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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 06:34

J’ai vu Les aventuriers de l’Arche Perdue, non pas en 81 mais en 82 pour la première fois dans une salle parisienne, avec mon père. Nous sommes tombés instantanément sous le charme du personnage.

 

En 1984, Le temple maudit avait été accueilli par une voilée de bois vert par la critique : trop violent, pas assez réaliste, trop trépidant, les pierres sacrées ne sont que des babioles à côté de l’arche. Au passage, ce propos d’un incroyable racisme prouve à quel point certains critiques sont persuadés de la suprématie de la culture occidentale.

 

En 84, j’étais aux anges quand le wagon fou sautait par-dessus le vide et atterrissait comme par miracle sur les rails quelques dizaines de mètres plus loin.

 

En 1989, on accusa Spielberg d’avoir réalisé La dernière croisade dans un fauteuil. Le rythme en était pépère (rires), l’intrigue trop manichéenne, le film pas assez réaliste…

 

En 89, je m’éclatais devant le duo Ford/Connery, sans doute la meilleure idée qu’ait eue Lucas dans cette série.

 

Qu’on se le dise, les Indiana Jones n’ont jamais été accueillis par la critique.

 

Alors quand on me dit que le royaume du crâne de cristal est trop tourné à l’ancienne, que l’action y est trop irréaliste, que l’on passe de péripéties en péripéties sans respirer, je me dis « chouette !! Lucas et Spielberg n’ont pas cherché à refaire le monde mais à offrir au spectateur un film d’Indiana Jones » !!

 

Spielberg a refusé de tourner en numérique et lui a préféré la bonne vieille pellicule 35 mm. Il a demandé à Kaminski, son directeur photo depuis Schindler de reproduire l’éclairage des trois premiers films, éclairés par Douglas Slocombe. Les cascades sont dans l’esprit des premiers Indy : restant dans le domaine du réaliste, avec une bonne dose de chance mais rien à voir avec Matrix !! Spielberg lui-même s’est obligé à retrouver son style de 1989. Alors oui, aux yeux de certains, le film sera passéiste, mais qu’aurait on dit si cela avait été le contraire ?

 

Quel serait l’intérêt d’un Indy passé à la moulinette numérique, avec un montage à la Jason Bourne ?

 

Que dirait-on si Bay avait réalisé Indy 4 ?

 

Que serait un Indiana Jones s’il devenait aussi réaliste que Casino Royale ?

 

On parle de série B, ici, pas de La liste de Schindler !! On parle de divertissement, pas de réflexion sur l’esclavage comme dans Amistad !! On parle de passer un bon moment en compagnie d’un personnage que tout le monde (sauf la critique) adore, pas d’une mise en abîme du terrorisme comme dans Munich !!

 

Spielberg a avoué avoir pris un réel plaisir à tourner ce film. Lucas a avoué que, de toute façon, les gens seront déçus car ils s’attendront à autre chose.

 

Mais ce qui est sûr, c’est que les critiques qui ont estimé que le film n’était pas assez novateur, qu’à force d’être pillée, la franchise devenait ici démodée n’ont pas compris le film. Ce que l’on veut, ce qu’on espère, c’est un 4e épisode d’Indiana Jones.

 

Rien d’autre !! Mais ce n’est déjà pas mal ! !

 

Rendez vous mercredi dans les salles.

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9 mai 2008 5 09 /05 /mai /2008 01:40

Le Pitch : Récemment décédé, un pompier volant est chargé de "surveiller" un jeune pilote. Mais il a beaucoup de mal à abandonner son ancienne vie et son unique amour.

Curieuse idée me direz-vous de commencer cette rubrique Spielberg par ce qui est sans doute son film le plus décrié, le moins connu (si on met de côté Surgarland Express) et qui n’a pas obtenu le succès escompté (43 millions aux USA) !!

