26 novembre 2007
1
26
/11
/novembre
/2007
06:52
Réussissant à quitter Moscou où il
a tenté d’excuser ses crimes passés, Jason Bourne n’a jamais été aussi proche de la vérité. Et de sa véritable identité. Mais sa quête qui va le mener jusque dans les casbahs de Tanger ne sera
pas forcément à la hauteur de ce qu’il espérait.
Troisième volet d’une trilogie initiée en 2002, La vengeance dans la peau conclut de manière spectaculaire une saga qui n’aura jamais levé le pied mais qui au contraire, se sera bonifiée au fil des films. Reprenant son rôle pour un ultime (?) combat contre l’agence qui l’a créé, Matt Damon est parfait en super agent, parfaitement dissimulé sous une allure BCBG !! Voulant se démarquer de 007, les scripts inspirés des livres de Ludlum (d’excellents polars mais qui ont le défaut d’être parfois confus, comme La mosaïque Parsifal que j’ai dû relire deux fois pour tout comprendre) se refusent à la gadgetisation pour se focaliser sur l’essentiel. Si la technologie est là, elle reste de notre époque et le scénario donne un aperçu parfois effrayant de ce côté Big Brother.
Bourne est en fait un parfait tueur, professionnel et froid et qui, dans cette nouvelle personnalité, va tenter de racheter ses erreurs passées. Mais chassez le naturel, il revient au galop et Bourne, malgré sa nouvelle « morale » utilise toujours les mêmes méthodes, ne laissant rien au hasard et ayant toujours un coup d’avance sur ses adversaires, forcément dépassés par leur créature. Frankenstein ? On n’est pas si loin.
Face à lui , Joan Allen change subtilement de camp. L’analyste de la CIA commence à comprendre que Bourne n’est plus celui qu’on lui a décris. L’actrice , trop rare à mon goût, retrouve ici le niveau qu’elle avait atteint dans Face/Off.
Certes, on pourra se gausser de la quasi-invincibilité de Bourne capable de tenir tête à plusieurs agents à la fois mais, ce postulat admis (après tout, pourquoi pas ? Ce n’est pas plus ridicule que 007 zigzagant dans un hôtel de glace et à la limite bien plus réaliste) , on se laisse happer par un métrage qui ne laisse guère de répit au spectateur.
De retour derrière la caméra pour la 2e fois, Paul Greengrass n’a pas laissé son penchant « qui bouge » au vestiaire, bien au contraire mais le montage a été affiné par rapport à La mort dans la peau. Les scènes d’action sont donc plus lisibles, à moins que cela soit notre cerveau qui s’y soit habitué. Quoi qu’il en soit, La vengeance dans la peau comporte une formidable course-poursuite à pied dans les rues de Tanger, où l’impression de danger est toujours présente et une époustouflante poursuite automobile en plein New York, jumelle de celle de Moscou du 2e film. Là aussi, la brutalité des cadrages et le réalisme des cascades permet à Greengrass de faire preuve de ses ambitions de révolutionner la manière de filmer l’action. Une brèche dans laquelle s’est engouffrée Peter Berg avec le récent Le royaume.
Si la fin, ouverte, permet d’espérer un 4e film, le script répond à nos la plupart de nos questions : qui était Bourne ? Pourquoi est-il devenu ce qu’il est ? Et les réponses ne sont pas belles. Bourne n’est qu’un barbouze, certes doué, mais un tueur au service de ce qu’il croit être son pays. Mais, à la différence d’un truc comme Syrania, La vengeance dans la Peau ne juge pas, elle montre et chacun peut alors se faire son idée de Bourne : salaud ou victime.
Ce n’est pas la moindre qualité de ce film qui mérite largement, très largement son succès mondial.
Troisième volet d’une trilogie initiée en 2002, La vengeance dans la peau conclut de manière spectaculaire une saga qui n’aura jamais levé le pied mais qui au contraire, se sera bonifiée au fil des films. Reprenant son rôle pour un ultime (?) combat contre l’agence qui l’a créé, Matt Damon est parfait en super agent, parfaitement dissimulé sous une allure BCBG !! Voulant se démarquer de 007, les scripts inspirés des livres de Ludlum (d’excellents polars mais qui ont le défaut d’être parfois confus, comme La mosaïque Parsifal que j’ai dû relire deux fois pour tout comprendre) se refusent à la gadgetisation pour se focaliser sur l’essentiel. Si la technologie est là, elle reste de notre époque et le scénario donne un aperçu parfois effrayant de ce côté Big Brother.
Bourne est en fait un parfait tueur, professionnel et froid et qui, dans cette nouvelle personnalité, va tenter de racheter ses erreurs passées. Mais chassez le naturel, il revient au galop et Bourne, malgré sa nouvelle « morale » utilise toujours les mêmes méthodes, ne laissant rien au hasard et ayant toujours un coup d’avance sur ses adversaires, forcément dépassés par leur créature. Frankenstein ? On n’est pas si loin.
Face à lui , Joan Allen change subtilement de camp. L’analyste de la CIA commence à comprendre que Bourne n’est plus celui qu’on lui a décris. L’actrice , trop rare à mon goût, retrouve ici le niveau qu’elle avait atteint dans Face/Off.
Certes, on pourra se gausser de la quasi-invincibilité de Bourne capable de tenir tête à plusieurs agents à la fois mais, ce postulat admis (après tout, pourquoi pas ? Ce n’est pas plus ridicule que 007 zigzagant dans un hôtel de glace et à la limite bien plus réaliste) , on se laisse happer par un métrage qui ne laisse guère de répit au spectateur.
De retour derrière la caméra pour la 2e fois, Paul Greengrass n’a pas laissé son penchant « qui bouge » au vestiaire, bien au contraire mais le montage a été affiné par rapport à La mort dans la peau. Les scènes d’action sont donc plus lisibles, à moins que cela soit notre cerveau qui s’y soit habitué. Quoi qu’il en soit, La vengeance dans la peau comporte une formidable course-poursuite à pied dans les rues de Tanger, où l’impression de danger est toujours présente et une époustouflante poursuite automobile en plein New York, jumelle de celle de Moscou du 2e film. Là aussi, la brutalité des cadrages et le réalisme des cascades permet à Greengrass de faire preuve de ses ambitions de révolutionner la manière de filmer l’action. Une brèche dans laquelle s’est engouffrée Peter Berg avec le récent Le royaume.
Si la fin, ouverte, permet d’espérer un 4e film, le script répond à nos la plupart de nos questions : qui était Bourne ? Pourquoi est-il devenu ce qu’il est ? Et les réponses ne sont pas belles. Bourne n’est qu’un barbouze, certes doué, mais un tueur au service de ce qu’il croit être son pays. Mais, à la différence d’un truc comme Syrania, La vengeance dans la Peau ne juge pas, elle montre et chacun peut alors se faire son idée de Bourne : salaud ou victime.
Ce n’est pas la moindre qualité de ce film qui mérite largement, très largement son succès mondial.