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5 juin 2010 6 05 /06 /juin /2010 07:14

 

6days.jpgJe reprends ici une chronique de 2002 .

A l'aube du 6e jour est un film bien embêtant. Loin d'être un mauvais film, c'est tout simplement une preuve de plus que l'Autrichien ne sait plus où aller depuis quelques années. Celui dont on louait le plan de carrière impeccable il y a encore 5 ans ne cesse de se fourvoyer dans des projets indignes d'une star de cette acabit. L'effaceur était déjà une série B mais réalisée avec une certaine classe et surtout truffée de très bonnes scènes d'actions.

Puis vint Batman et Robin. Sans revenir sur le film (personnellement, je ne le trouve pas si mal) , on peut y voir une grosse erreur . En fait, Arnold, époustouflé par la qualité et le spectacle d'ID4 aurait juré que l'année suivante (en 97 donc) on le verrait dans une superproduction bourrée d'effets visuels. La course au jouet enfonça le clou car sans être nulle , cette comédie n'apportait absolument rien de nouveau. Puis ce fut le temps des projets avortés : I'm a Legend , Crusaders, La planète des singes... Des fantasmes de cinéphiles qui resteront lettre morte. En 99 , son grand retour est annoncé dans End Of Times. Las, le film est un échec réalisé par un habile faiseur mais ne décollant jamais . On espérait plus de ce Sixth Day, mais au final, c'est qu'une ligne de plus dans sa filmographie.

Que cela soit clair, A l'aube du 6eme jour est un bon film doté d'un scénario malin (la révélation finale est assez inattendue et il y a peu de faille dans ce qui précède) , ne jouant pas sur l'action bigger than life (en fait, très peu d'explosion ou de fusillades), distillant un humour léger et surtout porteur d'intéressantes questions sur le clonage. La trame de l'histoire est assez excitante : un homme rentre chez lui le jour de son anniversaire pour se rendre compte qu'on l'a remplacé par un clone. Comble de malheur, ceux qui l'ont cloné n'ont pas vraiment envie de savoir que cela se sache et décide de l'abattre.

Réalisé avec un acteur peu connu ou une star montante , A l'aube du sixième jour aurait été parfait . L'histoire tient toute entière dans l'identification du spectateur envers le caractère principal de l'histoire à savoir un type ordinaire dépassé par les événements. Or, Arnold est-il un type ordinaire ? Bien sur que non. D'entrée les dés sont pipés. Et ce ne sont pas les quelques scènes tendant à montrer sa réticence au clonage qui vont le rendre humain. Là où Bruce Willis est l'homme de la rue capable de sauver le monde ou de se déguiser en lapin rose, Arnold reste le T-800 , un truc quasi-indestructible. De plus, le scénario a été très largement réécrit pour être à la mesure de la star. L'option a déjà été faite pour L'effaceur et La fin des temps. Cameron écrivait des rôles pour Arnold ce qui était diablement plus efficace . Ici, on a donc tendance à voir des films schizos, hésitant sans cesse entre le film d'action classique et le marchepied pour star. Arnold n'est jamais mis en échec plus de 5 minutes et l'happy end final n'en est que plus agaçant. Alors qu'il aurait pu se permettre une belle mort de héros , Schwarzie sauve ses deux personnages .

On note là combien l'échec de Last Action Hero a été dommageable. Dans le chef d'oeuvre de Mac Tierman, Arnold posait les bonnes questions sur son personnage. Mais le rejet du public lui a fait croire qu'il devait rester un super héros. Erreur grave qui l'enferme désormais dans un seul rôle. Il n'a pas su voir que le film d'action était en train de mourir et qu'il fallait désormais se tourner vers autre chose.

Et ce ne sont pas les projets futurs de la star qui sont là pour nous rassurer. Collateral Dommage se base sur une trame on ne peut plus classique. Quand à T3 , le fait que Cameron ne soit plus aux commandes laisse craindre le pire surtout quand on sait que le film reprendra de nouveau la trame des deux premiers. Seul espoir : True Lies 2. Mais là aussi, il semble que le spectre du projet avorté se profile. Qui sauvera donc le soldat Arnold ???

