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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 19:35

mouchoirsLe pitch : une bande de bobos passent des vacances à la mer pendant que leur "meilleur" ami, victime d'un accident de moto, se meurt seul à l'hôpital.

Ceux qui me suivent depuis 2000 et les différentes versions de SOI savent que je suis bon public. Je suis rarement déçu et ce dans tous les domaines : comédie, SF, horreur, drame, western, film de guerres, fantastique... Tout m'intéresse. Il faut juste qu'il y ait un bon scénario, de bons acteurs ou bien des effets visuels délirants ou encore une succession de claques voire une réalisation dantesque ! 

 

Problème Les petits mouchoirs est l'un des pires films que j'ai vus ! Raremement, je n'ai eu à subir un spectacle aussi affligeant. Passons sur l'antipathie de tous les personnages. Aucun ne rattrape l'autre. Leur vulgarité (j'ai mal à croire que l'on puisse parler de manière aussi cru), leur addiction à l'alcool, la cigarette plus ou moins "légale" (le film est une pub vivante pour le canabis !!) et la carricature puante qu'ils incarnent les rend rapidement insupportable ! Même Dujardin, pourtant quasi absent du film, ne parvient pas à arracher un demi-sourire ! La galerie est donc gratinée : une écolo hystérique mariée à un paranoïaque, une femme délaissée par son mari (qui est attiré par le parano) et qui regarde des vidéos pornos sur son portable, un comédien râté, une "Marie couche toi de là" ethnologue amatrice de joint... Même les enfants se voient affublés de dialogues ineptes (Papa, j'ai trop fait l'amour)... 

Mais on peut réussir avec des personnages bourrés de défauts et antipathiques. Après tout, Les Bronzés participent de ce même type de film choral. Mais pour cela, il faut une histoire. Ici, il n'y en a pas ! Ou si peu. Canet qui a écrit (?) le film ne fait qu'une succession de scènettes plus ou moins cohérentes. Le fil conducteur ? Il  n'y en a pas. A des scènes rigolotes (il y en a quand même quelques unes de réussies, notamment quand François Cluzet et Benoît Magimel sont dedans ) succèdent des scènes "tragiques" censées nous faire pleurer. Mais il y a surtout des scènes que n'importe qui pourrait filmer avec son Sony 8mm, avec des dialogues qui sonnent faux et des situations que l'on doit subir quand le beau-frère vous montre son film de vacances !

 

En fait, Les petits mouchoirs c'est cela : un film vidéo amateur de 2H30 en cinémascope, mal cadré, mal éclairé avec des types qui passent devant la caméra et à qui on demande d'être naturel ! Franchement, c'est d'un ennuyeux ! Et pour couronner le tout, Canet abuse de chansons qui couvrent les dialogues. Au spectateurs de comprendre ce qui se passe ! Car bien entendu, aucune explication n'est donnée. La prétention du film est de prendre les gens qui viendront le voir pour des cons ! Les personnages n'ont aucun passé, leurs motivations sortent de nulle part. En fait, on a parfois l'impression de regarder le numéro 2 d'une série où tout aurait été expliqué dans le film original ! 

 

5 millions de Français sont donc allés voir ce "film" ! Je sais que tous les goûts sont dans la nature, mais là je ne comprends pas. Canet a donc réussi un hold up quasi parfait : faire croire aux spectateurs qu'ils étaients très intelligents quand ils tentent de décrypter une histoire banale. Et je passe sur la scène de l'enterrement ! Honnêtement, c'est le seul moment où j'ai vraiment rigolé. 

Les petits mouchoirs est l'oeuvre d'un prétentieux qui méprise ses contemporains. Et qui donne à sa femme (Marion Cottilard) un rôle franchement peu attirant. Outre le fait qu'il la filme comme un vulgaire sac à patate, il ne lui rend vraiment pas grâce ! 

Alors que Ne le dis à personne était un bon thriller réussi, Les petits mouchoirs n'est qu'une daube pour bobos. Le pire est que ce genre de personne doit exister ! Je me demande même si Canet n'a pas tout simplement filmé ses copains et raconter son histoire.

Si c'est le cas, je suis bien compter d'être un plouc qui n'a pas besoin de parler comme un charretier et de picoler pour me rendre intéressant !

Ne le faites pas la même erreur que moi : lors des opérations 3 blu-rays pour le prix de 2, éviter de claquer votre argent pour Les petits Mouchoirs. Quand je pense que j'hésitais avec Forrest Gump. Mais comme je l'avais déjà en Laserdisc, je me suis dit "Un succès public, cela doit être bien". Tant pis pour moi !

