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14 novembre 2016 1 14 /11 /novembre /2016 07:14

C'est un fait : Inferno a déçu aux USA. Le studio comptait sur un démarrage à 25 millions et des recettes à 50-60, il a démarré à 15 et ne cumule que 31,5 millions en 17 jours ! Pas simple de rembourser un budget de 75,  pourtant revu à la baisse par rapport aux deux premiers films de la série. 

 

Pour Ron Howard, c'est le 3e échec consécutif au BO US après Rush et Au coeur de l'océan. Même si le réalisateur a connu des très hauts (The Grinch, Appolo 13, Da Vinci Code, Un homme d'exception pour n'en citer que quelques uns), c'est la première fois qu'il ne parvient pas à sortir d'une telle spirale négative.

 

Et à l'étranger ?

 

Pour le moment, Inferno a rapporté 171 millions, ce qui permet au moins de rembourser le film (55% des recettes vont à Sony). Mais là aussi, on est loin des scores de DVC (plus de 700 millions) et Anges et Démons (438).

 

La plus grosse recette extérieur est la Chine (19 millions), suivie par , logiquement, l'Italie (13,1) et l'Allemagne (12,6). En dehors de ces pays, aucun marché de donne plus 9 millions de dollars. Ainsi, l'Angleterre plafonne pour le moment à 9 millions.

 

Nous n'avons pas encore les résultats pour la France en dollars.

 

Ainsi , Inferno construit son BO sur de petits chiffres. On peut le regretter, mais l'essentiel est quand même préservé avec cette accumulation positive au final. Reste que Inferno sera sans nul doute le dernier épisode de Robert Langdon au cinéma.

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 06:54
Focus sur le Marvel Cinematic Universe aux USA

La sortie de Doctor Strange est le moment idéal pour faire le point sur les films Marvel qui fêtent cette année leur huitième anniversaire en fanfare. Iron Man fut le premier à ouvrir le bal en 2006 et lui ont succédé en solo Hulk, Thor, Captain America, Ant-Man et maintenant Stephen Strange. Si on y ajoute les films de groupe (Avengers, Les Gardiens de la galaxie) et les séquelles (2 pour Iron Man et Captain America, une pour Thor), on arrive à un total de 14 films. Et aucun échec dans le lot !!

Avengers623,3 millions2012
Avengers : l'Age d'Ultron459 millions2015
Iron Man 3409 millions2013
Captain America : Civil War408 millions2016
Les Gardiens de la Galaxie333,1 millions2014
Iron Man 318,4 millions2008
Iron Man 2312,4 millions2010
Captain America : le soldat de l'hiver259,7 millions2014
Thor : Le monde des ténèbres206,3 millions2013
Thor181 millions2011
Ant-Man180 millions2015
Captain America176,5 millions2011
L'incroyable Hulk134,8 millions2008
Doctor Strange85 millions2016

 

Sur les 13 premiers films du MCU, tous ont dépassé la barre de 100, 9 celle de 200, 7 de 300, 4 de 400 et 1 la barre de 600. Doctor Strange devrait logiquement aller au delà de 200.

 

En tout, les films Marvel ont rapporté 4 milliards de dollars rien qu'aux USA, soit une moyenne de 291 millions par film. Le seul personnage qui ait "moins" bien marqué que les autres et qui n'a donc pas obtenu de séquelle est Hulk. Mais le personnage est ensuite apparu dans les deux Avengers et Iron Man 3. Il tiendra aussi un rôle important dans Thor 3 : Ragnarok.

 

Enfin, notez que Marvel ne compte pas s'arrêter en si bon chemin : 6 films sont prévus pour 2017 et 2018 à savoir Les gardiens de la Galaxie 2 (le 5 mai 2017), Spiderman (le 7 juillet), Thor 3 (le 3 novembre), La panthère noire (le 16 février 2018), Avengers : Infinity War (le 4 mai) et Ant-Man et la guêpe (le 6 juillet).

 

Un peu plus loin dans le temps, Marvel a déjà réservé 2 dates en 2019 (Captain Marvel et un film encore sans titre) et 3 pour 2020 (là aussi, aucun titre défini).

 

Bref, Disney et le studio croient dur comme fer à leurs super-héros !!

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15 octobre 2016 6 15 /10 /octobre /2016 09:52
Focus sur le BO de Steven Spielberg (1ere partie)

Alors que Le bon gros géant n'a pas passionné les foules aux USA (55 millions de recettes) et n'a pas fait trop d'étincelles non plus dans le reste du monde (120 millions supplémentaires), il est intéressant de regarder la carrière de Steven Spielberg et de ses 30 films en plus de 40 ans.

 

Mais un tel monument ne pouvait se satisfaire que d'un seul article. D'où une division en plusieurs. Ce premier va s'intéresser à son BO US de ses début à La liste de Schindler.

 

Il est courant de dire que Spielberg a inventé le blockbusters d'été. Il est vrai que Les dents de la mer fut le premier film sorti durant cette période a connaitre un succès aussi phénoménal et a convaincre les studios qu'un long métrage pouvait attirer les foules durant une saison jugée creuse. Depuis la sortie de Jaws, les métrages qui ont le plus de succès aux USA sont quasiment tout le temps ceux qui sortent entre la mi-mai et la mi juillet.

