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5 septembre 2014 5 05 /09 /septembre /2014 06:41

Le pitch : alors que l’humanité a été en grande partie éradiquée par un virus, César et son peuple s’efforce de se construire un avenir près de San Francisco.

 

La planète de singes, les origines avait été une surprise totale. Le reboot proposé par la Fox avait non seulement relancé de manière intelligente la saga, tout en s’imposant technologiquement comme une référence, mais il avait surtout l’étoffe d’un grand film, avec ce qu’il faut de dramaturgie, de clins d’oeil aux fans et une interprétation sans faille.

 

Lui succéder ne serait pas tâche facile.

 

L’affrontement y parvient sans soucis.

 

Le film commence par une scène extraordinaire où, sous une pluie battante et dans une forêt épaisse, César et ses troupes chassent des daims. D’emblée, Matt Reeves met la barre très haute d’un point de vue technologique en multipliant les écueils pour ses effets visuels : des dizaines de personnages, des plans rapides, une caméra qui tourne, la pluie, un environnement sombre…

 

Mais c’est surtout une façon de montrer comment les singes nous sont supérieurs dans l’agilité et dans l’organisation. Et comme le dira l’un des personnages humains plus tard dans le film « Ils n’ont besoin de quasi rien, c’est pour cela qu’ils m’effrayent ».

 

L’autre objectif de cette scène, c’est de montrer une planète sans homme. D’ailleurs les singes se demandent, au début du film, s’il en existe encore.

 

La rencontre entre les deux peuples n’en sera que plus explosif, même si humains et singes pourront se rendre compte que l’adversaire n’est pas forcément celui que l’on croit.

 

Le titre original du film « L’aube de la planète des singes » prend tout son sens quand on rencontre les humains. Ceux-ci , terrés dans un San Francisco dévasté par les émeutes, ne font que survivre. Privés d’électricité, ils sont clairement sur une pente descendante, alors que les singes commencent le chemin qu’accomplirent les hommes il y a des millénaires : domestication, maîtrise du feu, vie en communauté. Mais tout n’est pas si rose dans le camp de César : son fils conteste son autorité, sa femme est très malade et Koba cherche une vengeance qui ne peut qu’engendrer la destruction. Tout est prêt pour que le destin  des deux communautés bascule.

 

Une fois les scènes d’exposition passées, le film entre passe à la vitesse supérieure, mais l’affrontement attendu ne va pas venir tout de suite. De manière fort intelligente, le script prend soin de montrer la complexité des rapports entre hommes et singes, mais aussi à l’intérieur de chaque communauté. Chaque camp voit se dévoiler ses extrêmistes et ses partisans de la paix. Car César va se rendre compte qu’il existe des hommes aussi bon que le scientifique qui l’a élevé. Mais il va aussi comprendre que certaines singes ont les mêmes penchants meurtriers que les hommes. Et passée une période de collaboration, la malice de Koba, le singe sauvé du laboratoire par César, et dont le passif avec les hommes est énorme, va précipiter la guerre.

 

Le troisième acte voit donc l’affrontement et la victoire des singes sur les humains. Mieux organisés, plus forts, ne craignant pas la mort et , surtout, ayant volé un énorme stock d’armes à feu, les troupes de Koba, dont la duplicité a fait croire aux singes que les hommes avait assassiné César, vont rapidement écraser les humains de San Francisco.

 

Et même si César parviendra à reprendre la situation en main, le pessimisme est de mise dans les derniers moments du film: les haines sont trop grandes et ce premier affrontement ne pourra qu’en en engendrer d’autres.

 

Technologiquement, je le redis, le film est plus qu’impressionnant. Les scènes d’affrontement en mettent plein la vue sans tomber dans l’esbroufe. Les progrès de la motion capture sont flagrants et désormais les prises de vues en décors naturelles sont monnaie courante. Les images y gagnent en réalisme et l’interaction entre les personnages n’en sont que plus importantes.

 

Il faut d’ailleurs souligner la performance d’Andy Serkis, ainsi que les autres acteurs jouant les singes. La moindre émotion, la moindre intonation sont visibles à l’écran et le travail des acteurs s’en trouve magnifié. 

 

L’affrontement est donc le digne successeur des Origines et même s’il emprunte quelques idées au dernier film de la première série La bataille de la planète des singes (notamment le meurtre d’un singe par un autre singe et l’accusation balancée par le meurtrier sur les humains), son histoire le rapproche de plus en plus du tout premier film.

 

Il faudra donc attendre encore un peu pour que l’on comprenne comment la planète s’est transformée en partie en désert radioactif.

 

A moins bien sûr que la Fox parte dans une autre direction..

 

La planète des singes : l'affrontement (*****)
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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