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17 juin 2019 1 17 /06 /juin /2019 06:48
Toy Story (****)

Le pitch : l'arrivée de Buzz l'éclair, un nouveau jouet très sophistiqué va bouleverser l'univers de la chambre de Andy, détrônant de son statut de numéro 1 Woody...

 

24 ans déjà que Pixar a fait une entrée fracassante dans la cour des grands de l'animation, marquant une révolution aussi importante que Steamboat Willie ou Blanche Neige ! 24 ans que le dessin animé est entré dans une nouvelle ère, devenant une partie incontournable du cinéma et une partie non négligeable des revenus du studio.

 

Mais en 2019, et à quelques jours de la sortie d'une 4e épisode, que reste-il de Toy Story ?

 

Evidemment, techniquement, le film aura du mal à tenir avec les prouesses de 2019, des images en 3D des derniers Pixar, mais aussi de Illuminations ou Dreamworks. Toy Story fut un pionnier, et comme tous les pionniers, il essuya les plâtres et dû tout inventer. Si on voulait être dur, on peut même affirmer que n'importe quel jeu vidéo contient des images bien plus travaillées et réalistes que Toy Story. Regardez la cinématique de Cyberpunk 2077 avec le "clone" de Keanu Reeves et vous comprendrez ce que je veux dire. Même des jeux remis au goût du jour sur la Switch comme Dark Souls ou Assassin's Creed 3 bénéficient d'environnement plus détaillés, de personnages plus "vrais" ou de mouvements de caméras plus audacieux.

 

Oui, mais Toy Story fut le premier à se lancer dans l'aventure ! Et surtout son histoire reste formidable ! En engageant Tom Hanks et Tim Allen dans les rôles principaux, John Lasseter fit de son film un fabuleux buddy Movie, basé sur la rivalité puis l'amitié. Comme tous les Pixar, Toy Story a plusieurs niveaux de lecture : il y a le film que l'enfant , même très jeune, va adorer pour ses côtés colorés, fun (les gags font tous mouche) et ses péripéties haletantes, notamment tout ce qui se passe dans la chambre de Sid. Et il y a le film où les adultes verront des allusions à la vie de tous les jours, des références à d'autres métrages (le motif de la maison de Sid, semblable à celui de Shining) et surtout une histoire qui les passionnera tout autant.

 

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le film ne fut pas forcément bien accueilli par la presse en 1995. Ainsi, Mad Movies estima que l'histoire était trop manichéenne et critiquait le fait que Sid, enfant qui faisait plus preuve d'imagination que Andy quant à l'utilisation de ses jouets, était le méchant. Une partie de la presse se focalisait sur le "cynisme" de Disney qui, selon eux, n'avait réalisé qu'une publicité géante pour produits dérivés. Seuls des magazines visionnaires comme SFX y virent le futur de l'animation. Pour ma part, Toy Story fut l'un des films que je chroniquais dans Salla Obscursium Invocat, version papier, mon fanzine qui connu 2 numéros, avant que je migre sur le net. La seul réserve que j'émettais était que Sid était présenté comme un fan de heavy metal, colportant le cliché sur les amateurs de Hard Rock forcément déjantés.  Mais pour le reste, ll est évident que dès la première vision du film au cinéma, j'étais face à quelque chose qui allait tout changer.

 

Et très honnêtement, même si techniquement , Toy Story est dépassé, rien ne préparait le spectateur au choc qu'il fut à l'époque. Des court-métrages en image de synthèse, on en avait déjà vu, mais pas sur une aussi longue durée !! Le photo-réalisme de certaines séquences (la pluie sur les vitres par exemple) était bluffant. Quand à l'animation faciale et labiale, elle montrait sa supériorité sur l'animation traditionnelle. SFX (encore lui) se fendit de plusieurs articles très détaillés sur le travail phénoménal de Pixar qui devait, mine de rien, tout inventer. Ils purent le faire en paix vu que chez Disney, on ne croyait pas vraiment au projet. Le budget de départ était de 17 millions de dollars, mais au final, il en coûta 30. Cependant, tant chez Disney que chez Apple (Steve Jobs possédait Pixar) , on doutait du succès du film, se disant que s'il faisait 75 millions de dollars de recettes, au moins, personne ne perdrait d'argent.

