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Wonder Woman 84 (*** 1/2 *)

Publié le par Dave

Wonder Woman 84 (*** 1/2 *)

Le pitch : en 1984, Diana Prince, alias Wonder Woman va devoir affronter deux nouveaux ennemis engendrés par une pierre mystérieuse qui réalise les souhaits.

 

Attention, cette chronique contient quelques spoilers. A ne lire donc que si vous avez vu le film.

 

Fermeture des cinémas oblige, c'est donc en Blu-ray que j'ai découvert la 2e aventure solo de l'amazone la plus puissante de l'univers DC, Wonder Woman 84 ayant été privé de sortie chez nous. Fondamentalement, c'est dommage car la 2e partie du film, spectaculaire à souhait, méritait vraiment une vision sur un très grand écran.

 

Mais, si je résume rapidement ma pensée, cette séquelle est inférieure au premier volet, la faute à un premier acte paresseux et qui prend beaucoup trop de temps à se mettre en place et à deux vilains (enfin, un vilain et une vilaine) manquant singulièrement de charisme.

 

Le film s'ouvre sur une superbe séquence qui voit Diana , enfant, défier les autres amazones dans une succession d'épreuves sportives où elle va apprendre que seule la vérité a de l'importance. Longue de près de 10 minutes, superbement mise en scène, truffée d'effets visuels indétectables , sa vision permet d'espérer qu'on va assister à un grand film.

 

Mais dès que l'action se déplace à Washington en 1984 - sans doute pour qu'aucun autre méta humain comme Batman ou Superman ne soit présent, le point de départ du DCUniverse se situant clairement en 2013 - la magie n'opère plus. La séquence où Diana affronte des cambrioleurs dans un centre commercial est impressionnante et elle permet, mine de rien, de lancer l'histoire - même si on ne le sait pas tout de suit - mais une fois passée, il va falloir attendre un long moment avant que Wonder Woman ne remette son costume.

 

L'erreur du film est typique de pas mal de métrage de super héros, à savoir vouloir absolument imposer deux nouveaux super vilains . Spiderman 3 était tombé dans ce même travers par exemple. De ce fait, on se trouve donc avec deux origins story , dont celle de Black Cheetah trop rapidement amené. La transformation physique et mentale de Barbara Minerva est trop rapide, presque gênante tant elle passe d'un opposé à l'autre. Quand à Max Lord, qui va acquérir la puissance de la pierre de souhait, là aussi, on a bien du mal à comprendre où il veut en venir. Du coup, le premier acte du film est confus, pas vraiment passionnant et le retour opportuniste de Steve Trevor, justifié par une astuce de scénario un peu roublarde, n'a pas l'impact espéré. Au contraire, il donne même une certaine mièvrerie à l'ensemble. C'est bien dommage car Wonder Woman est un personnage très intéressant, tiraillé entre son statut de demi-déesse et sa volonté de vivre comme une femme humaine normale.

 

Pendant une heure, on se prend parfois à regarder sa montre même si, et on ne le comprendra que mieux dans le deuxième acte, cette mise en place est nécessaire. Mais elle aurait mérité une mise en scène plus efficace et plus iconique.

 

Heureusement, à partir du moment où Diana et Steve s'envolent pour l'Egypte - une astuce scénaristique peu crédible d'ailleurs. Comment croire qu'un pilote de la 1917 puisse savoir piloter un jet ? - le film s'emballe et justifie enfin son gros budget. Il aura fallu attendre presque 1H20, mais on a enfin un métrage de super héros où Max Lord donne enfin sa mesure, détruisant l'équilibre du monde par ses caprices et sa volonté de puissance. Les dérèglements mondiaux occasionnés sont prétexte à des scènes apocalyptiques où l'on peut voir que nos sociétés sont vraiment fragiles. Et pour solutionner le problème , Diana va devoir affronter la vérité qu'elle avait apprise durant son enfance : la tricherie ne résout rien et ce qu'elle souhaite , même si elle n'a jamais rien demandé en retour de ses nombreux bienfaits envers l'humanité, ne peut que faire empirer les choses.

