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1 janvier 2010 5 01 /01 /janvier /2010 22:37
Il y a des chiffres qui font presque peur !! Entre le 16 décembre, date de sa sortie en Europe et le 31 janvier, soit 15 jours, Avatar a récolté 809 millions de dollars dans le monde : 283,3 aux USA, 525,3 dans les autres pays !!

Il est désormais à 21 millions de Transformers 2, 77 de L'âge de glace 3 et 121 de Harry Potter 6 !!

Mais comme les analystes lui prévoient un week end US à 50-60 millions, si l'on ajoute les recettes mondiales de ce week end, nous nous réveillerons peut être lundi matin avec un Avatar numéro 1 du top monde 2009 !!

James Cameron , roi du monde ? ouaip !! et pour longtemps !!! 
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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 10:38
A-35450.jpgLe premier contact que j'ai eu avec la 3D a été, comme beaucoup de Français, la diffusion sur FR3 de L'étrange créature du Lac noir, dans le cadre de La dernière séance : une expérience pas vraiment transcendante d'ailleurs.

Ensuite, la 3D s'est limitée aux films des parcs d'attraction : Captain Eo avec le défunt Michael Jackson à Eurodisney, T-Rex au futuroscope, Chérie j'ai rétréci le public (toujours à Disney). Pour moi, cela restait un gadget.

Et puis, cette année, j'ai eu la chance de voir L'âge de glace 3 qui utilisait la 3D de manière rigolote et surtout, surtout qui ne faisait pas mal au crâne !!

Avatar vient de balayer tour cela !!

Ici la 3D est un outil d'analyse de l'image, pas un gadget qui vous envoie des trucs à la figure. Ici la 3D sert à détacher le premier plan de l'arrière plan (ainsi, les sous-titres na'vis, incroyablement lisibles), ici la profondeur de champ, devenue infinie, permet de toucher du doigt l'action.

C'est la vraie vie qui se déploie sous nos yeux, pas un artifice. Et si Pandora semble si réelle, c'est parce que la 3D lui donne la profondeur que nous voyons tous les jours avec nos yeux.

Cameron, qui a expérimenté pendant 10 ans avec ses documentaires la 3D, fait construire des caméras, a donc utilisé cette période d'essai pour révolutionner le cinéma. Car s'il y aura un avant et un après Avatar, c'est bel et bien parce qu'il a fait avancer le médium en se servant d'un outil qui existait déjà. Tout comme il avait utilisé pour Abyss, et surtout T2, l'image de synthèse, déjà existante mais dont personne ne savait vraiment quoi faire. Et même si, pour le grand public, c'est Spielberg qui a surtout donné cette image de pionnier, l'historien du cinéma ne s'y trompe pas : sans Cameron, pas de Jurassic Park !!

La 3D d'Avatar constitue donc un passage à l'âge adulte, une mise au point sans concession de son utilisation rationnelle !! Désormais, les cinéastes savent qu'on peut s'en servir pour établir la lecture d'un plan. Et accessoirement ramener les spectateurs dans les salles. Car quel intérêt à regarder Avatar en version plate sur son PC ou son Mac ? 
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26 décembre 2009 6 26 /12 /décembre /2009 11:45
L'une des critiques les plus constantes sur Avatar revient sur son scénario "simpliste". Allons plus loin que cette analyse navrante et basse de plafond.

Le pitch tout d'abord : Jake Sully, un Marine, totalement convaincu de sa mission, malgré la perte de ses jambes, accepte de se rendre sur la planète Pandora afin de remplacer son frère jumeau qui devait participer au programme "Avatar" . Ce programme consiste à infiltrer la population extraterrestre, considérée comme dangereuse par les humains. Si contrôler un avatar permet à Jake de remarcher à nouveau (une idée inspirée par une petite scène de Strange Days, écrit par Cameron en 1995) , il va dans un premier temps accomplir sa mission et même aller au delà en donnant les renseignements que désire Quarritch, un militaire persuadé que l'homme doit s'emparer de Pandora, quitte à détruire les Na'vis afin de sauver une Terre à l'agonie. Mais petit à petit, Sully prend conscience de la complexité de la société na'vi et va donc se retourner contre les hommes, entraînant avec lui un petit groupe de scientifiques et de militaires. La confrontation finale n'en sera que plus explosive.