 

Sorti en France un peu au premier trimestre 96, le film attira 2,7 millions de spectateurs, un bon score (le 8e de l'année) mais inférieur de près de 4 millions à l'autre Disney de l'année, Le bossu de Notre Dame. Il faudra encore quelques années pour que la tendance s'inverse et que la 3D dépasse en nombre d'entrées l'animation traditionnelle.  

 

Après toutes ces années, Toy Story reste un merveilleux film d'animation, inspiré et inspirant. Il supporte le poids de l'histoire du studio et, chose exceptionnelle, il a été suivi par deux séquelles encore meilleures que l'original, que cela soit d'un point de vue technique que d'un point de vue narratif ! Inutile de dire que Toy Story 4 a une marche énorme à franchir ! Mais gardons notre confiance en Pixar : même sans John Lasseter, le studio n'a que rarement déçu (personnellement, il ne m'a jamais déçu) et ce nouvel opus ne sera pas qu'une séquelle commerciale, j'en suis certain.

 

 

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13 avril 2018 5 13 /04 /avril /2018 18:21
Enfin, une vraie grosse bande annonce pour Les indestructibles 2

On a failli attendre, mais la séquelle d'un des meilleurs films de super héros (dans la sphère des Dark Knight , Incassable ou Civil War) s'annonce enfin, 14 ans après le premier opus !

 

La bande annonce promet une inversion des valeurs familiales , des gags visuels incandescents et un Jack Jack bien...flippant !!!

 

Bref, après les réussites de Coco, Vice/Versa, Cars 3 ou encore Le voyage d'Arlo (si ! si !), Pixar est toujours au top du top quand il s'agit de promettre ! Et comme chez Pixar, on n'est pas chez les politiciens, les promesses sont tenues généralement !!

 

 

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31 janvier 2016 7 31 /01 /janvier /2016 11:51
Cars 3 à la Toys fair de Nuremberg

On aurait pu penser que les résultats de Cars 2 auraient mis fin à la saga (191,4 millions contre 244 pour le premier opus, mais surtout un budget de 200 contre 120), mais il y aura bien un Cars 3 (sortie prévue le 16 juin 2017) 

 

Ce qui a dû primer, ce sont les résultats mondiaux : 559 contre 461 pour le numéro 1. Personnellement, même si je trouve que Pixar commence à abuser des séquelles, on ne va se plaindre car l'univers de Cars est vraiment sympathique.

 

Sera-t-il dans la lignée du premier (une découverte de l'Amérique profonde par une voiture gâtée) ou du deuxième (une comédie d'espionnage que j'ai trouvée franchement réussie) ?

 

Nul le sait, mais le film s'affiche à la Toys Fair de Nuremberg, comme en témoigne cette photo !!

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 08:17

Cars2.jpgLe pitch : alors que Flash McQueen participe à une série de course autour du monde, Martin , qui l'a accompagné, se retrouve malgré lui en plein affaire d'espionnage !

 

Avant de commencer cette chronique, petite déception : suite à un cafouillage, l'UGC Nancy n'a pas pu présenter le court-métrage Vacances à Hawaï avant le film. Le projectionniste s'en est excusé, mais j'aurais bien aimé le voir sur grand écran. 

 

Disons le tout de suite, je ne comprends absolument pas les mauvaises critiques qu'a subi Cars 2 aux USA ! Car, une fois de plus, Pixar a fait dans le grandiose ! Et je ne parle pas de la technique, absolument parfaite et qui montre que le studio de John Lasseter et Steve Jobs a toujours 3 longueurs d'avance sur ses concurrents, ni de cette 3D discrète mais toujours bien utilisée. Non, le tour de force de Cars 2 réside dans son histoire !

 

Alors que les séquelles se contentent de recycler généralement la même trame ou de partir sur les mêmes idées en les modifiant quelque peu, ici, le film prend une direction totalement différente. Si le premier épisode était bâti sur le thème très classique du personnage speedé qui apprend les vraies valeurs de la vie au contact de gens qu'il méprise, cet opus est carrément un James Bond sur roue ! Et le héros n'est pas Flash McQueen mais Martin, la dépanneuse un peu crétine et qui avait déjà bénéficié de plusieurs petits dessins animés.

