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12 mai 2021 3 12 /05 /mai /2021 20:01
Chasse à l'homme - 1993 (****)

Le pitch : A la Nouvelle Orléans, de riches personnages à la recherche de sensations fortes s'adonnent à traquer des SDF dans des chasses organisées par un certain Emil Fouchon.

 

Premier film américain de John Woo, Chasse à l'homme a récemment été réédité en Blu-Ray. L'occasion idéale de vous parler de ce film quelque peu mal aimé du grand réalisateur de Hong Kong, surtout qu'il est présenté ici dans sa version longue et non censurée.

 

Conçu comme un véhicule pour Jean Claude Vandamme, Chasse à l'homme (Hard Target en VO) reste, 28 ans après sa sortie, un bon film de la star belge. Car si Woo a clairement été bridé (sans jeu de mots) dans sa mise en scène - Rappelons que son dernier film à HK fut A toute épreuve, chef d'oeuvre absolu du film d'action - et qu'il doit mettre en avant son acteur, il le fait sans trop laisser sa patte dans la jungle des studios US.

 

Alors, bien évidemment, le scénario n'est pas franchement fou fou et les dialogues sonnent parfois très clichés. Mais qu'importe car le propos n'est pas là. Woo et Vandamme proposent un métrage qui file à 100 à l'heure, truffé de scènes d'action bien frappadingue - ah Vandamme en équilibre sur une moto ou Vandamme massacrant du vilain dans un entrepôt de personnages de carnaval en papier mâché - et qui ne lésine pas sur l'hémoglobine, les morts brutales et le cynisme des méchants.

 

En divisant le film en deux parties et en inversant les rôles dans la 2e partie, Vandamme devenant le chasseur , Woo permet de découvrir les différents personnages, notamment le duo qui organise les chasses, et de construire une relation plutôt intéressante entre le héros et la jeune femme à la recherche de son frère avant de basculer dans le tout action sans complexe.

 

Usant de ralentis, de gros plans sur les visages , de colombes et de tous ses "tics" de mise en scène, Woo ne fera pas changer d'avis ses détracteurs, mais , même si ce film est aseptisé par rapport à sa période de Hong Kong, il est faux de dire qu'on lui a totalement rogné les ailes. Bien sûr, tout comme Broken Arrow qui ne sera pas non plus un Woo pur jus - pour cela, il faudra attendre Volte Face - , Chasse à l'homme est clairement une gamme, un exercice d'entrainement, un gage donné au studio avant de partir vers le cinéma plus ambitieux qu'il aime. En fait, il lui fallait clairement passer par là, les studios US n'étant pas si accueillants pour les réalisateurs étrangers. Que cela soit Veroheven, Weir ou un franchie comme Louis Letterier, il faut toujours faire ses preuves avant de revenir à un cinéma plus personnel.

 

En s'alliant avec Jean Claude Vandamme, John Woo s'est ipso facto compliqué la tâche car on sait la star plutôt capricieuse. Comme il sait bien filmer  les arts martiaux également, il permet à Chasse à l'homme d'aligner pas mal de scènes de combats à "pieds" nus. On sent là des concessions à JCVD, mais vu que c'est superbement filmé, ça passe. Et puis, personnellement, je trouve que Vandamme s'en sort plutôt bien , même en VF,  Bien sur, les petites pointes d'humour rappellent qu'on est bien dans les années 80, quand les acteurs d'action cherchaient à sortir du cliché machiste et les phrases de Chance font mouche le plus souvent.

 

Le plus intéressant dans Chasse à l'homme réside , comme souvent, dans son duo de méchants. Lance Henriksen et Arnold Vosloo (qui avait encore quelques cheveux) composent une belle paire de salopards, cyniques et violents, n'hésitant à commettre leurs crimes au grand jour et nettoyant tout derrière eux. Ce sont eux qui portent finalement l'histoire et la font avancer, eux qui organisent les chasses, eux qui matent les "récalcitrants" et eux qui, au final, seront confrontés tour à tour à Chance Goudrau ! Il est intéressant de voir que, très calme tant que les choses se déroulent comme prévues, Henriksen va se transformer en une véritable boule  de haine quand elles vont déraper, ce qui va l'amener à commettre l'erreur de sous-estimer le gibier.

