Dog Man prend d'assaut le box office US !
Bo US | 02/02/25 | BO France | 28/01/25 | BO Monde | 26/01/25 | ||||
Flight Risk | 36,5 M$ | Mufasa |
4 467 512 E |
Vice et Versa 2 |
1,682 M$ |
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Companion | 9 M$ | Un ours dans le Jura | 1 125 794 E | Deadpool & Wolverine | 1,316 M$ | ||||
Mufasa |
229,5 M$ |
Jouer avec le feu | 175 667 E | Vaiana 2 |
|
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One of them days | 34,4 M$ | Better Man |
142 772 E |
Moi, moche 4 | 969,1 M$ | ||||
Flight Risk | 20,9 M$ | En fanfare |
2 250 791 E |
Wicked | 697 M$ |
LE FIGARO. - Comme le héros de Titanic, ne seriez-vous pas devenu le «Roi du monde», un nouveau monde baptisé Pandora ?
JAMES CAMERON. - Ha ! Ha ! En tout cas, en tant que créateur de monde, croyez-moi, j'ai appris que c'était beaucoup de travail, de longues heures passées loin de ma famille. Je ne le recommande à personne ! Plus sérieusement, mon but était de réussir à plonger les spectateurs dans un univers exotique crédible. Avec une armée d'artistes et autres créateurs graphiques, nous avons imaginé une flore, une faune, des paysages et des êtres extraterrestres possédant une toute autre culture que la nôtre. Une ethnologie sans fin. En fait, c'était quelque chose que je rêvais de faire depuis mon enfance. Quand j'étais gamin, je passais mon temps à dessiner des paysages de science fiction, des vaisseaux spatiaux et des Aliens. J'ai dû attendre 55 ans avant de réaliser mon rêve.
Quel est selon vous l'avantage majeur de la 3D ?
Généralement, ce que l'on obtient de l'expérience 3D, ce sont des choses qui jaillissent de l'écran et qui atterrissent sur vos genoux. Je trouve ça bas de gamme et passé de mode. Pour moi, la 3D doit être une autre fenêtre sur la réalité. Notre objectif était de créer le sentiment que la réalité est là et qu'elle autorise les spectateurs à croire ce qu'ils voient. Le 3D est un nouvel outil pour le cinéma, comme le fut en son temps le son et la couleur. Peu importe que l'histoire se déroule sur une autre planète, que certains personnages fassent trois mètres de haut et soient bleus. L'important c'est que le cinéma génère sa propre réalité. Dans Avatar, la 3D accroît le sentiment de présence physique. En fait, mon plus grand défi sur le film a été de préserver sa puissance émotionnelle
Pensez-vous que votre film puisse être une avancée significative dans l'histoire du cinéma ?
Seulement s'il a du succès ! (Rires). Si Avatar remporte un grand succès, cela pourrait signifier l'avènement au cinéma de la technologie 3D relief arrivée à maturité. On prendrait la 3D relief au sérieux, en tant que nouvelle forme de cinéma, et non plus comme un simple gadget commercial.
Avatar pourrait-il faire vieillir la franchise Star Wars ?
Ecoutez, Star Wars est un excellent modèle économique. Moi, je n'aurai aucune objection à ce qu'Avatar marche sur les traces de La Guerre des étoiles. Quand j'ai résumé l'histoire aux producteurs du film, j'ai dit : «Nous allons créer tous ces personnages, tous ces arbres, tous ces univers et tous ces vaisseaux. Si le succès est au rendez-vous, nous pourrions en faire une trilogie, et ainsi rentabiliser le modèle économique».
Pourrait-on résumer le film à une sorte d'immense «western de l'espace» ?
Si on simplifie au maximum, on peut arriver à ça bien sûr ! Mais je ne pense pas que le film mérite une telle simplification. Le qualifier simplement de «western de l'espace» ce serait trompeur, voire mensonger…
Ressentez-vous sur Avatar une pression plus importante que sur vos précédents films ?
Oui. Et je pense qu'il est sain pour un réalisateur de ressentir ce que vous appelez de la pression. La pression nous rend meilleur. Je ressens depuis «Terminator». C'est la règle du jeu. Si vous ne l'aimez pas, changez de métier !
Après toutes ces années à travailler sur le film, comment vous sentez-vous ?