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 07:21

rio.jpgLe pitch : dernier représentant mâle de son espèce, Blu, un ara élevé par Linda, une libraire, va devoir prendre son envol dans la ville de Rio. Et accessoirement, séduire Perla, une belle ara qui rêve de liberté.

 

Excellente surprise du premier trimestre 2011, Rio a conquis des millions de personnes sur toute la planète. Et la récente sortie vidéo ne va qu'amplifier le phénomène.

 

Certes, l'histoire est relativement convenue. Blu ne sait pas voler, mais on se doute qu'il y parviendra à la fin du film. L'intérêt ne se situe pas là mais plutôt dans la manière où il va y arriver. De même que l'histoire d'amour avec la femelle est tout aussi convenue et suit les règles obligées de la comédie romantique, avec retournement de situation classique. Finalement, la seule surprise du film réside dans la fin qui voit Blu quitter sa maîtresse alors que l'on pouvait penser que le couple de perroquet retournerait en Amérique, dans le Minnesota.

 

Ce qui fait en fait le charme de ce dessin animé, c'est bel et bien son animation, sa galerie de personnage, son amour déclaré à la ville de Rio et le luxe de détails et de couleurs déployés. Car il s'agit bien d'un film festif, rempli de chansons (même le vilain a droit à la sienne) et de danse, un festival qui tire parti du lieu magique qu'est Rio. Alors, oui, on pourra ergoter en disant que l'aspect noir et dangereux des favelas passe à la trappe, mais nous sommes dans un film famililal. On peut de temps en temps éviter de verser dans le cynisme ou dans la noirceur. Carlos Saldhana n'a pas envie de donner une mauvaise image de son pays ce qui est finalement très rare à notre époque, la piupart des artistes préférant le confort de la dénonciation des travers de notre société plutôt que de chercher ce qui est positive.

 

La réflexion sur la liberté est cependant plus profonde qu'elle n'y parait. Car qui est le plus libre ? Blu qui vit avec les hommes une existence privé du vol mais où la sécurité est là ? ou Perla qui n'aspire qu'à retrouver la liberté de la jungle, même si elle y risquera quotidiennement sa vie ou une nouvelle capture ? Vaste question à laquelle le film répond de manière franche dans les tous derniers moments : l'oiseau est fait pour vivre libre. Mais Linda recréera aussi sa famille en s'entourant de gens de son espèce. Cela n'enlève rien à l'amour qu'elle a prodigué à son perroquet. C'est parce qu'elle l'aime qu'elle le laissera partir.

 

Bien entendu, comme toujours depuis L'âge de glace, l'animation est parfaite et la Fox a réusis à s'imposer comme un studio qui compte. Le travail sur les textures est ici très poussé, mais c'est surtout les couleurs qui ressortent ! Elles rendent totalement justice à la magie des oiseaux et à la folie du carnaval de Rio. Le film est une explosion à la fois pastel et vive, toute une palette vivant sous nos yeux grâce à la magie informatique et au talents des nombreux animateurs. Le travail sur la lumière ne peut que sublimer un tel éventail. D'un point de vue technique, on frise la perfection et on en prend plein la mirette. Je n'ose imaginer ce que cela devait donner en 3D. 

 

La Fox a repris la formule magique de Disney des grandes années : une histoire simple qui parlera à tous, de la musique, des gags et des personnages attachants. Rio ne révolutionne pas l'animation, mais se révèle être un moment plus qu'agréable, une déclaration d'amour d'un réalisateur pour ses origines brésiliennes. Et c'est sans doute cela le plus important, transcender les clichés pour bâtir un grand spectacle et rendre hommage à sa culture. En une période de mondialisation extrême, il est parfois bon de se pencher sur un monde qu'on ne connaît pas, ou si peu. 

Et en cela Rio remplit parfaitement son rôle.

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 09:18

WIBattleLA.jpgLe pitch : alors qu'une invasion alien surprend toutes les forces militaires de la planète, un petit détachement de Marines tente de survivre dans un Los Angeles totalement aux mains de l'ennemi !

 

Difficile de croire que l'homme qui a réalisé ce film n'avait pour seule carte de visite deux films d'épouvante (la préquelle de Massacre à la tronçonneuse et Nuit de terreur). Mais c'est un fait ! Pour son 3e film (et en attendant la suite du Choc des Titans), Jonathan Liebesman frappe un grand coup, un très grand coup !