 

De 1975 à 1994, Steven Spielberg a tourné 14 films. 8 ont dépassé la barre des 100 millions en première exclusivité, 2 s'en sont approchés, étant entendu que la plus large combinaison (Jurassic Park) fut de 2404 cinémas. Si l'on regarde la première décennies du cinéaste , de Sugarland Express à Indiana Jones et le temple maudit, il voit 5 de ses 8 films passer la barre de 100. Et encore parmi ses 8, on compte La quatrième dimension où il n'a réalisé qu'un segment sur 4.

 

Si il a commencé timidement avec les 7,5 millions de Sugarland Express, il a ensuite enchaîné Jaws et Rencontre du 3e type ! 260 et 132 millions de recettes pour des projets sacrément casse gueule ! Tout a été dit sur la difficulté du tournage de Jaws, mais Rencontre ne fut pas simple non plus. Seul scénario écrit par le cinéaste, il tranchait avec la SF de l'époque (Star Wars n'était pas encore sur les écrans) par sa volonté de raconter sérieusement une histoire de rencontres extra-terrestres. Ce qui n'était pas trop dans l'air du temps. Qui plus est, Spielberg impose Truffaut pour qui il a une admiration sans borne, mais qui n'est pas vraiment un gage de box office absolu. Richard Dreyfussn heureusement, apporte le côté bankable de l'affaire. Au final, Rencontres sera un énorme succès, pas aussi important que Jaws, mais n'oublions pas que le film sort en automne, le 16 novembre. C'est sans aucun doute l'un des films préférés du cinéaste puisqu'il est revenu plusieurs fois sur son montage. Les 3 versions du film ont d'ailleurs fait l'objet d'une très beau coffret DVD il y a une dizaine d'année.

 

Après avoir connu le succès, il se prend quelque peu les pieds dans le tapis avec 1941, une comédie loufoque, brillante, mise en scène avec une virtuosité certaine et même un côté tape à l'oeil qui détonne dans sa filmographie. Mais, comme pour le punir d'avoir pêché par orgueil, le public rejette le film qui ne rapport que 31 millions de dollars aux USA. Paradoxalement, il double ses recettes dans le reste du monde, comme si l'Europe était plus réceptive à cette humour très visuel et à ce cassage en règle des films de guerre.

 

Il lui faut rebondir. Mais il va prendre son temps : 2 ans s'écoulent avant la sortie des Aventuriers du temple maudit. Revenu à un peu plus de retenue, le premier volet des aventures d'Indy est un succès énorme, 248,1 millions de dollars. Curieusement, et contrairement à la légende, il n'en rapporte que 141 dans le reste du monde. Mais qu'importe, Spielberg a relancé sa carrière. D'autant plus qu'il double la mise un an plus tard avec ET. Produit pour 10 millions de dollars, ovationné à Cannes, la première exclusivité du film rapporte plus de 400 millions de dollars. Et 350 sur le reste de la planète. Rarement un film aura eu un tel impact sur le cinéma et sur la carrière d'un homme. Plus de 34 ans après sa sortie, ET reste un sommet dans la vie de Spielberg et une date dans l'histoire du cinéma tout court. Peut être parce que, malgré des demandes incessantes, le cinéaste n'a jamais cédé aux sirènes d'une suite, même s'il a été très tenté, parait-t-il, de reprendre l'histoire 20 ans plus tard avec un Henry Thomas devenu adulte qui aurait retrouvé son ami alien. Mais franchement, aurait-on retrouvé la magie.

 

L'épisode de la 4e dimension passé (29 millions de recettes seulement), il retrouve le fouet d'Indy pour la première séquelle de sa carrière. Le temple maudit fera moins bien (179 millions) aux USA et un peu plus (153) dans le reste du monde. Le classement R, la scène du coeur arraché ont clairement quelque peu éloigné le public familial. Ironiquement, Le monde perdu suivra exactement le même chemin 13 ans plus tard.

 

De 1985 à 1994, Spielberg tourne 7 films et il va quelque peu abandonné les thèmes de l'enfance et du fantastique. 

 

Sa fresque La couleur pourpre, sans doute l'un de ses films les plus sous-estimés, rapporte 98 millions de dollars. La critique a été dure envers le film et la communauté noire a reproché au cinéaste d'enjoliver une situation guère reluisante. Ces critiques ont touché le cinéaste qui, au contraire, a voulu rendre hommage au peuple noir en le présentant comme une communauté libre et pouvant vivre sa propre vie. Les thèmes abordés comme l'homosexualité féminine restent des ovnis dans sa filmographie. D'ailleurs, il aborde très rarement le sexe dans ses films. Il n'empêche. Ceux qui ont reproché le côté "mignon" (sans jeu de mot) et sa volonté d'humaniser même le pire salaud du film, Monsieur, joué par un Danny Glover au sommet, n'ont pas compris que Spielberg voulait surtout raconter un pan de l'histoire américaine. Cette obsession pour l'histoire, pour la reconstitution d'époque l'accompagne depuis 1941 d'ailleurs. Elle l'a suivie dans les Indy puis sera le fil rouge de quasiment tous ces films jusqu'à nos jours.

 

Si La couleur pourpre remporte un succès important, cela ne sera pas le cas d'Empire du Soleil. Cette vision inédite de la seconde guerre mondiale , car vue de l'Asie, ne rapporte que 22 ,2 millions soit la 29e recette de sa carrière. Le film révèlera cependant Christian Bale. Avec le temps, Empire du Soleil a retrouvé la place qu'il aurait du avoir, mais, comme pour 1941, il indique au cinéaste qu'il doit revenir à ce qu'il sait faire de mieux.