Bon, très simpliste cette histoire, donc !! On voit donc que les critiques, qui se pâment devant un Antichrist ou un Ruban blanc (qui eux aussi racontent des histoires ultra linéaires) , ne savent pas interpréter un pitch carré et surtout ne comprennent pas la substance d'un récit de SF. Ici, l'histoire est effectivement débarrassée de toute substance superflue (tout comme celles d'Abyss ou des Terminator de Cameron) mais c'est justement ce qui fait sa force : les enjeux sont posés rapidement et le spectateur peut s'immerger dans Pandora.

Il paraît bien plus intéressant de regarder les thèmes cameroniens présents dans Avatar. J'ai déjà cité le paraplégique de Strange Days, on peut également voir un écho à Aliens à travers la Compagnie, entité obscure qui exploite le minerai sans oublier bien sûr ces exo-squelettes mécaniques, qui sont les lointains cousins de ceux que manipulaient Ripley. Quand à Michelle Rodriguez, elle est un écho de Vasquez dans Aliens avec qui elle partage presque le même visage.

La rencontre avec une autre civilisation est à la base d'Abyss, à la différence que sur Pandora, les Na-vis ne rechignent pas à la guerre et ne se limitent pas à une démonstration de force. Quand à Terminator , il trouve bien sûr son écho avec la lutte entre les hommes et les machines de jugement dernier, mais là aussi, Cameron inverse la donne, l'humain étant l'agresseur. Le thème de David contre Goliath reste cependant au centre. On notera, avec amusement, que l'affrontement final renvoie directement à celui du Retour du Jedi (et par ricochet La menace fantôme), avec deux sociétés que la technologie sépare qui vont s'entretuer.

L'histoire d'amour renvoie directement à celle de Titanic. On notera que , comme dans sur le bateau maudit, c'est à partir du moment où le couple fait l'amour que la société s'écroule. Un navire dans Titanic, l'arbre monde dans Avatar.

Cameron puise donc dans sa filmographie mais aussi dans tout l'imaginaire de la SF : les montagnes volantes, les arbres géants, la jungle de Pandora et son bestiaire (que l'on croit sorti d'un Flash Gordon),  le transfert de l'âme dans un autre corps, les Marines de l'espace (Allusion directe à Aliens mais aussi à Robert Heinlein et ses Starship Troopers), la colonisation brutale d'autres planètes. A cela s'ajoute la légende de Pocahontas et Danse avec les loups.

Alors, oui, Avatar n'est pas un script révolutionnaire, mais il ne laisse pas de questions en suspens (à la différence d'un Matrix), il renvoie à l'imaginaire des fans de SF, ravis de constater que leurs fantasmes peuvent prendre corps à l'écran. Mieux encore, Avatar laisse la porte ouverte à d'autres films : une préquelle (comment l'homme a pris pied sur Pandora) ou une séquelle (il serait passionnant de voir comment Jake va évoluer dans son nouveau corps).

Cameron a donc pris ses thèmes de prédilection pour les inclure dans une histoire bien charpentée et extrêmement bien écrite, ne laissant pas de place au Deus Ex Machina. Les personnages évoluent de manière logique et même le manichéisme de Quarritche est tout à fait logique : c'est un militaire qui ne fait qu'obéir aux ordres, un type comme on en rencontre des tas dans toutes les armées du monde. Le propos de Cameron est alors terrifiant : même dans 150 ans, ce type d'homme existera toujours. D'ailleurs, est-il un méchant ? En fait, il n'est qu'un produit de son temps et il croit agir pour ceux qui est juste. Si les humains ne s'emparent du minerai, ils risquent de disparaître. Pour lui, c'est la loi du plus fort qui prévaut. Et le plus fort est celui qui a la technologie à son avis.