 

En fait, John Lasseter, bien aidé par Brad Lewis, est parti dans une direction totalement opposé et le seul rapport avec le premier film est qu'il utilise les mêmes personnages, évitant par la même les séquences d'exposition et plongeant directement le spectateur dans l'action ! Du coup, tout au long du métrage, on ne sait jamais ce qui va se passer, les courses étant reléguées au second plan. 

 

L'humour est également un facteur essentiel de la réussite. En utilisant la recette classique du quiproco, le film puise aux sources des meilleures comédies et ne s'embarasse pas de réflexions poussées sur le sens de la vie comme le faisaient Wall-E, Là Haut ou Toy Story 3. Non, ici, on asssiste à une récréation pour Pixar, une volonté de montrer que le studio, au-delà de sa technique ébourrifante, sait également faire vibrer les zygomatiques et tenir un spectateur hilare en haleine.

 

Et que dire de cette représentation mondialisée du monde des voitures. Le sens du détail du film, du Japon à l'Angleterre en passant par la France et l'Italie est à tomber par terre. Une inventivité sans limite, saisissante et drôlissime ! Sans compter des scènes de foules impressionnantes, des couleurs d'un réalisme extraordinnaire et un travail sur le photo-réalisme d'une très grande qualité. Les reflets, les objets, l'humanisation des véhicules... Tout participe à la réussite totale d'un dessin animé fait pour tous, idéal pour l'été. Le cynisme en est totalement absent, la vulgarité n'y a pas sa place, remplacés par une vrai tendresse des deux réalisateurs envers leurs personnages.

 

On a reproché à Lasseter d'avoir fait un film qui ne serait pas à la hauteur des ambitions Pixar. C'est tout le contraire. Cars 2 n'est victime que du mépris de la critique envers la comédie. Car en faisant le film, le studio montre que, désormais, l'animation en image de synthèse est l'égal du médium cinéma classique. Cars 2 aurait pu être un projet live avec Jackie Chan ou Jim Carrey. La frontière est de plus en plus tenue et John Lasster l'a bien compris.

 

Cars 2 est donc bel et bien LE dessin animé de cet été, un spectacle décoiffant qui s'autorise toutes les audaces, prend son public à contre pied mais au final remporte la mise facilement auprès de tous, petits et grands. Et mine de rien, cela devient de plus en plus rare !!

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 19:27

Woody jpgLe ptich : Andy a grandi et s’apprête à partir à l’université. Mais à la suite d’un quiproquo, ses jouets vont se retrouver à la garderie de Sunnyside, un endroit de rêve qui va vite se transformer en cauchemar.

 

10 ans après, on prend les mêmes et on recommence. Mais au lieu de se contenter de rabacher une formule toute faite, Pixar nous livre tout simplement le film le plus abouti de la trilogie et un nouveau chef d’œuvre, moins d’un an après La haut, deux ans après Wall-E, trois ans après Ratatouille….

 

On sait que le premier Toy Story ne fut pas si bien accueilli que cela par la critique. Mad Movies lui accorda juste 3/6 et lors de la sortie du Laserdisc NTSC, nanti de bonus démentiels pour l’époque (car invisibles en France, le LD Pal ne propsant que le film), des magazines de référence ne jugèrent que le côté technique. Peu de gens eurent l’impression d’assister à une révolution. Peu de gens sauf les fous de cinéma qui savaient bel et bien que Toy Story allait, comme Abyss 6 ans auparavant changer le monde. 15 ans plus tard, quasiment plus aucun studio ne fait d’animation traditionnelle, sauf, un certain John Lasseter qui insista pour La princesse et la Grenouille se fasse sur ce médium.

 

Mais revenons à Woody et Buzz. Alors qu’on aurait pu croire à un 3e épisode purement opportuniste, Pixar a trouvé le moyen de faire mieux que le 2e, qui était déjà supérieur au 1. Et pas que d’un point de vue technique. Certes la 3D est merveilleuse et le travail sur les textures, les éclairages, les couleurs ou l’animation est sublime, mais c’est une fois de plus l’histoire qui est l’aspect le plus réussie du film !!

