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23 janvier 2021 6 23 /01 /janvier /2021 20:24
A propos de Lupin (Netflix)

Après un visionnaire éclaire (3 soirées) des cinq épisodes de Lupin, je me permets donc quelques réflexions sur cette excellente série.

 

Excellente car Lupin, malgré quelques (très) grosses invraisemblances, notamment dans le 2e épisode qui se passe en partie dans une prison, déroule une excellente histoire, naviguant entre passé et présent, prenant le temps de développer ses personnages - même si certains ne sont pas exempts de clichés - et allant au delà du simple divertissement vite vu vite oublié.

 

Lupin, c'est Omar Sy dans le rôle d'Assanne, une figure quelque peu trouble qui a vu son père  mourir en prison après avoir été accusé d'avoir volé un collier à son patron. Le premier épisode le voit mettre en place une machination pour dérober le collier au Louvre. Avec un esprit bon enfant, quelques retours ans le passé récent pour montrer comment Assam s'y est pris pour rouler tout le monde dans la famille, les 45 minutes passent très très vite et , forcément on veut savoir la suite, d'autant plus que, au delà du vol, le scénario met en place les futurs enjeux de la série.

 

Ce premier épisode évoque souvent le film Insaisissable voire Ocean's Eleven. Et quand on sait que Louis Leterrier l'a réalisé, on comprend mieux la façon dont il est mis en scène. En fait, Leterrier (qui a déjà travaillé pour Netflix avec Dark Crystal) est donc en terrain connu puisque c'est lui qui avait fait de Insaisissable un succès.

 

Puis à partir du 2e épisode, on commence à s'éloigner de ce côté "manipulateur", même s'il restera présent également dans l'épisode suivant. En fait, ce qui fait l'intérêt de Lupin, c'est  certes le parallèle avec le héros de Maurice Leblanc - parfois un peu trop marqué d'ailleurs - mais  au final, c'est le combat d'Assane Diop , qui peut évoquer celui de Monté Cristo, qui prend rapidement le dessus, d'autant plus que tout n'est pas si manichéen, comme le montre le personnage du flic.

 

Dans un premier temps, on voit en lui un salaud qui va envoyer Assane dans un foyer après la mort de son père, mais le 3e épisode va montrer une autre facette.

 

Evidemment, Omar Sy se taille la part du Lyon dans cette série et il vampirise quelque peu le casting - excellent au demeurant et souvent incarné par des acteurs peu connus, ce qui permet une réelle identification - mais ce n'est qu'un point de détail. Car on peut être agacé par ses prises de paroles politiques, on ne peut nier que c'est un sacré bon acteur et il le prouve une fois de plus.

 

Par contre, on peut s'étonner de certaines facilités scénaristiques et d'une police à peine moins ridicule que dans un épisode de Taxi. On peut aussi être déçu que, finalement, l'ombre d'Arsène Lupin ne soit pas si présente au fil des épisodes, comme si les scénaristes n'avaient pas souhaité aller au bout de cette démarche, mais là aussi, les qualités l'emportent largement sur ces quelques défauts. 

 

S'achevant sur un double cliffhanger haletant , qui donne envie de voir tout de suite le 6e épisode - qui n'arrivera que dans quelques mois - Lupin est une vraie bonne série tricolore. Son immense succès est totalement mérité et on espère que la 2e partie sera tout aussi réussie ! 

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15 janvier 2021 5 15 /01 /janvier /2021 08:21
Soul (****)

Le pitch : Alors que la chance de sa vie s'offre à Joe Gardner, un professeur de musique, un stupide accident l'envoie directement dans l'au delà où il va rencontrer une âme, 22, qui refuse d'aller sur Terre.

 

Après Mulan, qui devait être le film Disney phare de l'été, c'est donc celui de Noël qui arrive directement sur Disney +. Un nouveau coup dur pour les salles, mais une nécessité pour le studio qui ne peut risquer de voir le dernier Pixar faire des recettes ridicules comme celles de En avant, sorti au moment du déclenchement du confinement mondial.