 

Battle Los Angeles, c'est tout simplement la rencontre entre ID4 (l'invasion mondiale et l'implication des militaires), La guerre des mondes (quasiment tout est vu du sol) et La chute du faucon noir (le périple des Marines). Et c'est en jouant sur l'aspect réaliste que le film emporte tous les suffrages ! En fait, Battle Los Angeles pourrait aussi être un remake caché de L'aube rouge, film des années 80 où une bande de jeunes patriotes affrontait une invasion communiste en Californie. Ici, l'ennemi ne vient pas de l'est ou du Moyen Orient, mais il symbolise sans aucun soucis ce que l'Amérique redoute le plus : un ennemi sans visage, totalement étranger à ses valeurs et d'une précision diabolique.

 

Dès le début du métrage, le ton est donné. La plupart des informations que va glaner le spectateur passera par des écrans de télé. Mais dès que les Aliens passent à l'attaque, CNN ne filme plus et les soldats se trouvent donc laisser à eux-mêmes. Ils vont devoir survivre dans une ville dévastée, mais aussi comprendre seul ce qui arrive à la planète ! Et l'odyssée de ces soldats de base, leurs peurs, leurs rancoeurs (ils sont dirigés par un sergent qui a perdu son détachement en Irak), leurs souffrances mais aussi leur héroïsme va alors servir de fil conducteur à toute l'histoire. 

 

Pour rendre crédible l'histoire, il fallait des acteurs solides et non des stars. Aaron Eckhart et Michelle Rodriguez sont les visages les plus connus. Comme à leur habitude, ils habitent totalement leur personnage. Il est d'ailleurs amusant de ne pas être surpris en voyant Michelle surgir une arme à la main, tant sa carrière ne semble être construit que de personnages de ce type. Mais le reste des acteurs n'est pas en reste. Rapidement, le public les identifie, les connait et tremble avec eux.

 

Pour qu'un film de SF fonctionne, il faut des effets visuels à la hauteur. Reprenant l'approche de District 9, le film n'hésite pas à montrer les envahisseurs, mais de manière furtive cependant. Car, on le répète, tout se passe à hauteur d'homme. Les Marines ne savent pas trop ce qui se passent et découvrent au fur et à mesure l'ampleur de l'invasion et leur ennemi. Mais cela n'empèche pas des scènes ultra spectaculaires, des combats de rues sauvages, s'inspirant ouvertement de la chute du faucon noir, le chef d'oeuvre de Ridley Scott et surtout l'attaque du QG des Aliens, gigantesque vaisseau leur permettant de diriger leurs drones.  Les décors d'une ville en ruine, les plans de Los Angeles livrée à la razzia extra-terrestre achèvent de donner au film l'allure d'un très grand film de SF !

 

Certains reprocheront au script de faire la part belle au patriotisme, mais l'on parle là d'hommes et de femmes prêts à mourir pour leur pays, un état d'esprit que nous avons parfois du mal à comprendre en Europe. Mais ces scènes, notamment celle où Eckhart réconforte un enfant, sont le fil rouge de l'histoire. Car au delà de l'invasion, Battle Los Angeles ne fait que raconter une histoire très classique, celle d'un détachement qui tente de survivre en territoire ennemi. Cela aurait pu se passer durant les guerres napoléonniennes, en 1942 ou en Irak. Le lieu importe peu finalement quand on désire explorer le courage humain !

 

Le film sort en ce moment en vidéo ! Ne passez pas à côté !

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 08:20

fast1.jpgLe pitch : chargé d’infiltrer un gang qui se sert de puissantes voitures pour dérober de la marchandise, un policier va se lier d’amitié avec Dom, personnage ambigu et fanatique de mécanique.

 

Fast and Furious fut comme l’un des grands succès-surprise de 2003, un film qui permit à Vin Diesel (un nom prédestiné, même si les voitures du film roulent sans doute au sans plomb) d’ajouter un personnage de plus à sa galerie, même s’il ne retrouva qu’en 2009 à l’occasion de la sortie du 4e opus.

 

Réalisé par un Rob Cohen en très grande forme, le film renoue avec une tradition toute américaine du film de bagnole, mais en  y ajoutant un style très clinquant, proche du clip et dynamité par une bande son 100% rap et rock surpuissant. L’histoire est assez simple (le classique du policier infiltré qui ne sait plus à quel camp il appartient) et n’est en fait qu’un prétexte à une série de cascades et de courses, toutes réalisées en direct et sans se servir de sempiternelles images 3D.

