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19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 18:40

Le pitch : destitué du commandement de l’Enterprise, suite à une manœuvre très osée, Kirk doit faire face à la menace d’un homme qui a juré la destruction de Starfleet.

 

La renaissance de Star Trek en 2009 avait été une des belles surprises de l’année. JJ Abrams avait pris tout le monde à contre-pied et s’était servi des paradoxes temporels pour rajeunir et relancer la franchise. Le film avait alors obtenu les plus grosses recettes de la série.

 

Après un passage par la case nostalgie avec le magnifique Super 8, JJ Abrams continue donc son travail sur Star Trek, une série dont il était nullement fan, rappelons-le, et il le fait en douceur, amenant tranquillement les protagonistes vers ceux qui les amateurs connaissent depuis les années 60.

 

Ainsi, s’il continue à présenter Kirk comme une tête brûlée, son évolution dans le film va lui donner un plus grand sens des responsabilités. De même, Spock va également perdre de sa rigidité. Il est clair que si JJ n’avait pas été appelé sur Star Wars, le 3e film aurait montré le duo quasiment tel qu’on l’a vu dans les séries originales.

 

C’est là la principale réussite du film : ne pas faire fi du passé et se servir du présent pour préparer le futur. De ce point de vue, la psychologie interne des personnages est indéniablement exceptionnelle et rappelle que le créateur de Star Trek voulait autant explorer l’espace que les sentiments humains.

 

Mais Abrams n’oublie pas que ce qui a fait le succès de son premier Star Trek, c’est le fait de regarder du côté de Star Wars. En y incluant des thèmes très actuels comme le terrorisme, la vengeance et la tentative de militarisation de la société, le scénario renouvelle totalement l’approche de la série. Et même si, et c’est le gros point noir, les motivations de Khan sont un peu floues et que son potentiel en tant que méchant sont sous-exploitées, le film n’oublie donc jamais les leçons de son prédécesseur : l’action doit aller vite, les personnages doivent se mettre en danger et le film doit en mettre plein la vue. En y incluant des idées inédites, comme cette attaque alors que l’Enterprise est en pleine distorsion ou en renouvelant le look des Klingons, JJ continue donc à imposer sa patte sur une série en pleine renaissance. Et les recettes mondiales suivent puisque Into Darkness a rapporté encore plus son que son prédécesseur.

 

Cependant, il serait idiot de résumer le film à un simple rollercoaster. Comme dit dans l’introduction de cette chronique, Into Darkness est un film à tiroir : un film d’action mâtiné de SF, mais qui cache en fait une réflexion sur notre société actuelle : peut-on tout accepter pour contrer le terrorisme ? Peut-t-on tuer des innocents pour assouvir une vengeance ? Et ces thèmes, Kirk devra les affronter ! Ivre de colère après la mort de son mentor, il finira par accepter le fait que Khan soit jugé. Ce faisant il remporte une grande victoire sur lui-même.

 

Spectaculaire, le film n’est pas la symphonie de destruction que laisser présager les affiches ou la bande-annonce. Les dégâts se feront plus dans les cœurs et les âmes des personnages, ce qui n’empêchera pas Starfleet de passer un sale quart d’heure.

 

Enfin, JJ n’hésite pas à glisser un savoureux clin d’œil quand le vieux Spock (hé oui, il est présent) évoque le sacrifice qu’il a fallu faire pour le battre la première fois. Comme quoi, on peut révolutionner une série tout en la respectant !

 

Star Trek - Into Darkness (****)
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30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 13:30

Le pitch : En 2044, le voyage dans le temps n'existe pas. En 2070, il existe, mais il est illégal. La Mafia s'en sert pour se débarrasser des "gêneurs". Elle expédie ses victimes dans le passé et les fait éliminer par des tueurs à gages. Mais l'un d'eux va s'apercevoir que sa prochaine victime n'est autre que...lui même !

 

Pour son 3e film, Rian Johnson a frappé très fort. Non seulement, il a réussi à convaincre Bruce Willis et Joseph Gordon-Levitt de jouer dans son film (Cela dit, JGL avait déjà joué dans son premier film, Brick et Willis a la réputation de ne pas se laisser effrayer par le fait de jouer pour de jeunes réalisateurs), mais surtout, il propose une histoire absolument démentielle, nettement plus riche qu'elle ne l'apparait déjà et qui nous montre que la SF reste vraiment un terrain d'expérimentation bien plus riche que ce que la "critique" officielle voudrait nous faire croire.

 

D'un pitch vertigineux, Johnson , scénariste, ne facilite pas la tâche à Johnson réalisateur. Car non seulement, il l'oblige à dépeindre deux futurs différents (2040, 2070) mais surtout il sollicite constamment l'attention du spectateur et le fait marcher sur un fil. De plus, le script a le culot de prendre son temps dans le premier acte afin de bien montrer les multiples facettes du personnage et de nous préparer au fait que Bruce Willis ne sera pas si sympathique que cela.