 

Traitant du passage à l’âge adulte avec une classe folle (la scène finale est sans doute la plus belle scène de 2010, à égalité avec la chute finale d’Inception) , Toy Story 3 s’appuie sur le classique de la trilogie, le quiproquo qui amène des jouets à en sauver d’autres, mais il va bien au-delà ! Certes, il y a les gags, les scènes d’actions échevelés, les inventions à chaque image, mais ce sont ses dialogues, ses regards échangés qui font du film un chef d’œuvre total !!

 

Les scènes les plus fortes se passent de paroles dit-on !! C’est ainsi que procédait Chaplin ! Ici, il suffit de voir Woody remonter péniblement le tas d’ordures qui fonce vers l’incinérateur et accepter la main que lui tend Buzz pour comprendre que l’écriture de Pixar est de l’orfèvrerie pure. Tout passe par le regard échangé entre deux jouets, deux pantins qui comprennent qu’ils vont mourir et qu’il vaut mieux finir cette vie dans en tenant la main d’un ami ! Combien de films « live » affichent une telle qualité d’écriture ? Un sur 10 ? sur 20 ?

 

Les artistes de Pixar aiment se montrer dans les bonus comme des bons vivants, faisant le métier le plus cool du monde et produisant des films que tout le monde veut voir. Mais ils sont bien plus que cela et leur modestie les empêchent de montrer le travail acharné autre que technique. Car, avec de l’argent n’importe qui peut faire un film d’animation. Il suffit d’embaucher des techniciens, acheter des ordinateurs, prendre un peu de temps, acheter des écrans de pubs… Mais il faut bien plus que cela pour donner un chef d’œuvre pareil ! Il faut une âme, il faut de la générosité, il faut de l’amour. Et cela, les bonus ne le montrent que partiellement. Mais à la limite, tant pis.

 

Oui Toy Story 3 est un aboutissement dans l’histoire du cinéma d’animation, dans le cinéma tout court. Il en remonte à tout une industrie qui ne pense qu’à des profits juteux et prouve qu’à la base d’un film, il n’y a que l’histoire qui compte !

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 08:36

kenbarbietoystory3.jpgEn fait, il s'agit du thème du premier court métrage mettant en scène les héros de Toy Story que le studio de John Lasseter et Steve Jobs s'apprête à lancer. Projeté en avant-programme de Cars 2, ce premier petit dessin animé prend donc comme vedette Barbie (qui a montré dans Toy Story 3 qu'elle était autre chose qu'une cruche à forte poitrine) et Ken en vacances à Hawaï.

 

On peut trouver cela curieux que ce premier petit opus prennent deux héros non créés par Pixar mais faisons confiance aux génies de la firme pour nous avoir trouvé le pitch qui tue !! Désormais, il faudra attendre le 27 juillet pour voir le court métrage avant de déguster Cars 2 !!

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 09:05

Le pitch : Un super héros, tenu de cacher ses pouvoirs, tente tant bien que mal de se ré-inserer dans une vie normale. Mais comment la vie peut être normale quand on a une femme élastique, une fille invisible, un fils hyper rapide et que l'on est soit même aussi fort que Superman ?


Pixar est tout simplement ce qui est arrivé de mieux au cinéma Hollywoodien depuis des lustres. Et pourtant leur recette tient en un seul mot : l'histoire. Ici, pas de side kicks commerciaux, pas de fixette sur des voix de stars, pas de clin d'oeils mis les uns à la suite des autres mais une histoire solide, imaginée par une seule personne (Brad Bird , le réalisateur). Pixar ne fait qu'appliquer la recette inventée par Walt Disney il y a 70 ans : qu'importe la technique, le public viendra si l'histoire est bonne.