 

C'est à ce moment que Barbara achève sa transformation en Cheetah (bien que le nom ne soit jamais prononcé), mais malheureusement, si l'on met de côté un combat très graphique et digne de la BD, ce personnage n'est pas bien exploité, devenant une sorte de garde du corps de Max Lord. C'est vraiment dommage car il y avait matière à faire bien plus avec Cheetah.

 

L'action va donc se décaler sur Max Lord et sa montée en puissance fait froid dans le dos. Utilisant ses pouvoirs divins avec la légèreté d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, il refuse de voir qu'il va détruire l'humanité et que , surtout, la seule personne qui compte vraiment à ses yeux, son fils, n'a cure de ce pouvoir, de cette richesse. Cette deuxième partie voit aussi l'égoïsme des gens dans leur souhait, cette volonté d'en avoir toujours plus sans faire le moindre effort. S'il y a une morale dans WW84, c'est bien celle ci et même Diana aura été très prêt d'y succomber. Et quand elle renonce à l'amour de Trevor, elle retrouve son statut d'amazone et peut imposer la vérité à la planète entière, résolvant donc cette crise mondiale.

 

Entièrement sauvé par son deuxième acte, Wonder Woman 84 est donc un bon élément du puzzle du DCU. L'apparition surprise de Linda Carter à la toute fin du film permet d'atténuer la noirceur de la 2e partie. Mais on ne peut s'empêcher de penser que Patti Jenkins n'a pas réussi à tirer le maximum d'une histoire qui aurait gagné à être plus resserrée, à n'utiliser qu'un seul vilain et que son scénario, co-écrit avec Geoff Johns et David Callaham, se perd un peu trop souvent , avant d'accélérer soudainement. Un déséquilibre qui nuit à la bonne unité de l'histoire. on sent d'ailleurs que Zack Snyder ne supervise plus le DCU, d'où cette impression de partir un peut dans tous les sens, impression déjà perceptible dans Birds of Prey, mais le côté délirant du métrage l'atténuait fortement.

 

Mais, contrairement à certaines critiques lues, WW84 est loin d'être un ratage complet. J'ai même la désagréable impression que certains ont voulu faire payer le succès du premier opus par des arguments machistes pas vraiment de mise. Non, WW84 est un bon film qui aurait pu être meilleur avec une écriture plus serrée et une meilleure gestion de ses personnages. Et puis, Gal Gadot est toujours aussi parfaite dans l'incarnation de Diana Prince. On espère donc un 3e film qui saura prendre en compte les bonnes critiques et offrir, comme pour le premier film, un nouvel écrin digne de l'amazone la plus puissante de l'univers ! 

 

D'un point de vue technique, le Blu-ray est superbe et je ne manquerai pas de vous en décrire les bonus dès que je les aurais regardés. 

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Oui, le BO US est bien reparti : Mortal Kombat et DemonSlayer cartonnent !

Publié le par Dave

Oui, le BO US est bien reparti : Mortal Kombat et DemonSlayer cartonnent !

La Warner, encore et toujours, sortait en grande pompe Mortal Kombat, reboot de l'adaptation du jeu vidéo de baston ultra violent des années 90 ce week-end , et de nouveau, le studio est récompensé avec une première place et un score de 22,5 millions , auxquels il faut ajouter 27 millions dans d'autres pays. Au passage, en France, le film ne sortira sans doute pas en salle mais directement en VOD.

 

Bon, je vais être franc, les jeux de baston comme Mortal Kombat, Killer Instinct ou StreetFighters ne sont pas ma tasse de thé. Je préfère largement des open world comme Red Dead Rédemption 2, la série des Assassin's Creed ou les hits de Nintendo comme Zelda ou SuperMario. Actuellement, je suis à fond dans AC Odyssey et Death Standing. Mais le public US a donc décidé de faire une ovation à MK et , dans plus de 3000 cinémas, lui offre donc la 1ere place ! Après, on peut penser que dans une situation normale, pas certain qu'un film dont le scénario n'est pas le point fort (Je dis cela sur ma vision du tout premier opus) n'obtienne un tel succès.

 

La Warner a donc, encore une fois réussi son pari et osant sortir en salle un gros film.

 

Mais, preuve que le BO US a repris vraiment du poil de la bête c'est qu'un 2e film, DemonSlayer, adapté du manga japonais culte (un succès mondial indéniable) frôle les 20 millions de dollars de recettes. Et au niveau recettes internationales, l'animé a engrangé 388 millions en dehors des USA ! Si c'est pas un triomphe, ça , d'autant plus qu'il bénéficiait de moitié moins de salles aux USA que MK !