 

En fait, Fast and Furious est un vrai film de garçon, malgré la présence de quelques personnages féminins (je parle des actrices qui ont des dialogues, pas les belles jeunes femmes dont la carrosserie est aussi agréable à regarder que celles des voitures). Ici, on parle vitesse, turbo, moteur et on reste très superficiel. Les états d’âmes du héros sont assez vite survolés et seule compte l’attirance entre lui et Vin Diesel. Car chacun possède ce que l’autre cherche : la sensation de liberté que recherche le (gentil) truand, la respectabilité que possède le policier.  Et de cette attirance va naître une amitié improbable comme dans n’importe quel buddy movie.

 

Si le scénario est léger, il est cependant assez malin pour retenir l’attention du spectateur. Ainsi, il faut une bonne vingtaine de minutes avant de savoir que Paul Walker est un flic infiltré, sauf si on a lu le scénario ou le résumé. Les quelques fausses pistes engagées permettent de faire durer (un peu) le suspens et d’autoriser cascades et courses-poursuites supplémentaires. Et même si le rebondissement final (et la mort d’un personnage) fait vraiment rajout, l’histoire est plaisante.

 

Comme souvent, dans ce style de bonne série B, c’est du côté des détails qu’il faut farfouiller, vers des personnages secondaires hauts en couleurs (tatouages, torses bodybuildés, etc…) et surtout des voitures que l’on ne se lasse pas d’admirer. Ici, les moteurs semblent tous être en inox, il n’y a pas une tâche sur les véhicules et les conducteurs sont tous des as du volant ! Sans compter cet aspect bien frime mis en avant sans complexe par la mise en scène ! On est dans le m’as-tu-vu, le cliquant, le brillant. Mais le spectateur le sait par avance, ou bien il ne va pas voir ce type de film !

 

Fast and Furious fut donc le premier opus d’une série couronné de succès et après avoir vu ce métrage, j’ai bien hâte de découvrir le reste. Car, je le confesse, je n’aurai vu aucun Fast au cinéma et c’est donc en Blu-Ray que je fais mon apprentissage des vroum vroum made in Diesel !!

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 08:13

wolvie.jpgLe pitch : des années 1850 à nos jours, les origines du mutant le plus célèbre du monde. 

Premier spin off de la série X-Men, Wolverine ne fut pas très bien accueilli par la presse et on se demande pourquoi quand on voit le film avec un peu de recul par rapport à sa sortie.

Premièrement, le film se permet à la fois de coller au Comics et de développer une thématique un peu différente. Si dans la BD, il reste encore quelques zones d'ombres , le film donne toutes les réponses et toutes les clés : ses liens avec Dent de sabre, le rôle de Stryker, le pourquoi de son amnésie, sa transformation en arme X. Cette volonté de tout expliquer est compatible avec le cinéma de divertissement où l'on ne dispose pas du temps  nécessaire pour laisser des mystères en suspend !! De plus, il faut l'avouer, le côté "mystérieux" de Wolverine s'est développé dans la BD un peu par à coups, certaines informations ayant été rajoutées de manière parfois opportuniste voire révisionniste !! Le film reprend donc les meilleurs éléments, les mixe et donne donc une version idéale des origines du mutant.

Deuxièmement, la mise en scène de Gavin Hood s'avère plutôt réussie et le réalisateur de Mon nom est Totsi s'est bien mis en phase avec les personnages. A la fois élégante (les scènes intimistes sont très réussies) et spectaculaire (le combat final entre Wolverine et Dent de Sabre contre Deadpool) , sa mise en scène n'a pas à rougir, même si elle n'arrive pas à faire oublier la beauté fulgurante des deux premiers opus de Brian Synger. Hood se tire très bien de son rôle de mercenaire et se fond dans l'univers X-Men, le scénario multipliant d'ailleurs les clins d'oeil à la BD. Les combats sont bien chorégraphiés, bien montés, lisibles et suffisamment accrocheurs pour soutenir l'attention du spectateur ! Quand au générique qui voit les deux indestructibles mutants traverser toutes les guerres américaines, il se hisse au niveau des plus grands !!

Troisièmement, l'histoire ne se focalise pas que sur Woverine : Gambit, Cyclope, Emma Frost, Deadpool et d'autres mutants voient également se développer leur histoire. A travers les terribles recherches de Stryker, le scénario créé un monde parallèle à celui de la Marvel en imaginant une autre origine de l'école du professeur X (dont Emma n'a fait partie qu'à partir des années 90, par exemple) et en la mettant raccord avec la trilogie originale. De ce fait, le film permet de bien belles surprises et évite le syndrome du "on connait déjà la fin". Reste à voir comment le film sur Magnéto va s'intégrer avec cet univers en plein expansion.