 

Enfin, alors que l'histoire aurait facilement pu tourner à un affrontement manichéen ou à un  buddy-movie temporel, il s'autorise un changement de direction qui enrichit encore l'histoire.

 

Bref, Looper pourrait sans aucun soucis obtenir l'Oscar de l'ambition !! 

 

Et le pire, c'est que la réalisation se met au diapason de cette histoire. Bourrée d'idées et de plans franchement dingues, elle met en évidence le talent de mise en image de son géniteur. Le travail sur les lumière (énorme dichotomie entre les deux parties du film, la première est sombre, la deuxième est luineuse), la recherche systématique de l'efficacité, les éllipses même, tout concourt à faire de Looper un film digne des plus grands.

 

Alors pourquoi seulement 4 étoiles ? D'une part, quelques situations sont abandonnées en chemin et auraient méritées qu'on les prolonge. D'autre part, le paradoxe temporel ne va pas tout à fait au bout de sa logique. Enfin, quelques dialogues sonnent hélas clichés et la romance n'est pas amené de manière très subtile.

 

Ces quelques réserves faites, Looper est largement à la hauteur de sa réputation. Ceux qui ont eu la chance de le découvrir en salle (je n'en fait hélas pas partie) ne me contrediront pas.

Looper (**** 1/2 *)
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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 11:48

nouveaudepart.jpgLe pitch : un jeune veuf décide de refaire sa vie en achetant un zoo.

 

Le cinéma de Cameron Crowe est un cinéma délicat et rare (6 films en 20 ans !) Nouveau départ ne déroge pas à la règle et il tutoie souvent le sublime, rejoignant Jerry Maguire et Singles dans le panthéon du cinéaste.

 

Disons-le de suite, si vous cherchez une comédie romantique, un film d’action ou même un film comique, passez votre chemin. À la manière des Capra de la grande époque, Nouveau départ respire l’optimisme sans jamais tomber dans la mièvrerie. Et la caution « Histoire vraie » ne trompe personne : c’est bel et bien un conte que propose Cameron Crowe, servi par un Matt Damon et une Scarlett Johansson tout en finesse. Bien entendu, ce cinéma n’est pas un cinéma pour cyniques. Il n’est pas fait non plus pour ceux qui aiment tourner les autres en dérision. Ici, les personnages les plus improbables ne sont jamais ridicules, les situations parfois rocambolesques ne sont pas montées artificiellement en épingle et la trame de l’histoire, linéaire, simple, ne se permet pas démagogie.

 

Si le duo d’acteur est formidable, les deux enfants ne sont pas en reste. La petite fille qui joue le rôle de Rosie est désarmante de naturel. Et l’ado qui joue Dylan, son frère l’interprète avec une subtilité rare les fragilités de cette période charnière de la vie. Si on y ajoute Elle Fanning, tout aussi merveilleuse que dans Super 8, c’est bel et bien l’humanité qui intéresse Crowe. La dernière phrase du film en est même l’aveu.

 

Au delà de l’aventure humaine que vécut le vrai Benjamin Mee en achetant ce zoo, c’est surtout la réflexion sur le veuvage qui a dû attirer Cameron Crowe. Son héros est un homme qui a du chagrin, mais qui refuse d’endosser la pitié dans le regard des autres. Sa fuite en avant, dans laquelle il va entraîner sa famille, est surtout un combat pour ne plus dépendre de ce passé. À cet égard, la romance qui va s’installer entre lui et la chef gardienne (et qui ne trouvera son dénouement qu’à la toute fin du film) en est presque anecdotique. Le véritable tournant du film intervient quand il va devoir accepter de faire abréger les souffrances d’un vieux tigre. Devant revivre l’agonie de son épouse, il va enfin accepter la mort de celle qu’il a aimée dès le premier jour. Et c’est à ce moment qu’il va comprendre son fils, renouer des liens détruits. Cameron nous parle de la vie à travers la renaissance d’un zoo, les épreuves, les contrôles tatillons, les obstacles financiers… Sa mise en scène n’est jamais grandiloquente. Elle est à hauteur des personnages et de l’histoire. Et même s’il se permet quelques éléments oniriques, jamais il ne trahit la nature même du film : parler de l’humanité qui se cache en chacun de ses personnages.

 

Et parallèlement à la renaissance du père, on assiste en filigrane à la naissance du fils et à son amour naissant pour Elle Fanning. Un travail tout en douceur également, fait de regards, de non-dits, de quelques paroles échangées. Mais en mettant en parallèle la déclaration de Dylan et l’éblouissement du père quand il rencontre sa future femme, Cameron Crowe met alors en scène la naissance de deux amours, la promesse de deux belles histoires.