 

On ne le dira jamais assez mais la crise Covid va fortement modifier l'industrie du cinéma. Les salles vont devoir se ré-inventer - certaines vont proposer des sortes de loges pour que l'on ait plus une impression de "home cinéma" , d'autres misent sur une immersion plus profonde avec des fauteuils qui bougent en fonction de l'action - mais les chaines de streaming seront sans doute les grandes gagnantes.

 

Soul est donc visible en France sur Disney +, si on a bien sûr une bonne connexion Internet. Ce qui n'est pas mon cas et ce qui m'a obligé à relancer ma Livebox pour suivre le film sur deux soirée. On espère que Souls sortira en Blu-ray plus tard dans l'année car il le mérite.

 

Réalisé par Pete Docter (Vice et Versa, Monstres et cie), Souls est un nouveau petit bijou du studio Pixar. Déjà, ce n'est pas une suite , même si de l'aveu même du patron du studio, elles sont indispensables pour engranger les recettes qui permettent justement les histoires originales. 

 

Ensuite, même si Soul emprunte toutes les recettes du Buddy Movie (deux personnages que tout oppose vont devoir faire front commun pour affronter leur destin), les protagonistes de l'histoire sont suffisamment forts et bien écrits pour que cet aspect qui aurait pu donner du déjà vu passe au second plan.

 

Enfin, l'amour de la musique jazz permet à l'histoire de se focaliser sur ce qui fait l'âme de quelqu'un, ses passions, ses désirs, ses souhaits, ses envies. Et quelque soit son parcours, c'est bien ce que l'on fait de sa vie qui est important nous dit le film.

 

Techniquement, on est dans du pur Pixar à savoir irréprochable. Mieux, les artistes se permettent même une représentation de l'au delà mêlant des personnages tout simples (une simple ligne brisée) à des environnements plus "réalistes". Pour ce qui est de la reconstitution de New York, là aussi, on touche au sublime. Il est loin le temps où les machines et les logiciels ne permettaient pas un tel photo réalisme. 

 

Ce qui fait le sel d'une production Pixar, c'est encore et toujours son histoire. Même dans ses suites les plus opportunistes, le studio met toujours un point d'accueil à offrir des scripts solides. Ici l'inversion de point de vue des deux personnages, rendus possible par une très classique astuce de scénario,  relance non seulement l'histoire mais permet surtout d'explorer les sentiments de chacun. 

 

Ainsi Gardner et 22 vont devoir vivre avec les yeux de l'autre. Enfin, c'est surtout 22 qui va le devoir , Gardner se "contentant" de le guider dans sa nouvelle vie, ce qui nous donne des scènes cocasses ou tendres. Mais en aidant 22 à s'adapter, Gardner va finalement trouver les ressources pour faire le ménage dans sa vie, retrouver l'affection des siens, comprendre ce qui est vraiment important et que, finalement, le but suprême qu'il s'était fixé, n'est pas forcément  un aboutissement.

 

En dire plus serait criminel, mais sachez que Soul explore comme jamais ce qui fait le sel de l'humanité.

 

Si certains ont dit que le happy end est quelque peu forcé - apparemment, ce n'était pas le premier choix du scénario, force est de reconnaitre, une fois de plus chez Pixar, l'implacable marche de l'histoire et la logique qui va en découler. Rien n'est laissé au hasard , chaque détail entrevu dans le premier acte aura son importance dans le dernier et si au final, l'au-delà redonne sa chance à Gardner, c'est bien pour qu'il puisse faire de sa vie autre chose qu'une sorte de course au challenge. 

 

En ces temps où les faux semblants, le manque de responsabilité et la tricherie sont rois, ce n'est pas là sa moindre qualité.

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  • : Salla Obscursium Invocat
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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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