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24 mars 2021 3 24 /03 /mars /2021 19:32
Wanda & Vision (sans spoilers)

Le pitch : Wanda Maximoff et son mari, Vision, coulent des jours heureux dans une petite ville américaine. Mais tout ne semble pas vraiment être ce qu'il semble être.

 

Création inédite de Disney +, Wanda et Vision se compose de 9 épisodes centrés donc sur la relation entre La sorcière rouge et l'androïde Vision. Je n'ai pas encore vu le 9e épisode, d'où ce petit article qui sera complété dès que j'aurais pu avoir une vue d'ensemble de toute la série.

 

Tout d'abord, il est évident que cette série ne pouvait voir le jour qu'à la télévision et sur un format "feuilleton" tant le ton pourra déstabiliser le fan qui s'attend à un classique métrage de super-héros. Ensuite, la façon dont Disney a mené la série montre qu'ils ont compris que l'univers Marvel pouvait être exploité de multiples façons si on en respecte les bases. Et ici, elles le sont. Enfin, les moyens employés , notamment au niveau des effets visuels, font qu'on est très très loin d'une production au rabais.

 

Bref, Wanda &  Vision est la bonne pioche de ce début d'année.

 

L'aspect "Soap" est assez génial : au fur et à mesure de l'avancée de la série, les décennies vont se succéder, reprenant tous les tics des soaps des années 50 (le lit séparé dans la chambre par exemple), 60 (les fabuleux habits "hippies"), 70... Chaque épisode se distingue donc visuellement du précédent et dans un premier temps, si on se demande où le studio veut en venir, cet aspect amusant permet de passer un excellent moment, surtout si on se prend au jeu. Certains spectateurs ont critiqué ces premiers épisodes, n'y voyant qu'une parodie des séries américaines du passé. 

 

Et puis, lors d'une phrase anodine, qui entraîne une réaction en chaine inédite, on comprend que Wanda & Vision fait bien partie du MCU. Et prend totalement son envol. En dire plus serait criminel, surtout si vous n'avez pas encore vu la série. Mais si vous avez décroché après les 2/3 premiers épisodes, remettez vous sur Disney + et insistez : vous ne serez pas déçu !

 

Des retournements de situation, il va en avoir et petit à petit , Wanda & Vision devient de plus en plus dantesque, reprenant des passages du comics que les fans connaissent par coeur. L'un des épisodes nous montre le couple déguisé pour Halloween, mais avec les costumes que nous avions dans le Comics dans les années 80 ! Une occasion en or de voir que, ce qui fonctionne sur du papier, ne passe pas du tout à l'écran. Le scénario joue donc avec nos souvenirs, pas mal de fan service tout en ancrant la série dans l'univers plus large du MCU.

 

Bien entendu, un deuxième article, avec spoilers, viendra compléter celui ci, mais d'ores et déjà, je peux dire que cette série est une réussite totale , la preuve que la télévision est en prendre le relais côté originalité...pour peu qu'on lui donne de vrais moyens !!

 

 

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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 20:24
A propos de Lupin (Netflix)

Après un visionnaire éclaire (3 soirées) des cinq épisodes de Lupin, je me permets donc quelques réflexions sur cette excellente série.

 

Excellente car Lupin, malgré quelques (très) grosses invraisemblances, notamment dans le 2e épisode qui se passe en partie dans une prison, déroule une excellente histoire, naviguant entre passé et présent, prenant le temps de développer ses personnages - même si certains ne sont pas exempts de clichés - et allant au delà du simple divertissement vite vu vite oublié.

 

Lupin, c'est Omar Sy dans le rôle d'Assanne, une figure quelque peu trouble qui a vu son père  mourir en prison après avoir été accusé d'avoir volé un collier à son patron. Le premier épisode le voit mettre en place une machination pour dérober le collier au Louvre. Avec un esprit bon enfant, quelques retours ans le passé récent pour montrer comment Assam s'y est pris pour rouler tout le monde dans la famille, les 45 minutes passent très très vite et , forcément on veut savoir la suite, d'autant plus que, au delà du vol, le scénario met en place les futurs enjeux de la série.

 

Ce premier épisode évoque souvent le film Insaisissable voire Ocean's Eleven. Et quand on sait que Louis Leterrier l'a réalisé, on comprend mieux la façon dont il est mis en scène. En fait, Leterrier (qui a déjà travaillé pour Netflix avec Dark Crystal) est donc en terrain connu puisque c'est lui qui avait fait de Insaisissable un succès.