 

Nouveau départ est un film d’un humanisme poignant qui ne rencontra guère de succès en dehors des USA, hélas. Le découvrir en vidéo est la meilleure chose qui puisse lui arriver car, c’est lentement, tranquillement qu’il va développer sa puissance. Et les dernières images effacées, on ressort serein, calme et optimiste. C’est peut-être cela qu’on appelle la puissance du cinéma.

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 07:07

dictator.jpgLe pitch : le dictateur d’un petit pays musulman se rend à New York pour plaider sa cause devant l’ONU. Mais son bras droit va le remplacer par un sosie, après lui avoir rasé la barbe.

 

Attention, film OVNI. On savait Sacha Baron Cohen capable de s’attaquer à n’importe quel tabou (l’hilarant Borat en est la preuve), mais ici il va plus loin dans le sexisme, le politiquement incorrect, la grossièreté, le racisme, l’antisémitisme et la bêtise humaine en général. Seul petit problème, son script est trop paresseux, lance trop de pistes avant de les abandonner brutalement et précipite sa fin de manière bien trop rapide. D’ailleurs, à 1H20 de métrage, il est clair que The Dictator n’est pas la réussite qu’il devrait être.

 

Le film démarre par un vibrant hommage à Kim Jong Il ! Le ton est donné, The Dictator ne s’embarrassera pas de manières. La jeunesse du guide suprême Saladdeen est prétexte à un premier déluge de gags de très mauvais goût ! On comprend vite qu’on a à faire à un imbécile de premier ordre, mais un imbécile avec du pouvoir et du pétrole. Et l’on comprend vite que son entourage est bien plus futé que lui, mais ne sait pas comment s’en débarrasser. Saladdeen fait donc exécuter à tour de bras, pour le moindre prétexte, mais est persuadé d’être le plus grand dirigeant du monde ! Et c’est cet orgueil très mal placé qui le perdra une fois à New York quand son bras droit le fera remplacer par un sosie plus maléable.

 

Rapidement donc, Saladdeen devient donc un type ordinaire : sexiste, grossier, raciste, mais ordinaire. Et c’est à ce moment-là que le film devrait décoller car le scénario lui met dans les pattes une jeune femme responsable d’un magasin bio et équitable, dont les idées égalitaires ne peuvent s’accommoder avec les siennes. Mais, si le script en profite pour brocarder les handicapés, les petits obèses et les filles très « natures », si les dialogues montrent le décalage énorme entre les deux personnages, ces aspects sont trop vite expédiés. Et même si Saladdeen va rapidement devenir Epicier suprême et appliquer des recettes à la fois capitalistes et dictatoriales au magasin équitable, là aussi, on peut penser que le film va trop vite.

 

Heureusement, dans le même temps, son sosie totalement ahuri commet gaffe sur gaffe (mention spéciale à la scène où il trait une jeune femme) et Saladdeen tente de recouvrer le pouvoir avec l’aide d’un savant exilé qu’il croyait avoir exécuté. D’ailleurs les retrouvailles ont lieu dans un restaurant new-yorkais où se retrouvent tous les opposants au régime du dictateur. Cette brillante trouvaille aurait pu, elle aussi, être mieux exploitée.

 

À partir de ce moment, le film accélère encore, balance une scène d’accouchement d’un mauvais goût absolument incroyable (et à hurler de rire) pour finalement se terminer par une ode à la démocratie, malgré tous ses défauts. Dans la dernière ligne droite, Sacha Baron Cohen se dégonfle quelque peu et termine donc son histoire sur un happy end à peine voilé.

 

Ne jetons pas tout. Malgré ce scénario à la va comme je te pousse, The Dictator permet de passer un bon moment, d’assister à quelques scènes cultes et au final, on rit parfois tellement fort qu’on en oublie tous les défauts cités.

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 11:13

titans2.jpgLe pitch : 10 ans après avoir tué le Kraken, Persée doit reprendre du service suite à la trahison d'Arès qui veut libérer le titan Kronos, père de tous les dieux.

 

Le remake du choc des Titans avait été une excellente surprise en 2010. Non seulement, le film respectait bien l'original, avec de savoureux clins d'oeil, et sa qualité technique était de très haute tenue, si l'on met de côté une vilaine 3D ajoutée à la va-vite pour profiter du succès d'Avatar. Du coup, l'annonce de la séquelle avait de quoi réjouir les amateurs de cinéma pop-corn, d'autant que tout le casting de départ rempilait.

 

Je l'avoue, après avoir regardé le film en Blu-ray, je suis un peu déçu. Non pas que le film soit mauvais, loin de là. C'est même un excellent spectacle, distrayant, sacrément bien fait (Kronos reprend quelque peu le concept du Balrog mais en le poussant à l'extrême) et bien interprété.