Ajout 2010 : On sait que Arnold a fini sa carrière en interprétant un second rôle dans Le tour du monde en 80 jours. A l'aube du 6e jour restera donc une série B sympa, mais sans commune mesure avec les films qui auront marqué toute une génération.

 

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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 08:21

terrechamp.jpgVoici la toute première chronique qui fut mise en ligne sur l'ancien SOI. Pas un chef d'oeuvre, mais un film que je vis au cinéma à l'époque et dont je pensais le plus grand bien.

 

Ecartons tout de suite la polémique. Oui, Terre Champ de Bataille a été écrite par le type qui a inventé la scientologie , pseudo-religion dont le seul but semble être celui de plumer le gogo. Oui, Travolta qui a voulu adapter le film pendant 15 ans est un scientologue. Mais non, Battlefield Earth n'a pas grand chose à voir avec la scientologie. Si vous cherchez un roman qui développe à fond les thèmes de la scientologie (le refus de la psychologie entre autres) voyez plutôt du coté de Mission Terre , un ouvrage en 10 volumes qui se laissent lire sans déplaisir.

N'étant pas scientologue (et n'ayant pas vraiment envie de le devenir) et disposant de mon libre arbitre, de mes pensées et du contrôle de ma vie, j'ai donc pu assister à la projection du film de Roger Christian en toute quiétude et je peux donc livrer ici une analyse purement cinématographique : Battlefield Earth est un film spectaculaire mais inégal, surtout dans sa dernière partie.

Reprenant de manière assez cohérente l'essentiel des romans (car l'oeuvre de départ est répartie en trois tome), le script s'attache à la fois à décrire la destinée de Jonnie Goodboy , sorte de figure messianique classique et la société des Psychlos, extraterrestres surpuissants et dégénérés à travers la figure de l'un d'eux, Terl, chef de la sécurité. Ici l'opposition entre les hommes, redevenus primitifs et les ET n'appelle pas de nuance. Les barbares ne sont pas ce que l'on croit et les hommes, même redescendus au bas de l'échelle de l'évolution, conservent une noblesse qui fait défaut à leurs adversaires.

Battlefield Earth commence par de superbes images montrant les derniers hommes , vivant comme des rats dans des cavernes. La première partie du film (environ les deux premiers tiers) suit donc la rencontre entre Jonnie et Terl. Terl croit voir en Jonnie l'instrument qui lui permettra de quitter cette planète qu'il déteste. Jonnie lui comprend que s'il parvient à duper Terl , il pourra détruire l'empire Psychlos. Cette première partie est largement la meilleure , car , prenant son temps, elle installe les personnages, les enjeux et surtout les marques du conflit à venir.

Mais la fin du film ne tient pas les promesses car, handicapé par un budget très mince et surtout l'impossibilité d'adapter totalement le livre, la dernière phase de la lutte est expédiée trop rapidement. Contrairement à ce que l'on peut lire partout, Battlefield Earth ne se conclut pas à la moitié du roman mais à la moitié du troisième tome. Des passages entiers comme l'union des tribus de la Terre entière ont disparu, l'empire Psychlos n'est qu'évoqué qu'au travers de quelques vues de la planète mère et les autres races extraterrestres ont totalement disparu. Dans le livre, Jonnie devait faire admettre la Terre au rang de puissance galactique pour conjurer le péril. Tout ceci a disparu. Certes le script termine le film avec une fin ouverte mais prend quand même le soin de finir l'histoire, au cas où le box office ne serait pas favorable. C'est le cas (21 millions de recette aux States) et il est probable que l'on ne verra jamais la fin du troisième roman.

Un découpage en deux films avec une vrai fin ouverte (comme dans les romans) aurait sans doute permis de conserver l'essence totale de l'histoire.

La dernière partie, pour spectaculaire, lorgne trop du coté d'ID4. Les tribus primitives réussissant à dompter des avions Harrier est absolument invraisemblable. La destruction de l'empire Psychlos est à peine suggérée. Dommage car Christian réussit à rendre son monde crédible. Même si les contraintes budgétaires sont criantes, il parvient à imprimer des séquences époustouflantes , se référant à La planète des Singes, pour les cages réservées aux humains ou bien la superbe désintégration du dôme Psychlos. Travolta se délecte dans le rôle de Terl, sur jouant intentionnellement et restituant parfaitement les ET du roman.