 

En 1989, il sort donc le 3e épisode d'Indiana Jones. Avec 197,1 millions (et 254 dans le reste du monde), il revient donc au sommet du BO, même si cette année, il sera distancé aux USA par le Batman de Burton. Qualifié de script paresseux par des journalistes en mal d'inspiration, ce 3e opus renoue au contraire avec le mysticisme du premier et l'ajout de Sean Connery dans la saga donne au film une dimension inédite. Spielberg a réalisé peu de séquelle, mais il n'en a raté aucune. Cependant, le public ignore qu'il vaudra attendre 19 ans pour avoir droit à une suite, même si les rumeurs d'une 4eme film avaient fleuri dans les années 90, un film dans lequel Kevin Costner aurait incarné le frère d'Indy.

 

6 mois plus sort Always, petite récréation où il retrouve Richard Dreyfuss. Mais ce remake d'un petit classique de l'âge d'or d'Hollywood est plutôt dans le creux de son BO personnel puisqu'il ne rapporte 43,5 millions. 

 

Le cinéaste se fait alors plus rare, même si ses productions (Retour vers le futur et ses suites, Roger Rabbit...) cartonnent un peu partout.

 

Il se décide à revenir à la fantasy pure avec Hook. Dans ce film, Spielberg veut un casting 3 étoiles (Robin Williams, Julia Roberts, Bob Hopkins, Dustin Hoffman) et ne lésine pas sur les moyens : 70 millions de dollars pour raconter la vie adulte d'un Peter qui a laissé derrière lui ses rêves d'enfant et le pays imaginaire ! Avec 119 millions en caisse et 191 dans le monde, Hook est un succès, contrairement, là aussi, à une légende tenace qui parle d'un échec. 

 

Cependant, on reproche au cinéaste de vivre sur ses acquis, ce qui est ridicule et de ne pas retrouver la magie de ses débuts. Piqué au vif, il se lance dans deux projets aux antipodes l'un de l'autres. Le premier va lui demande près de 3 ans de préparation et va révolutionner les effets visuels, le deuxième va enfin lui offrir une vraie reconnaissance critique.

 

Jurassic Park sort en mai 1993. C'est un raz de marée qui lamine tout sur son passage. Les dinosaures photo-réalistes attirent les foules dans les salles et la critique a beau s'égosiller sur le script un peu faiblard selon elle (il est vrai que le roman de Michael Crichton offrait un peu plus de matière), rien n'y fait. Le T-Rex massacre le box office mondial, rapporte plus de 350 millions en première exclusivité et 900 dans le monde. Lucas, qui a vu le film en avant première estime que la technologie est prête pour sa nouvelle trilogie.

 

On a dit à juste titre que Cameron avait entré les effets spéciaux dans l'ère numérique avec Abyss puis Terminator 2, mais il est tout aussi juste de dire que Spielberg les a démocratisés. Presque 100 ans après la naissance du cinéma, le 7eme art s'offre une 3e révolution , les premières ayant été le parlant et la couleur.

 

Du coup, l'arrivée de La liste de Schindler va définitivement imposer le cinéaste comme l'un des plus grands. La moisson d'Oscars, le succès mondial (321 dont 96 aux USA), mais aussi quelques critiques incroyablement injustes comme celle de l'auteur de Shoah qui voyait le film que comme un Indiana Jones (et qui sera taillé en direct par un Roger Hanin qui, lui, avait compris le film), tout va faire de son 14e film un nouveau sommet.

 

Et pour la première fois, il va se passer 3 ans entre La liste de Schindler et son film suivant.

 

Mais ce sera pour le prochain article 

 

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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 18:01
Focus sur le BO US de Tim Burton

Tim Burton au cinéma, c’est plus de 30 ans de carrière déjà, avec des très hauts mais aussi des très bas. Ce focus va s’intéresser à son box office US car le succès mondial de son cinéma ne s’est pas imposé tout de suite. On peut même dire que sa façon d’être perçu hors d’Amérique a été différente quand il a obtenu du succès dans le monde entier.

 

Sur ces 18 films , 6 ont passé la barre de 100 millions dont 3 au dessus de 200 et 1 au dessus de 300.

 

Son plus gros succès est Alice au pays des merveilles (334 millions, plus d’un milliard à l’échelle mondiale). Boosté par la 3D, la réception par le public du film fut une vraie surprise, d’autant plus qu’il ne figure pas parmi les oeuvres dites « personnelles » de Burton. Si le cinéaste a toujours investi sa façon de voir les choses dans ses films, il est vrai qu’Alice porte moins sa marque, même si son amour pour les personnages décalés transparait également ici.

 

Suivent Batman (251,1) et Charlie et la chocolaterie (206,4). A priori, deux univers très différents, d’un côté un super héros ténébreux, de l’autre un gamin plongé dans un monde coloré et fantaisiste. A noter, que pour ce trio de tête, Burton a adapté un matériel qui existait déjà (2 livres, un comics). Mais si on regarde de plus près, on voit que dans Batman, c’est surtout le Joker qui intéresse le cinéaste. Et dans Charlie, c’est Willy Wonka qui en est clairement la vedette. On retrouve donc deux personnages tourmentées, ambigües et très décalés par rapport au reste du monde.