 

Enfin, notons que le seul personnage féminin du film, incarnée par Yancy Butler - je passe sur la policière qui se fait rapidement dézinguée par le gang de Fouchon - va mettre également la main à la pâte et n'est pas la potiche que l'on pouvait craindre au début du film, quand elle recherche son frère et que Vandamme la sauve d'une poignée de voyous. Natasha aura même son heure de gloire quand elle abattra l'un des membres du gang d'une bonne trentaine de balles dans le buffet.

 

La dernière partie du film ne s'embarrasse plus de scénario, Vandamme éliminant les malfrats un par un, dans un déluge de plomb et de feu. On retrouve là, toute proportion gardée, la scène finale dans l'hôpital de A toute épreuve où des chargeurs inépuisables truffaient des corps uniquement destinés à tressauter sur les balles. L'impact du son est également un facteur essentiel de ces scènes, décuplant cette sensation de violence.

 

Série B à défaut d'être un grand film, Chasse à l'homme fut donc le parfait véhicule pour Woo aux USA. La version longue donne un aspect plus "classique" à ce que le maestro tournait à Hong Kong et redonne pas mal de lustre à un métrage qui mérite vraiment d'être redécouvert. Ca tombe bien : cette édition Blu-ray est superbe, l'image est très belle, que l'on soit dans les rues de la Nouvelle Orléans ou dans le bayou et les suppléments permettent de redécouvrir également les coulisses de cette première incursion de John Woo sur la "terre promise" du cinéma.

 

 

 

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16 février 2021 2 16 /02 /février /2021 22:20
Antoinette dans les Cévennes (****)

Le pitch : parti retrouver son amant dans les Cévennes, une jeune institutrice va découvrir que marche avec un âne n'est pas si facile.

 

Les "Feel good movies" sont suffisamment rares en France pour ne pas être attiré quand l'un est visible sur nos écrans. Enfin, sur nos écrans, je dois préciser que c'est en Blu-ray que j'ai vu le film , chose rare car je n'achète que très rarement des films sans les avoir vu.

 

Vous savez quoi ? je ne regrette pas cet achat à l'aveugle car Antoinette dans les Cévennes, bien loin d'être une comédie classique, est un vrai bon film qui fait plaisir et qui rend heureux, superbement filmé (les paysages des Cévennes y sont pour beaucoup) et avec un couple surprenant et atypique : une actrice au top - Laure Calamy- et un âne prénommé Patrick.

 

En fait, la grande surprise de ce film vient du fait qu'il ne cherche pas à faire rire bêtement mais aussi et surtout à émouvoir. Antoinette est une belle jeune femme naïve qui se lance tête baissée dans une aventure qu'elle ne maîtrise pas. Et ainsi, elle va en apprendre beaucoup sur elle, faire le tri dans ses choix et dans sa vie, comprendre les faux semblants qui l'empêchaient d'avancer et tout cela avec une drôlerie incomparable.

 

Parce que oui, Laure Calamy est vraiment rigolote, un peu à l'image de Alice Pol (une actrice que j'apprécie beaucoup). Dès la première scène, où elle enfile une robe dans sa classe, elle est drôle mais surtout naturelle. Et cela fait toute la différence. Elle n'a pas besoin de se forcer, elle est sublime et ses mésaventures - parce qu'elle vit quand même de sacrées galères - la rendent encore plus attachantes.

 

Qui dit film de "voyage" , dit belles images. Et là, comme je l'ai dit plus haut, on est gâtés. La caméra Caroline Vigal, aérienne et légère, se  fait vraiment plaisir et offre au spectateur une superbe visite des Cévennes. Et même quand la scène pourrait paraitre anodine (Antoinette qui parle à son âne), elle la cadre de loin pour montrer que ce qui pourrait paraître insignifiant est sublimé par le décor. Oui, le film est beau en plus d'être drôle et touchant. Un vrai film de cinéma , pas un téléfilm !

 

Alors, bien sur, le métrage n'est pas exempt de quelques défauts. Ainsi, une partie des personnages, notamment le groupe qu'elle rencontre dans le premier gite est sous-exploité puisque disparaissant rapidement. Des pistes de l'histoire ne se terminent pas (Antoinette en a-t-elle vraiment fini avec Vladimir ? Et que va penser la fillette de sa maîtresse après les révélations que lui fait sa maman ?) et alors qu'on se demande comment elle va bien se sortir du guêpier dans lequel elle s'est fourrée, le film fait le choix de partir dans une autre direction. Petit sentiment de bâclé donc aux vues de certains aspects du scénario.