En fait, le soucis vient de l'histoire, bien trop linéaire et prévisible et de son manque d'ampleur. Si les Dieux semblaient puissants dans le premier film, ici, ils ont une envergure bien moindre. Alors certes, le script nous fait bien comprendre que les hommes étant moins "croyants", leur pouvoir ont fortement diminué. Mais là où Le choc des Titans proposait des décors majestueux, des scènes à couper le soufle, ici, on a la nette impression que l'ampleur est moindre. Pourtant le budget est tout aussi imposant (150 millions de dollars). En fait, cette impression vient d'un ralentissement perceptible de l'action à la moitié du film, quand Persée et ses compagnons doivent aller chercher Héphaïstos, dieu déchu, afin de forger une arme succeptible de tuer Kronos. On a certes droit à de superbes cyclopes et à de belles images d'une île boisée à souhait, on s'ennuit un peu.

 

C'est d'autant plus dommage que le film démarrait très fort, avec la trahison d'Arès, la lutte de Persée contre un chien à deux têtes et le conflit grandissant entre sa volonté protéger à la fois son fils et d'aider son père. Une introduction de très haute volée. Puis l'histoire se déplace du côté de la reine Andromède et l'arrivée d'un nouveau personnage, Agénor, dont le potentiel "comique" est plutôt horripilant ! Et le film ralentit sérieusement, on a même droit à l'évocation de péripéties qui auraient sans doute clouer le spectateur au fauteuil, mais dont nous n'aurons qu'un écho vocal (la lutte de l'armée d'Andromède contre des chimères) et ses conséquences : l'armée a subi des pertes, mais nous n'en verrons rien.

En fait, quand on sait que Jonathan Libesman est derrière la caméra, on comprend mieux ce parti-pris. Si l'évocation, le côté furtif, les images ultra-rapides et le côté "reportage" fonctionnaient à merveille dans World Invasion : Battle Los Angelès, ici, on aurait voulu vraiment voir de l'action du début à la fin, une sorte de roller coaster sans fin où chaque scène surpasse l'autre.

 

Heureusement, le dernier tiers du film justifie la vision. La descente aux enfers, le labyrinthe changeant sans cesse de forme, la lutte entre Arès et Persée, l'attaque de Kronos, la réconciilation d'Hadès et de Zeus et enfin la victoire finale offrent enfin cette sensation de "toujours plus" que nous adorons dans ce type de film ! On retrouve la folie du premier film, des effets visuels de très haute volée et une sensation de danger absente de la première heure. 

 

Soyons honnête, sans être un chef d'oeuvre, La colère des Titans permet de passer un bon moment. Mais il ne restera pas dans la mémoire collective. C'est d'autant plus dommage que la fin laisse entrevoir une deuxième séquelle. Les 301 millions de dollars récoltés au cinéma ne seront peut-être pas forcément suffisants pour que Persée continue à défier les Dieux.

 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 19:09

p25152Le pitch : alors qu’il porte secours à un alien qui s’est écrasé sur Terre, un pilote d’essai un peu trop fougueux se voit confier un anneau lui conférant un pouvoir prodigieux.

 

Dans l’univers DC, Green Lantern est un personnage phare, même si nettement moins connu dans nos régions que Superman, Batman ou Wonder Woman. Et c’est sans doute ce sentiment (injuste) d’avoir en face de nous un héros « mineur » qui explique la tenue à peine moyenne du film au box-office international (seulement 103 millions, à ajouter au 116 glanés aux USA. Embêtant quand on a dépensé 200 millions pour mettre à l’écran les pouvoirs de ce corps de justiciers galactiques !

 

Martin Campbell revenait à une très grosse production bourrée d’effets visuels après le plus terre-à-terre Edge of Darkness, avec Mel Gibson. Les grosses machines, il connaît. Après tout, il a relancé deux fois la série des James Bond avec Goldeneye en 95 puis Casino Royal en 2006. Il a aussi remis à la mode le personnage de Zorro en 1999. Bref, Campbell connaît la musique et les défis qui vont avec. Mais avec Green Lantern, il s’attaquait à tout autre chose.

 

Je l’ai dit, la notoriété faible en dehors des USA. Pourtant, Green Lantern est apparu en 1940 en Amérique et a très vite intégré la Ligue de Justice, super équipe de super héros et qui inspira Marvel pour la création des Avengers dans les années 60. Mais, le personnage a été peu exploité en Europe.