Quatrièmement, Hugh Jackman est bel et bien l'acteur le plus charismatique depuis l'émergence de Bruce Willis. il canibalise l'écran et se donne à fond dans ce personnage bien plus complexe qu'il n'y parait. Jackman, déjà formidable dans la série, atteint ici un sommet mutant et il est clair que ce rôle a été écrit pour lui, qu'il est né pour incarner Wolverine. Hood ne s'y trompe pas et lui offre un festival de scènes toutes aussi réussies les unes que les autres. 

Au fina donc, Wolverine est une excellente préquelle, qui passe parfois trop vite sur certains personnages mais qui laisse une indéniable impression de fraîcheur et une furieuse envie de revoir la trilogie originale !! Vivement la suite !

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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 09:36

Le pitch : un homme voit sa vie se dérouler à l’envers. Il naît vieux avant de rajeunir, connaître l’amour et redevenir un nourrisson.

 

benjaminbutton.jpgAprès trois films de genre quasi-cultes (Fight Club, Panic Room, Zodiac), on attendait beaucoup de voir ce que David Finsher allait faire du petit roman de Fritzgerald. Pour la première fois, si on excepte les effets visuels de vieillissement et de rajeunissement, Finsher allait être obligé de raconter une histoire d’amour et ne pas se servir de ces mouvements de caméra impossibles, d’aller vers une simplification de sa mise en scène et d’amener l’émotion à l’image, sans user d’artifices.

 

Or Finsher fait un cinéma cérébral, parfois froid et cherchant souvent le côté iconique (la chute de Ripley dans la lave d’Alien 3, les tours s’écroulant dans Fight Club). Ses 6 premiers films sont surtout basés sur des concepts et du suspens, ou une question. Ici, le cinéaste a donc dû oublier ses précédents films et partir dans une direction totalement opposée : un pari osé et risqué, mais qui au final, n’est pas loin d’être totalement réussi.

 

Pas loin car, malgré une mise en scène parfaite, une direction d’acteurs excellente et une histoire fascinante, Finsher plombe parfois son récit en lui donnant un rythme trop lent. Pire, il oublie par moments ses personnages et les enferme dans des situations qui ne font pas avancer le propos. Ainsi, la parenthèse de l’aventure amoureuse de Benjamin en Russie n’amène que peu de choses.

 

La première heure du film est fascinante : la découverte du héros, sa sortie de la sénilité, sa montée vers l’âge adulte au fur et à mesure que son corps devient plus jeune, la rencontre avec Daisy, tout ceci donne une impression de langueur totalement maîtrisée : Finsher prend son temps et la douceur de la voix-off ne fait que renforcer la puissance du film. Petit bémol cependant, le fait de raconter le film en flash-back fait parfois décrocher le spectateur en le ramenant à la réalité. Une approche à la Couleur Pourpre aurait eu, à mon avis, un intérêt bien plus grand. Mais ce n’est qu’un détail.

 

Et puis au bout d’une heure, le film s’égare pendant près de ¾ d’heures, le rythme a trop ralenti et l’on a parfois l’impression de voir un film à la Amélie Poulain, avec des scénettes superposées. En fait, tant que Benjamin n’a pas tenté de séduire Daisy, l’ennui pointe parfois son nez.

 

Heureusement, cette partie centrale, très froide, est contrebalancée par une dernière bien plus réussie. Dès que Benjamin revoit Daisy, la séduit, lui fait un enfant puis la perd à nouveau de sa propre décision, le film redevient fascinant. Et son dernier quart d’heure, qui voit la vieillesse prendre le pas est merveilleusement bien rendu. Le plan final de Benjamin regardant Daisy avec des yeux d’enfants mais un esprit d’adulte est magnifique. On sent alors passer la puissance de l’histoire : Daisy choisit de finir sa vie en aidant celui qui a illuminé la sienne un bref moment.

 

La tristesse de cette fin, pourtant programmée dès le début, est bouleversante. Finsher réussit donc, à la dernière minute, à rattraper le spectateur et à lui faire partager un sentiment de mélancolie à nul autre pareil. Si seulement, il avait pu garder cet état de grâce du début à la fin, Finsher aurait signé un chef d’œuvre absolu.

 

Mais en l’état, malgré ses défauts, L’étrange histoire de Benjamin Button, magnifié par ce quasi plan final, reste l’un des meilleurs films de 2009.

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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 06:14

Le pitch : un regard croisé sur des accouchements qui ont lieu en même temps sur toute la planète, lors d’une éclipse totale.