 

Puis à partir du 2e épisode, on commence à s'éloigner de ce côté "manipulateur", même s'il restera présent également dans l'épisode suivant. En fait, ce qui fait l'intérêt de Lupin, c'est  certes le parallèle avec le héros de Maurice Leblanc - parfois un peu trop marqué d'ailleurs - mais  au final, c'est le combat d'Assane Diop , qui peut évoquer celui de Monté Cristo, qui prend rapidement le dessus, d'autant plus que tout n'est pas si manichéen, comme le montre le personnage du flic.

 

Dans un premier temps, on voit en lui un salaud qui va envoyer Assane dans un foyer après la mort de son père, mais le 3e épisode va montrer une autre facette.

 

Evidemment, Omar Sy se taille la part du Lyon dans cette série et il vampirise quelque peu le casting - excellent au demeurant et souvent incarné par des acteurs peu connus, ce qui permet une réelle identification - mais ce n'est qu'un point de détail. Car on peut être agacé par ses prises de paroles politiques, on ne peut nier que c'est un sacré bon acteur et il le prouve une fois de plus.

 

Par contre, on peut s'étonner de certaines facilités scénaristiques et d'une police à peine moins ridicule que dans un épisode de Taxi. On peut aussi être déçu que, finalement, l'ombre d'Arsène Lupin ne soit pas si présente au fil des épisodes, comme si les scénaristes n'avaient pas souhaité aller au bout de cette démarche, mais là aussi, les qualités l'emportent largement sur ces quelques défauts. 

 

S'achevant sur un double cliffhanger haletant , qui donne envie de voir tout de suite le 6e épisode - qui n'arrivera que dans quelques mois - Lupin est une vraie bonne série tricolore. Son immense succès est totalement mérité et on espère que la 2e partie sera tout aussi réussie ! 

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4 juillet 2017 2 04 /07 /juillet /2017 06:55
Il y a 39 ans, la France découvrait....Goldorak !

Alors qu'un superbe coffret s'apprête à faire son apparition sur les marchés, il est bon de rappeler que Goldorak a débuté sa carrière en France, il y a 39 ans jour pour jour, le 3 juillet 1978 sur Antenne 2 !

 

Votre serviteur, qui n'avait pas encore tout à fait ses 9 ans, n'a rencontré le robot géant qu'à la rentrée des classes, un peu par hasard, en allumant la télévision et en tombant sur le premier double épisode, celui qui amènerait la mort d'Hydargos. 

 

Inutile de dire que je fus subjugué immédiatement par cette série qui changeait radicalement tout ce que j'avais pu voir.

 

Dés lors, regarder Goldorak était l'aboutissement de ma journée et je me dépêchais de finir mes devoirs afin de ne louper aucun épisode.

 

Je me souviens aussi de ma frustration quand la deuxième partie du 2e épisode double, celui qui voyait Goldorak un bras arraché, quasi défait face à un monstrueux Golgoth à la fin du premier, fut remplacé par une rediffusion du tout premier épisode. Il nous fallu attendre près de 6 mois pour connaître enfin la suite de cet épisode puis la fin de la série.

 

Bien entendu, comme tous les petits garçons de l'époque, j'eus pas mal de produits dérivés (livres, puzzles, T-shirt) mais jamais le jouet phare en lui même. Son prix était relativement élevé.

 

Je me souviens de cette folie autour du personnage, des polémiques, de la une de Paris Match...

 

Et puis de l'arrivée, dans la foulée, d'autres dessins animés japonais que l'on appelait pas encore manga : Candy puis Albator...

 

39 ans après, j'ai appris que Goldorak n'avait pas eu tant de succès que cela au Japon, qu'il n'était pas le premier robot géant, qu'Alcor était la vedette d'une série qui l'avait précédé. Mais qu'importe, Arctarus, Venusia, le professeur Procyon, Rigel et tous les autres ont bercé une partie de mon enfance.

 

Et mine de rien, cela n'a pas de prix ce genre de souvenir !

 

 

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25 mai 2017 4 25 /05 /mai /2017 08:00
GOT , saison 7, la bande annonce ultime !

