Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 06:21

The-Hobbit-An-Unexpected-Journey-Affiche-BilboLe pitch : Emporté, un peu contre son gré, dans une périlleuse aventure aux côtés de 13 nains et d'un magicien, Bilbo, un jeune hobbit verra son destin changer lors de sa rencontre avec Gollum.

 

11 ans après Le retour du roi, Peter Jackson nous remmène à nouveau en Terre du milieu en adaptant l’autre roman phare de Tolkien, Bilbo le Hobbit. D’un abord plus facile que Le seigneur, le Hobbit fut publié en 1939 et s’adressait en priorité aux enfants. Ce n’est que suite au succès considérable du livre que l’écrivain anglais décida de lui donner un prolongement (et pas une suite) beaucoup plus sombre en exploitant un petit élément du récit, la découverte de l’anneau par Bilbo. Paradoxalement, il devient donc une préquelle cinématographique, ce qui a fait dire à quelques ignorants que ce premier volet de la nouvelle trilogie n’était qu’une exploitation honteusement commerciale faite de bric et de broc du succès du Seigneur des anneaux !! En fait, il est clair que jamais Un voyage inattendu n’aurait pu voir le jour en premier, son potentiel commercial étant bien moindre que celui du seigneur des anneaux.

 

Disons-le tout de suite, ce premier volet est une réussite. Certes, on pourra ergoter sur quelques points, sur des scènes un peu trop longues (le défaut était déjà présent sur King Kong) par exemple, ou bien une trop grande propension à diluer le récit originel par l’ajout de scènes tirées des appendices écrits ultérieurement. La décision de faire également trois films pour adapter le Hobbit est sans doute à l’origine de ce soucis de rythme. Rappelons que le roman fait 400 pages, soit trois fois moins que Le seigneur des anneaux. Et même si Peter Jackson abandonna certaines péripéties en route, comme la rencontre avec Tom Bombadil, il était logique de faire 3 films. Ici, la décision se justifie moins, mais attendons donc de voir l’œuvre en entier pour la juger.

 

Par contre, ce que n’a pas perdu Jackson, c’est son prodigieux sens de l’histoire. Non seulement, il clarifie de manière intelligente le récit parfois embrouillé de Tolkien, mais parvient à y insérer un tas d’éléments connexes qui permettent de densifier l’histoire. Sa mise en scène n’a pas perdu non plus perdu de sa puissance : les plans aériens, y compris sur des scènes à priori anodines comme celles où la troupe avance le long des chemins de la Terre du milieu, sont superbes. Alors, les nombreuses scènes d’action sont incroyablement riches et nécessitent plusieurs visions pour bien les appréhender !

 

Le film s’ouvre sur l’histoire rapide du royaume des Nains et de sa chute de la part du dragon Smaug. D’entrée, Jackson frappe fort ! Les décors sont sublimes, les effets visuels incroyablement riches et la 3D éblouissante ! Il est clair que le film a été pensé pour ce médium. Alors quand commence la bataille entre Smaug et les nains, le spectateur en prend plein la tronche pour pas un rond. Et des scènes d’action, il y en a dans ce premier volet entre la bataille des Nains, menés par Thorin contre le roi-orque, la traversée des montagnes où deux géants de pierre se jettent les uns contre les autres ou l’affrontement final entre la petite troupe et les orques montés sur des loups ! Le tout est superbement chorégraphié et d’une ampleur rarement atteinte ! Les puristes estimeront que Jackson en fait de trop par rapport au roman (c’est vrai) mais à l’écran, le choc est total !

 

Alors oui, on peut reprocher l’abus de certaines images de synthèse (les trois trolls ne sont pas terribles) ou une baisse de rythme au milieu du film quand les nains se réfugient à Fondcombe. On pourra aussi se dire qu’il aurait peut-être fallu mettre la pédale douce sur le comique des scènes de repas à Cul-de-sac, quand Bilbo se verra envahir par des nains goinfres et dévastateurs. Cela dit, cet élément fait partie intégrante du roman et permet de mieux souligner le contraste entre la vie bien rangée d’un Hobbit et celle plus tumultueuse d’un guerrier nain. Le script a même intégré les chansons.

 

Mais au-delà de ces remarques, Un voyage inattendu constitue bien la première étape d’une nouvelle trilogie que l’on espère tout aussi réussie de bout en bout que Le seigneur des anneaux ! La communauté de l’anneau commençait aussi doucement, avant de se terminer en apothéose par Le retour du roi. La dernière scène, l’éveil de Smaug, laisse entrevoir un deuxième volet encore plus dévastateur, surtout quand on sait ce que le dragon est capable de faire.

 

Cependant, Un voyage inattendu contient la scène que les fans de Tolkien attendent depuis l’annonce de la mise en chantier de La communauté de l’anneau en 1999, à savoir la rencontre entre Bilbo et Gollum. Elle tient toutes ses promesses et la joute verbale reproduit fidèlement celle du roman en l’élevant à un rang supérieur. On entrevoit très bien la malice de Bilbo et la malveillance de Gollum, magnifiée par une mise en scène qui renvoie à la plus belle scène des Deux tours, celle où le Hobbit déchu parle à son reflet dans l’eau. Peter Jackson se devait de réussir ce passage et il en fait le point d’orgue de son film, qui aurait presque pu s’arrêter là, s’il n’y avait pas le trésor des Nains à récupérer !!

 

On notera aussi que Peter Jackson a eu la chance de récupérer tous les acteurs phares de la première trilogie, même si certains n’apparaissent que peu de temps à l’écran : Elijah Wood est un éternel Frodon, Ian Holm ouvre le film en tant que Bilbo, Cate Blanchett est toujours une magnifique Galadriel et Hugo Weanings a toujours autant de magnétisme en interprétant Elrond. Mais c’est surtout Ian Mc Kellen qui est le véritable trait d’union entre les deux trilogies, tout comme dans le livre. Jackson a d’ailleurs eu une chance énorme en faisant confiance à cet acteur pour interpréter Gandalf et tout autant de chance qu’il soit toujours disponible pour enfiler à nouveau la robe de magicien gris ! Et bien sûr, Ian Serkis reste Gollum ! Mais il a la chance que le temps n’ait aucune prise sur lui, le premier découvreur de l’anneau étant créé en motion capture !

 

Cette troupe d’acteurs solides, mais pas forcément connus (qui connaissait Martin Freeman, alias Bilbo avant cette année ? Il est pourtant idéal pour le rôle !!) permet donc au film de se hisser au-delà du simple film pour fans. Les paysages merveilleux de la Nouvelle-Zélande font également partie intégrante de la réussite du film, offrant la dimension magique déjà présente dans la première trilogie et qui, accessoirement, a relancé le tourisme dans ce lointain pays.

 

On ne saura jamais ce que Guillermo del Toro aurait fait d’un tel script. Ce qui est sûr, c’est que Jackson est en terrain connu et son expérience paie. Le Hobbit a convaincu les sceptiques (dont je faisais partie) qui attendent désormais la suite avec une réelle impatience. La machine est relancée et l’on espère déjà la version longue d’un film de 2H48, preuve que le pari est d’ores et déjà gagné !

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Salla Obscursium Invocat
  • : BO US, BO France, BO Mondial, chroniques ciné, Chroniques DVD..... Toujours sans concessions et politiquement incorrect !!
  • Contact

  • Dave
  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?

La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

L'affiche du moment