 

De plus, son pouvoir ne joue pas forcément en sa faveur. Comme Superman, il vole et possède des talents surhumains (sans attendre évidemment la toute puissance de l’homme d’acier), mais c’est surtout son anneau qui fait le Green Lantern, un anneau qui permet de créer n’importe quoi à partir d’une énergie verte, source du pouvoir du corps galactique. Or, et c’est là que le bât blesse, ce type de pouvoir a du mal à passer la rampe du réel. Et même si Campbell a bénéficié d’effets visuels extraordinaires, on a parfois du mal à sentir la puissance du héros.

 

L’autre écueil du film vient de son histoire : elle est à la fois lente (le film met une bonne heure à démarrer, le temps de mettre en place tout l’univers des Green Lantern) et frustrante de rapidité (les bad guys du film, à la puissance infinie, sont expédiés en quelques scènes). En fait, les scénaristes ont voulu trop en mettre : le traumatisme originel de Hal Jordan, l’univers galactique des Green Lanterne, la naissance de Parallax (le méchant ultime qui se nourrit de vos peurs), la transmission de l’anneau par Abin Sur (joué par Temuera Morrison, le Jango Fett et tous les clones des épisodes II&III) à Jordan, la contamination d’Hector (le rival malheureux de Jordan) par Parallax et bien entendu les deux combats finaux, sans compter la découverte de ses pouvoirs par Jordan. Là où il y avait matière à plusieurs films, les scénaristes ont voulu tout condenser en 1H50 ! C’est bien trop peu et cette accumulation finit par étourdir le spectateur.

 

Et ceci est bien dommage, car, Green Lantern est un bon film, qui fait honneur au matériel d’origine. Campbell parvient à mettre en place un univers cohérent et bien aidé par ses acteurs (Ryan Reynolds est excellent et fait évoluer son personnage de la tête brûlée à un être responsable du pouvoir qu’on lui a offert), il signe un divertissement haut de gamme, techniquement parfait (les scènes de vol valent largement celles de Superman Returns) et hautement spectaculaire. Mieux encore, il parvient à éviter l’écueil du kitch, notamment dans sa description de la planète des Green Lanterns ou des gardiens par une parfaite intégration des éléments extra-terrestres de l’univers du comics. Dommage, je le répète, que ce travail formidable semble si superficiel égard à la courte durée des différents actes du film. L’histoire aurait gagné à se concentrer sur la transmission du pouvoir et la lutte contre Parallax, quitte à intégrer la planète des Green Lanterns dans une séquelle !

 

Le film a coûté cher, mais les dollars sont à l’écran. La scène où Parallax attaque une foule en panique vaut bien celles de La guerre des mondes version Spielberg. Dommage, là aussi, que le film ne s’attarde pas sur le traumatisme de cette attaque. De même, la première apparition publique de Hal Jordan est extraordinairement orchestrée, mais bien trop courte. Et surtout, elle ne semble pas étonner le public présent. On est loin des 10 minutes où le Superman de Donner apparaît enfin à Métropolis, mythifiant la ville et éblouissant les foules. Mais Superman avait pour lui le privilège de la durée…

 

Globalement, Martin Campbell a réussi son pari : il donne vie à un héros peu connu et offre aux spectateurs un long-métrage de très haute tenue, toujours sur le fil du rasoir. Il aurait fallu peu pour qu’il bascule dans le Z. Mais le travail de toute une équipe, l’implication des acteurs et de merveilleux effets visuels le tirent toujours vers le haut. Le soucis est qu'on va aussi comparer Green Lantern à d'autres films récents. Et en 2011, le public eut droit à X-Men Origins, Thor, Captain America... Et la comparaison va plutôt en faveur des héros Marvel sur cette année là !

 

Les toutes dernières images du film appellent forcément une séquelle. Espérons qu’elle se fera bien et qu’elle explorera plus en détail l’univers de ce héros, prenant son temps d’en offrir tous les aspects.

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8 août 2012 3 08 /08 /août /2012 15:07

hangover.jpgLe pitch : L'enterrement d'une vie de garçon à Las Vegas tourne au désastre...

 

Petite séance de rattrapage pour cette comédie fort bien troussée, que je n'avais pas encore eu le temps de voir. C'est désormais chose faite et je ne regrette pas de mettre laisser tenter par le disque.

 

L'idée géniale du film est de mettre le spectateur dans la peau des 3 personnages principaux, 3 beaufs qui n'ont pas vraiment l'impression de l'être. Entre un beau-frère que l'on soupçonne d'être gravement atteint sur le plan perversion sexuel, un prof irresponsable et un dentiste tyranisé par sa "fiancée", le futur marié n'a pas vraiment choisi le trio idéal pour passer une soirée pyramide, mais tout à fait dans les cordes pour délirer jusqu'au bout de la nuit.