Rarement un dessin animé a proposé autant de thèmes différents : la perte de confiance en soi, la crise de la quarantaine, la recherche de soi de l'adolescent, la mise en abime de la famille, la recherche de revanche et de notoriété... N'en jetez plus, le film possède de quoi en nourir des dizaines d'autres. Là où les autres studios misent sur une idée (une ogresse présente son mari à ses parents légèrement racistes), Pixar n'hésite pas à faire feu de tout bois. Résultat, là où les autres tirent sur la corde , Pixar peut se permettre de laisser le récit se dérouler à 100 à l'heure sans donner  l'impression de remplissage. Du grand art que seuls les très grands auteurs peuvent se permettent. Car si l'on compare Les indestructibles à un film live, il est au minimum de l'accabit d'un Strange Days (Cameron) , d'un AI (Spielrberg - Kubrick) ou d'un Lawrence d'Arabie (Lean) , bref il se hisse à la hauteur des plus grands films du 7eme art par la seule force de son histoire. Exploit que Shrek est bien incapable d'atteindre.

Nemo avait semblé marqué le pas dans la folie scénaristique du studio (le film, dément sur un plan technique, restait très académique et était tiré vers le haut grace à sa galerie de personnage) mais Lasseter a eu la bonne idée d'aller chercher ce génie de Brad Bird , auteur d'un non génial Géant de Fer (qui devrait ressortir en édition collector, pals !!) et lui a confié les clefs du studio. Sacré marque de confiance !!

Résultat : un sang neuf et un nouveau départ pour un nouveau chef d'oeuvre (le 6eme d'affilée pour Pixar) qui s'il ne battra pas commercialement Nemo n'en est pas moins la preuve que le studio de Steve Jobs est ce qui est arrivée de mieux à Hollywood depuis la décision de James Cameron de se consacrer au cinéma.

Mais au delà de cette histoire fabuleuse qui permet d'enquiller les scènes d'anthologies (trop nombreuses, prenons par exemple la scène des capes, cruelle et hilarante) , la technique de Pixar a encore progressé. Là où les autres studios se concentrent sur des artifices mais laissent de côté l'innovation (comparez Gang de Requins et Nemo , lequel semble le plus "vrai" ?) , Pixar va toujours plus loin et ne semble raisonner qu'en terme de défis à relever : une peau humaine réaliste, des cheveux longs quasiment vivants, des vêtements qui ne semblent pas être plaqués... En puisant dans son immense reservoir technique (après tout, le studio a tout inventé depuis 1985 , les autres ne font que suivre et innove sur le mode mineur)  , Pixar va encore plus loin sans se préoccuper de la difficulté ou d'une quelconque deadline.

Les Indestructibles mériterait une analyse plus longue encore , une fouille en profondeur de ses thèmes. Il mériterait que l'on s'attarde sur la beauté de ses décors, sur son désign qui mélange ère industrielle et look à la Tex Avery, que l'on décortique la progression du personnage principal, tiraillé entre sa gloire d'antan et son incapacité à s'occuper vraiment de sa famille. On pourrait parler aussi de ses clins d'oeils coquins (le look d'Elastic Girl par exemple) ou de ses emprunts aux 4 fantastiques. Mais rien n'y changera  : Les Indestructibles est définitivement l'un des meilleurs films de l'année 2004.

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3 juillet 2010 6 03 /07 /juillet /2010 08:14

cars.jpgLe pitch : Un voiture de course prétentieuse va devoir apprendre les vraies priorités de la vie dans une petite bourgade de la mythique Route 66


Comment un film pareil a-t-il pu être un semi-échec en France (mais un triomphe aux USA) ? Mystère. Lassitude du public devant les films d'animation 3D ? Ou tout bêtement une consternante erreur dans ses choix de la part des français ?

Toujours est-il que Cars est un pur chef d'oeuvre, un film magique qui renvoie tout simplement à la magie totale des premiers Disney. L'antromorphisme des voitures est hallucinant et les surdoués de Pixar parviennent à rendre vivant des... voitures !! Notre monde se transpose alors dans un univers mécanique mais pas froid pour un sou. 

Loin de l'esbroufe de certains films 3D récents, Cars est en fait une révolution totale de par ses textures (le travail sur les reflets est incroyables) et ses décors (rarement la réalité n'a été aussi bien "copiée"). Le niveau d'animation est du niveau des autres Pixar à savoir exceptionnelle mais en revenant à des personnages de Cartoon, les libertés sont plus larges et le studio gagne encore du galon. PDI peut aller se rhabiller !!