 

Dans ces 2 films, Tim Burton est allé là où on ne l’attendait pas. Pour Batman,  son choix de prendre Michael Keaton comme héros, alors que l’acteur était surtout connu pour ses rôles comiques a déchainé des passions (d’un niveau égal à celui de Ben Affleck reprenant le personnage, folie internet en moins). Le film fut néanmoins un triomphe, s’imposant numéro 1 aux USA (mais pas dans le monde), battant Indiana Jones et la dernière Croisade ou Abyss. En dollars constant, Batman a rapporté plus de 530 millions de dollars !

 

Quand à Charlie, on avait droit à la fois à un remake et une adaptation. En utilisant son acteur fétiche, Johnny Depp, Burton a réussi à transformer un projet casse-gueule en triomphe, Charlie et la chocolaterie devenant un des succès mondiaux de 2005. Mais , il a également été le point de départ d’une polémique sur les « compromissions » du cinéaste, même si ce point était déjà discuté à l’époque de La planète des singes. J’y reviendrais.

 

Ces 3 derniers films 100millionnaires sont La planète des singes (180 millions), Batman le défi (162) et Sleepy Hollow (101). A nouveau 3 oeuvres qui ne sont pas des choses originales : un remake, une séquelle, une adaptation d’un conte classique (et d’un dessin animé Disney). Mais à chaque fois, le cinéaste parvient à faire entrer son univers. C’est flagrant pour Sleepy Hollow tant le concept gothique sied à la personnalité de Burton (n’oublions pas que son look le rapproche encore et toujours de Robert Smith, le leader de Cure). Il s’approprie l’histoire, transforme le héros (Johnny Depp à nouveau) en autre chose qu’un preux chevalier et prend un malin plaisir à filmer des décapitations.

 

Pour Batman le défi, il pousse encore plus loin le défilé de freaks et de personnages totalement décalés. Le super-héros devient le faire valoir du Pingouin et de Catwoman, les scènes d’action sont bien là, mais il est évident que Burton entend surtout montrer une Gotham décadente, gothique et tentée par le mal. La Warner sera horrifiée en voyant le résultat et, malgré le succès, retirera son jouet des mains du cinéaste pour les confier à Joel Schumacher, qui reviendra à un concept plus héroïque (même si, malicieusement, il n’hésitera pas à en faire une icône gay).

 

Reste La planète des singes. Le remake audacieux est considéré comme le moins burtonien des films de Tim Burton. Je ne suis pas tout à fait d’accord. Certes, c’est sans doute son film le moins « personnel » et la touche du cinéaste n’apparait que par intermitence. Mais il faut savoir que la Fox a considérablement modifié son approche. Ainsi, Burton souhaitait développer une histoire d’amour entre l’astronaute échoué (Mark Whalberg dans un de ses meilleurs rôles) et la guenon vedette du film. Impensable dans un blockbusters d’été ! La présence d’une belle plante blonde éloignera cette idée quelque peu étonnante.  Du fait, les idées de Burton sont noyées dans le très beau travail technique, notamment les maquillages de Rick Baker. Cela n’empêchera pas ce remake de connaître un succès considérable dans le monde entier. Mais si Burton attendra 15 ans avant de retravailler avec la Fox, c’est sans aucun doute parce qu’il a gardé un très mauvais souvenir de ce tournage.

 

Les 12 autres films ont obtenu des recettes allant de 5,8 millions (Ed Wood, sans aucun doute son meilleur film) à 79,2 millions (Dark Shadows). C’est dans cette fourchette que l’on va trouver les plus plus « personnels » du cinéaste. Mais, comme une sorte de malédiction, aucun de ses projets ne fonctionnera autant que les « commandes » qu’il réalise régulièrement pour les grands studios.

 

Reprenons les chronologiquement.

 

Il se lance dans le grand bain avec Pee Wee, lassé de son travail chez Disney (la légende dit qu’il aurait bossé sur Rox et Rouky, mais surtout Taram et le chaudron magique, le mal aimé du studio).  Pee Wee rapporte 40 millions en 1985. Il sera suivi par le premier succès « officiel » Beetlejuice avec Michael Keaton ! 73 millions au box office, en 1988, c’est l’équivalent de 155 millions de nos jours.

 

Entre 2 Batman, il réalise Edward aux mains d’argent où il fera tourner Johnny Depp pour la première fois. Sans atteindre les sommets de Bettlejuice, il engrange tout de même 56 millions. La poésie de ce film reste sans égal !

 

Ce qui ne sera pas le cas d’Ed Wood ni de Mars Attacks. Dans les 2 cas, Burton veut rendre hommage à un certain cinéma bis. Le public ne suit pas. Ed Wood, malgré son noir et blanc éblouissant, son casting démentiel et surtout sa réussite totale n’engrange donc que 5,8 millions ! L’échec de Mars Attacks intervient après le triomphe absolu d’Independence Day ! Les Américains ont clairement fait leur choix entre la version sérieuse et optimiste d’Emmerich face à la version cynique de Burton. Personnellement, je peux les comprendre. Encombré de personnages inutiles et cabotins et handicapé par un script parfois faiblard (on rappelle que l’on a affaire à l’adaptation d’un jeu de cartes !), Mars Attacks est qui plus est un film schizophrène. Il entend rendre hommage aux séries B (voire Z) des années 50, mais utilise des martiens animés en 3D au lieu d’images par images à la Jason et les Argonautes. Avec le recul, le film s’est bonifié. Certains séances (toutes celles avec Pierce Brosnan par exemple) sont brillantes et Natalie Portman illumine tous les passages où elle apparait. Enfin, en faisant triompher les sans grades, Burton donne une fois de plus sa préférence aux marginaux. Mais 37 millions, pour un budget de 80, signe clairement la fin de la récréation. Burton doit repartir dans le giron des studios et mettre de côté, du moins de manière visible, ses obsessions.

