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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 07:05

tintinLe pitch : alors qu’il se promène sur un marché bruxellois, Tintin achète la maquette d’un superbe 3 mats, la Licorne. Il ne sait pas encore que cet achat va l’entraîner dans une aventure extraordinaire.

 

Tintin au cinéma !! Depuis les années 60, le 7e art rêve d’adapter la bande dessinée franco-belge la plus vendue au monde. Le premier essai fut Tintin et les oranges bleues, monument bis qui dû faire s’étrangler Hergé de rage ! Puis diverses séries de dessins animés qui prenaient beaucoup de liberté avec les histoires. Il fallut attendre les  années 90 pour avoir une adaptation plus fidèle, mais terriblement académique.

 

Tintin, Spielberg y pense depuis les années 80. En 84, il eut même en main un scénario qui tenait la route. Mais la difficulté de mettre en image l’univers si particulier de la BD était un casse-tête insoluble. Paul Veroheven s’y intéressa aussi, mais sans non plus trouver l’angle d’attaque.

 

Ce n’est qu’en 2005 que, bluffé par la motion capture créée pour King Kong par les studios Weta que Spielberg trouva la solution. Faire un film en animation mais à partir de capture d’acteurs. Le cinéaste s’associa alors avec Peter Jackson dans un partenariat inédit : l’un réaliserait, l’autre produirait. Puis les rôles s’inverseraient pour la 2e partie de l’histoire.

 

6 ans plus tard, après des mois de préparations, quelques semaines de tournages avec de vrais acteurs et de nouveau des mois de travail sur les effets visuels, Tintin et le secret de la Licorne débarque en salle en Europe tout d’abord (l’Amérique ce sera en décembre, le personnage de Tintin étant virtuellement inconnu là bas). Et le résultat est à tomber par terre !! Car associer la technique de pointe de Weta avec la fabuleuse capacité de raconteur d’histoire de Spielberg en pouvait que donner un chef d’œuvre !

 

Le film est une réussite totale : du générique tout en nuance au cliffhanger final, Spielberg a totalement remporté son pari, à savoir moderniser le personnage (la poursuite du dernier acte surpasse certains scènes d’Indiana Jones) tout en gardant son côté classique ! Grâce à la motion capture, Tintin, Haddock, les Duponts ou Milou deviennent vivants, évoluent sous nos  yeux et la fameuse ligne claire franco-belge explose à l’écran. Mais au delà de l’animation (absolument incroyable dans ses détails), c’est surtout la reconstitution d’un monde à la fois réaliste (les éléments, les poussières en suspension, la lumière) et très BD !! Exactement comme Hergé le faisait dans ses albums, mélangeant des décors très poussées ou des seconds rôles réalistes avec des personages cartoonesques et des situations comiques. Un équilibre très instable que Spielberg reproduit à la perfection.

 

Alors bien sûr, les puristes regrettent que l’histoire mêle deux albums (Le secret de la Licorne et Le crabe aux pinces d’or, tout en intégrant des passages de Rackam le Rouge) mais c’était nécessaire pour introduire les personnages à ceux qui ne connaissent pas le célèbre reporter. D’autres diront que jamais Hergé (qui apparaît en guest de luxe au début du film) n’aura jamais accepté le combat de grue à la toute fin de l’histoire, mais on leur rétorquera qu’un spectacle de cinéma a  besoin d’un climax et que, de toutes façons, cette bataille ne dénature pas du tout le film, elle s’y inscrit au contraire. Elle permet à Haddock de briller et d’éclipser un peu Tintin, omniprésent depuis le début du film.

 

Avec un script en béton et des techniciens au top, Spielberg s’empare donc de son sujet et le transfigure. Rien d’étonnant de la part de celui qui reproduisit à l’image près le storyboard  du combat entre Indy et un nazi sur l’aile volante dans Les aventuriers de l’arche perdue. Le cinéaste a un œil hors du commun  et sait exactement comment placer une caméra pour en tirer la meilleure image possible ! Ici, il n’a aucune limite et il ne s’en prive pas. Il traverse les fenêtres, virevolte dans les pièces, suit les objets et s’offre des angles inédits. Travail de « m’as-tu-vu » ? sans doute ! Et alors ? C’est Spielberg et il a bien gagné le droit de s’amuser avec ce nouveau jouet ! Et de toutes façons, sa mise en scène est toujours aussi reconnaissable, animation ou pas ! Quand à la 3D, rarement on n’a aussi bien utilisée tant pour la profondeur inouïe que pour les effets proprement jaillissants. Là aussi, donner de tels outils à un pro de chez pro de peut que donner des résultats incroyables.

 

Tintin et le secret de la Licorne est donc le véritable film de cinéma de cette fin d’année ! Un spectacle total réalisé par un amoureux du 7E art pour le public. Aidé par une armée de techniciens surdoués, Spielberg offre un merveilleux cadeau au monde entier. Et tant pis pour les grincheux ou ceux qui se réjouissent que le téléfilm Intouchables le dépasse au Box office. Après tout, dans dix ans, de quelle révolution se rappellera-t-on ?