Complètement relax. C'est un peu comme si après avoir fait 4 ans de cachot, je sortais enfin de prison. En ce moment, c'est comme si je me réinsérais dans la société. Je peux enfin aller dans un bar et siroter un café sans arrière pensée.
Avez-vous été obsédé par ce film ?
Bien sûr. Tous les cinéastes sont obsédés et fous. Les meilleurs le sont même plus que les autres !
Quelle est la philosophie d'Avatar ?
Nous sommes en train de perdre le contact avec Mère nature. L'être humain néglige de plus en plus les cycles de la vie, considère la nature comme une simple productrice de protéines. L'harmonie s'éloigne. En fait, pour tout vous dire, j'aurais voulu être un Na'vi.
En cela, êtes-vous un pionnier ?
Oui. Je le suis à ma façon. J'essaie de défricher des terres inconnues, notamment dans le domaines des nouvelles technologies du cinéma. Cela ne m'intéresse pas de faire des choses déjà faites par les autres. Et puis la vie est courte, je n'ai pas le temps de devenir quelqu'un d'autre !
Sur Internet, Avatar créé un véritable buzz et de sacrées controverses. Certains vont jusqu'à dire que vos personnages ressemblent à des Schtroumps géants, qu'est-ce que cela vous inspire ?
Je profite du passage
du film sur M6 ce soir (en format recadré, hélas) pour remettre en ligne la chronique de l'ancien SOI.
Le très ambitieux Terminator 2 s'étant terminé par un succès commercial sans précédent, le cinéaste décida de prendre un peu de repos. Pas une année sabbatique mais un temps qu'il consacra à la
mise en place de sa société d'effets visuels : Digital Domain. Cameron s'était déclaré frustré suite à son travail avec ILM. Par deux fois, il les avait poussé dans leurs derniers retranchements,
et par deux fois, il n'avait pas eu l'impression de récolter le fruit de ses efforts, d'un point de vue médiatique. A la différence de Spielberg qui , avec Jurassic Park , avait imposé le
numérique à la face du monde. Cameron avait permis Jurassic Park mais on lui avait refusé la paternité. Qu'à cela ne tienne , il entend désormais faire partie de la révolution, voire la créer
plutôt qu'être un simple spectateur. Pour fonder Digital Domain , il s'associera avec son vieux compère, Stan Wiston . L'argent et le matériel informatique seront fournis par IBM. Car Cameron
croit en l'avenir du numérique et pas seulement pour créer des androïdes liquides ou des T-Rex. Il estime que le numérique doit permettre de reproduire la réalité au moindre coût, faire pousser
un champ de blé là où le cameraman n'a filmé qu'une vague étendue d'herbe. Bref, Cameron, bien avant Lucas , rêve d'un studio virtuel.
Digital Domain étant lancé (ses premiers contrats seront Entretien avec un Vampire et Appolo 13... on a connu des débuts moins glorieux) , Cameron se tourne vers son nouveau film. C'est Arnold qui lui apportera l'idée. Le colosse autrichien avait remarqué une comédie française de Claude Zidi, avec Thierry Lhermite, Miou-Miou et Eddy Mitchel, La Totale. Le film lui semble réussi et il se voit bien dans le rôle de Lhermite , une fois le script passé à la moulinette d'Hollywood , bien sûr. Il en parle donc à Cameron qui voit là l'occasion de changer d'univers, de fuir un peu la SF et surtout de faire un film moins onéreux que T2. Il va donc ré-écrire le scénario , gardant toutes les idées directrices de Zidi mais changeant radicalement toute la partie action. On ne s'appelle pas Cameron pour rien.
La Fox accepte le traitement et budgète le film à 40 millions de dollars. Avec une condition de date : le 4 juillet 1994. Cameron promet sur les deux points de donner satisfaction.
80 millions de rallonge plus tard , le film sort avec deux semaines de retard sur la date du 4 juillet. Explications d'un nouveau gouffre financier.
Cameron a tout d'abord écrit un scénario totalement délirant, accumulant les scènes d'actions les plus insensées : course poursuite entre un cavalier et une moto dans les coulisses d'un hôtel de luxe, destruction d'une base terroriste à la mitrailleuse, grenade, bazooka, lance-flammes..... , poursuite à Miami entre un avion à réaction Harrier et un hélicoptère, poursuite à ski dont le but inavoué est de surclasser celles des James Bond.... Sans compter de nombreux combats mano à mano, à l'arme blanche, à l'arme à feu... Et tout ceci ne concerne que la partie action. Il est clair que les pauvres 40 millions de dollars ne pouvaient concerner que les premières prises de vue. Cameron pousse même le vice à refaire un des cascades de T2 en plus complexe. Dans T2 , le T-1000 faisait un saut en moto sur un hélicoptère. Dans True Lies, Aziz fait un saut en moto similaire mais sur le toit d'un immeuble opposé à celui de l'hôtel. Un plan impossible à faire 3 ans avant. Chez le cinéaste tout est question de temps et de moyen quand il s'agit de réaliser une idée.