Alors que la 7eme saison de Game of Thrones n'aura que 7 épisodes, la bande annonce ultime nous promet du sang, des larmes et du feu avec le retour de Daenerys à Westeros et une reine Cercei encerclée de toute part, mais prête à tout pour garder son pouvoir ! Même à s'allier avec le diable ?

 

Dans un peu moins de deux mois, les abonnés des chaînes payantes sauront ! Les autres (dont je fais partie) attendront la sortie de cette saison en vidéo !

 

La patience a des vertus !

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 21:33
Ne manquez pas Terraformars

Si vous aimez l'animation "couillue" au niveau scénario, la SF décomplexée et brutale (certaines épisodes ne sont pas à mettre devant des yeux sensibles) et la délicieuse sensation de ne jamais savoir qui va y passer , alors n'hésitez pas une seconde à jeter un oeil (voire les deux) sur Terraformars !

 

La série 1 vient de sortir en vidéo ! Je me suis offert le coffret Blu-ray (2 disques, 13 épisodes, des bonus et deux goodies à savoir une clé USB Adolf Reinhart et un porte-clé représentant un des vilains insectes martiens) , mais cela existe en Blu-Ray.

 

Mais au fait de quoi parle Terraformars ? An 2600 et des brouettes . Les Terriens ont lancé depuis 500 ans une vaste opération pour rendre Mars habitable en y implantant une algue spéciale et des insectes de type blattes . Quand vient enfin l'heure de récolter les fruits de ce travail titanesque, un obstacle de taille se dresse. Les blattes ont muté, sont devenus des insectes gigantesques et ont développé une intelligence redoutable. Les premières expéditions humaines sont massacrées !

 

La Terre choisit donc d'envoyer une nouvelle expédition, constituée de personnes de tous les continents et dont l'ADN a été modifié pour mieux affronter les blattes. Mais au bout d'un voyage de plusieurs mois, rien, absolument rien ne se passe comme prévu et l'ennemi se retrouve bien plus retors que prévu. 

 

Les lecteurs du manga auront compris que Terraformars adapte une partie de ce qui a été publié et commence son histoire avec l'arc Annex-1 (du nom du vaisseau qui amène l'expédition sur Mars). N'ayant lu que les premiers volumes, je découvre donc comme tout le monde l'avancée de l'histoire et ce n'est pas plus mal.

 

Côté animation, il ne faut pas s'attendre à une débauche de plans délirants à la Ghibli. Cet anime use parfois un peu trop de plans fixes, mais quand il s'agit de balancer des images percutantes, il sait y faire. Les décors sont superbes et les nombreux effets visuels (pluie notamment) rajoutent encore à cette sensation de réalisme. Mais c'est surtout dans les ambiances que Terraformars est vraiment à la hauteur de ce que l'on attend, sachant parfaitement alterner les moments très intenses, les flash-backs mélancoliques (chaque membre de l'expédition à quelque chose à cacher) et les explications sur les pouvoirs de chacun.

 

Et puis, il y a surtout ce scénario dantesque, comme seuls les animes japonais peuvent nous offrir ! Impossible de savoir dans quelle direction l'histoire va nous emmener ni qui va émerger comme héros. Mine de rien, Hollywood qui ne sait plus inventer de nouvelles histoires (ou si peu) devrait se tourner vers le pays du soleil levant pour débaucher quelques scénaristes nippons.

 

Bref, même si vous ne connaissez l'animation japonaise que par les films de Miyazaki ou Goldorak, n'hésitez pas ! Terraformars est une vraie tuerie !!

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9 janvier 2016 6 09 /01 /janvier /2016 22:44

22 11 63 est sans doute le meilleur livre de Stephen King, à égalité avec Ca (il est d'ailleurs frappant de voir que le héros de 22 11 63  rencontre une partie de ceux de Ca) ! Cette histoire de voyage dans le temps où un professeur remonte le temps pour empêcher le meurtre de Kennedy est à la fois fascinante, remplie de suspens, romantique et permet au King de brasser un nombre de thèmes impressionnant !!

 

L'adapter au cinéma, à moins de couper 80% du roman ou de faire un film de 6 heures, était impossible. JJ Abrams a donc décidé d'en faire une mini-série et de la produire. Et même si certains plans de ce trailer n'ont pas grand chose à voir avec le livre (la voiture qui heurte une cabine téléphonique par exemple), la trame de l'histoire semble respectée. Et la présence de James Franco ne peut que rassurer.