 

Seul problème : le trio ne se souvient de rien le lendemain d'une java pas possible, le marié a disparu et le spectateur va donc être le témoin privilégié de la reconstruction des dernières 12 heures... Bien sur, il y a des indices : un bébé dans le placard, un tigre dans la salle de bain, une dent arrachée, un chinois à poil dans le coffre de la voiture... Tout indique que la java a été monstrueuse et le trio va donc remonter le fil des évènements afin de savoir où est passé le marié car, mine de rien, il se marie le lendemain...

 

C'est avec ce rebrousse-temps que se construit le film. Comme dans un jeu vidéo, le trio reconstitue la nuit, trouve un élément qui les emnène à un autre, revoie des personnages déjà rencontrés la fameuse nuit (le dentiste se découvre ainsi...marié), mais chaque découverte apporte son lot d'épreuve, parfois douloureuses (la visite de Mike Tyson) mais toujours hilarantes. Car à chaque fois, on pense que l'histoire a touché le fond de l'absurde, mais les scénaristes continuent en fait de creuser. 

Si on y ajoute des dialogues tout aussi salés que drôles, Very Bad Trip est calibré pour faire marrer le plus grand nombre (on évitera quand même de montrer le film aux enfants) d'autant que les seconds rôles sont aussi déjantés que le trio principal. Je retiens juste dans la "normalité", la belle Heather Graham (vue dans Austin Powers 2 et Perdu dans l'espace) qui joue ici une stripteaseuse tout ce qu'il y a de plus normale (et qui dévoile sans complexe sa poitrine pour donner le sein à son enfant)...

 

Very Bad Trip mérite donc tout à fait son succès mondial ! Reste à voir désormais si le 2e volet est à la hauteur.

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 17:32

discoursLe pitch : Alors que l’Europe se dirige lentement vers la guerre, le frère du roi d’Angleterre va devoir lutter contre ses problèmes d’élocution.

 

Film multi-oscarisé, Le discours d’un roi a été l’une des très bonnes surprises de 2011. Sorti de nul part, il a non seulement conquis la planète entière en remportant un succès énorme partout, mais il a également séduit la critique et les professionnels ! Un consensus rare, mais totalement logique aux vues de la réussite totale du film.

 

Pourtant, le pari était risqué. Parler pendant près de deux heures des déboires de Georges VI, père de l’actuelle Elisabeth d’Angleterre, aurait bien pu tomber à plat. Dans notre monde où l’on meurt encore de froid dans les rues, voir un héritier du trône pester parce qu’il ne parvient pas à contrôler son bégaiement peut paraître incongru.

 

Mais la force du film est justement de dépasser ce côté anecdotique et se focaliser sur le duel que vont finalement se livrer Colin Firth (exceptionnel) et Geoffrey Rush (dans un rôle aux antipodes – dans tous les sens du terme – du capitaine Barbossa qui l’a imposé au grand public). Les deux antagonistes vont passer par la classique relations haine-amitié avant de réussir à se dompter l’un l’autre, le tout sous le bienveillant arbitrage d’Helena Bonham Carter (dans un rôle très sobre).

 

Mais Tom Hooper (dont le premier film était déjà un biopic, consacré à Brian Cough, l’entraîneur mythique de Leeds United) dépasse évidemment ce qui ne serait qu’un film « médical ». En mettant également en scène la destiné d’Edouard VII, seul roi d’Angleterre à renoncer au trône par amour et en observant en parallèle la montée des périls en Europe, le réalisateur va mélanger l’histoire « officielle » avec la plus petite, montrer que tout personnage important qu’il est, Georges VI n’en est pas moins un homme comme les autres. Et c’est malicieusement que son thérapeute va agir dans ce sens : il se refuse à l’appeler Votre Altesse, le rudoie et le pousse dans ses derniers retranchements jusqu’à qu’il comprenne qu’il a besoin d’aide et que ses nombreux titres de noblesse ne le protègent pas des affections qui touchent les roturiers.

 

C’est ce chemin, long et incertain (le discours final prend soin de montrer que le roi n’est pas totalement guéri) que raconte le film, avec ses hauts et ses bas, ses disputes, ses réconciliations, ses doutes et ses victoires parfois éphémères. Aidé par un trio d’acteurs exceptionnels, Tom Hooper met tous les atouts de son côté et le côté finalement très théâtral humanise encore plus le récit. Mieux encore, il ne cherche même pas à cacher les propres échecs du thérapeute qui ne parvient pas à s’imposer comme acteur amateur. Cette scène, anodine et qui aurait bien pu finir parmi les scènes coupées du DVD, montre en fait que , s’il se montre impitoyable avec le roi, Rush a aussi ses propres démons à affronter.