A cela va s'ajouter les scènes de comédie classiques où Cameron rend hommage aux comédies de couple des années 60, souligne l'importance de la double vie dans un couple apparemment trop parfait, s'intéresse aux relations entre un père et sa fille (une grande partie des scènes sera cependant coupée , au grand désespoir d'Arnold), bref film de vraies tranches de vie. Comme à son habitude, le métal broyé et le déploiement technologique ne visent qu'à servir des scènes quasi intimistes notamment ce sommet où Helen, sans le savoir car séparée par une glace sans tain, avoue son amour à Harry.
Tout ceci coûte très cher d'autant plus que le tournage va s'éterniser sur 7 longs mois (contre trois de prévus au départ) . Perfectionniste et ne s'améliorant visiblement pas avec l'âge, Cameron renoue avec le dictateur de T2. En pire, semble-t-il. Même Arnold en fait les frais. L'acteur ayant loupé le début d'une journée de tournage (à cause d'une virée en voiture) recevra l'engueulade de sa vie.
Et puis il y a les effets visuels. Cameron les veut parfaits. Or la perfection coûte très cher. Et la perfection technique de True Lies va achever de couler la partie budget du film. 120 millions de dollars seront donc nécessaires pour ce qui devait être une entreprise sympathique, un remake sans histoire. Une fois de plus, le cinéaste va être la cible de toutes les commères d'Hollywood. Sa réputation de panier percé va grandissant et True Lies ne va rien arranger. Dans les bureaux de la Fox , on s'arrache les cheveux. Car , l'année d'avant (1993) la comédie d'action d'Arnold, Last Action Hero n'a même pas atteint les 50 millions de dollars. True Lies s'annonce comme un gouffre sans nom et le studio n'a pas vraiment envie de s'offrir un nouveau Last action Hero ou un 2eme Hudson Hawke. A cela s'ajoutent des accusations de racisme, Cameron montrant des terroristes arabes. Il justifiera son propos en disant que sur 200 groupes terroristes, 195 viennent du Moyen Orient. Le 11 septembre 2001, l'Amérique découvrira que le cinéma pouvait être prophétique.
Mais la confiance du cinéaste balaie tout. Et de toute façon, il semble que plus personne n'ose lui dire quelque chose. Une des pontes du studio dira de Cameron "il est devenu fou, il dépense plus d'argent que n'importe qui dans l'histoire de l'humanité".
True Lies sortira donc avec deux semaines de retard et fera un excellent premier Week End à 25 millions de dollars. Le film en rapportera 147 et 380 sur le reste du monde. Bonne affaire finalement . Et succès critique également , la presse comprenant enfin que, correctement mené, il est possible de dépasser un sujet, de réussir un remake. James Cameron vient tout simplement de réussir le meilleur James Bond (sans James Bond) et a explosé les limites du cinéma. Durant ses années 90, seul Die Hard III surclassera quelque peu ce chef d'oeuvre absolu du film d'action.
Et qu'en est-il de True Lies 2 ? Les rumeurs allèrent bon train. D'après certains le tournage serait imminent et le scénario de Cameron se déroulerait dans l'Eurostar. Pour d'autres, il aurait totalement abandonné le projet. Ce qui est vrai c'est que dès 1994 , il déclarait à Marc Toullec dans Impact 53 qu'il faudrait envisager une séquelle qui embarquerait les deux espions (Harry et Helen) dans des histoires incroyables. On sait désormais que Cameron a totalement laissé tomber. Quel dommage !!
Wait and see aussi la version DVD que Cameron nous a promis en 2004. Estimant que l'actualité avait rattrapé son film le 11 septembre, il entend enfin donner à True Lies, un écrin digne de ce nom.
***** Chef d'oeuvre !!
**** Très bon, allez y vite !!
*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...
*** Un bon film
** Moyen, attendez la vidéo
* Comment ai-je pu aller voir ça ??