 

Mais ce qui fait la force du film, c'est le lien que Antoinette va établir avec son âne. La plus scène du film la voit déjà l'insulter, lui taper dessus avec la trique - et ce qui est horrible, cela fait rire - pour la voir fondre en larmes ensuite en regrettant son attitude, demandant pardon à Patrick comme elle ferait avec un enfant qu'elle aurait grondé trop fort dans son métier. Laure Calamy y est aussi touchante que drôle, une fois de plus, et atteint un sommet que peu d'actrices peuvent prétendre atteindre. A ce moment là du film, Antoinette dans les Cévennes est parfait !

 

Vous l'aurez compris, ce métrage m'a plu. Et il mérite totalement son succès de cet été. Alors, oui, peut être que sans la pandémie qui faisait que l'on n'avait peu de chose à se mettre sous la dent dans une salle obscure, il n'aurait pas fait autant d'entrée. Et encore, je n'en suis pas sûr. Car le public sait toujours reconnaitre un bon film , français ou pas. 

 

Si vous ne l'avez pas vu, faites moi confiance et rattrapez vous : vous ne le regretterez pas.

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9 janvier 2021 6 09 /01 /janvier /2021 19:41
Blu-ray de Tenet  : Warner continue son sans faute

Alors que la pandémie avait commencé à reculer (provisoirement hélas) et que certains cinémas rouvraient timidement , la Warner avait décidé de céder à la pression de Christopher Nolan qui voulait absolument que Tenet sorte en salle.

 

Au final, avec 362 millions de dollars de recettes mondiales (dont 56 aux USA), le studio avait réussi son pari fou. Certes, c'est le score le plus faible du réalisateur depuis Memento (39 millions) ,  Insomnia (113) et Le prestige (109), mais avec 80% des salles US fermées en été et des conditions drastiques en Europe, ce chiffre est loin d'être un échec, comme j'ai pu le lire.

 

Avec la sortie Blu-ray, la Warner continue son sans faute, à savoir sortir une édition de grande qualité, avec des disques sérigraphiés à l'image du film (Le protagoniste sur le film, l'impact de balle sur les bonus), un superbe fourreau et évidemment, une image et un son au top, respectant les passages Imax de la version cinéma.

 

Mais c'est avec le fabuleux making of de plus de 75 minutes que la Warner fait encore plus d'heureux. Là aussi, on sait que Nolan est exigeant et entend que l'on puisse décortiquer ses films. Ici tout est passé en revue : le scénario, le tournage, les effets en durs, les acteurs, les costumes - dont on peut voir que leur choix est dicté par l'histoire - les cascades, le crash du 747.... Une mine d'information où l'on peut voir une équipe soudée autour de son général en chef !

 

A l'heure où les blockbusters sortent dans des éditions bien pauvres - à l'exception  notable de L'ascension de Skywalker qui, Lucasfilm oblige, offre un vrai disque de bonus - comme , au hasard, le dernier Avengers, qu'il est réjouissant de voir que certains studios continuent à croire au support physique et aux éditions sérieuses ! 

 

Et dire qu'il y a 20 ans, l'arrivée du DVD en Europe avait fait naitre un immense espoir : avoir enfin des éditions dignes de ce nom, héritières des Laserdisc NTSC dont les 3e et 4e faces étaient bardées de bonus !!

 

Désormais, nous en sommes à nous extasier quand un film sort dans une édition où l'on ne trouve pas que des featurettes ou un bêtisier !!

 

Remercions donc la Warner pour perpétuer cette tradition !

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20 décembre 2020 7 20 /12 /décembre /2020 14:15
Quid des sorties vidéos ??

Avec la fermeture des salles, les sorties vidéos sont, par ricochet, impactées par la crise Covid.

 

Ainsi, ces dernières semaines, les nouveautés ont été Les blagues de Toto, Scooby,  Enragés, Greenland ou Yakari. Pas vraiment des blockbusters qui s'arrachent à Noël !!

 

La seule grosse nouveauté de cette fin d'année sera Tenet, qui sort le 24 décembre , là aussi une date un peu curieuse mais au moins on pourra revoir le film avant la fin de cette année.