Autre personnage secondaire intéresssant, celui de Michelle Rodriguez : elle est en fait les yeux du spectateurs. Emérveillée par Pandora mais refusant dans un premier temps de s'y intégrer. C'est lors de la destruction de l'arbre monde qu'elle va prendre conscience de son importance. Et ira alors sacrifier sa vie et sa réputation pour se racheter. Les quelques scènes où elle apparaît sont superbes, d'autant qu'elle est la seule à ne pas voir Pandora via des yeux d'Avatar. Son volte/face n'en est que plus courageux !! Ne s'appelle pas alors "rénégat".

Avatar raconte évidement une autre histoire de rédemption à travers les yeux de Sully. Il rachète les erreurs de son ancien corps (la perte de ses jambes) puis trahit sa race et son corps d'armée, s'attirant ainsi la haine de Quarritche !! Car c'est la déception qui guide le colonel à vouloir abattre celui qu'il considéra comme un élément de premier choix. 

Mais avant de sauver son "peuple", Jake devra faire l'expérience du rejet, de la haine, de la déception. En jouant sur les deux tableaux, il risque de tout perdre, y compris son humanité. C'est sans doute pour cela qu'il choisit de devenir un vrai Na'vi à la fin du film.

Avatar est donc la somme, tout comme Titanic, des idées, des fantasmes, des peurs, de la vision de la société de Cameron. Rien que pour cela, on ne peut pas le taxer de simplisme !!
 
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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 09:41
Le chef d'oeuvre absolu de James Cameron ne peut se contenter d'une seule chronique. Il va donc être analysé ici sous toutes les coutures et un article final résumera tous les aspects de ce film magnifique.

Situons le tout d'abord dans le temps

1895 : Invention du cinéma 

1927 : Le chanteur de jazz, premier film parlant

1939 : Le magicien d'Oz , et son merveilleux passage du noir et blanc à la couleur

1953 : La Tunique, premier film en cinémascope

1977 : La guerre des Etoiles. Lucas dresse l'effet visuel au rang d'art.

1989 : Abyss. Même si les effets numériques avaient déjà été utilisés au cinéma, c'est Cameron qui va les populariser. Il récidive et les impose totalement deux ans plus tard avec Terminator 2.

1993 : Jurassic Park. Spielberg s'engouffre dans la révolution initiée par Cameron.

1998 : Titanic, ex-projet maudit, devient le plus gros succès de tous les temps.

2009 : Avatar . Cameron lance le cinéma du futur : jamais le relief n'a jamais été aussi bien utilisé de manière aussi optimale, jamais des acteurs virtuels n'ont été aussi vivant. 

En offrant Avatar au monde, Cameron fait non seulement un merveilleux cadeau de Noël au public, mais il indique surtout la marche à suivre à tous les autres cinéastes. Il y a désormais un avant et un après Avatar, car comment imaginer un film "plat" quand on a goûté au choc de Pandora !! 
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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 22:25
Le Figaro de ce jour a publié une superbe interview du Roi du monde !! SOI l'a reproduit ici !!

LE FIGARO. - Comme le héros de Titanic, ne seriez-vous pas devenu le «Roi du monde», un nouveau monde baptisé Pandora ?

JAMES CAMERON. - Ha ! Ha ! En tout cas, en tant que créateur de monde, croyez-moi, j'ai appris que c'était beaucoup de travail, de longues heures passées loin de ma famille. Je ne le recommande à personne ! Plus sérieusement, mon but était de réussir à plonger les spectateurs dans un univers exotique crédible. Avec une armée d'artistes et autres créateurs graphiques, nous avons imaginé une flore, une faune, des paysages et des êtres extraterrestres possédant une toute autre culture que la nôtre. Une ethnologie sans fin. En fait, c'était quelque chose que je rêvais de faire depuis mon enfance. Quand j'étais gamin, je passais mon temps à dessiner des paysages de science fiction, des vaisseaux spatiaux et des Aliens. J'ai dû attendre 55 ans avant de réaliser mon rêve.

