superbe) miniature dans La communauté de l’anneau, elle est désormais totalement digitale, ce qui donne une plus grande liberté à Peter Jackson pour utiliser les moindres recoins de décor. Une scène incroyable montre d’ailleurs Martin Freeman filmé dans une pièce vide totalement verte, puis les différentes couches numériques se superposent pour donner une image qui rend totalement justice à la majesté du lieu. Mais si, comme le dit John Howe, l’utilisation de CGI se justifie par le fait qu’il serait impossible de construire les décors en « vrais », tant ils sont grandioses, Fondcombe a tout de même été conçu en dur pour différentes parties comme la chambre d’Elrond (où Alan Lee modifie son tableau de 2000 pour y ajouter l’anneau au doigt de Sauron) ou la salle du conseil blanc , lorsque les personnages discutent de l’avenir de la Terre du milieu. Une fois de plus, la précision l’emporte sur l’approximatif. Un exemple qui en dit long : les statues elfique ont d’abord été sculptées nues avant de se voir adjoindre leur vêtement !
De ce fait du mélange des techniques, Fondcombe apparaît comme un lieu magique, d’autant plus que, les Elfes n’ayant pas encore commencé à quitter la Terre du Milieu, les couleurs sont plus chaudes, la lumière est plus douce. Là aussi, on voit que Jackson et son équipe ne laissent rien au hasard et entendent vraiment relier les deux trilogies, y compris avec des détails que les spectateurs ne remarquent pas du tout.
Autre petite partie, celle qui montre les Monts Brumeux, mais surtout les géants de pierre. Là, il est clair que sans CGI, la séquence ne pouvait pas exister. C’est surtout le travail d’Alan Lee qui est mis en avant et ses dessins préparatoires sont magnifiques, que cela soit des crayonnés en noir et blanc ou bien des dessins finaux en couleur. Il est clair que cet homme, tout comme son compère John Howe ont reçu un don, celui de fixer les rêves de Tolkien sur le papier.
Enfin, la dernière partie nous emmène dans la ville des Gobelins. Là aussi, également, les décors en durs et les extensions numériques se mélangent pour offrir des visions grandioses. Le Hobbit est clairement conçu pour être vu sur le plus grand écran possible et Peter Jackson revient à la base du cinéma : emmener le spectateur ailleurs. Qu’une partie de la critique ne s’en rend pas compte me laisse pantois.
Mais comme pour Fondcombe ou Cul-de-sac, ce sont de nouveau ces petits détails qui changent tout : ainsi, saviez-vous que le roi gobelin avait un trou dans son trône (un lit coupé en deux) pour évacuer ses déchets organiques ? Et à nouveau, Lee et Howe sont à la baguette pour imaginer les lieux et les différentes parties de Gobelinville, une vision fort différente de celle de Tolkien d’ailleurs. Dans le livre, la ville est décrite comme un endroit sombre et sommaire. Dans le film, on y retrouve une certaine anarchie car les auteurs ont imaginé que les Gobelins pillent les fermes alentours et dérobent des objets sans savoir à quoi ils servent vraiment. Du coup, la ville se construit couche après couche, de manière précaire. Cette idée délirante permet à la mise en scène d’être plus dynamique et de faire interagir tous les artisans qui ont travaillé sur le film : décorateurs, graphistes, concepteurs, accessoiristes…
Au final, ce module rend totalement compte de l’entreprise humaine que fut la conception du Hobbit !!Après la débauche d’informations accordée aux personnages, envahie au fur et à mesure par les images de synthèse, la suite du making of se concentre sur du concret, c’est-à-dire les merveilleux décors du Hobbit. Une première partie de 23 minutes s’axe sur la reconstruction de Hobbitbourg. Car les décors de la première trilogie avaient été démontés à la fin du tournage. Mais comme le lieu est devenu un endroit touristique, rapportant sans aucun doute quelque argent au propriétaire du terrain, ce dernier a autorisé l’équipe de Jackson à refaire le village hobbit, mais en matériaux durables cette fois ci ! Le résultat est un véritable enchantement et prouve qu’un décor en dur sera toujours plus beau qu’une construction dans un ordinateur, aussi sophistiquée soit-elle ! Le soin apporté à chaque maison, aux jardins, aux chemins, aux outils, à l’auberge montre que nous sommes définitivement chez une équipe de passionnés, des gens capables de transcender leur art, d’offrir aux spectateurs, mais aussi à tous ceux qui ont la chance de se rendre en Nouvelle-Zélande une vision unique de la Terre du milieu ! Le plus miraculeux est que la maladie que Peter Jackson dut affronter en début de tournage recula les plans d’Hobbitbourg d’un an. La nature reprit alors ses droits et donna une touche encore plus réaliste au village.