 

Pour le reste, avec tous les reports des gros films - allez faisons nous mal et citons Meurs un autre jour, Black Widow,  Fast And Furious 9, Kingsman 3, Morbius, Sans un bruit 2, Venom : let's there be carnage, Godzilla Vs Kong... - il est évident que la vidéo va devoir vivre sans les gros hits qui, régulièrement, investissent les têtes de gondole.

 

Alors, c'est peut être le moment de s'intéresser aux films de patrimoine, aux rééditions de prestige (je suis très très intéressé par la nouvelle version du Parrain III), de chercher à retrouver de vieux films , y compris sur le marché de l'occasion - au passage, mon lecteur de Laserdisc venant de me lâcher, j'ai plus de 400 films à rechercher en Blu-ray - bref, de prendre le temps de  voir autrement le cinéma à domicile.

 

Sans compter que l'on a enfin le temps de rattraper  les nombreux trucs qu'on a acheté mais qui sont encore sous cellophane...

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9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 08:25
Green Book (****)

Le pitch : En manque d'argent, un videur de boîte de nuit italo-américain accepte de véhiculer un pianiste noir qui doit partir en tournée dans le sud des Etats-Unis.

Venant de la part d'un des frères Farrely (Mary à tout prix, Fous d'Irène et autres comédies pas vraiment fines), la surprise devant la vision de Green Book n'en est que totale. Car ce road movie situé dans les années 60, à une époque où la ségrégation raciale était toujours de vigueur dans une grande partie des USA est à la fois pudique, réaliste et empreint d'une grande rigueur historique, ne cherchant jamais à nier une situation que l'on espère disparue à jamais.

 

Se basant sur le principe du Buddy movie, avec ces deux personnages que tout oppose , Tony le vigile brut de décoffrage et Dr Shirley, artiste raffiné et instruit, Green Book va donc faire monter en puissance le respect mutuel puis l'amitié qui va s'installer entre les deux hommes.

 Petit à petit, chacun va chercher à comprendre l'autre, à se rendre compte qu'il est aussi victime de préjugés et que les apparences sont parfois trompeuses. Dr Shirley a beau être riche et célèbre, il est seul et sa notoriété ne le protège pas des humiliations subies dans le sud des USA : interdiction de manger dans un restaurant réservé aux blancs, obligation d'aller dans des toilettes pour noir situées dans un jardin, obligation de dormir dans des hôtels pour les "colorés". Tony, lui, malgré sa situation précaire, peut compter sur ses amis, sa famille.

 

Chacun des deux hommes devra faire un pas vers l'autre,  et l'aider à découvrir d'autres facettes de la vie. Shirley apprendra à Tony à écrire de vraies lettres à sa femme et Tony fera découvrir le KFC à Shirley. De petites choses certes, mais au final, ce sont elles qui cimenteront leur amitié.

 

Victime de préjugés épouvantables, Shirley  devra compter sur l'aide de Tony pour le sortir de plusieurs situations délicates. Il le fera sans arrière pensée et sans se poser de questions, bien conscients que son statut de "blanc"  lui permet d'éviter ce genre de problèmes. Et quand ce sera à Shirley de rendre la pareille, son honnêteté et son sens du devoir lui feront honte d'être obligé de faire appel à de puissants soutiens. D'ailleurs à ce moment du film, le point de bascule entre les deux hommes est sur le point de se rompre et c'est finalement le fait que Shirley ouvre - enfin - son coeur à Tony et lui explique sa solitude que ce dernier va comprendre celui qui va devenir plus qu'un simple patron.

 

Filmé de manière très simple, Green Book n'en est pas moins un film au rabais. La reconstitution des années 60 que cela soit les maisons bourgeoises du sud des USA, les salles de concert où se produit Shirley, les rues de New York - du Bronx en particulier - donne un incontestable cachet au film. Tout un monde disparu qui revit sous nous yeux et qui , pourtant , n'est vieux que d'une soixantaine d'année. 

 

Enfin, pour obtenir une telle réussite, il fallait deux grands acteurs. Farrelly les a trouvé en la personne de Virgo Mortensen, quelque peu empâté certes mais toujours aussi charismatique, et Mahershala Ali (on avait pu le voir dans Les figures de l'ombre, autre superbe film se déroulant dans des années 60 ségrégationnistes ou Alita), parfait dans ce rôle d'artiste hautain mais cachant une réelle fragilité. L'alchimie fonctionne dès leur première scène, et dynamise le film, se servant des joutes verbales - qui ont souvent lieu dans la voiture - pour faire avancer l'histoire. 