 

En continuité, Godzilla Vs Kong cumule 86,5 millions et 406,5 dans le monde ! C'est déjà plus que les 386 de Godzilla King of Monsters, mais on est encore loin de 566 de Kong : Skull Island.

 

Nobody et Raya suivent avec respectivement 21,6 et 39,8 millions. 

 

A noter que Tom&Jerry en est à 43 millions.

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Le coup du chapeau pour Godzilla Vs Kong

Publié le par Dave

Le coup du chapeau pour Godzilla Vs Kong

Au foot, le coup du chapeau, c'est quand tu fais un triplé, si possible en marquant des deux pieds aide la tête. Au cinéma, c'est rester 3 week end en tête du box office. Et donc, Godzilla Vs Kong vient de faire le coup du chapeau.

 

Avec un 3e week end en tête, un cumul de 80 millions et des recettes mondiales qui approchent des 400 millions (sachant que certains marchés comme la France sont toujours fermés), l'affrontement des deux Kaiju a donc continué sur sa lancée. Une excellent  nouvelle pour la Warner qui retrouve les niveaux hauts de Tenet après avoir vu Wonder Woman performé moins intensément que prévu. Mine de rien, depuis le début de la crise Covid, le studio a du capter la grande majorité des entrées mondiales. Comme quoi, le courage peut se révéler payant.

 

Le thriller Nobody suit avec 19 millions, puis les 9,5 de The Unholy.

 

A la 4e position , Raya et le dernier dragon (qui ne sortira pas en France, rappelons le) cumule 37,6 millions tandis que Tom & Jerry, l'autre production Warner du top 10 , passe les 42,5 millions. 

 

On verra si la sortie de Mortal Combat le week end prochain suit cette tendance haussière . Après tout, les critiques sont bonnes et vu que les baston sur grand écran ont la côte, on aura peut être une nouvelle bonne surprise au Box Office !

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Raya et Godzilla Vs Kong ne sortiront pas en salle en France.

Publié le par Dave

Raya et Godzilla Vs Kong ne sortiront pas en salle en France.

Je m'interrogeais hier sur le quand de la ré-ouverture des salles en France , qui semble s'éloigner jour après jour.

 

De ce fait, certaines grosses sorties prévues n'iront pas en salle. Disney vient d'annoncer que Raya et le dernier dragon sera disponible sur sa chaîne de streaming le 4 juin , tandis que la Warner ne sortira pas non plus Godzilla Vs Kong, pourtant le film qui marche le plus en ce moment et dans le monde entier.

 

C'est donc une nouvelle déception après la non sortie de Wonder Woman 84 ou Soul. Alors , certes, on sait que le film sera aussi disponible en Blu-ray, sans doute à l'automne, mais il n'empêche, un blockbusters est fait pour être vu en salle , pas chez soi. Enfin, pas tout de suite.

 

Pour le moment, Black Widow n'est pas encore concerné par cette sortie directement en vidéo, mais au fur et à mesure que le temps passe, on peut légitimement être inquiet. Après tout, le seul film important sorti depuis plus d'un an est Tenet. Ca fait peu !

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A quand la réouverture des salles ?

Publié le par Dave

A quand la réouverture des salles ?

Alors qu'aux USA, les cinémas rouvrent dans les grandes villes , en France, ils sont fermés depuis octobre et cela commence à faire très très longs.

 

Alors que dans le monde entier, Godzilla Vs Kong cartonne, nous ne le découvrirons sans doute qu'en vidéo dans 3 ou 4 mois, comme pour Wonder Woman 84 - dont la descente en flamme unanime par la presse me laisse sceptique . Du coup, je vais donc acheter le Blu-ray - ou Souls et Mulan que nous avons heureusement pu voir sur Disney +.

 

On nous parle de la mi-mai, mais n'est-ce pas une chimère de plus ? 

 

Le problème est que tant que nous n'aurons pas une situation sanitaire revenue à la "normale" , on ne pourra pas espérer plus. Pour information, la tension en réanimation en France est de 117,7% , ce qui veut dire que tous les lits de réa sont occupés par des patients Covid et qu'il a donc fallu en prendre ailleurs. Et qu'être en réa Covid, ce n'est pas une partie de plaisir.