Battlefield Earth n'est donc pas la réussite espérée mais constitue une tentative de faire revivre de la vraie SF. Il est clair que le public n'a pas adhéré à cette volonté de refaire de la SF à l'ancienne. Nul doute que si Battlefield Earth avait été écrit par un non-scientologue, le résultat commercial aurait été tout autre.

Même si le film ne tient pas ses promesses, il n'est absolument pas le désastre annoncé . Les amateurs du roman (et ils sont nombreux) retrouveront, certes dilué, le charme unique de cette lutte classique entre le bien et le mal.

 

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14 février 2008 4 14 /02 /février /2008 06:25
p12276.jpgZone B, c’est un nouveau rendez vous qui traite de ces bonnes séries B, celles qui ne gagneront jamais un Oscar, ne seront jamais étudiées dans les écoles de cinéma, mais qui nous font passer un sacré bon moment !!

Le Pitch : un flic plus ou moins en marge (Nick Nolte) doit faire équipe pendant 48 heures avec un truand (Eddie Murphy) afin de coincer un voyou.

Ah qu’elles sont loin les années 80. À l’époque, on pouvait se traiter de « nègre » dans un film, considérer les femmes comme de la vulgaire poulette, accumuler les morts totalement inutiles et écrire un scénario sur un napperon. Pas besoin non plus d’explosions toutes les 20 secondes, par contre des dialogues bien châtiés, remplis de sous-entendus graveleux étaient absolument nécessaires. Sans oublier une frime de tous les instants et des fringues d'une laideur incomparable !!

Loin de moi de cautionner tout ce qui est écrit au-dessus, (surtout les dialogues racistes) je constate juste que le cinéma s’est quelque peu policé, sauf quand un Michael Bay explose tout avec un Bad Boys 2 totalement incorrect et repoussant très loin les limites de la vulgarité jouissive.

Dans les années 80, Joël Silver et Walter Hill étaient les Bay.

48 heures, c’est LE buddy Movie type : une association contre-nature, des « alliés » qui se tirent dans les pattes, s’insultent (et les insultes volent bas) et se battent à l’occasion, histoire de mettre les « poings » sur les i !! Ne cherchez pas la subtilité, une réflexion sur l’avenir de la planète, un zeste de critique sociale... Il n’y en a pas. Le but c’est d’obtenir un maelström de jeu de mots, de bagarres à la Bud Spencer, de grosse frime (ah, les costards de Murphy !! ah, l’attitude macho de Nolte) et une vague intrigue policière (dont on se bat totalement).

Alors pourquoi ce qui semble être décrit comme un nanard de seconde zone se transforme en un de ces séries B que l’on regarde joyeusement ?

Déjà parce qu’on attend les scènes cultes : celle où Eddie Murphy fait la loi dans un bar rempli de blancs bien racistes, par exemple. Ou alors l’explication explosive entre les deux héros.

Et puis, il y a les dialogues que l’on aime se répéter histoire de faire le malin du style « ma quéquette elle frémit au moindre coup de vent » ou « alors, le nègre à plaque va vous mettre bien profond ». Franchement, c’est peut-être débile mais la rigolade est assurée.

Et puis, Walter Hill, ce n’est pas un manchot. Son film le plus connu, The Warriors est un pur chef d’œuvre, une réflexion poussée sur la violence urbaine des années 70 aux USA. Ici, il fait dans l’efficace : les fusillades sont bien filmées, violentes et les dialogues sont mis en scène comme de vrais combats de boxe !!

Au final, on obtient donc une vraie série B, qui lança Eddie Murphy en son temps, affirma Joël Silver comme un producteur avisé et qui se regarde toujours avec un plaisir coupable !!

48 heures est disponible dans un DVD Zone 2 très nu mais c’est toujours mieux que rien.
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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

L'affiche du moment