 

Reste à voir quand cette série sera diffusée en France et comment. Si c'est pour balancer 3 épisodes par soir à la Under the Dome, non merci !

 

(Merci à Salleobscures2 d'avoir déniché cette perle)

 
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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 09:30
Clone Wars, saison 4, épisode 6-10

Le 6e épisode met en scène le duo C3PO/R2 D2. Les deux droïdes en mission sur une planète dévastée par des tremblements de terre vont devoir aller au delà de l’aspect humanitaire et se serrer les coudes afin de comprendre les raisons de ces dévastations en série.

 

Episode de transition, l’histoire repose surtout les ressorts comiques et l’antagonisme entre D2 et 3PO. Ce dernier est toujours persuadé que ses actes sont la solution à leurs soucis, tandis que D2 est la véritable tête pensante du duo. Si l’on ajoute à cela les humiliations de la part des Clones envers « la dorure » (surnom peu amical donné au droïde de protocole), on obtient donc 20 minutes pauvres en action mais riches en bons mots, situations improbables et créatures très exotiques. Un ton léger qui va contraster avec les 4 épisodes suivants.

 

Les épisodes 7 à 10 forment un tout, presque un film d’une heure et quart. Cette fois, les clones sont clairement les vedettes, même si Anakin apparait dans les première minutes quand il lance l’assaut sur Umbara, une planète séparatiste plongée en permanence dans la nuit. Mais rappelé à Coruscant par le Chancelier Palpatine, il doit laisser la section 501 au général Krel, un jedi pour qui les clones ne sont que quantités négligeable et chair à canon.

 

Petit à petit, Rex et ses hommes vont s’apercevoir que Krel n’hésite pas à les sacrifier pour arriver à ses fins et qu’il ne mène pas la bataille comme peut le faire Anakin. Pire encore, malgré leurs actions héroïques, deux clones sont amenés devant un peloton d’exécution pour avoir contrevenu aux ordres du général.

 

Cette gestion inhumaine des clones va entraîner des tensions dans la section. Certains vont se rebeller, d’autres exécuteront sans sourciller les ordres.

 

Mais le plus grave reste à venir. Alors qu’il a poussé les clones à s’entretuer, Krel, démasqué, tente de s’enfuir, non sans avoir tué un nombre important de soldat. Il sera finalement capturé et avouera le pourquoi de sa conduite : ses pouvoirs de prémonition lui ont permis de voir que la guerre sera perdue par les Jedi, que la République va disparaître et qu’un nouveau pouvoir fort va se mettre en place. Krel anticipe donc la prise en main de la Galaxie par les Sith et cherche donc à se placer dans ce nouvel ordre à venir.

 

Il sera exécuté par l’un des clones qui lui était resté fidèle, mais dont le sentiment d’être trahi l’amènera à cette radicalité.

 

Les 4 épisodes s’enchaînent sans temps morts et permettent de plonger dans la psychologie des Clones qui, peu à peu, s’émancipent de leur programmation initiale. On note d’ailleurs qu’une fois leur casque enlevé, chacun cherche à différencier son visage par sa coupe de cheveux, ses tatouages. 

 

L’action est également omniprésente et l’on peut voir une large panoplie des armes et des véhicules utilisés par l’armée de la République. La série Clone Wars approfondit tous les éléments que l’on a pu voir dans les quelques images des épisodes II et III sur cette guerre. 

 

Il est intéressant de voir que les scénaristes peuvent tenir quasiment une heure sans utiliser les personnages principaux. Le nom « Guerre des Clones » prend alors tout son sens. Si l’on met de côté une référence à La menace Fantôme, quand un des soldats se rappellent comment Anakin a détruit un vaisseau de la Fédération, on navigue quasiment tout le temps en territoire connu.

 

Enfin, en montrant un général Jedi retors et tenté par le côté obscur, l’histoire renoue avec l’idée du pouvoir corrupteur. Parce qu’il n’a de comptes à rendre à personne, Krel plonge petit à petit vers le mal. Son mépris des clones, qu’il n’appelle que par leur matricule, s’en trouve renforcé. Cet aspect démontre aussi que tout au sein de la République ne partage pas ses valeurs.