 

Si on peut quelque peu déplorer que l'aspect musical passe au second plan, une scène magistrale rappelle que nous sommes sur un récit biographique : à un moment du film, Dr Shirley va investir le piano d'un bar réservé aux noirs, alors qu'il vient de refuser un concert dans un hôtel pour blanc et montrer les deux facettes de son talent  : le pianiste classique prodige et celui qui va donner une puissance folle au rythm'n'blues de l'orchestre local. A ce moment, Shirley a basculé dans le monde de Tony et surtout il s'est mis au diapason de ses frères.

 

Green Book a donc parfaitement mérité son succès mondial (325 millions de dollars de recette dont 85 aux USA) de par son message positif et de par cette grande direction d'acteur.

 

Disponible en Blu-ray - c'est sur ce support que j'ai pu le voir - Green Book n'est pas qu'un film sur la ségrégation , la musique ou les rapports entre blancs et noirs, c'est surtout un grand film, porté par deux grands acteurs. Chapeau bas, messieurs !!

 

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26 novembre 2019 2 26 /11 /novembre /2019 19:22
Le superbe coffret Blu-ray des Bronzés font du ski !

Oui, je l'avais déjà en Laserdisc ! Mais justement, je ne l'avais qu'en Laserdisc !! Donc, quand j'ai vu sur le site d'une enseigne célèbre que le film le plus culte du Splendid allait bénéficier d'une édition spécial 40 ans en coffret, je n'ai pas hésité une seule seconde, ai dégainé ma carte bleue, me suis délesté de 39,99€ et j'ai patiemment attendu !

 

Déjà, cela faisait longtemps que je ne m'étais pas offert un coffret. Je crois que le dernier c'était celui de The Artist (et encore, acheté en promo !!). L'objet est sympa, contient un jeu de photos, 4 badges, un sac au logo du film et bien entendu, Les bronzés font du ski en Blu-ray et en DVD. Sur le Blu-ray, 4 bonus déjà excellents : des souvenirs de tournage , des bandes annonces, une partie "karaoké" qui permet de réciter les meilleurs dialogues mais surtout une masterclass récente de Patrice Leconte de plus de 90 minutes où il se replonge dans les 3 films.  Et où on apprend que 42 minutes ont été coupées, mais non gardées car à l'époque, on ne pensait pas DVD et bonus !!!

 

Mais cela ne suffit pas : un 2e blu-ray contient un reportage de près de 100 minutes sur la trilogie des Bronzés, avec moults images d'archives et de tournages, mais surtout des images datant des tout début du Splendid ! Voir Thierry Lhermitte tout jeunot ou Gérard Jugnot avec (presque) des cheveux , c'est quand même génial !! 

 

Bref, un coffret indispensable pour tout amateur de la troupe du Splendid, des Bronzés font du ski et de comédies françaises géniales en général !! 

 

Désormais, tournons nous vers 2022 en espérant un coffret aussi réussi pour Le père Noël est une ordure ! Je veux les scènes coupées , un making of d'époque , la pièce de théâtre (qui est encore plus drôle que le film, sachez le !!) et une définition au rasoir pour pouvoir si le costume de Lhermite est bien raccord avec le tissu du canapé ! Et puis celui là aussi, je ne l'ai qu'en Laserdisc !!

 

(PS : la photo a été prise chez moi !!)

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21 novembre 2019 4 21 /11 /novembre /2019 06:58
Le chant du loup (****)

Le pitch : alors qu'une 3e guerre mondiale se profile, un sous-marinier expert en reconnaissance des sons , Chantraide dit Chausette,  une "oreille d'or" tente d'empêcher l'escalade.

 

Des films français ambitieux, il y en a rarement. Et le plus souvent, ce sont des reconstitutions historiques. Citons, sans ordre de valeur, Germinal, Le hussard sur le toit, Chocolat, Le pacte des loups , L'ordre et la morale ou encore L'odyssée. On peut également citer quelques thrillers sévèrement secoués comme Les rivières pourpres ou 36 quai des orfèvres. Mais c'est la première fois que le cinéma français s'aventure dans le film de sous marin, un genre qui a donné une flopée de chefs d'oeuvre comme Das Boot, Octobre rouge ou USS Alabama !