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Le pitch : alors qu’il se promène sur un marché bruxellois, Tintin achète la maquette d’un superbe 3 mats, la Licorne. Il ne sait pas encore que cet achat va l’entraîner dans une aventure extraordinaire.

 

Tintin au cinéma !! Depuis les années 60, le 7e art rêve d’adapter la bande dessinée franco-belge la plus vendue au monde. Le premier essai fut Tintin et les oranges bleues, monument bis qui dû faire s’étrangler Hergé de rage ! Puis diverses séries de dessins animés qui prenaient beaucoup de liberté avec les histoires. Il fallut attendre les  années 90 pour avoir une adaptation plus fidèle, mais terriblement académique.

 

Tintin, Spielberg y pense depuis les années 80. En 84, il eut même en main un scénario qui tenait la route. Mais la difficulté de mettre en image l’univers si particulier de la BD était un casse-tête insoluble. Paul Veroheven s’y intéressa aussi, mais sans non plus trouver l’angle d’attaque.

 

Ce n’est qu’en 2005 que, bluffé par la motion capture créée pour King Kong par les studios Weta que Spielberg trouva la solution. Faire un film en animation mais à partir de capture d’acteurs. Le cinéaste s’associa alors avec Peter Jackson dans un partenariat inédit : l’un réaliserait, l’autre produirait. Puis les rôles s’inverseraient pour la 2e partie de l’histoire.

 

6 ans plus tard, après des mois de préparations, quelques semaines de tournages avec de vrais acteurs et de nouveau des mois de travail sur les effets visuels, Tintin et le secret de la Licorne débarque en salle en Europe tout d’abord (l’Amérique ce sera en décembre, le personnage de Tintin étant virtuellement inconnu là bas). Et le résultat est à tomber par terre !! Car associer la technique de pointe de Weta avec la fabuleuse capacité de raconteur d’histoire de Spielberg en pouvait que donner un chef d’œuvre !

 

Le film est une réussite totale : du générique tout en nuance au cliffhanger final, Spielberg a totalement remporté son pari, à savoir moderniser le personnage (la poursuite du dernier acte surpasse certains scènes d’Indiana Jones) tout en gardant son côté classique ! Grâce à la motion capture, Tintin, Haddock, les Duponts ou Milou deviennent vivants, évoluent sous nos  yeux et la fameuse ligne claire franco-belge explose à l’écran. Mais au delà de l’animation (absolument incroyable dans ses détails), c’est surtout la reconstitution d’un monde à la fois réaliste (les éléments, les poussières en suspension, la lumière) et très BD !! Exactement comme Hergé le faisait dans ses albums, mélangeant des décors très poussées ou des seconds rôles réalistes avec des personages cartoonesques et des situations comiques. Un équilibre très instable que Spielberg reproduit à la perfection.

 

Alors bien sûr, les puristes regrettent que l’histoire mêle deux albums (Le secret de la Licorne et Le crabe aux pinces d’or, tout en intégrant des passages de Rackam le Rouge) mais c’était nécessaire pour introduire les personnages à ceux qui ne connaissent pas le célèbre reporter. D’autres diront que jamais Hergé (qui apparaît en guest de luxe au début du film) n’aura jamais accepté le combat de grue à la toute fin de l’histoire, mais on leur rétorquera qu’un spectacle de cinéma a  besoin d’un climax et que, de toutes façons, cette bataille ne dénature pas du tout le film, elle s’y inscrit au contraire. Elle permet à Haddock de briller et d’éclipser un peu Tintin, omniprésent depuis le début du film.

 

Avec un script en béton et des techniciens au top, Spielberg s’empare donc de son sujet et le transfigure. Rien d’étonnant de la part de celui qui reproduisit à l’image près le storyboard  du combat entre Indy et un nazi sur l’aile volante dans Les aventuriers de l’arche perdue. Le cinéaste a un œil hors du commun  et sait exactement comment placer une caméra pour en tirer la meilleure image possible ! Ici, il n’a aucune limite et il ne s’en prive pas. Il traverse les fenêtres, virevolte dans les pièces, suit les objets et s’offre des angles inédits. Travail de « m’as-tu-vu » ? sans doute ! Et alors ? C’est Spielberg et il a bien gagné le droit de s’amuser avec ce nouveau jouet ! Et de toutes façons, sa mise en scène est toujours aussi reconnaissable, animation ou pas ! Quand à la 3D, rarement on n’a aussi bien utilisée tant pour la profondeur inouïe que pour les effets proprement jaillissants. Là aussi, donner de tels outils à un pro de chez pro de peut que donner des résultats incroyables.

 

Tintin et le secret de la Licorne est donc le véritable film de cinéma de cette fin d’année ! Un spectacle total réalisé par un amoureux du 7E art pour le public. Aidé par une armée de techniciens surdoués, Spielberg offre un merveilleux cadeau au monde entier. Et tant pis pour les grincheux ou ceux qui se réjouissent que le téléfilm Intouchables le dépasse au Box office. Après tout, dans dix ans, de quelle révolution se rappellera-t-on ?

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  • : Salla Obscursium Invocat
  • : BO US, BO France, BO Mondial, chroniques ciné, Chroniques DVD..... Toujours sans concessions et politiquement incorrect !!
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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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