Quel est selon vous l'avantage majeur de la 3D ?

Généralement, ce que l'on obtient de l'expérience 3D, ce sont des choses qui jaillissent de l'écran et qui atterrissent sur vos genoux. Je trouve ça bas de gamme et passé de mode. Pour moi, la 3D doit être une autre fenêtre sur la réalité. Notre objectif était de créer le sentiment que la réalité est là et qu'elle autorise les spectateurs à croire ce qu'ils voient. Le 3D est un nouvel outil pour le cinéma, comme le fut en son temps le son et la couleur. Peu importe que l'histoire se déroule sur une autre planète, que certains personnages fassent trois mètres de haut et soient bleus. L'important c'est que le cinéma génère sa propre réalité. Dans Avatar, la 3D accroît le sentiment de présence physique. En fait, mon plus grand défi sur le film a été de préserver sa puissance émotionnelle

Pensez-vous que votre film puisse être une avancée significative dans l'histoire du cinéma ?

Seulement s'il a du succès ! (Rires). Si Avatar remporte un grand succès, cela pourrait signifier l'avènement au cinéma de la technologie 3D relief arrivée à maturité. On prendrait la 3D relief au sérieux, en tant que nouvelle forme de cinéma, et non plus comme un simple gadget commercial.

Avatar pourrait-il faire vieillir la franchise Star Wars ?

Ecoutez, Star Wars est un excellent modèle économique. Moi, je n'aurai aucune objection à ce qu'Avatar marche sur les traces de La Guerre des étoiles. Quand j'ai résumé l'histoire aux producteurs du film, j'ai dit : «Nous allons créer tous ces personnages, tous ces arbres, tous ces univers et tous ces vaisseaux. Si le succès est au rendez-vous, nous pourrions en faire une trilogie, et ainsi rentabiliser le modèle économique».

Pourrait-on résumer le film à une sorte d'immense «western de l'espace» ?

Si on simplifie au maximum, on peut arriver à ça bien sûr ! Mais je ne pense pas que le film mérite une telle simplification. Le qualifier simplement de «western de l'espace» ce serait trompeur, voire mensonger…

Ressentez-vous sur Avatar une pression plus importante que sur vos précédents films ?

Oui. Et je pense qu'il est sain pour un réalisateur de ressentir ce que vous appelez de la pression. La pression nous rend meilleur. Je ressens depuis «Terminator». C'est la règle du jeu. Si vous ne l'aimez pas, changez de métier !

Après toutes ces années à travailler sur le film, comment vous sentez-vous ?

Complètement relax. C'est un peu comme si après avoir fait 4 ans de cachot, je sortais enfin de prison. En ce moment, c'est comme si je me réinsérais dans la société. Je peux enfin aller dans un bar et siroter un café sans arrière pensée.

Avez-vous été obsédé par ce film ?

Bien sûr. Tous les cinéastes sont obsédés et fous. Les meilleurs le sont même plus que les autres !

Quelle est la philosophie d'Avatar ?

Nous sommes en train de perdre le contact avec Mère nature. L'être humain néglige de plus en plus les cycles de la vie, considère la nature comme une simple productrice de protéines. L'harmonie s'éloigne. En fait, pour tout vous dire, j'aurais voulu être un Na'vi.

En cela, êtes-vous un pionnier ?

Oui. Je le suis à ma façon. J'essaie de défricher des terres inconnues, notamment dans le domaines des nouvelles technologies du cinéma. Cela ne m'intéresse pas de faire des choses déjà faites par les autres. Et puis la vie est courte, je n'ai pas le temps de devenir quelqu'un d'autre !

Sur Internet, Avatar créé un véritable buzz et de sacrées controverses. Certains vont jusqu'à dire que vos personnages ressemblent à des Schtroumps géants, qu'est-ce que cela vous inspire ?

Si nous avions réellement fait un film sur des Schtroumpfs géants, je rentrerai chez moi et je me ferais sauter la cervelle ! (Rires). 
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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 22:04

Je profite du passage du film sur M6 ce soir (en format recadré, hélas) pour remettre en ligne la chronique de l'ancien SOI.