 

Antoine Baudry, pour son premier film, a donc relevé le défi !! Ambitieux, Le chant du loup par son histoire et le traitement de celle ci (tout est vu du point de vue des sous-mariniers), par son casting (Omar Sy, Mathieu Kassovitz , Reds Kateb), par sa technique (prises de vue sous-marine, reconstitution maniaque de l'intérieur d'un sous-marin) et par son propos inédit, même si rappelant quelque peu Uss Alabama (être dans l'impossibilité de savoir si le tir doit être effectué).

 

Et tous ces paris, Antoine Baudry les relève haut la main. Si on met de côté la romance quelque peu artificielle (mais essentielle pour le parcours de Chantraide et le fait qu'il se trouvera à tel endroit à tel moment), tous les aspects casse-gueule du projet sont surmontés. Les dialogues sont brillants, les situations tendues sont sacrément bien amenées, les scènes d'action prennent aux tripes et la tension qui va grandissante est gérée de main de maître. Ajoutez-y un travail exceptionnel sur le son (le mixage a été fait au Skywalker Ranch, ce qui explique pas mal de chose) et une économie de moyen dans la façon de filmer les visages et les affrontements verbaux et on a donc droit à un film français ambitieux totalement réussi.

 

Il est vrai que l'histoire, qui se permet même quelques flashbacks, tient en haleine dès le début et ne faiblit jamais. En optant pour 80% de huis clos, le scénario met d'entrée une tension palpable en route. Et la longue présentation des personnages, durant la toute première partie du film en Syrie, permet d'une part de connaitre leur motivation future et de s'attacher à eux. Seul l'amiral, interprété par Mathieu Kassovitz, n'interviendra vraiment qu'à la moitié du film, mais l'autorité dégagée par le personnage - un paradoxe quand on connait les convictions plutôt arnachistes de l'acteur - brûle alors la pellicule. 

 

Jamais réducteur dans son propos, respectueux vis à vis des sous-mariniers, une classe à part dans la marine qui elle même est à part dans l'armée , comme le dit le réalisateur dans un des (rares) bonus du Blu-ray, Le chant du loup ne cire pas non plus les chaussures de l'establishment. Ce n'était pas le propos de faire un film patriotique, mais bien de montrer une escalade et comment des hommes vont tenter de l'endiguer. Bien sûr, certains spécialistes ont pointé des "incohérences", mais en tant que spectateur lambda, je n'ai pas vu où elles étaient et de toutes façons,  

 

Ambitieux, le film l'est également par sa musique qui sait parfaitement accompagner les images. Les effets visuels sont également sacrément bien rendus et il est amusant de comparer le travail sur les images sous-marines de base (voir le petit making of du BR) avec le résultat final : c'est le jour et la nuit. Rien  n'a donc été laissé au hasard et tout a été fait pour que Le chant du loup soit à la hauteur de ce qu'il propose. Il est d'ailleurs dommage que, malgré le fait que ce soit le film de sous-marin le plus vu en France, son score de 1,5 million d'entrées n'ait pas monté bien plus haut. 

 

Le film est disponible dans une superbe copie Blu-Ray (même si les rouges, couleur qui passe mal en vidéo, bavent un peu) tant du point de l'image que du son. Par contre, énorme déception au niveau des bonus qui ne sont qu'au nombre de trois ! Le premier est une rencontre avec le réalisateur et deux acteurs dans une salle de cinéma après la projection du film. Les questions du public ne sont pas géniales et le son est très faible. La deuxième est une petite interview de Omar Sy et Mathieu Kassovitz où l'on n'apprend pas grand chose, si ce n'est que, oui, le petit dinosaure en plastique que l'on voit dans la voiture de Sy est bien un clin d'oeil à Jurassic World. 

 

Seul le 3e vaut le coup d'oeil et encore : un making of quasi muet sur les prises sous-marines. Rien sur les décors, les effets visuels, le travail sur le son ou le contexte du film. Pas de scènes coupées (on en devine une dans le making of sur les prises sous-marines), même pas un simple bêtisier.

 

Il est loin le temps où l'on passait plus de temps à regarder les bonus d'un film que le film lui même ! 

 

Cela ne doit pas vous empêcher de voir ou revoir Le chant du Loup en vidéo , il en vaut largement le coup !

 

 

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7 octobre 2019 1 07 /10 /octobre /2019 22:07
Quelques sorties de Blu-rays à suivre...