 

Le plus étonnant dans ce film est qu’il a réussi à toucher le monde entier sans aucune scène spectaculaire, peu d’action, beaucoup de dialogues et un contexte historique que le réalisateur ne cherche pas à surligner. Le spectateur ne doit être distrait par aucun élément extérieur et le pari était d’autant plus risqué que les récents films historiques, aidés par la puissance des images de synthèse, n’hésite désormais plus à donner dans le « bigger than life ».

 

Un tel succès ne peut s’expliquer que par un travail rigoureux autour du film, conçu comme une joute pacifique mais sans merci. Et toute l’histoire progresse lentement mais sûrement vers le fameux discours, celui qui fera comprendre à l’Angleterre et au monde que nous sommes entrés dans une ère nouvelle, une ère fait de périls et de larmes. Devenu enfin maître de sa voix, Georges VI devient vraiment roi d’Angleterre. Il peut alors diriger son peuple et affronter les ténèbres du nazisme, aidé en cela par Churchill. La dernière scène qui voit Georges s’adresser à la foule, en compagnie de ses filles, sonne comme une nouvelle naissance, une renaissance.

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 15:55

captainamerica.jpgLe pitch : Steve Rogers est un ardent patriote. Mais sa faible constitution l’empêche de se faire enrôler dans l’armée américaine et aller se battre en Europe. Tandis qu’un mystérieux nazi du nom de Crâne Rouge tente de contrôler la puissance d’un cube cosmique, Rogers accepte de subir une expérience qui doit le transformer en super soldat.

 

Comics culte depuis les années 40, Captain America a souvent été présenté au cinéma ou à la télévision de manière totalement ridicule. Le pari était donc risqué pour Marvel Studio car il s’agissait de faire oublier les ratés du passé et ne pas tomber dans la ringardise qui est parfois attaché au personnage tout en préparant le futur film des Avengers. Il fallait également tenir compte de 70 ans de Comics, où Steve Rogers a toujours représenté l’Amérique dans ses aspects patriotiques, même si récemment il a effectué un éloignement vis à vis de la politique sécuritaire du crossover Civil War.

 

L’idée a donc de placer le Captain dans le contexte qui l’a vu naître, la IIe guerre mondiale et de faire du film un film de guerre. Bien entendu, le contexte fantastique n’est pas oublié avec Crâne Rouge, le cube cosmique et tout un ensemble de machine à la fois rétro et très technologique, le tout servi par d’excellents effets visuels.

 

Joe Johnston (Jurassic Park III, Chérie j’ai rétréci les gosses) connaît bien le monde des super-héros et des années 30-40, ayant déjà réalisé brillamment Rockeeter. Il retrouve donc un univers qu’il maîtrise. Le fait d’avoir travaillé longtemps chez ILM lui permet aussi de ne pas se laisser intimider par des effets spéciaux très présents même si l’on est dans un film « historique ».

 

L’autre écueil était de ne pas faire du personnage une icône trop américaine sans trahir le comics. Car à cette époque de mondialisation, un film se doit de marcher sur toute la planète et l’on sait que les valeurs patriotiques américaines ne sont pas forcément admises partout. Le scénario le prend en compte et ne fait pas de Captain America un super combattant tout de suite. Au contraire, il passe le premier tiers du film dans la peau d’un type malingre mais volontaire, puis dans le deuxième acte, il devient une sorte de personnage de propagande au service de l’armée. Mais il ne se bat pas, il est juste un acteur musculeux et l’essence même du programme « super soldat »est trahi, au grand dam des vrais soldats. Et ce n’est que dans le 3e acte, quand il doit aller sauver son ami Bucky (une différence majeure avec la BD, puisque Bucky y est son sidekicks plus jeune que lui) qu’il deviendra vraiment le héros de toute une nation.

 

Cette division en trois parties et la montée en puissance progressive du personnage vers l’icône permet donc d’éviter un pur film de propagande. De plus, situer l’histoire en pleine guerre mondiale et en Europe, ce qui permet d’éviter les polémiques sur les guerres actuelles de l’Amérique, est une vraie bonne idée. Elle empêche une redite par rapport aux autres films Marvel (tout comme Thor qui introduisait un univers différent de Iron Man et Hulk) et montre la richesse de la Maison des idées.

 

Il fallait un acteur puissant pour incarner Steve Rogers et, à la différence de Thor, incarné par un inconnu du grand public, Joe Johnston est allé chercher Chris Evans que l’on avait déjà vu dans le rôle de la Torche dans les sympathiques mais mineurs Fantastique Four. Là aussi, une petite prise de risque car Evans était déjà « typé » dans un autre rôle de héros. Mais comme il démarre le film avec un physique ingrat et que le FF n’ont pas trop marqué les mémoires, on adhère vite à cette idée. De plus, bien dirigée ici et ayant à sa disposition un bon scénario, l’acteur fait parfaitement illusion.