Mais sans histoire, la technique ne vaut rien. Ici, l'histoire est, comme d'hab, à la hauteur. En nous parlant de rédemption et d'abandon de l'égocentrisme, John Lasseter ne fait que prolonger sa réflexion des deux Toy Story . Flash McQueen est à la fois le Buzz arrogant de Toy Story et le Woody prétentieux du 2. Il méprise les autres, ne vit que pour lui et refuse de comprendre que l'on peut vivre dans un monde où il n'est pas. Certes, les grincheux détesteront la façon dont le héros va devenir honnête envers lui même et surtout accepter le reste de la planète. Ils ne comprendront pas que Flash puisse, au final, laisser échapper la victoire car il estime qu'elle ne doit pas l'être à tout prix. Mais qu'importe, en donnant des sentiments humains , pas toujours glorieux d'ailleurs, à une bagnole, Lasseter parvient tout simplement à écrire une fable intemporelle et à prouver son optimisme légendaire.

 Signant ici un nouveau chef d'oeuvre, il continue petit à petit à se construire une oeuvre exceptionnelle. Dommage que le public français ne s'en rende pas compte.


Sans faute niveau image, tous plus belles les unes que les autres . Le label THX n'est pas usurpé . Par contre le son est plus enveloppant en VO, surtout la musique. La sérigraphie est jolie mais le package est relativement simplet. Dommage.

carsz2x15.jpg

Déception après 3 doubles-dvd d'excellentes factures (Monstres et Cie, Némo et Les Indestructibles), Disney , dans un soucis d'économie ridicule , revient à un DVD simple et à des bonus vraiment minimes. Certes les deux courts métrages sont géniaux (Martin et les lumières fantômes !! Sublime) , les 4 scènes coupées bien intéressantes mais le making of est d'une brièveté à faire peur. Si c'est pour nous ressortir une nouvelle édition dans six mois, c'est plutôt vache !! Examinons les quand même en détail.

Le making of est en fait une explication des origines de Cars : on y voit donc John Lasseter expliquer son amour des voitures, évoquer son père qui vendait des chevrolets et parler du voyage de certains membres de Pixar sur la Route 66. Puis, Lasster explique son besoin de faire une pause après la réalisation des 2 Toy Story et l001 pattes. Après la frénésie des premières années Pixar, Lasseter souffle donc , prend la route avec sa famille en camping car et quadrille l'Amérique profonde : cela "change sa vie". Le thème de Cars est ici : la nécessité de redécouvrir les valeurs essentiels de la vie , sa famille, de prendre le temps de vivre tout simplement au lieu d'aller à  toute vitesse. 7 minutes de confidences donc, entrecoupées d'une réflexion poussée sur la Route 66 et son abandon pendant presque 10 ans après l'ouverture de l'autoroute.


Mais on reste sur notre faim car quid de la réalisation proprement dite, des incroyables avancées techniques sur les reflets des voitures ... Dommage car Pixar/Disney nous avait habitué à nettement mieux en matière de collector.


Les 4 scènes coupées sont présentées sous forme de storyboard. En fait , ce sont plutôt des variantes par rapport à l'histoire. On y voir une autre version de la perte de McQueen (qui occupe deux scènes), un cauchemar de McQueen , la rencontre des deux voitures jumelles..... Les storyboards sont sonorisés et sous-titré. Intéressant pour ceux qui veulent voir comment évolue une histoire.

Reste les deux courts métrages. Martin et les lumières fantômes est le plus hilarant !! Il prolonge agréablement le film et explique pourquoi le petit camion a si peur des lumières des hélicoptères. Du niveau de l'animation de Cars, le court métrage en est le digne rejeton.


L'homme orchestre est plus court mais tout aussi percutant . Ce court était, semble-t-il, projeté en  avant première dans les salles.

Au final, un film génial mais desservi par un DVD décevant.
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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 06:46
ratatouillef.jpgUn jeune rat se découvre fin gourmet et amateur de bonne cuisine. Un jour, le destin va lui donner un petit coup de pouce en le catapultant dans les cuisines d’un grand restaurant.