 

Gille de Maistre avait déjà réalisé pour la télévision l’hôpital des enfants, un reportage magistral sans aucun voyeurisme. Il récidive donc avec ce Premier cri, où, sans juger , donne un aperçu de la naissance à travers toutes les cultures que compte notre monde.

 

Du désert saharien à une communauté baba cool canadienne, des bidonvilles de l’Inde aux riches villas mexicaines, d’une gigantesque maternité vietnamienne au cadre plus intimiste d’une maternité française, de l’Afrique à la Sibérie, la caméra, jamais inquisitrice, filme les bonheurs et les malheurs des naissances .

 

Ceux qui ont vu dans ce film une sorte de plaidoyer du refus de la technologie n’ont rien compris : Gilles de Maistre ne juge jamais et c’est à nous de trouver ridicule ou magnifique les décisions prises par certaines de ces femmes. On peut trouver vraiment idiote ce médecin qui fait accoucher les femmes en compagnie de dauphins. Ou , au contraire, y voir un exemple de relation parfaite entre notre monde et le monde animal. On peut voir du courage chez cette canadienne qui exclut toute technologie pour l’aider à mettre son enfant au monde ou y voir de l’inconscience.

 

On peut être choqué par la disproportion de moyens dont bénéficient certaines femmes par rapport à d’autres : on sait que si cette femme touareg avait accouché dans une maternité, son enfant aurait eu bien plus de chance de survie. Mais la force du film est de montrer, pas de dénoncer, pas de juger. On est bien loin du témoignage à charge dont s’arrogent certains réalisateurs.

 

La naissance est un moment intime, un moment qui n’appartient qu’à la mère et à son enfant. Ici, le but est de montrer la diversité des naissances, le bonheur, la souffrance, les peines (cette femme de Bombay, désespérée d’avoir de nouveau une fille), les aspects parfois risibles de certaines réactions. Mais au final, c’est la vie que l’on voit sous nos yeux.

 

Filmé avec une pudeur rare, Le premier cri n’est pas un reportage, c’est bel et bien une ode à la vie, à la naissance et à la femme. Les hommes ne sont ici que spectateurs, si l’on exclut le médecin vietnamien, et la force qui se dégage des images, même les plus tristes, exclut tout voyeurisme.

 

Passé un peu inaperçu en salle, Le premier cri bénéficie d’une édition DVD tout à fait acceptable, avec un excellent making of.

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 07:05

Le pitch : Danny et ses comparses décide de couler le casino d’un redoutable homme d’affaire qui vient d’arnaquer leur mécène. Pou cela , ils devront s’allier à Bénédict !!

 

Ocean’s 11 était un chef d’œuvre de coolitude et d’élégance, servi par une mise en scène léchée et une musique franchement géniale . Le scénario avait l’audace de surprendre le spectateur et de l’emmener vers quelques fausses pistes.

 

Ocean’s 12 avait tenté de refaire cette alchimie mais en complexifiant inutilement l’histoire. Du coup, on ne comprenait vraiment qu’à la fin le pourquoi du comment. Cependant la musique restait d’enfer et le côté cool était toujours là.

 

Pour ce 3e opus, Soderbergh revient à ses fondamentaux et à un scénario plus simple. Du coup, sans atteindre le niveau du premier, il surclasse facilement le 2e film car là , on y comprend quelque chose !! A part cette abracadabrante histoire de grève dans une usine au Mexique.

 

Si Julia Roberts est absente du film, elle est avantageusement remplacée par Al Pacino que l’on retrouve ici un patron de casino pas vraiment honnête voire ringard. Il est toujours amusant de voir un acteur se moquer de son image. Ici, il torpille avec joie Michael Corléone ou le flic de Heat !! Son obsession à écraser la concurrence le rend vraiment détestable, mais en même temps, on a un peu envie qu’il damne le pion à la bande de poseurs de Ocean…

 

Qui dit film  choral, dit partage à l’ écran de beaucoup d’acteur. Ici, Georges Clooney et Brad Pitt sont un peu en retrait (Clooney ne fait quasiment rien si ce n’est  être dans le cadre et donner des ordres) et une part plus importante est laissée à Matt Damon. Le succès mondial de la trilogie …dans la peau y est sans doute pour quelque chose. Ne regrettons cependant rien, l’acteur est à la fois bon et beau, et compense sans soucis l’absence de surprise de l’histoire.