 

Dans le rôle du méchant, Hugo Weaving est un excellent Crâne rouge et donne toute sa démesure au créateur de l’Hydra, cette organisation qui va traverser les âges. Johnston n’abat pas tout de suite ses cartes et il faut attendre environ une heure pour voir apparaître son vrai visage.

 

On a également la bonne surprise de retrouver Tommy Lee Jones dans un rôle bien sympathique de général bourru (mais au grand cœur, dans la tradition des films de guerre US) . Ce qui fait que l’on s’attache rapidement à l’ensemble des personnages et que la partie technique du film (action, effets visuels, explosions et cie) devient finalement secondaire, sans être pour autant négligée. Le travail sur la reconstitution historique est excellent et la rencontre entre les appareils à transistor et le cube cosmique donne un design très intéressant.

 

Marvel n’a pas oublié les nombreux clins d’oeils destinés à ces fans. Stan Lee fait une petite apparition, Dum Dum, l’un des piliers du Shield dans la BD, a ici un rôle plutôt important dans le commando que monte Captain America et les liens avec les autres films Marvel sont bien rendus comme la présence d’Howard Stark, le père d’Anthony. On a même droit à des images de la Stark Expo, entrevue dans Iron Man 2.

 

La fin du film s’ouvre directement sur ce que les fans attendent depuis 2008 (et la dernière scène d’Iron Man) à savoir la création des Avengers, dont on murmure qu’il y serait question des Skrulls. En attendant le printemps, dégustons sans modération cet excellent film. Décidément, Marvel nous gâte au cinéma.

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 10:20

mamma.jpgLe pitch : une jeune femme sur le point de se marier invite 3 hommes qui ont connu sa mère plus jeune. Elle est persuadée que l’un d’eux est son père.

 

Mamma Mia est sans doute l’un des films les plus joyeux que l’on ait vu ces dernières années. Tiré de la comédie musicale devenu culte, Mamma Mia version cinéma c’est le grand retour de la musique festive dans les salles.

 

En prenant comme base des chansons d’Abba, groupe toujours aussi célèbre 30 ans après sa séparation, il est clair que l’histoire ne sera qu’un prétexte de numéros divers et que la dramaturgie en prend forcément un coup ! Mais qu’importe, la comédie musicale est l’une des rares formes de cinéma qui peut tout se permettre. Alors on enfile les stéréotypes et les clichés afin de faire coller plus ou moins le récit aux paroles des chansons (et franchement, il faut parfois sacrément creuser pour trouver un rapport ténu) et vogue la galère. Tant pis pour la vraisemblance, on est là dans un esprit totalement fun ! C’est Abba, que diable, pas Mylène Farmer !

 

Ce que peut offrir le cinéma, c’est évidemment le plein air. Si sur les planches, le spectacle Mamma Mia doit se contenter de décors, ici le cinéaste s’en donne à cœur joie, aidé par la beauté intemporelle de l’île grecque qui sert de lieu de vie à Meryl Streep et sa fille ! Les images sont colorées, lumineuses, en totale adéquation avec les chansons. Et quand celles-ci se font un (petit) peu plus graves, la mise en scène devient plus sage, avant de repartir dans un tourbillon de bonheur !

 

La véritable surprise est de voir les acteurs chanter et non être doublés. Si Meryl Streep est assurément passée à côté d’une autre carrière (sa voix est merveilleuse), les autres acteurs ne déméritent absolument pas, même si Pierce Brosnan est visiblement plus à l’aise en smoking de 007 qu’en chanteur de charme. Mais ce petit couac ne doit pas masquer la réussite du reste. Les chorégraphies sont superbes, endiablées, virevoltantes et incarnent parfaitement ce que doit être une bonne comédie musicale. Les rigolos qui nous infligent régulièrement des zopéras rocks français devraient se pencher sérieusement sur Mamma Mia pour en comprendre les mécanismes !

 

Le film n’a pas d’autres prétentions que divertir, inutile d’y voir autre chose. Mais il le fait avec un tel professionnalisme et une telle volonté qu’il en devient plus qu’une comédie musicale. C’est un véritable hymne à la musique, un tourbillon de bonheur imparable. Tentez l’expérience. Vous verrez que, non seulement, vous connaissez toutes les chansons, mais que vous devrez résister à l’envie de vous lever et de danser lors de ce mariage délirant !!

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  • : Salla Obscursium Invocat
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  • Enseignant, fan de cinéma et de métal, chanteur dans différents groupe de métal, collectionneur de tout ce qui touche à Star Wars... what else ?
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La côte

***** Chef d'oeuvre !!

**** Très bon, allez y vite !!

*** 1/2 * Entre le bon et très bon, quoi...

*** Un bon film

** Moyen, attendez la vidéo

* Comment ai-je pu aller voir ça ??

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