 

Il va donc se refaire une santé avec Sleepy Hollow, La planète des Singes et Charlie. Il se permet tout de même le très beau Big Fish, avec un Ewan Mc Gregor totalement à contre-emploi. Sans être un échec (66 millions), Big Fish ne rameute pas autant les foules  que Burton l’espérait.

 

Alors que Charlie et la chocolaterie triomphe, le cinéaste offre aux fans d’animations en stop motion Les noces funèbres ! Un film burtonien en diable, gothique et merveilleusement freaks ! 53 millions seulement rentreront dans les caisses, mais cela le satisfait car il avait travaillé sur ce film presque à ses heures perdues, durant 5 ans. 

 

Sweeney Todd ne sera pas un triomphe non plus malgré ses atouts : la présence de Johnny Depp, les chansons, l’adaptation d’un spectacle renommé. Le public fidèle suit, mais le grand public se fait tirer l’oreille. Résultat, 52,8 millions de recettes. Tim Burton ne tournera plus pendant 3 ans jusqu’au triomphe d’Alice.

 

Remis en scène par ce carton planétaire, il replonge avec jubilation dans ses films, et non ceux des autres, même si Dark Shadows s’apparente tout de même à un calcul de studio (Depp+Burton+série télévisée culte). Avec 79 millions de recette, Dark Shadows est loin de rembourser son énorme budget de 150. Pourtant, malgré ses défauts, il présente tous les archétypes burtoniens : des anti-héros décalés, du gothique à tous les étages et une certaine attirance pour le mal. 

 

Mais ses deux oeuvres suivantes vont recevoir un accueil glacial ! Frankenweenie, génial démarquage de l’oeuvre de Mary Reilley, ne prend que 35 millions au box office, malgré ses qualités évidentes. L’animation en volume ne séduit plus à l’heure de la 3D et le côté macabre (mais assumé) rebute le jeune public. Dommage, car il passe à côté d’un pur moment de poésie !

 

Big Eyes fait encore pire avec 14,4 millions. La tentative de Burton de (re)conquérir un public adulte tombe à plat. Il est vrai que Big Eyes n’est pas son meilleur métrage. Mais un Burton moyen reste tout de même largement au dessus de pas mal de films !

 

Il est un peu tôt pour savoir jusqu’où ira Miss Peregrine et les enfants particuliers. Son démarrage honnête (28 millions) ne lui permettra sans doute pas de passer la barre de 100, sauf si le bouche oreille fonctionne bien et rembourser ses 110 millions de budget sur le territoire US reste utopique.

 

Ce petit survol de 32 ans de films de Tim Burton montre que l’univers si particulier qu’il affectionne ne marche pas toujours auprès du grand public. D’un point de vue qualitatif, on ne peut mettre que 2 films en dessous des autres selon moi  , Mars Attacks et Big Eyes. Pour les autres, malgré leurs quelques défauts, on est sûr à 100% de trouver un film original, fascinant, peuplé de personnages étranges, décalés. Sa mise en scène élégante, sa volonté de mettre en avant de superbes décors (la quasi totalité de ses films est tournée en studio), son refus du conformisme lui ont permis de construire une oeuvre véritable, sans doute moins variée que celle d’un éclectique style Spielberg ou Howard, mais on sait rien qu’en voyant quelques images que l’on regarde un film de Tim Burton.

 

Ses 18 films ont rapporté 1,78 milliards aux USA , une moyenne de presque 100 millions donc ! Ses échecs ou semi-échecs sont largement compensés par ses cartons. C’est sans doute pour cela que les studios continuent  à lui faire confiance, que les cinéphiles aiment disserter sur son oeuvre et que votre serviteur se targue de les posséder tous, que cela soit en Laserdisc, DVD ou Blu-ray à l’exception d’un seul : Pee-Wee, que j’ai pourtant vu dans une séance de cinéma en plein air il y a bien longtemps !

 

 

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20 septembre 2016 2 20 /09 /septembre /2016 21:35

Pas de films précis ce début de semaine car, soyons honnête, il n'est pas évident de trouver LE blockbusters qui écrase tout sur son passage. Du coup, intéressons nous à une petite comparaison 2016/1015 et voyons qui sort gagnant de ce duel, même si l'année n'est pas terminée.

 

Car à la même époque, il y a un an, un film avait dépassé les 6 millions de spectateurs (Les Minions), un les 5 (Jurassic World) et 4 les 4 (Fast and Furious 7, Aladdin et Avengers 2, Vice-Versa).

 

Cette année, on a 2 films au dessus de 4 millions (Zootopie, les Tuches 2) mais rien au delà de 4,8 millions d'entrées. Les locomotives US n'ont pas fait le taff totalement (2,5 pour Batman, 2,9 pour Civil War, 2,1 pour X-Men Apocalypse et Suicide Squad), les dessins animés de l'été se sont montrés plus timides que d'habitude , même si L'âge de glace 5, Le monde de Dory et Comme des bêtes ont dépassé les 3,3 millions de spectateurs.