 

Car si le scénario est plus clair que celui de l’opus 2, on ne peut pas dire que l’on prenne de gros risques. Dès la 20e seconde, on sait que Danny va emporter le morceau et il n’y a, hélas, aucun suspens ou fausse piste à attendre, à part peut être l’arrestation du petit génie de l’équipe par le FBI (ou de faux agents du FBI ? Allez un peu de suspens quand même). On s’intéresse donc plus à la mécanique de la machination, on se marre franchement en voyant les déboires du type qui décerne les étoiles aux hôtels et on essaye de suivre tous les personnages dans leurs multiples déguisements. On croit voir Vincent Cassel et l’on est tout content de voir que c’est bien lui. Bref, on s’amuse plutôt pas mal en voyant le film, même si on pouvait espérer encore mieux.

 

 

Qu’importe ? Soderbergh se fait plaisir, les acteurs sont contents d’être là, la musique est la meilleure des 3 films et Andy Garcia en est presque sympathique. Le split Screen est judicieusement utilisé, les acteurs sont super bien sapés (on croirait une pub pour Armani) et on nage en plein délire hollywoodien.

 

Au final, Ocean’s 13 n’est pas un chef d’œuvre, il n’apporte rien au cinéma, mais permet de passer un bon moment. Et en ces temps de crises, c’est déjà une bonne chose. 

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2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 07:01
Irradié par un dispositif à rayons gamma, un jeune savant devient un monstre quasi incontrôlable.

Disons le tout de suite, la vision du Hulk en DVD (je ne suis pas allé le voir en salle et j’ai acheté le disque en promo quelques mois plus tard) m’avait déçu. Trop éloigné de la bande dessinée (depuis quand le père de Banner fait-il des expériences sur son fils), le film de Ang Lee possédait de surcroît un rythme trop lent et une fin franchement ridicule, totalement abracadabrantesque. Pourtant, le style en split-screen était particulièrement réussi et la distribution ne manquait pas de charisme.

La sortie de L’incroyable Hulk de Louis Leterrier m’a incité à ressortir mon DVD, qui prenait un peu la poussière sur mon étagère. Et surprise, je l’ai nettement mieux apprécié.

Les défauts restent là : le film est trop long, surtout dans sa phase d’exposition et en voulant absolument modifier les origines du personnage, les scénaristes ont abouti à une sorte de truc pas vraiment compréhensible. Pour les novices, dans la BD, Bruce Banner devient Hulk en voulant éviter à un gamin, Rick Jones (qui sera plus tard le compagnon de Captain Marvel) d’être irradié par la bombe Gamma qu’il a mise au point. Très ancrée dans l’idéologie des années 60 et dans la peur du communisme (les premiers ennemis de Hulk sont de vilains « rouges ») ,  les origines du personnage avaient certes besoin d’un petit lifting mais pas à ce point. Le récent Iron Man a montré que l’on pouvait réactualiser un personnage sans trahir le matériel de base.

Mais à cette seconde vision, on perçoit mieux les intentions de Ang Lee. Celui-ci n’a pas voulu faire un film d’action (les scènes sont expédiées en quelques images et constituent plus un passage obligé qu’autre chose) mais une réflexion poussée sur la paternité et sur le refoulement de soi.

Car dans ce Hulk, tout le monde cache sa vraie nature. Les Banner, père et fils, s’illusionnent sur leurs recherches et le père y espère même trouver une rédemption alors que sa quête de pouvoir est patente. Betty Ross ne comprend pas que l’homme qu’elle croit aimer n’existe pas et elle projette l’échec de sa relation avec son père sur Bruce.

Enfin, les autres protagonistes cherchent également du pouvoir ou à se prouver qu’ils sont utiles à la société.

Si l’on part de là, on comprend alors que Ang Lee n’en a rien à faire des explosions ou des effets visuels. Ceux-ci ont d’ailleurs été très critiqués car, malgré le soin évident apporté, ils ne s’intègrent que partiellement aux images réelles. Là où la série nous montrait un colosse peint en vert (et paradoxalement plus crédible), le film ne parvient pas à faire croire à ce géant. Reste une animation très poussée et des textures d’une incroyable richesse. De plus, la vidéo permet une meilleure intégration des CGI que le cinéma.

Hulk se perd parfois en chemin (la scène avec les chiens apportent peu si ce n’est souligner la nature maléfique du père de Banner) mais la mise en scène, tout en split-screen et le montage sont franchement réussis. Le travail et le soin apportés à la forme du film l’emportent parfois sur le fond, mais, au moins, on n’a pas l’impression de voir un énième spectacle d’action.