Tout d’abord, mille excuses. Cette chronique aurait dû paraître, il y a plusieurs mois, mais j’ai vu le film en vacances en août. Et en rentrant, je n’ai pas trouvé le temps de la faire, l’actualité primant ainsi que la reprise du travail. Bon, c’est un peu léger, mais j’ai le même soucis avec La vengeance dans la peau que j’ai vue, il y a déjà 6 semaines.

Mais rien n’est jamais trop tard. J’ai profité d’un creux dans mon emploi du temps hier (samedi 17 novembre) pour retourner voir le film avec mes plus jeunes enfants (Il passe encore sur Nancy). L’occasion donc de me remettre dans le bain.

Le dernier Pixar a été réalisé par Brad Bird (assisté par Bob Peterson). Bird nous a déjà donné Le géant de Fer (sans doute le dessin animé le plus sous-estimé de ces dix dernières années) et Les indestructibles, géniale variation sur le thème du super héros. Il récidive ici avec une histoire fabuleuse, une animation d’une très grande clarté et surtout, surtout, une absence totale de cynisme, cette maladie qui gangrène la production actuelle, tant chez Dreamworks que chez les autres « concurrents ».

Histoire fabuleuse car elle casse les codes de la narration classique. Ici, le héros Rémy n’a pas forcément le premier rôle. À partir de sa rencontre avec le fils d’Augusto, il va petit à petit laisser sa place et ne reviendra que sur la dernière partie. En fait, Bird parle de deux rêveurs qui veulent vivre autre chose mais dont le plus petit sera finalement le plus acharné. En faisant d’un rat un héros de dessin animé, Bird ose aussi se démarquer de la souris. Cela peut sembler ridicule, mais tout le monde déteste les rats alors que la plupart des gens trouvent les souris « mignonnes ». Certes, le design des rats est très réussi, mais les animaux ne sont pas « jolis ». Un premier tour de force et une grosse prise de risque. Autre risque : faire se dérouler l’histoire en France au moment où les relations entre les deux pays étaient très mauvaises, guerre en Irak oblige. Mais cela dit, les artistes de Pixar ne font sans doute pas de politique et ont retenu de la France ses clichés les plus savoureux.

Enfin, en prenant le thème classique d’une modeste qui s’élève au-delà de son destin, Bird reste en terrain connu mais là aussi il le pimente de quelques péripéties pas vraiment dans l’air du temps. Remy est tiraillé par son amour de la cuisine et sa volonté de connaître les hommes d’un côté et par son respect de la famille de l’autre. Et l’évolution de son père se fait dans la logique du personnage de Remy : incapable de la moindre méchanceté, il va modifier tout son entourage et changer la destinée de tous les personnages du film.

Animation d’une grande clarté !! On retrouve ici la marque Pixar. Pas d’esbroufe, malgré des tours de forces incroyables (le poil mouillé, la texture des aliments, le jeu des éclairages notamment le long des quais de la Seine). Ici pas de scènes m’as-tu-vu ou de personnages « anatomiquement correct » à la Shrek mais un travail d’artisan, constant, une recherche dans le détail fait avec un amour que l’on retrouve chez les bâtisseurs de décors en dur. Les studios de Pixar ont toujours fait reculer la technique mais sans le crier sur les toits. Résultat : Ratatouille va encore plus loin dans la beauté que Cars !! Et quand les autres studios mettent en avant la puissance de leurs ordinateurs, leur palette de couleur ou la qualité de leur casting vocal, chez Pixar, on travaille. Tout simplement.

Absence de cynisme !! Les plus « méchants » appelleront cela naïveté. J’appelle cela l’essence même du dessin animé. Ratatouille ne se vautre pas dans le clin d’œil qui vieillit instantanément un film, évite les dialogues branchouilles, ne se moque pas de ses personnages en les ridiculisant et ne détourne pas les codes des contes de fée pour faire adulte !! Au contraire, il ne fait que redire la fables sans cesse racontée que, si l’on veut changer quelque chose, on peut le faire à force de volonté. C’est sans doute très américain, mais après tout, c’est un peu ce qui plaît à SOI !!