 

Du coup, les surprises sont venus de Deadpool et The Revenant (3,7 millions chacun) et du Livre de la jungle (3,2).

 

Du côté tricolore, les french blockbusters n'ont pas eu non plus de gros impacts ! 2,1 millions pour Les Visiteurs 3 quand le 1 et le 2 avaient fait 13 et 8 millions. Score le plus faible de la série aussi pour Camping 3 avec 3,1 contre 5,4 et 3,9 pour les 2 premiers opus.

 

Là aussi, les surprises sont venues de films que l'on n'attendait pas : Retour chez ma mère a atteint 2,1 millions tandis que Pattaya 1,9.

 

Bref, on le voit, pour le moment, 2016 déçoit. Il faudra donc que la fin d'année soit un peu plus "fréquentable". L'arrivée d'Inferno, de Rogue One, du Disney de Noel Moano ou de Docteur Strange pourrait changer la donne. Côté français, on espère beaucoup de L'odyssée (le biopic de Cousteau), mais on peut d'ores et déjà que l'on ne risque pas d'avoir un 10 millionnaire comme à la fin de l'an dernier !

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15 septembre 2016 4 15 /09 /septembre /2016 19:43

Une fois n'est pas coutume, on va s'intéresser à un film qui se plante quasiment partout dans le monde, même si sa place de numéro 1 en France a du mettre un (tout petit) peu de baume au coeur de la Paramount.

 

Ben Hur  a coûté 100 millions de dollars. Il en a rapporté 66 millions depuis sa sortie : 25 aux USA et 41 dans le reste du monde ! Sachant que le studio touche environ 55 à 60% des recettes, je vous laisse faire la règle de 3, mais il est clair que le remake du classique de 1959 va faire perdre beaucoup d'argent à son studio.

 

Si l'on regarde en détail le tableau des recettes hors USA, on voit très vite deux pays se détacher à savoir le Brésil (6,3 millions) et le Mexique (6,5). Est-ce le côté religieux du film qui a permis ces recettes ? Après tout, le sous-titre du roman est "Une histoire du Christ".

 

Pour le reste, les recettes oscillent entre 48 135 $ (la Norvège) et 2,5 millions (le Vénézuela). On le voit donc, le film ne marche pas du tout, précédé par une réputation épouvantable, qu'il ne mérite pas.

 

Après le plantage en beauté de Pompéï il y a 3 ans et le semi échec de Exodus, il est à craindre que les studios vont y regarder à deux fois avant d'investir dans des jupettes et des sandales...

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 06:34

Le film de trop dans une série à succès ? On pourrait dire cela quand on regarde les résultats US de L'âge de glace 5 qui avec 63 millions est bien loin de couvrir les 105 de budget.

 

Mais si on regarde ses chiffres internationaux, à savoir 334,1 millions, on peut se dire que la Fox n'a pas forcément eu tort de rajouter un chapitre à sa série animée la plus connue.

 

Aux Etats Unis, ce 5e opus représente le plus faible score de la saga à presque 100 millions de moins que le n°4 (161). Les épisodes 3 et 2 sont au coude à coude avec 195,5 et 195,3. Quand au film fondateur sorti en 2002, il avait engrangé 176,3 millions. En nombre de tickets vendus, la série de films est dans l'ordre, le premier ayant attiré le plus de spectateurs puis le 2e...

 

On peut d'ailleurs constater que les Age de glace n'ont jamais connu de succès raz de marée aux USA. Rien à voir avec les cartons à répétitions de Pixar ou de Dreamworks, vu qu'aucun des 5 opus n'a passé la barre de 200 millions.

 

A l'international, c'est un peu différent.

 

Le premier film a rapporté 206,8 millions.

 

Le deuxième a plus que doublé ce score avec 465 millions.

 

Le troisième, présenté en 3D pour la première fois dans l'histoire de cette saga, a encore connu une énorme marge de progression avec 690,1 millions.

 

Et alors que les recettes du 4 baissaient aux USA par rapport aux épisodes 2&3, elles augmentaient encore dans le reste du monde avec 715 millions !

 

Logique que la Fox ait commandé un ultime épisode.

 

Mais les arbres ne grimpant pas au ciel, Collision Course a été aussi victime d'un coup d'arrêt brutal avec "seulement" 334 millions de recettes hors USA. Si le ratiio ne change pas avec 80% monde contre 20% USA, il est clair que le film n'a pas déçu qu'aux USA et que même s'il sera bénéficiaire, ce score sonne le glas d'une série qui a tout de même rapporté 3,2 milliards de dollars en 14 ans !

 

En Chine, L'âge de glace 5 a rapporté presqu'autant qu'aux USA avec 59 millions, suivis par les 25 du Brésil, les 24 de l'Allemagne et les 22 de la France. Mais à titre de comparaison, pour l'épisode n°3 , les recettes françaises furent de 69 millions et celles de l'Allemagne 82 !! Par contre, il ne sortit pas en Chine.

 

La série va donc s'arrêter sur une note mitigée. Mais ne nous inquiétons pas trop, la vidéo permettra de rajouter encore des recettes. Et le coffret "définitif" qui va sans doute sortir permettra de relancer la machine.