 

Au final, ces 4 épisodes sont largement l'un des sommets de la série, toutes saisons confondues !!

 

 

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14 septembre 2014 7 14 /09 /septembre /2014 10:32

Le pitch : l'histoire de Rome de la victoire de César en Gaule à l'accession d'Octave Auguste à la tête de l'Empire.

 

Diffusés entre 2005 et 2007, les 22 épisodes des deux saisons de Rome (12+10) affichent une qualité exceptionnelle, que cela soit d'un point de vue scénaristique (la grande et les petites histoires sont passionnantes), visuel (Rome et Alexandrie sont visibles comme jamais à l'écran) et psychologique (chaque personnage est fouillé).

 

Le voeu de John Milius et Bruno Heller était de reconstituer le plus fidèlement possible les 20 ans qui séparent la victoire de César sur Vercingétorix et celle de Octave sur Marc Antoine. Chaque saison ayant bénéficié d'un budget conséquent (100 millions pour la première, 125 pour la deuxième), il aurait été tentant d'édulcorer le propos. Mais vu que la série sera diffusée essentiellement sur des chaînes privées ou à péage, les producteurs ont pu aller très loin dans les scènes très crues, violentes ou dotées d'un langage orduriers.

 

L'idée géniale de Rome est de faire voir la montée de l'Empire par les yeux de deux soldats que tout oppose : le centurion Lucius Vorenus et le légionnaire Titus Pullo. Le premier est incroyablement rigide, fidèle à la République et à ses engagements envers ses chefs (César, puis Marc Antoine) tandis que le deuxième navigue à vue, sans vraiment se préoccuper des conséquences de ses actions.

 

Evidemment, les deux personnages vont évoluer. Une succession de drame va ébranler les certitudes de Lucius tandis que Pullo, ayant sauvé une esclave, va petit à petit tenter de se construire une vraie vie. Il est ironique de voir que Pullo, bien moins prévoyant que Lucius à propos de son avenir, saura choisir la bonne personne, à savoir Octave qu'il cotoiera dès l'adolescence du futur empereur.

 

Les deux soldats vont vivre les grands évènements des années -50 à -30, allant jusqu'à en influencer certains (l'agression de Marc Antoine qui précipite la venue de César à Rome avec son armée, la rencontre avec Cléopâtre). Ils vont fréquenter à la fois la très haute société de Rome et sa plèbe la plus crasse. De cette dichotomie, la série permet d'explorer tous les aspects de la vie romaine : on passe des rues sombres et crasseuses de l'Aventin aux palais des familles les plus riches avec leur cortège de fêtes, mais aussi de complots.

 

Car la violence est omniprésente dans la série. Violence physique bien sûr, qu'elle découle des différentes batailles des guerres civiles (dont une extraordinaire reconstitution de la bataille de Phillipe) ou des assassinats dans Rome, mais aussi verbale avec l'opposition entre Atia et Servillia, deux femmes cherchant à survivre à travers les complots politiques. Et si la première, mère d'Octave, parviendra finalement à ses fins, ce sera à travers la perte de l'amour de sa vie, tandis que Servillia, dévastée par la mort de son fils Brutus, finira par se suicider après avoir maudit sa rivale.

 

Alternant entre l'Histoire et les aléas de la vie des personnages, Rome propose donc 22 épisodes passionnants, riches en rebondissements, mais jamais tape à l'oeil. Le fait de tourner la série en Italie, comme au temps des grands péplums, donne évidemment une patine historique incontestable. La figuration italienne rajoute encore dans l'authenticité.

 

Mais la série se démarque de la version classique des péplums des 60's. Les recherches récentes ont montré que les Temples étaient peints, que la Rome pré-impériale ressemblait plus à une bidonville qu'à une capitale ultra-ordonnée. La représentation de la religion romaine, très complexe, a rarement été vue ainsi sur un écran. Enfin, des centaines de détails enrichissent encore la série. Citons quelques exemples comme la scène où des Gaulois vivant à Rome récupère le corps de Vercingétorix , jeté aux ordures comme un vulgaire déchet après le triomphe, pour lui donner une crémation digne de ce nom , les rapports complexes entre maîtres et esclaves ou la représentation des collèges, ces sociétés qui, telle des mafias modernes, possédaient un pouvoir occulte réel.