 

La solution viendra sans doute du vaccin (je me fais faire ma 2e injection dans 10 jours) mais aussi d'une vraie discipline des gens. Je ne parle pas forcément de bien mettre son masque, mais des règles simples comme se laver les mains, se désinfecter.

 

Alors, oui, nul ne sait encore quand les salles rouvriront. La catastrophe continue pour les exploitants et les professionnels du cinéma.

 

Alors oui, ça fait suer, mais quand je vois qu'il y a encore des gens qui nient cette crise et ne font rien pour en sortir, que notre gouvernement accumule les erreurs , je me dis qu'on n'est pas prêt de retourner dans une salle obscure !!

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Godzilla Vs Kong continue d'affoler les compteurs mondiaux.

Publié le par Dave

Godzilla Vs Kong continue d'affoler les compteurs mondiaux.

Bis Repetitas ! Après avoir obtenu la plus grosse ouverture depuis le début de la pandémie, Godzilla Vs Kong s'est à nouveau imposé en tête du box office US et mondial.

 

Certes, le blockbusters perd plus de la moitié de ses entrées, mais avec un cumul de 69,5 millions aux USA (13 durant le week end) et 288 de plus dans le reste du monde , soit un total de 357 et quelques , il est évident que les pays qui ont la chance d'avoir leurs cinémas ouverts ont soif de spectacle sur grand écran. La Warner se frotte évidemment les mains et espère que d'autres marchés vont s'ouvrir pour passer facilement la barre de 400 voire 500.

 

La seule nouveauté de ce week end, Voyagers, un film de SF mâtiné de paranoïa, n'a pas bénéficié d'une telle audience et démarre à la 5e place avec 1,3 million dans 1972 cinémas. Pas vraiment un carton, mais la production Lionsgate se situe clairement dans le registre petit budget.

 

Le thriller Nobody reste 2e avec un total de 15,6 millions. Là aussi, on voit que même les petites sorties reprennent du poil de la bête. Idem pour le film religieux Unholy qui reste stable (-25%) pour un total de 6,7 millions.

 

Le dernier Disney, Raya and the Last dragon cumule 35,2 millions tandis que Tom & Jerry sort du top 5 avec 41,2 millions.

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Birds of Prey (****)

Publié le par Dave

Birds of Prey (****)

Le pitch : Après sa rupture avec le Joker, Harley Quinn devient la cible de tout Gotham. C'est à ce moment qu'elle va rencontrer une jeune fille qui détient un diamant que toute la pègre recherche.

 

Premier spin off de Suicide Squad, et nouvelle tentative de DC pour "féminiser" son univers (après le triomphe de Wonder Woman), Birds of Prey se centre donc sur le personnage d'Harley Quinn, l'une des icônes les plus folles de l'univers de Batman !

 

Car si vous connaissez le Comics, vous savez que Harley Quinn est un personnage totalement délirant, fantasque, nourrissant certes un amour pour le Joker mais étant également très très "proche" de Poison Ivy, autre super vilaine DC. Mais c'est surtout son côté imprévisible qui fait son charme : Harley Quinn suit son instinct, ne réfléchit pas et se met dans des situations totalement ubuesque.

 

Et si on avait eu un bel aperçu de son côté "Ca passe ou ça casse" dans Suicide Squad, tout le film est centré autour de l'imprévisibilité de Harley. Et comme le scénario ne se gêne pas niveau dialogues salées, situations bien décalées et foncièrement politiquement incorrecte, surtout pour un film de super héros, on assiste , bouche bée, à un spectaculaire jeu de massacre où tout le monde en prend pour son grade, notamment les hommes avec un Ewan Mc Gregor très cabotin qui incarne à lui seul toutes les tares masculines : sexiste, lâche, odieux avec les autres... Bref, le genre de vilain qu'on aime détester.

 

D'autant plus que Harley va vite s'entourer d'autres personnages féminins forts dont Huntress et surtout Black Canary, une super heroïne dont le cri dévastateur peut tout renverser sur son passage.