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9 septembre 2016 5 09 /09 /septembre /2016 06:32

Quand on compare le nom du numéro 1 US et du numéro 1 mondial, on n'a pas forcément le même titre de film. Cela peut coïncider comme en 2015 avec Le réveil de la Force ou Avengers en 2012. Par contre, en 2014 , American Sniper s'imposait aux USA, mais n'était qu'à la 8e place mondiale avec 547 millions. En 2013, Hunger Games 2 battait Iron Man 3 aux USA, mais le vengeur doré prenait sa revanche dans le monde entier.

 

2016 sera donc marqué par une année où le vainqueur US , Le monde de Dory ne sera pas le vainqueur mondial.

 

Avec 483 millions, la séquelle de Pixar s'impose comme le dessin animé ayant engrangé le plus de recettes en dollars constant sur le sol américain, battant son challenger, Civil War de près de 80 millions de dollars. Dory est 7e du top américain de tous les temps, mais 76e si l'on prend en compte l'inflation. Ainsi, en nombre de tickets vendus, Blanche Neige ou Les 100 dalmatiens ont fait mieux que Dory. Même des films comme Fantasia, Le livre de la jungle, La belle au bois dormant sont devant les poissons de Pixar en terme d'ajustement à l'inflation. Il faut cependant ne pas oublier qu'un film sorti en 1937 a bénéficié de ressorties cinéma et qu'à l'époque, le grand écran n'avait pas de rivaux.

 

Le monde de Dory a rapporté moins à l'étranger que son score US puisqu'il est de 462 millions. Avec 945 millions de recettes mondiales totales, Dory fait donc moins bien que le premier du top, Civil War (1152 millions) mais se situe aussi en dessous de la version live du Livre de la Jungle (964). 

 

C'est d'ailleurs assez rare pour un dessin animé que de mieux marcher sur le sol US qu'à l'étranger. Ainsi, si l'on prend les 10 premiers Pixar US , Tous, sauf Cars, ont fait plus à l'export que sur le sol US ! Quelques chiffres :  Le monde de Némo (380/559), Toy Story 3 (415/651), Vice-Versa (356/501), Là-Haut (293/442)...

 

Le Monde de Dory est donc une exception. En France, il a attiré un peu plus de 3 millions de spectateurs quand Némo avait fait plus de 3 fois plus. En dollars, les recettes françaises sont de 21 millions de dollars.  Le Japon est leader avec 64 millions suivi par les 51 millions du Royaume Uni et le 38 millions de la Chine. Mais même des pays comme l'Australie (36), le Brésil (34) ou le Mexique (24) font mieux que chez nous.

 

Notons que le film n'est pas encore sorti en Italie et en Allemagne. Ces deux marchés devraient donc sans doute permettre aux recettes internationales de prendre le pas sur les recettes US et, pourquoi pas, d'atteindre le milliard, même si cette barre reste tout de même encore assez inaccessible.

 

 

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6 septembre 2016 2 06 /09 /septembre /2016 06:44

L'été 2015 avait été une année record ! Jurassic World s'était offert le scalp d'Avengers 2 qui lui même avait pourtant dépassé les 450 millions de dollars. Les Minions avait surpris en cumulant 335 millions, Vice-Versa avait permis à Pixar de revenir à un très haut niveau (355) tandis que Ant-Man, que peu de monde attendait, atteignait 180 millions.

Plus tôt dans l'année, Fast and Furious 7 avait explosé tous les compteurs de la série avec 350 millions.

 

Quand à des projets plus casse-gueules comme Mad Max ou San Andreas, ils avaient réussi à trouver leur public.

 

L'été 2016 sera nettement moins bon. Pourtant l'année avait bien commencé avec les cartons de Deadpool, le livre de la jungle, Zootopie, Batman Vs Superman et Civil War.

 

Et puis tout a commencé à se dérégler. X-Men Apocalypse a engrangé le plus faible score de la série (155 milions),  Star Trek Beyond n'a pas atteint le prix de son budget, ID 4 resurgence a à peine dépassé les 100 millions. D'autres films ont déçu comme Ghosbusters (126 millions), La légende de Tarzan (125 millions), Les tortues Ninja 2 (83 millions), Alice au delà du miroir (77), Peter et Eliott le dragon (66), Divergente 3 (66), Insaisissables 2 (65), L'âge de glace 5 (62,8) et surtout Warcraft (47,2). Quasiment tous ces films ont coûté très cher, dépassant souvent les 150 millions et l'international leur a à peine peine permis de se rembourser. Si on ajoute un désastre à la Ben Hur (100 millions de budget, 53,7 de recettes MONDIALES), on a vraiment un été pourri.

 

Seuls Trois films ont vraiment cartonné cet été : Le monde de Dory, qui est devenu le dessin animé cumulant le plus de recette en valeur absolue (482,5 millions), Comme des bêtes (359,4) et Suicide Squad (300). Ces deux derniers sont toujours en exploitation et vont grimper encore un peu dans le classement. Quelques bonnes surprises aussi comme les 100 millions de Bad Moms, les 90 de Sausage Party, les 127 de Central Intelligence ou les 79 d'American Nightmare 3.

 

On peut ajouter au rayon satisfation les 102 millions de The Conjuring 2 et les 65 de Lights out.