Le très ambitieux Terminator 2 s'étant terminé par un succès commercial sans précédent, le cinéaste décida de prendre un peu de repos. Pas une année sabbatique mais un temps qu'il consacra à la mise en place de sa société d'effets visuels : Digital Domain. Cameron s'était déclaré frustré suite à son travail avec ILM. Par deux fois, il les avait poussé dans leurs derniers retranchements, et par deux fois, il n'avait pas eu l'impression de récolter le fruit de ses efforts, d'un point de vue médiatique. A la différence de Spielberg qui , avec Jurassic Park , avait imposé le numérique à la face du monde. Cameron avait permis Jurassic Park mais on lui avait refusé la paternité. Qu'à cela ne tienne , il entend désormais faire partie de la révolution, voire la créer plutôt qu'être un simple spectateur. Pour fonder Digital Domain , il s'associera avec son vieux compère, Stan Wiston . L'argent et le matériel informatique seront fournis par IBM. Car Cameron croit en l'avenir du numérique et pas seulement pour créer des androïdes liquides ou des T-Rex. Il estime que le numérique doit permettre de reproduire la réalité au moindre coût, faire pousser un champ de blé là où le cameraman n'a filmé qu'une vague étendue d'herbe. Bref, Cameron, bien avant Lucas , rêve d'un studio virtuel.

Digital Domain étant lancé (ses premiers contrats seront Entretien avec un Vampire et Appolo 13... on a connu des débuts moins glorieux) , Cameron se tourne vers son nouveau film. C'est Arnold qui lui apportera l'idée. Le colosse autrichien avait remarqué une comédie française de Claude Zidi, avec Thierry Lhermite, Miou-Miou et Eddy Mitchel, La Totale. Le film lui semble réussi et il se voit bien dans le rôle de Lhermite , une fois le script passé à la moulinette d'Hollywood , bien sûr. Il en parle donc à Cameron qui voit là l'occasion de changer d'univers, de fuir un peu la SF et surtout de faire un film moins onéreux que T2. Il va donc ré-écrire le scénario , gardant toutes les idées directrices de Zidi mais changeant radicalement toute la partie action. On ne s'appelle pas Cameron pour rien.

La Fox accepte le traitement et budgète le film à 40 millions de dollars. Avec une condition de date : le 4 juillet 1994. Cameron promet sur les deux points de donner satisfaction.

80 millions de rallonge plus tard , le film sort avec deux semaines de retard sur la date du 4 juillet. Explications d'un nouveau gouffre financier.

Cameron a tout d'abord écrit un scénario totalement délirant, accumulant les scènes d'actions les plus insensées : course poursuite entre un cavalier et une moto dans les coulisses d'un hôtel de luxe, destruction d'une base terroriste à la mitrailleuse, grenade, bazooka, lance-flammes..... , poursuite à Miami entre un avion à réaction Harrier et un hélicoptère, poursuite à ski dont le but inavoué est de surclasser celles des James Bond.... Sans compter de nombreux combats mano à mano, à l'arme blanche, à l'arme à feu... Et tout ceci ne concerne que la partie action. Il est clair que les pauvres 40 millions de dollars ne pouvaient concerner que les premières prises de vue. Cameron pousse même le vice à refaire un des cascades de T2 en plus complexe. Dans T2 , le T-1000 faisait un saut en moto sur un hélicoptère. Dans True Lies, Aziz fait un saut en moto similaire mais sur le toit d'un immeuble opposé à celui de l'hôtel. Un plan impossible à faire 3 ans avant. Chez le cinéaste tout est question de temps et de moyen quand il s'agit de réaliser une idée.