 

Alors oui, la structure du film est assez bordélique, avec des allers et retours dans la narration parfois durs à suivre , une voix off qui en dit parfois trop et une impression de flottement à la moitié de l'histoire. Mais pour peu que l'on se prenne  au jeu de ce script qui se veut non linéaire,  on ne peut que réjouir de la prise de risque de la Warner sur ce film. Plutôt que de nous vendre un "classique" film de super héros, Cathy Yan et Christina Hodson, respectivement réalisatrice et scénariste, préfère suivre le destin d'une femme qui entend se libérer de l'emprise toxique de son ex-amant. Et tant pis si cette "libération" va mettre Gotham à feu et à sang.

 

Maintenant, si le film est plus que jouissif et se permet tout, on peut regretter que Black Mask, excellent ennemi de Batman dans le Comics, soit ici quelque peu sous-exploité, réduit à un simple macho sadique, même si son côté grandiloquent et son sentiment de supériorité prend tout de même toute sa place ici. On aurait aimé un vilain moins unidimensionnel , mais tel n'était pas le but du script.

 

Parfois totalement amoral - après tout, l'héroïne massacre, vole, escroque... - Birds of Prey est un vrai régal visuel également. Les effets spéciaux sont parfois discrets parfois bien tape à l'oeil, mais ils permettent à Margot Robbie de tenir son rang en tant que vilaine numéro 1 du DCU ! Et ce qu'on avait pu voir dans Suicide Squad est ici multiplié par 10 , l'actrice débordant de charisme et ne reculant devant rien pour imposer son personnage.

 

Au final , et en attendant Wonder Woman 84, le DCU continue son parcours , même si celui ci est moins couronné de succès que la concurrence Marvel. Avec cet excellent cru, il continue à se développer, partant certes un peu dans tous les sens et donnant l'impression d'être dans l'improvisation totale, mais on sait que la Warner n'est pas connue pour réussir à développer sur le long terme une franchise.

 

 

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30 jours Max (****)

Publié le par Dave

30 jours Max (****)

Le pitch : un policier trouillard et se laissant piétiner par tout le monde devient un casse cou n'ayant peur de rien en apprenant qu'il n'a plus que 30 jours à vivre.

 

Amateurs de poésie et de finesse , passez votre chemin. Si vous n'avez pas aimé Baby Sitting, Alibi.com ou Epouse moi mon pote, il n'y a que peu de chance que vous appréciez 30 jours Max tant la nouvelle réalisateur de Tarek Boudali joue exactement sur les mêmes registres, à savoir des situations délirantes et culottées, des dialogues qui ne reculent devant rien, surtout pas la grivoiserie et des acteurs dont le seul but est de faire rire, quitte à choquer. Bref, c'est très infantile, aussi léger qu'une choucroute suivi d'une tartiflette, mais vu que quasiment tout le temps, on se tord de rire, finalement, tout passe.

 

Evidemment, le scénario se permet quelques raccourcis bien pratiques  , des accélérations trop abruptes (d'un coup d'un seul, Rayane va changer radicalement d'attitude)et  quelques baisses de tension, notamment dans le dernier tiers du film. Mais, les interventions comiques du reste de la bande permettent justement de ne pas se focaliser uniquement sur le personnage principal. Ainsi, voir Philippe Lacheau - attention spoiler - se retrouver avec des seins est franchement irrésistibles.

 

Si on devine assez rapidement quelle direction va prendre l'histoire, force est de dire que celle ci est bien troussée et bien menée, qu'elle rebondit régulièrement et quelle offre un quota d'action non négligeable.

 

Et à ce propos, on ne peut que louer l'investissement de Tarek Bouladi qui a tenu à réaliser  toutes ses cascades - voir le making of du Blu-ray - et s'est investi bien au delà de ce que les acteurs français font habituellement. Toute proportion gardée, il y a du Belmondo en lui. Alors bien sûr, on n'est pas au niveau d'un Tom Cruise en ce qui concerne l'échelle des cascades, mais elles sont suffisamment variées pour que l'acteur/réalisateur s'éclate et se donne à fond. 

 

Il est clair qu'il se fait plaisir sur ce coup, dilapidant l'argent de la production pour la bonne cause  ! La notion de plaisir est de toutes façons liée au film de la cette nouvelle bande de comique : ils font ce qu'ils veulent, quitter à aller dans le (très) mauvais goût du moment que cela fait rire.