 

Maintenant, Hollywood va devoir se poser la question suivante : pourquoi, alors que l'été s'annonçait exceptionnel avec le retour de franchises très lucratives ou de titres cultes , il s'est révélé aussi morose ?

 

Peut être qu'à force de tirer sur la corde, le public se lasse. Et puis, peut-on vraiment sortir 2 voire 3 blockbusters par week end ? Le cinéma reste un loisir assez onéreux et la conjoncture étant ce qu'elle est, les gens choisissent tout de même leur film. 

 

Si l'on prend l'année 96 comme référence, il y avait eu aussi pas mal de gros films, mais pas autant ! ID4, Twister, The Rock, Mission Impossible, La rançon, les 100 dalmatiens, Jerry Maguire et le professeur foldingue. 8 films donc, mais au budget raisonnable, dont les sorties s'étaient étalées sur 5 mois. Bien sûr, tout ne fut pas rose : Dijoncté, Mars Attacks, Los Angeles 2013, L'ombre et la proie pour ne citer qu'eux ne firent pas les étincelles prévues. Cependant, La plupart rentrèrent dans leur frais.

 

Pour enrayer cette fuite en avant, les studios doivent se poser LA bonne question : et si le public commençait à se lasser de cette avalanche de suites, de préquelles, de remake, de reboot, d'adaptations de romans, comics, bd ? Paradoxalement, le seul film original du top 10 est Comme des bêtes. Tous les autrs sont des suites ou des adaptations de Comics (mine de rien, 4 dans ce top).

 

En fait si on regarde en arrière, on s'aperçoit que le public ne plébiscite pas forcément les suite-remakes-reboot mais place rarement des projets originaux dans le top 10. En 2015, seul Vice-Versa est dans ce cas (Seul sur Mars est adapté d'un roman).

 

En 2014, le film n°1 est American Sniper, mais lui aussi est tiré d'un (excellent) bouquin.

 

2013, c'est Gravity, 2012 on trouve Brave et Ted.

 

Soit sur les 4 dernières années, 5 films écrits spécialement sur le cinéma sur 40.

 

Difificile donc de prévoir ce que demain sera fait, même si on peut écrire sans trop se tromper : le public aime les séquelles-reboot-préquelles-adaptations quand elles sont bien foutues !!

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3 septembre 2016 6 03 /09 /septembre /2016 07:35

Jason Bourne est annoncé un peu partout comme une déception niveau box office. Pourtant quand on regarde d'un peu plus près, cette réalité est à nuancer.

Produit pour 120 millions, Jason Bourne a vu le retour de Matt Damon et Paul Greengrass, qui avait signé les opus 2&3. La saga avait vu son succès aller croissant de 2002 à 2007, passant de 121 millions à 176 pour finir à 227,4. On appelle cela une franchise réussie avec un bouche à oreille excellent qui fait que chaque nouveau film attire de nouveaux spectateurs dans les salles. Il est vrai que la (très libre) adaptation des bouquins de Robert Lugdum s'est fait de manière intelligente, que les scénaristes ont eu la bonne idée de laisser une sorte de cliffhanger déguisé entre le 2 et le 3, ce qui fait que les 3 films peuvent se regarder comme un tout et que Matt Damon porte totalement les métrages. Une mise en scène efficace a fait le reste.

 

Au niveau mondial, la progression est similiaire, même si elle a surtout explosé avec le 3. La mémoire dans la peau a engrangé 92 millions, La mort 112 et La vengeance 215. Il est cependant intéressant de voir qu'aucun des 3 premiers films n'a fait mieux à l'étranger que sur le sol US, faisant de l'agent Bourne un phénomène américain avant tout. Mais peu de franchises peuvent se vanter d'avoir plus que doubler leurs recettes au fil du temps.

 

Curieusement, le reboot de 2012 a inversé la tendance : ses recettes internationales (162 millions) sont supérieures à celles domestiques (113). Mais on constate tout de même un reflux important sur le sol américain puisque ce 4e épisode est celui qui a rapporté le moins d'argent en dollars constant. En dollars réactualisé, c'est évidemment pire. A l'international, il se situe au 3e rang de la série.

 

Jason Bourne revenait donc sur les écrans pour le plus grand plaisir des fans du personnage. Sauf que ce retour n'a pas été couronné du succès escompté. 151 millions sur le sol américain (et ses recettes augmenteront peu, le film étant sorti depuis plus de 5 semaines et il s'apprête à sortir du top 10) et 197 à l'international. En dehors des USA, un quart des recettes viennent de Chine (49 millions), un huitième du Royaume Uni (27 millions). La Chine confirme donc son nouveau statut de terre bénite pour les films américains.

Notez les très bonnes performances du film en Corée du sud (18 millions) et en Argentine (14) ! C'est mieux que les 8 millions récoltés en France. La saga n'a jamais trop bien marché en France, même si les 4 premiers films ont été millionnaires, avec un pic pour La vengeance et ses 1 539 634 entrées. Mais Jason Bourne avec 1 237 251 entrées n'est pas si mal. La mémoire et L'héritage n'avaient pas atteint le millions et il a déjà dépassé les 1 142 893 de La mort.

 

En clair, JAson Bourne n'a pas atteint les objectifs du studio, mais comparé à d'autres blockbusters plus onéreux, il ne s'est pas si mal comporté. De quoi entrevoir un 6e épisode ?

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  • : Salla Obscursium Invocat
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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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