A cela va s'ajouter les scènes de comédie classiques où Cameron rend hommage aux comédies de couple des années 60, souligne l'importance de la double vie dans un couple apparemment trop parfait, s'intéresse aux relations entre un père et sa fille (une grande partie des scènes sera cependant coupée , au grand désespoir d'Arnold), bref film de vraies tranches de vie. Comme à son habitude, le métal broyé et le déploiement technologique ne visent qu'à servir des scènes quasi intimistes notamment ce sommet où Helen, sans le savoir car séparée par une glace sans tain, avoue son amour à Harry.

Tout ceci coûte très cher d'autant plus que le tournage va s'éterniser sur 7 longs mois (contre trois de prévus au départ) . Perfectionniste et ne s'améliorant visiblement pas avec l'âge, Cameron renoue avec le dictateur de T2. En pire, semble-t-il. Même Arnold en fait les frais. L'acteur ayant loupé le début d'une journée de tournage (à cause d'une virée en voiture) recevra l'engueulade de sa vie.

Et puis il y a les effets visuels. Cameron les veut parfaits. Or la perfection coûte très cher. Et la perfection technique de True Lies va achever de couler la partie budget du film. 120 millions de dollars seront donc nécessaires pour ce qui devait être une entreprise sympathique, un remake sans histoire. Une fois de plus, le cinéaste va être la cible de toutes les commères d'Hollywood. Sa réputation de panier percé va grandissant et True Lies ne va rien arranger. Dans les bureaux de la Fox , on s'arrache les cheveux. Car , l'année d'avant (1993) la comédie d'action d'Arnold, Last Action Hero n'a même pas atteint les 50 millions de dollars. True Lies s'annonce comme un gouffre sans nom et le studio n'a pas vraiment envie de s'offrir un nouveau Last action Hero ou un 2eme Hudson Hawke. A cela s'ajoutent des accusations de racisme, Cameron montrant des terroristes arabes. Il justifiera son propos en disant que sur 200 groupes terroristes, 195 viennent du Moyen Orient. Le 11 septembre 2001, l'Amérique découvrira que le cinéma pouvait être prophétique.

Mais la confiance du cinéaste balaie tout. Et de toute façon, il semble que plus personne n'ose lui dire quelque chose. Une des pontes du studio dira de Cameron "il est devenu fou, il dépense plus d'argent que n'importe qui dans l'histoire de l'humanité".

True Lies sortira donc avec deux semaines de retard et fera un excellent premier Week End à 25 millions de dollars. Le film en rapportera 147 et 380 sur le reste du monde. Bonne affaire finalement . Et succès critique également , la presse comprenant enfin que, correctement mené, il est possible de dépasser un sujet, de réussir un remake. James Cameron vient tout simplement de réussir le meilleur James Bond (sans James Bond) et a explosé les limites du cinéma. Durant ses années 90, seul Die Hard III surclassera quelque peu ce chef d'oeuvre absolu du film d'action.

Et qu'en est-il de True Lies 2 ? Les rumeurs allèrent bon train. D'après certains le tournage serait imminent et le scénario de Cameron se déroulerait dans l'Eurostar. Pour d'autres, il aurait totalement abandonné le projet. Ce qui est vrai c'est que dès 1994 , il déclarait à Marc Toullec dans Impact 53 qu'il faudrait envisager une séquelle qui embarquerait les deux espions (Harry et Helen) dans des histoires incroyables. On sait désormais que Cameron a totalement laissé tomber. Quel dommage !!

Wait and see aussi la version DVD que Cameron nous a promis en 2004. Estimant que l'actualité avait rattrapé son film le 11 septembre, il entend enfin donner à True Lies, un écrin digne de ce nom.

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18 août 2009 2 18 /08 /août /2009 08:48
Elle circule sur tous les sites de cinéma et a généré un buzz pas possible !!! C'est la première image du mystérieux Avatar, de James Cameron !!

Admirez cette atmosphère bleutée, la mystérieuse créature à l'arrière et le cadrage magnifique. Du pur Cameron !!

Enjoy !

 
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Présentation

  • : Salla Obscursium Invocat
  • : BO US, BO France, BO Mondial, chroniques ciné, Chroniques DVD..... Toujours sans concessions et politiquement incorrect !!
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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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