On ne va pas parler ici des nouveautés (il y en a pléthore), mais de quelques films déjà anciens qui vont bénéficier de nouvelles éditions.

 

Ainsi, et même s'il est sorti cet été, les fans de The Doors, le génial biopic d'Oliver Stone , est disponible en Blu-ray avec l'édition 4K ! Si vous ne connaissez pas le film, foncez ! Si vous ne connaissez pas le groupe de Morrison, foncez ! Et si vous êtes fan du film et des Doors, foncez !!

 

Le 22 octobre, pour son 40e anniversaire, le premier (le seul) Halloween de John Carpenter aura droit à une superbe édition , avec une myriade de bonus (dont la version longue US) et un livre de 64 pages ! Inutile de dire que c'est un achat obligatoire. Je ne l'avais qu'en Laserdisc, donc je l'ai forcément précommandé.

 

Toujours chez Carpenter, son Christine est de retour dans un très beau coffret 3 disques (1 DVD, 2 Blu-ray dont un de bonus) accompagné d'un bouquin de 200 pages sur le tournage. Ce n'est pas mon Carpenter préféré, je l'ai déjà en Blu-ray, mais je vais peut être me laisser tenter...

 

Autre film que je n'ai qu'en Laserdisc, Les bronzés font du ski ! Ce film me fait hurler de rire, je le connais par coeur, mais l'édition DVD/Blu-Ray dans un élégant coffret avec sac et photos ne pouvait que me tenter !!!

 

Sorti en septembre, Cujo, adaptation génial d'un des romans de King les plus sous-estimé !! Même si le cinéaste Lewis Teague n'est pas allé aussi loin que dans le livre (la conclusion a valu à son auteur des lettres d'insultes pendant des années), on est proche de la perfection ! Là aussi, des tonnes de bonus pour un film resté trop longtemps dans l'ombre !

 

Enfin, le premier film de Russel Mulcaly, Razorback est aussi disponible en Blu-ray, avec en bonus la version "uncut" australienne de 95 minutes ! Les dents de la mer dans le bush australien en a marqué plus d'un à sa sortie, dont votre serviteur !

Bref, il y a de quoi vider les bourses et remplir des étagères, non ?

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1 septembre 2018 6 01 /09 /septembre /2018 15:25
Une rentrée en bleue...

Non, non je ne parle pas de l'équipe de France championne du monde (quoique je porte avec fierté un maillot floquée Mbappé à 2 étoiles !), mais bel et bien de cette rentrée Blu-Ray qui, après un été calme va à nouveau ponctionner nos portefeuilles !!

 

Alors que Ready Player One est déjà dans les bacs depuis une semaine (avec au passage une édition Fnac monstrueuse contenant le film, le livre - que j'ai lu en avril dernier -, des goodies, ect...) , c'est Avengers Infinity War qui vient de sortir. Même si le film sera chiche en bonus (comme trop souvent hélas chez Disney), l'achat est évidemment indispensable, tout comme le film de Spielberg.

 

Les fans de Wes Anderson (j'en suis) ne pourront pas laisser passer L'île aux chiens, véritable bijou d'animation. Toujours dans l'animation la nouvelle version de Croc Blanc et surtout Pierre Lapin feront office pour distraire votre famille durant les soirées ternes d'automne qui s'annoncent.

 

Je ne les ai pas vu en salles, mais gageons que Tomb Raider et Taxi 5 feront partie des grosses ventes de ce 3e trimestre. Cependant, si je peux me laisser tenter par le 1er, pas certain que le 2e vienne faire un tour chez moi.

 

Nouveauté toujours, mais cuisant échec en salle, le dernier Jean Becker Le collier Rouge sera disponible en septembre. Adorant le réalisateur, il va sans dire que je me délesterai de quelques  euros pour pouvoir enfin le voir.

 

Mais c'est surtout du côté patrimoine que cela va faire mal. Jugez-en : Voyage au bout de l'enfer , Cocoon de Ron Howard, la trilogie Hellraiser, Incident de parcours de Georges Roméro et surtout, surtout L'au Delà, le chef d'oeuvre de Lucio Fulci dans une édition intégrale non censurée est qui semble aussi belle que celle de L'enfer des Zombies !!!  D'un point de vue plus calme , Bagdad Café va également être réédité pour son 30e anniversaire !