 

Autre constance des films de la bande à Fifi, c'est l'emploi de vieilles gloires du comique. Ici, c'est Anne Marie Chazel qui prend le relais de Jugnot, Clavier ou Didier Bourbon. Et le moins que l'on puisse dire est qu'elle a du bien se marrer aussi , notamment avec les dialogues de ses "vidéos" qui doivent la rendre célèbre. Un petit exemple "Les filles , il faut bien vous épiler la " et hop, l'image d'une chatte qui miaule. C'est bête, mais c'est drôle.

 

A noter aussi l'apparition surprise de Hugo Lloris dans son propre rôle. C'est court, fugace mais cela montre que la bande à Fifi commence également à devenir un "must".

 

Gags en cascades, dialogues salés, situations bien débiles, politiquement incorrect à tous les étages - même les enfants s'en prennent plein la figure - les amateurs trouveront ici ce qu'ils sont venus chercher. En clair, si vous êtes hermétique  à ce genre d'humour, inutile de tenter le film : ce sera encore plus désolant que ce que vous craignez.

 

Mais si, comme moi, vous vous tapez sur les cuisses en regardant des andouilles faire les imbéciles, alors , tout comme 1,4 million de gens qui l'ont vu en salle, vous allez vraiment rigoler !! Et c'est bien ce que l'on demande à une comédie. 

 

Côté technique, le Blu-ray est parfait, très propre et avec quelques effets sonores bien répartis. Dommage que le making of n'aborde que les cascades et non pas la mécanique du rire de cette histoire. 

 

Bref, si vous avez aimez les autres films cités en introduction, foncez !

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Godzilla Vs Kong relance enfin le BO US et mondial !

Publié le par Dave

Godzilla Vs Kong relance enfin le BO US et mondial !

Enfin ! Après des mois cauchemardesques au niveau box office, enfin un film a ouvert avec un score digne de ce nom avec les 48,5 millions (depuis mercredi) de Godzilla Vs Kong. Et au niveau mondial, l'affrontement des deux monstres , il faut rajouter 236 millions. La Warner voit donc son film frôler les 300 millions en moins de 10 jours.

 

Et là, on peut remercier la Warner de continuer à croire à des sorties salles. Cela a fonctionné avec Tenet, même si on aurait pu espérer un score plus important et même Wonder Woman 84 n'a pas été ridicule.

 

Godzilla Vs Kong est donc le premier film à ouvrir à plus de 30 millions depuis le début de la pandémie.  Il est vrai qu'il a bénéficié de plus de 3000 cinémas, bien plus que ses deux prédécesseurs , de la réouverture des salles à New York et Los Angeles et il apparait évident qu'il va les dépasser d'ici un ou deux jours. Bref, un vrai succès, un triomphe qui fait du bien. 

 

Bien entendu, on peut arguer que Godzilla II avait fait 47,8 millions en 3 jours, mais en 2019, il n'y avait pas de Covid.

 

Reste donc à voir si cette embellie va continuer. Normalement, Mortal Kombat sort le 23 avril, A quiet Place II le 28 mai, Top Gun II en juin, Black Widow en juillet. On peut donc espérer que oui, on va repartir vers une normalisation.

 

Au passage, Godzilla Vs Kong doit sortir chez nous en mai. Mais bon, depuis qu'on nous dit que les salles vont rouvrir....

 

Les autres nouveautés ont évidemment fait beaucoup moins bien ! The Unholy est 2e avec 3,2 millions dans 1800 salles. Pas si mal pour un film religieux opportunément sorti le week end de Pâques. 

 

Enfin, autre film religieux, The Girl who believes in miracles est 6e avec 540 000 $.

 

Nobody et Raya passent à la 3e et 4e place avec respectivement 11,8 et 32,2 millions.  Tom & Jerry clôt le top 5 avec 39,5 millions. 

 

Vivement les prochaines semaines que l'on puisse voir si cette hirondelle a fait le printemps.

 

 

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News of the World (****)

Publié le par Dave

News of the World (****)

Le pitch : Jefferson Kyle Kidd, un ancien capitaine nordiste, parcourt les USA pour lire les nouvelles dans les petites villes, autant pour suivre son passé que pour éviter d'affronter son retour chez lui. Mais un jour, il doit prendre en charge une fillette et la ramener chez elle, à travers un Ouest qui reste encore sauvage et dangereux.