Mais voilà, je viens juste de le revoir, avec un certain plaisir et si on met de côté les réserves sur la fin du film, on peut dire que ce « petit » film de Steven Spielberg (et son premier remake) ne mérite pas l’opprobre dont il est victime.

Coincé entre Indiana Jones et la dernière croisade (1989) et Hook (1992), deux grosses superproductions, Always fait partie de la veine quasi intimiste de Steven Spielberg, de ces films que le réalisateur aborde comme des récréations avant de se replonger dans des projets énormes.

Avec Always, il inaugurait ce type de petits films (même si, à l’époque ET fut considéré comme une récré pour le réalisateur) qui lui permet de porter à l’écran des histoires simples, sans énorme logistique, même si , Spielberg oblige, on est loin du côté « une chambre, deux acteurs » si cher au cinéma d’ôôteur français !!

Ce fut également l’occasion de retrouver Richard Dreyfuss, qui fut le pendant de Spielberg dans Les dents de la Mer et surtout Rencontres du Troisième type. Forcément vieilli, le comédien est le premier atout du film, jouant de son image désinvolte et canaille, éclipsant sans mal le reste de la distribution. Dreyfuss c’est ni plus ni moins le spectateur moyen qui se trouve confronté à l’extraordinaire, c’est-à-dire, ici, le spectacle de sa propre mort.

Enfin, Always permit à Spielberg de rendre hommage et de refaire l’un de ses films préférés, A guy called Joe. Il attendra plus de 15 ans pour remaker un film, à savoir La guerre des mondes avec le succès qu’on lui connaît.

Cependant, on peut dire sans hésiter qu’Always appartient à la veine mineure de Spielberg, une veine très rare (j’y ajouterai  Hook et Amistad qui ne m’ont qu’à moitié convaincu) et qui ne déshonore tout de même pas son auteur. La faute en revient à un scénario trop paresseux et exploitant mal l’idée de départ (qui sera, à mon sens, pas mal repompée dans Ghost 1 an plus tard) ,  et à des acteurs pas vraiment convaincants.Si Dreyfuss est tout à fait à l’aise dans son rôle quelque peu cynique, Holly Hunter est vite horripilante (et très mal coiffée), John Goodman ne fait que passer et Brad Johnson se contente de jouer les beaux mecs. Heureusement,   Steven Spielberg a eu la bonne idée d’engager la sublime Audrey Hepburn qui rehausse à elle seule le film.

Entendons nous bien, Always est n’est pas un navet, loin de là. Les scènes d’incendies sont impressionnantes et l’on sent que le réalisateur s’est fait plaisir et a voulu à la fois rendre hommage au cinéma romantique de son enfance et faire un film sans fard ni prétexte. Mais la longueur (117 minutes au moins 30 de trop) et le sentiment d’inachevé l’emportent sur le reste. La scène finale est bien trop mièvre et il aurait été plus logique qu’Holly Hunter rejoigne Dreyfuss dans la mort.

C’est dommage car dans certaines scènes, Spielberg retrouve la magie du cinéma des années 40. Dans cette scène où Holly Hunter passe de main en main, lors d’une danse, dans cette transition où Dreyfuss passe d’une forêt à un superbe champ de blé, dans ce moment rare où il comprend qu’il doit laisser ses attaches derrière lui… Always devient alors le film que Spielberg a rêvé : une sorte de moment de grâce, un songe adulte et vaporeux et surtout un superbe écrin pour un acteur sous employé (Le voir au casting de Poséidon a été une grande joie pour tous ses admirateurs).

Réalisant Always au moment où il semblait ne plus savoir où aller (n’oublions pas qu’il succédait à un Indy III pas vraiment personnel et à Empire du Soleil qui fut son plus gros échec US), Spielberg a tenté autre chose. Il n’a que partiellement réussi mais ce n’est pas une raison pour ne pas le voir au moins une fois !!
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  • : Salla Obscursium Invocat
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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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