 

Et si l'on se tourne vers le patrimoine tricolore, L'argent de Robert Bresson, superbe drame de 1983 et deux comédies cultes avec Pierre Richard et Gérard Depardieu : les Compères et Les fugitifs.

 

Sachant que d'ici la fin de l'année, on aura droit à Solo, Jurassic World 2, Ant-Man et la Guêpe,MI6, Deadpool 2 et Les Indestructibles 2, il est évident que je vais devoir faire un casse pour pouvoir m'en sortir !!

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23 juillet 2018 1 23 /07 /juillet /2018 11:12
Peter et Elliot le Dragon (*** 1/2*)

le pitch : suite à un accident de voiture où ses parents sont tués, un petit garçon va grandir dans une forêt américaine, élevé par un dragon.

 

Pour ceux qui, comme moi, ont découvert l'original en salle dans les années 70 puis l'ont fait découvrir à leurs enfants dans les années 90 en vidéo (Laserdisc pour ma part), l'annonce d'un remake de Peter et Elliot le dragon était plutôt source d'inquiétude. Pourquoi refaire ce petit classique, véritable feel good movie musical, entraînant, peut être techniquement dépassé, mais toujours pourvu d'un charme indéniable.

 

Surprise ! En refusant de faire un remake, mais plutôt en ré-interprétant l'histoire, Disney livre un film très différent, tendre et sensible, dépourvu de chansons et techniquement superbe, les CGI en 3D ayant remplacé évidemment le dessin animé de l'original. Et si le look d'Elliot a été modernisé, il garde ce côté rassurant , notamment avec son mufle de chien. Ses écailles ont été cependant remplacées par un pelage vert, plus logique quand il s'agit de se camoufler dans la forêt.

 

Pour le reste quasiment tout a changé. Exit la jeune femme vivant au bord de la mer et attendant son mari disparu lors d'une tempête. Adieu la famille de Thénardier revendiquant la "propriété" de Peter, remplacé ici par un forestier avide de gain. Effacée aussi la maîtresse d'école sadique, les danses dans la rue, les enfants faisant de la balançoire... On est devant une histoire différente, même si quelques éléments subsistent. Ainsi Peter est recueilli par une famille aimante (Bryce Dallas Howard est exceptionnelle) mais il va se lier d'amitié avec une grande "soeur" interprétée la jeune Oona Laurence (absente de l'original). Et puis, la chasse au dragon reste quand même au coeur de l'histoire, se déroulant désormais dans les grandes forêts américaines.

 

Cependant, en adoptant une histoire plus linéaire et en évacuant toute la partie musicale, le scénario devient très prévisible et même s'il s'adresse en priorité aux enfants, hésite entre comédie (de rares instants amusants) et drame (l'histoire ne refuse pas de parler de la perte d'êtres chers). C'est le principal point faible de ce remake qui ne parvient que trop rarement à retrouver la magie de l'original et cela explique sans doute son échec au box office (143 millions de recettes mondiales pour un budget de 65). il manque le grain de folie du film de 1977 et si cette version 2016 est spectaculaire (la scène où Elliot fait face aux voitures sur le pont vaut à elle seul de voir le métrage !) et vraiment bien interprété  - en sus de Bryce, le jeune Oakes Fegley est excellent en Peter  et on prend plaisir de retrouver Robert Redford en personnage positif, après son "Heil Hydra" du soldat de l'hiver, sans oublier Karl Urban très bon aussi dans un rôle assez ambigüe - , elle n'atteint jamais le niveau d'excellence de son aîné.

 

Mais ne boudons pas notre plaisir car Peter et Elliot est un vrai film familial , plus profond qu'il en a l'air et que l'on peut regarder à tout âge pour peu que l'on ait gardé une âme un peu enfantine. 

 

Et il suffit de ne pas convoquer l'original pour ne pas tomber dans la nostalgie et le "c'était mieux avant" pour apprécier ce film dont la fin plutôt ouverte aurait pu augurer une franchise, que les résultats décevants au BO n'autoriseront pas.

 

Le Blu-ray est doté d'une superbe image, rendant hommage à la photographie de ces grands espaces forestiers et aux effets visuels. Quand au son, il prend toute son ampleur lors des scènes de traque du dragon. Bref, si vous trouvez ce film à un prix honnête, n'hésitez pas.

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  • : Salla Obscursium Invocat
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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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