 

Privé de sortie en salle - à part aux USA où il a amassé 12 millions de dollars - News of the World est donc visible sur Netflix. Un moindre mal pour ce superbe western, certes avare en action,  mais qui aurait amplement mérité d'être vu sur grand écran tant Paul Greengrass filme magnifiquement l'Ouest américain.

 

Mais au delà d'un superbe livre d'image, News of the World ("La mission" chez nous) est surtout une nouvelle occasion pour Tom Hanks de prouver son immense talent. 

 

Car oui, Tom Hanks est sans aucun doute l'un des plus grands acteurs de ces 30 dernières années. Son palmarès est hallucinant, il a joué pour les plus grands , obtenu 2 Oscars, oeuvré dans tous les genres - comédie, polar, guerre, drame, espionnage, action , animation , doublage - mais certains font encore la fine bouche. Il est vrai qu'il n'a pas une vie privée tapageuse, qu'il n'affiche pas ses convictions politiques comme des breloques et qu'il ne cherche qu'à faire du cinéma. 

 

Ici, on le retrouve dans un personnage qu'il connait bien, celui de l'homme normal, mais qui cache une fêlure, une blessure et qui devra se surpasser pour aller au battre ses démons, en l'occurence ici, le refus d'affronter son veuvage. Et c'est en protégeant une petite fille, enlevée par des indiens et qu'il doit ramener dans sa "vraie" famille qu'il va comprendre l'importance d'avoir quelqu'un à ses côtés.

 

News of the world est un film lent, chose étonnante pour Paul Greengrass (Les 2 derniers volets de ...Dans la peau, Vol 93, Captain Philips, Jason Bourne) que l'on a connu plus agité dans sa façon de tenir une caméra, mais ici, le sujet ne s'y prêtait pas. Car , c'est bien un road movie qui est mis en scène, genre qui ne supporte pas la frénésie. Kidd et sa protégée, Joana, doivent parcourir des étendues immenses, quasiment vides et encore sauvages. On sent d'ailleurs une vraie nostalgie de cette Amérique encore jeune et qui, malgré la blessure béante de la guerre de Sécession (un aspect très bien pris en compte dans le film), commence tout juste sa marche vers la modernité. Mais à quel prix ? les Indiens sont refoulés de plus en plus loin, les haines n'ont pas disparu et un patchwork de nations immigrées se partagent une terre avec violence.

 

En accompagnant Joana vers son destin, Kidd  va, évidemment, s'y attacher. La barrière du langage va bloquer leurs échanges dans un premier temps, puis les deux personnages vont s'apprivoiser, s'apprécier et chacun va comprendre le traumatisme de l'autre. Les scènes de dialogue sur le chariot sont de véritables bijoux (même si le passage de la VF à la VO quand Hanks parle indien est quelque peu dérangeant) et on sent l'attachement venir petit à petit.

 

La "mission" décrite par le titre français va se transformer en une véritable coopération, chacun sauvant l'autre à son tour. Et la violence sèche de certaines scènes, dont un gunfight d'anthologie dans les montagnes, surprend car elle arrive toujours quand on ne s'y attend pas. Et le film montre que , tout civilisé qu'il est, Kidd peut redevenir le soldat impitoyable qu'il fut sans doute durant la guerre. Ses paroles quand il estime que Dieu l'a puni pour ce qu'il a fait à la guerre en lui enlevant sa femme montre qu'il se sent coupable d'actes atroces.

 

Joana sera donc sa rédemption, le début de sa nouvelle vie, une autre personne à protéger. Et si la fin de l'histoire se devine dès lors qu'il la rend à sa famille, on ne peut s'empêcher d'avoir la gorge serrée devant cette humanisme merveilleusement incarné par Tom Hanks.

 

Oui, News of the World méritait une sortie salle, une vraie. Certes, j'ai pu le voir en vidéo projection chez moi, mais j'aurais vraiment aimer l'apprécier dans une salle obscure. Espérons qu'il sera disponible en Blu-ray d'ici quelques mois, avec de vrais bonus pour prolonger l'aventure.

 

 

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