 

Une bonne série télévisée se doit de faire évoluer ses personnages. Rome pousse ce concept dans ses derniers retranchement à travers la montée en puissance d'Octave mais surtout la transformation de Marc Antoine sous l'influence de Cléopâtre. Le fier guerrier devient un être perdu dans ses fantasmes au grand dam de ses soldats. Certains pourront peut être reprocher cet aspect quelque peu "moralisateur", mais le fait est que Marc Antoine a vraiment perdu la tête en devenant l'amant de la dernière reine d'Egypte. Cela conduira à sa perte.

 

En résumé, 22 épisodes d'une richesse incomparable, sublimés par le Blu-Ray. Et quand on y ajoute d'excellents bonus (making of, éclairages historiques, commentaires audios passionnants et pistes interactives sur les différents lieux et personnages), il est clair que Rome est une série que l'on se doit de posséder !

 

Enfin, préférez la VO à la VF. Elle est incontestablement plus riche, plus nuancée et participe à la réussite totale de Rome !!

Rome (saisons 1&2)
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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 07:00
Déjà 20 épisodes visionnés, et une série qui devient de plus en plus impressionnante, complexe et qui accumule les chausses trappes et les coups de théâtre.

Rien à dire, l’histoire reste passionnante et la quête de Nathan se transforme en chemin de croix où l’auteur n’hésite pas à tuer ses personnages, à en transformer d’autres, à les faire passer de l’ombre à la lumière !!

Quel culot en tout cas !! Oser ne montrer que le méchant (un type banal) dans le 9e épisode. Oser  prendre un policier looser (aperçu dans le premier épisode de Lost soit dit en passant) mais refuser de lui donner le beau rôle. Oser faire exprimer ses personnages dans une langue étrangère et ne pas refuser le comique né du décalage des deux Nippons et de l’Amérique. Oser tuer des personnages que l’on croirait principaux. Oser modifier radicalement la psychologie de certains protagonistes comme le père de Claire.

Heroes est aussi passionnante à regarder que lire un comics !! D’ailleurs, les codes du comics sont appliqués ici à la lettre, avec les cliffhangers, les raccourcis, les retournements de situation et même les paradoxes temporels à la X-Men. Il y a un peu de serial dans cette série qui accumule les liens entre les personnages et qui laisse toujours planer un doute sur la moralité de ceux-ci.

De plus, la facture de la série est incroyablement lumineuse. La photo y est travaillée (on n’a rien de vu de tel depuis X-Files) et il est clair que , bien dépensé (bien pensé) un budget télé peut égaler un film de cinéma. Il y en a du côté de TF1 qui devraient y penser. Chaque épisode est réalisé par un auteur différent (dont René Manzor) et l’on y voit même une apparition de Stan Lee. L’élève rend alors son hommage au maître.

Lancée comme une folle, la série ne connaît pas de temps morts et franchement, je ne vois pas comment elle peut se terminer. L’épisode « 5 ans après »  n’hésite pas à imaginer la fin de la série sous un autre angle tout en se servant d’éléments déjà abordés dans les premiers épisodes. On sent qu’il y a du scénariste de comics derrière tout cela.

Et rien que cela , c’est un exploit rare en ces temps de fins téléphonées.

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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 06:40
prison-break-s2-05.jpgAu terme d’une saison haletante et riche en rebondissements, Michael retourne donc en prison. On pourra trouver le procédé un peu réducteur, mais il est clair que le public préfère le voir en danger plutôt que coulant des jours heureux avec Sarah Tancredy. La pauvre Sarah va d’ailleurs disparaître sans préavis car l’actrice qui l’interprète est enceinte. Difficile d’être en cavale avec un bambin !!

Cette saison 2 a modifié radicalement l’essence même de certains de ses personnages et s’est permis des voltes faces que peu de séries osent vraiment. A la différence de certains feuilletons, ici on a joué sur la surprise, sur la trahison, sur le virage à 180° et tant pis si la crédibilité en prenait parfois un coup.

Ainsi, si Lincoln se voit in extremis lavé de tous soupçons, Paul, l’assassin de la première saison a d’abord cherché à tuer Sarah puis a aidé les évadés et enfin s’est repenti en dévoilant le sinistre complot, quitte à le payer ensuite de sa vie. Sa volonté affichée de regarder la mort en face dans le dernier épisode et l’adieu à sa sœur (lors de sa tentative avortée de suicide) ont montré que, loin d’être un yes man, Paul n’était en fait qu’une âme manipulée par la présidente, un amoureux fou qui a cru agir pour son pays mais qui, à l’instar d’un Vador, a compris à la toute fin où était le bon chemin.