Ratatouille devient donc, par la force des choses, le 8e chef d’œuvre des studios Pixar, un film intemporel qui prendra sans problème place à côté de Bernard et Bianca ou Basile détective Privé, d’autres grands dessins animés de la firme mettant en scène des rongeurs.
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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 06:59

C'est parti !! Tous les films Pixar vont ressortir dans les chroniques, avec en prime une nouvelle catégorie !!

Le pitch : un  homme, à l’automne de sa vie, devenu veuf, décide de rendre possible le rêve de sa femme et de partir voir les chutes du diable. Pour cela il attache des milliers de ballons à sa maison. Son voyage sera bien plus qu’un simple trajet.

 

Le mystère Pixar reste entier : comment le studio créé par Lucas il y a plus de 20 ans et dirigé désormais par John Lasseter peut-il nous offrir, avec une régularité de métronome, autant de chef d’œuvre ? Là où les autres studios appliquent une recette en capitalisant sur des séquelles et des formules toutes faites, Pixar remet tout sur le tapis à chaque fois et prend toujours une direction nouvelle !!

 

Là-haut ne déroge pas à la règle. Non seulement, le film est un nouveau bond en avant dans l’animation proprement dite et dans son utilisation de la 3D, vue ici comme une bulle et non comme un gadget spectaculaire, mais surtout, il s’appuie sur une histoire d’une poésie rarement égalée dans le dessin animé. La direction entamée avec Wall-E se confirme ici : Pixar ne vise pas un public précis, mais vise tout le public : les enfants seront émerveillés par la beauté des images, par le côté rigolo des personnages (les chiens et leur collier parlant, l’oiseau géant) et des situations, les adultes seront fascinés par la puissance du script qui part pourtant d’une idée simple, mais qui prend toujours le spectateur pour un être intelligent et sensible !!

 

Ici pas d’humains photo réalistes, mais des personnages au design très cartoon, à la tête presque carrée ! Pas d’accumulation de plans séquences destinés à épater la galerie, mais une construction méthodique des images !! Pas de caméras virevoltantes mais une mise en scène que certains qualifieraient de classique !! En clair, Pete Docter refuse tout effet facile pour se concentrer sur son histoire. Alors bien sûr, il y a des scènes qui en mettent plein la vue comme la découverte des chutes du diable, le combat dans le dirigeable ou bien le survol de la ville, mais tout ceci est mis au service de la narration.

 

Et puis, le film s’ouvre sur ce qui est sans doute l’une des plus belles séquences de l’histoire du cinéma d’animation (voir du cinéma tout court) avec cet accéléré sur la vie des personnages, leur passage à l’âge adulte, leur désir non assouvi d’enfants (une scène magnifique de pudeur où la femme du héros pleure dans une petite pièce d’une maternité), leur arrivée dans la vieillesse, la mort du pilier du couple. Jamais le cinéma d’animation n’avait osé une telle séquence. De la poésie à l’état pur, un véritable joyaux qui donne alors le la pour un film qui se veut une réflexion sur les rêves, sur la vieillesse, sur l’amitié entre les générations.

 

Là-haut prend tous les risques : un héros âgé et ronchon, un side-kick grassouillet, un design proche de l’âge d’or du dessin animé américain par sa caricature, un refus forcené du spectaculaire… Et au final, un film d’une beauté à tomber par terre qui laisse bien loin derrière lui Dreamworks ou la Fox. Ici, on n’est pas dans le film sympa où l’on peut s’éclater en famille, ou dans le regard cynique (mais finalement très convenu) sur notre société mais bel et bien dans le cinéma pur, le cinéma tel qu’on le rêve.

 

Les artistes de Pixar ont compris que pour faire un bon film,   il faut une bonne histoire. Mais eux vont plus loin, ils offrent une histoire digne d’un chef d’œuvre et font un chef d’œuvre.

 

Que Là-Haut n’ait pas été sélectionné dans la compétition officielle de Cannes devient alors tout à fait compréhensible : il écrase largement tout le reste de ce qui fut vu dans cette Mecque. Mais qu’importe !! Là-Haut est un chef d’œuvre absolu et l’on se demande comment Pixar pourra faire mieux.

 

Remarquez, on disait déjà cela pour Wall-E 

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  • : Salla Obscursium Invocat
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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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