Par contre, les dialogues montrent bel et bien que Lee s’intéresse à ses personnages. La lutte entre les facettes des différentes personnalités est sacrément bien rendue et les oppositions des protagonistes n’en sont que plus délicieuses. Ainsi, cette scène où Bruce enchaîné doit subir les paroles humiliantes de son père hisse le film à un niveau digne d’Incassable.

Cependant, Ang Lee rate une partie de son film, pas tant au niveau de l’action, mais au niveau de la progression de l’histoire. Passons encore que le personnage principal (Hulk) mette des heures pour arriver (Après, tout on ne voit Superman qu’au bout de 45 minutes de film dans le chef d’œuvre de Richard Donner) mais on a un peu l’impression d’avancer par à coups, sans vraiment de transitions réfléchies. Des personnages surgissent comme des intrus (le vilain industriel qui veut prendre l’ADN de Hulk pour un programme militaire) ou disparaissent totalement (le copain scientifique que sauve Banner).

Qu’on se le dise, adapter un Comics ne dépend pas que d’effets visuels. Il faut saisir l’âme de l’histoire. Ang Lee a bien compris la dichotomie du personnage, mais il n’en a pas compris l’arrière-plan. Son Hulk est finalement une réussite psychologique mais un échec si l’on le considère comme un film de super héros.

Depuis, Marvel a repris les choses en main, en changeant tout de A à Z, mais c’est une autre histoire, que je vous conterai un peu plus tard.
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22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 08:36
p14168.jpgLe pitch : la rivalité de deux magiciens dans l’Angleterre victorienne va rapidement tourner au cauchemar…

Christopher Nolan est un des cinéastes les plus doués de sa génération. Après le magistral Memento et un Batman Begins d’anthologie, il se fait plaisir un tournant Le Prestige, un projet moins important (logistiquement) mais tout aussi passionnant.

Adapté d’un roman de Christopher Priest, génial auteur de SF (Lisez donc Le monde inverti, vous allez voir la claque que vous allez vous prendre) ,   le scénario a été écrit par son frère, Johnattan Nolan. Un scénario diabolique qui entremêle flackbacks, lecture à la première personne et retournements de situation bien tordus.

C’est simple, on n’avait pas vu une telle volonté de manipuler le spectateur depuis 6e sens. Je défie quiconque de deviner la fin !! Mais on peut faire un film avec un tas de coups de théâtre et perdre le spectateur. Ici, non !! Malgré la multiplicité des époques qui s’entrechoquent, on n’est jamais perdu, on sait toujours à quel moment de la vie des deux protagonistes on se trouve grâce à un montage d’une très grande clarté et des scènes d’exposition qui mettent toujours le spectateur à l’aise.

À scénario exceptionnel, acteurs exceptionnels. Christian Bale, bien sûr, homme fétiche de Nolan, découvert il y a 20 ans dans Empire du Soleil (l’un des plus grands films de Spielberg) et Batman parfait !! Mais aussi Hugh Jackman absolument dément ici en magicien courant après le tour ultime. Jackman tour à tour manipulateur, manipulé, homme trahi, traître, génie de la magie, vulgaire plagieur… Christopher Nolan sait tirer le meilleur parti de ses acteurs. Il le prouve ici une fois de plus. Même les rôles féminins comme celui de Scarlett Johanson (d’une beauté sans pareil) s’imbriquent parfaitement dans ce puzzle.

À ce trio, il faut rajouter le grand, le très grand David Bowie qui joue ici le rôle de Nicolas Tesla. Un génie de la musique pour jouer un génie de la science, le choix était logique. Bowie qui revient au cinéma après des années d’absence (Rappelez vous Furyo ou Labyrinth) et qui éclate dans toutes les scènes où il apparaît. Rien que pour lui, Le prestige doit être vu !! Enfin, ne pas négliger Michael Caine, très à l’aise en ingénieur qui comprend, petit à petit, la vérité.

Le prestige c’est aussi un film d’époque avec tout ce que cela comporte comme reconstitutions, de décors, de costumes… Mais Nolan ne s’attarde pas dessus, malgré le très grand soin et les détails maniaques apportés à ceux ci. Il filme une compétition entre deux magiciens qui ne pouvait que se dérouler qu’à la fin du XIXe siècle, quand la science remplaçait progressivement la magie. Et en insufflant de véritables éléments fantastiques à une histoire toute rationnelle, Nolan entraîne le spectateur vers des horizons qui persistent bien au-delà du générique de fin.

Au final, Christopher Nolan signe un véritable chef d’œuvre, complexe et ambiguë, dont les retournements de situation le rendent haletant jusqu’à la dernière image.
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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