La présidente et son frère, victimes de leurs agissements crapuleux, se sont retrouvés dans la situation délicate des perdants. Le frère en est mort et la Présidente a dû démissionner, montrant bien sa totale soumission au Cartel, ce mystérieux conglomérat d’homme d’affaires qui dirigent le pays (et qui rappelle quelque peu le syndicat d’X-Files !!)

Le père de Sarah a été victime de ce Cartel tout comme une partie des évadés : L’acrobate, le Disjoncté, Abruzzi… Seul l’ex-GI, Benjamin Franklin (un nom prédestiné ?) a réussi à s’en sortir, en mouillant Mahone au passage. Sa nouvelle vie avec sa femme et sa fille est l’un des rares rayons de soleil de cette saison. On regrettera le départ trop rapide de Joe Abruzzi, le mafieux qui disparaît dès le 2e épisode. Personnage sympathique et surtout loyal, il est la première victime de Mahone.

Du côté des méchants, Bellick a vu son monde de magouille s’écrouler et a surtout montré qu’une crapule brouillonne le restait. Résultat des courses, il est accusé de meurtres (deux fois !!) et se retrouve (deux fois) derrière les barreaux. Bellick à la différence de T-Bag n’inspire aucune circonstance atténuante, c’est un pourri et c’est avec un certain plaisir qu’on le voit se débattre avec ses fausses accusations de meurtre. Mais chassez le naturel, chaque fois qu’une chance lui ait offerte de s’en sortir, il la gâche par son incroyable stupidité doublée d’une méchanceté crasse.

Ame damnée de la présidente, le tireur de ficelle M. Kim a disparu comme il a vécu : violemment. Non sans voir tout fait pour tenter de faire disparaître les preuves de la culpabilité du Cartel.

T-Bag, l’ignoble pédophile a, vers la mi-saison, amorcé un virage presque humain, mais la nature a rapidement repris le dessus et les morts ont jalonné sa route. Violent, immoral et vicieux, on ne peut pas détester à 100% ce salopard car, quelque retour en arrière montrent que sa jeunesse a été conditionnée par la violence et les abus sexuels. T-Bag est un monstre, mais il n’est pas surgi de nulle part.

Enfin, Sucre voit son sort en suspens. Mort ? pas mort ? Sa fiancée semble condamnée… Bref rien de rose.

Quant à Michael, il retourne derrière les barreaux mais cette fois ci, il plonge directement en enfer, à Sona, au Panama. Il va retrouver Mahone qui a fait les mauvais choix.

Si Michael et Lincoln ont peu évolué durant cette saison, les sidekicks ont été beaucoup plus modifiés. Mahone, par exemple, est passé du flic inoxydable au tueur camé et sans morale avant de revenir à un personnage plus tragique, hanté par le meurtre d’un criminel et qui a laissé s’enfuir sa famille pour la protéger.

Cette saison 2 était sous le signe de la cavale, il se passait beaucoup (trop) de chose mais l’écueil de la redite par rapport à la première saison a été évité, ce qui n’est pas rien. En ouvrant les portes du pénitencier, en multipliant les points de vue à travers une douzaine de personnages, les scénaristes ont certes passé la crédibilité par-dessus bord mais qu’importe, le divertissement était là et bien là.

On peut regretter que le dernier épisode tente de répondre à tant de question et que le retour à la case prison ne soit pas des plus logiques, mais les premiers épisodes de la saison 3 montre que ce nouveau pari est payant : la série devient plus sombre, plus violente encore et c’est désormais la lutte pour la survie qui prime, plus encore qu’à Fox River.

M6 a eu la bonne idée de programmer la Saison 3 dans la foulée mais gare, la grève des scénaristes US n’a permis de tourner que 8 épisodes. Attention à la rupture de stock !!!
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Présentation

  • : Salla Obscursium Invocat
  • : BO US, BO France, BO Mondial, chroniques ciné, Chroniques DVD..... Toujours sans concessions et politiquement incorrect !!
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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

L'affiche du moment