L’enchantement du module continue avec l’exploration du décor de Cul-de-sac. Là aussi, comment ne pas être admiratif devant la profusion de détail, ces accessoires créés à la main, ces tissus, ces textures ? John Howe et Alan Lee ont vraiment donné les impulsions nécessaires pour que Cul-de-sac soit réel, que cela soit un endroit où l’on pourrait imaginer vivre.
Vient ensuite 5 petites minutes consacrées à la maison de Radagast. Et à nouveau on peut admirer les détails que l’on entr’aperçoit à peine dans le film, comme ces instruments scientifiques bricolés ou, plus délirant encore, ce passage dans les branches correspondant à la forme du chapeau du magicien brun. La maniaquerie est poussée dans ses derniers retranchements et l’idée de base (un arbre a poussé dans la maison) permet une fabuleuse perspective. Et quand on sait que ce décor n’apparaît que quelques minutes à l’écran, en plans serrés qui plus est, on peut ne qu’être admiratif devant cette volonté de faire en dur ce qu’un paresseux laisserait à son département CGI !!
Avec le décor de Fondcombe, évidemment tout change d’échelle. Si la cité d’Elrond était apparue comme une (superbe) miniature dans La communauté de l’anneau, elle est désormais totalement digitale, ce qui donne une plus grande liberté à Peter Jackson pour utiliser les moindres recoins de décor. Une scène incroyable montre d’ailleurs Martin Freeman filmé dans une pièce vide totalement verte, puis les différentes couches numériques se superposent pour donner une image qui rend totalement justice à la majesté du lieu. Mais si, comme le dit John Howe, l’utilisation de CGI se justifie par le fait qu’il serait impossible de construire les décors en « vrais », tant ils sont grandioses, Fondcombe a tout de même été conçu en dur pour différentes parties comme la chambre d’Elrond (où Alan Lee modifie son tableau de 2000 pour y ajouter l’anneau au doigt de Sauron) ou la salle du conseil blanc , lorsque les personnages discutent de l’avenir de la Terre du milieu. Une fois de plus, la précision l’emporte sur l’approximatif. Un exemple qui en dit long : les statues elfique ont d’abord été sculptées nues avant de se voir adjoindre leur vêtement !
De ce fait du mélange des techniques, Fondcombe apparaît comme un lieu magique, d’autant plus que, les Elfes n’ayant pas encore commencé à quitter la Terre du Milieu, les couleurs sont plus chaudes, la lumière est plus douce. Là aussi, on voit que Jackson et son équipe ne laissent rien au hasard et entendent vraiment relier les deux trilogies, y compris avec des détails que les spectateurs ne remarquent pas du tout.
Autre petite partie, celle qui montre les Monts Brumeux, mais surtout les géants de pierre. Là, il est clair que sans CGI, la séquence ne pouvait pas exister. C’est surtout le travail d’Alan Lee qui est mis en avant et ses dessins préparatoires sont magnifiques, que cela soit des crayonnés en noir et blanc ou bien des dessins finaux en couleur. Il est clair que cet homme, tout comme son compère John Howe ont reçu un don, celui de fixer les rêves de Tolkien sur le papier.
Enfin, la dernière partie nous emmène dans la ville des Gobelins. Là aussi, également, les décors en durs et les extensions numériques se mélangent pour offrir des visions grandioses. Le Hobbit est clairement conçu pour être vu sur le plus grand écran possible et Peter Jackson revient à la base du cinéma : emmener le spectateur ailleurs. Qu’une partie de la critique ne s’en rend pas compte me laisse pantois.
Mais comme pour Fondcombe ou Cul-de-sac, ce sont de nouveau ces petits détails qui changent tout : ainsi, saviez-vous que le roi gobelin avait un trou dans son trône (un lit coupé en deux) pour évacuer ses déchets organiques ? Et à nouveau, Lee et Howe sont à la baguette pour imaginer les lieux et les différentes parties de Gobelinville, une vision fort différente de celle de Tolkien d’ailleurs. Dans le livre, la ville est décrite comme un endroit sombre et sommaire. Dans le film, on y retrouve une certaine anarchie car les auteurs ont imaginé que les Gobelins pillent les fermes alentours et dérobent des objets sans savoir à quoi ils servent vraiment. Du coup, la ville se construit couche après couche, de manière précaire. Cette idée délirante permet à la mise en scène d’être plus dynamique et de faire interagir tous les artisans qui ont travaillé sur le film : décorateurs, graphistes, concepteurs, accessoiristes…
Au final, ce module rend totalement compte de l’entreprise humaine que fut la conception du Hobbit !!